Arcachon – 3 mars 1962 – Pierre Benoît
Le Roman Kœnigsmark est choisi en 1953 pour devenir le premier ouvrage de la collection du Livre de poche. Son auteur est Pierre Benoit, né en 1886 à Albi et mort le 3 mars 1962 à Ciboure, écrivain, membre de l’Académie française en 1931. Ses romans d’aventures, au premier rang desquels L’Atlantide, ont connu un succès considérable. Homme de droite, parfois qualifié de réactionnaire, maurassien et monarchiste, Pierre Benoit reflète un aspect du monde intellectuel de l’entre-deux-guerres.
Germanophile, il entretient pendant l’Occupation, des rapports ambivalents avec les nazis. En septembre 1944, il est arrêté pour collaboration et est transféré à Fresnes, avant d’être relâché en avril 1945. Défendu par Me Garçon, il est lavé de tout soupçon. Il est toutefois interdit de publication pendant deux ans.
Pierre Benoît fait de nombreux séjours à Arcachon. À partir de 1927, on le voit à la villa Les Courlis en et à la villa Les Roses. Pendant ses séjours, c’est l’Arcachonnais Maurice Farges, professeur à l’école Condorcet, qui est son secrétaire. Ce dernier, le 2 juin 1944, est arrêté dans sa classe. Son fils, Jean Farges, inspecteur de police et résistant, se livre à la Gestapo pour faire libérer son père. Il meurt en déportation le 27 décembre 1944.
Les Arcachonnais en ont toujours voulu à Pierre Benoît, malgré leurs sollicitations, de ne pas être intervenu auprès des occupants pour faire libérer Jean Farges qui était devenu son ami. Le nom de Jean Farges a été donné à une avenue d’Arcachon, l’académicien n’a aucune voie à son nom dans la cité balnéaire, même pas une impasse.
