Les  anciennes  carrières

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La société Sud Gironde Granulats[1] a obtenu les autorisations d’exploitation des carrières à ciel ouvert de terre végétale, sables et graviers, aux lieux-dits Labadie, Barras et Lucarious, pour une durée d’exploitation limitée à 12 ans par l’arrêté préfectoral du 16 août 2004.

 

La carrière alluvionnaire de Lucarious, aujourd’hui exutoire de la craste de Duluc, est située au nord de la commune, près du hameau de Briche, à cheval sur la commune de Cabanac & Villagrains ;

une autre carrière à proximité des ruisseaux du Gat mort, du Gravier et de la Gravette, figure sur la carte d’État-Major établie au XIXe siècle (entre 1820 et 1866) ; et une dernière, celle de Labadie, au nord du ruisseau éponyme. N’étant plus en exploitation, l’enjeu de leur reconversion doit se faire par des projets respectueux de l’environnement et compatibles avec la proximité d’habitat (quartier Douence).

Le 11 février 2014, l’exploitant a fait parvenir la déclaration de fin de travaux de la carrière de Lucarious. Le Conseil Municipal s’étant déjà exprimé sur ce dossier, n’a pas de remarques à formuler au vu des résultats du suivi piézométrique et du bilan qualitatif effectué sur le plan d’eau issu de l’exploitation de cette carrière. L’exploitation n’a pas eu d’impact sur la qualité de l’eau souterraine au droit du site ni sur l’évolution des niveaux d’eau. Même si ce secteur présente un intérêt écologique faible, des mesures compensatoires sont prévues et portent sur un reboisement de 1 ha au droit de la carrière. Il est prévu la plantation de 200 pieds de chênes pédonculés, 200 pieds de chênes tauzin (ces deux espèces de feuillus sont naturellement présentes aux abords du projet). Afin d’éviter toute intrusion d’amphibiens sur le site, une bande (de type brise vue) sera installée en partie basse de la clôture du site, en face de la mare située sur la parcelle n°107, à l’ouest du site.

Quant à la carrière de Saint-Magne, au lieudit Labadie, (voir coupe géologique en page 8 http://www.gironde.gouv.fr/content/download/36490/254828/file/RD158-17_19-9-17_mel29-9_5Forages_StMagnedeBelin.pdf) la fermeture définitive du site impose à l’exploitant le réaménagement du site, comme prévu dans l’arrêté préfectoral du 16 août 2004. Un projet de création d’un centre de sport motocycliste à Douence a été proposé par l’association 3T à la société Lafarge. Ce projet impliquant une révision du plan local d’urbanisme dans cette zone, le maire, sollicité, a alors demandé une vérification des nuisances sonores sur le terrain avant la poursuite des diverses obligations du propriétaire du terrain et du porteur de projet. Les premiers tests, réalisés en septembre 2016, n’ont pas révélé de nuisances sonores. « Ce qui a permis de penser que le projet proposé par la société Lafarge pouvait être poursuivi », a expliqué le maire qui précise que ce jour-là il y avait peu de vent et que depuis des coupes rases ont été effectuées. « La délibération du 27 mars 2017, non explicite, a pu laisser penser aux administrés qu’un accord définitif du projet était acté. Or, lors de ce conseil municipal, le débat convenait de donner un accord de principe pour permettre des tests sonores plus élaborés par la fédération. » De nombreuses instances (Sybarval, PNRLG…) sont ensuite consultées, sans compter l’obligation de faire une étude d’impact et l’obtention obligatoire désormais d’un permis d’aménager.

On peut lire dans La Dépêche du Bassin (édition du 8 au 14 juin) « Les mesures prises à 14h28, le dimanche20 mai 2017, au plus près des habitations, au nord de Douence, indiquaient seulement 67 décibels. On reste là dans les normes légales ». Le 3 juin 2017, Sud Ouest, sous le titre « Bientôt une école de pilotage ? », annonce que l’éducateur Adrien Trochon (à la tête de l’association 3T TrochTCOTrack) souhaite créer un centre de sport éducatif de moto-cross. « Devant les désordres occasionnés par le projet de centre de sport motocycliste à Douence », le maire de Saint-Magne décide de réunir son conseil municipal, en séance extraordinaire, pour décider la suite à donner à ce dossier qui a mis le feu aux poudres dans ce petit village si tranquille du Val de l’Eyre : le vendredi 16 juin à 21 h – une heure inhabituelle mais la kermesse des écoles avait lieu avant – les élus prennent place autour de la vieille table de conseil dans la partie réservée aux mariages, l’autre partie étant occupée par les isoloirs pour les législatives. Madame le maire, Brigitte Octon, rappelle au public présent que « ce dernier doit rester muet et ne pas participer au débat du conseil ». En temps normal, les chaises du public sont vides… Le vote a lieu à bulletin secret, « afin que les élus ne subissent aucune pression ». À l’issue du dépouillement, la réponse tombe, sans appel : les élus ont répondu à l’unanimité « non » au projet. Les habitants de Douence présents repartent rassurés : le projet de l’association 3T est définitivement enterré. Reste que le prochain conseil municipal, prévu le 26 juin, délibérera sur les modifications des conditions de réaménagement proposées par la société Lafarge, propriétaire de l’ancienne carrière.

« Projet de centre motocyclisme de Saint-Magne : « C’est non ! », Patricia Droge, La Dépêche du Bassin, du 22 au 28 juin 2017.

https://www.registre-valdeleyre.fr/wp-content/uploads/2019/08/SMA_Arr%C3%AAt-PLU_Pi%C3%A8ce-1_Rapport-pr%C3%A9sentation.pdf

http://www.gironde.gouv.fr/content/download/27308/198305/file/A77838B_P3%20EI%20%20DDAE%20Lafarge%20Saucats.pdf

Le photovoltaïque représente un excellent moyen de donner une seconde vie à ces sites « dégradés ». Malgré ces très bons résultats, la région et le département doivent encore développer, en 10 ans, non moins de 6 200 MWc pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement et devenir un territoire à énergie positive. Les directives de l’Etat à ce sujet sont très claires puisqu’il encourage les développeurs de projet à utiliser ce type de foncier en octroyant un bonus financier sur la revente de l’électricité.

Concernant le volet paysager, Photosol, porteur du projet, met toutes les mesures en place pour intégrer au mieux le projet dans son environnement proche et lointain. Les études d’impact environnemental permettent d’identifier la faune et la flore présentent sur le terrain mais également de déterminer les covisibilités avec les habitations et les monuments historiques environnants et l’insertion paysagère. Un pré-diagnostic a d’ores-et-déjà été entamé en mars 2019. Les résultats de ces études permettent de mettre en place des mesures d’évitement des zones présentant les enjeux les plus élevés (qui se traduit par la réduction de l’emprise de la centrale), ou bien de réduction voire de compensation le cas échéant. On citera par exemple la mise en place de haies végétalisées en périphérie de la centrale. Elles ont pour fonctions de faire un masque végétal et de créer des couloirs écologiques. Implantée sur une surface de 16,7 hectares (dont 3 hectares de flottant), l’installation photovoltaïque aura une puissance de 16 MWc et permettra d’atteindre une production annuelle de près de 20 600 MWh. Elle permettra d’économiser 1 700 tonnes de CO2 par an et produira l’équivalent de la consommation énergétique (hors chauffage) de 16 000 personnes, soit de la population de Marmande. Concernant le volet raccordement, la centrale photovoltaïque sera raccordée au poste source de Saucats, situé à 4 et 5 kilomètres respectivement du point le plus proche et du point le plus éloigné du site.

https://www.registre-valdeleyre.fr/wp-content/uploads/2019/08/Enqu%C3%AAte-publique-Saint-MagneV2.pdf

[1] – Un arrêté préfectoral complémentaire du 15 décembre 2015 a validé le changement d’exploitant au profit de la société Lafarge Granulats France, devenue, depuis le 1 janvier 2018, Lafarge Holcim Granulats.

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Raphaël

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