Une espèce menacée : l’ostréiculteur arcachonnais

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Petite causerie vespérale relative à une espèce menacée : l’ostréiculteur arcachonnais
 
Le lecteur aussi numérique qu’HTBoïate ne le réalise peut-être pas, mais cette espèce est aujourd’hui autant menacée que l’est le Panda géant. Je dois hélas le révéler aux personnes sensibles (qui accessoirement peuvent s’en procurer une au stand de tir le plus proche), quelques « ports ostréicoles » du Bassin ne comptent plus désormais un seul ostréiculteur (notamment un des plus photographié). D’ailleurs sur le lieu de résidence estivale de l’association préférée de l’HTBoïate (Gujan-Mestras – Port du Canal Est), il n’en resterait qu’un seul dans la traque. Alors combien subsiste-t-il donc d’ostréiculteurs en activité dans les ports de la Petite Mer de Buch ? Il est difficile de le savoir et les ostréiculteurs eux-mêmes semblent l’ignorer… mais je vais tenter d’y apporter quelques réponses et mises en perspective.
L’Observatoire ostréicole du bassin d’Arcachon évoque ainsi 280 entreprises ostréicoles sur notre territoire, mais le nombre annoncé est trompeur car il inclut dans cette catégorie maints revendeurs ne foutant jamais les pieds sur une plate.
On pourrait accorder plus de crédit aux chiffres avancées par le Comité Régional de la Conchyliculture Arcachon Aquitaine qui recense dans son annuaire 186 professionnels de l’ostréiculture (en excluant ceux du Médoc et d’Hossegor), mais on se met à en douter lorsqu’on constate qu’il y aurait, selon ce comité, à peu près autant d’ostréiculteurs à Andernos-les-Bains qu’à La Teste-de-Buch.
D’un autre côté, on n’en trouve que 77 dans les pages jaunes, ce qui paraitrait plus réaliste — quel professionnel sérieux négligerait d’être présent dans ce bon vieux « bottin » ? La réalité est peut-être entre ces deux derniers nombres et on se contentera de cette approximation à défaut de répondre exactement à la question.
Pour appréhender l’énorme dégringolade des effectifs de cette noble profession, on peut comparer ces chiffres à ceux de 1969 — pourtant année de crise qui avait déjà vu une baisse importante du nombre d’ostréiculteurs. Tenez-vous bien, il y avait alors 1 650 ostréiculteurs (1 250 inscrits maritimes et 400 non-inscrits) ! En un peu plus de cinquante ans, la population ostréicole a été divisée par un facteur proche de 10 en même temps qu’on ne sait plus la comptabiliser précisément.
Thierry PERREAUD

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