Le Café Repetto et les piétons, à la fin du XIXe siècle et aujourd’hui

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Petite causerie vespérale relative aux mérites respectifs du Grand Café Thiers, dit Café Repetto, à la fin du XIXe siècle et aujourd’hui, ainsi qu’au droit et devoir du piéton moderne.
 
Tout un chacun connait évidemment cet établissement dont seul le nom et l’histoire mérite désormais notre intérêt — je propose en bas de retrouver un article de Raphaël Vialard sur ce site qui ravira certainement le lecteur aussi numérique qu’HTBoïate.
Depuis quelques lustres, l’ancien bâtiment, au style mauresque quelque peu ridicule et au charme suranné, ne comportant qu’un malheureux étage, a fait place avec bonheur à un de ces beaux immeubles fonctionnels sur cinq niveaux qui font la fierté de la moderne ville d’Arcachon.
On remarque l’intelligente utilisation qui est désormais faite des trottoirs, devenus terrasse de café, à l’inverse des arcades ombragées du précédent bâtiment, qui gaspillaient bêtement de précieux mètres carrés et laissaient fort ingénument le trottoir aux passants.
Ce nouvel usage des parties de chaussée autrefois réservées aux piétons — Dieu merci, nous n’en sommes plus à ce vieux paradigme ! —, en tant qu’extension des cafés-restaurants, constitue une opportunité intéressante offerte aux tenanciers de ces établissements, leur permettant ainsi de maximiser le nombre de leurs clients.
On peut se féliciter que, tout autour du Bassin (à Arcachon mais aussi à Lège-Cap-Ferret ou à Andernos-les-Bains), les municipalités en aient d’ailleurs bien compris l’intérêt économique : le simple flâneur arpentant ces mêmes trottoirs et autres esplanades, ne rapportant pas un kopek, ne mérite donc pas de s’accaparer cet espace pédestre… à moins qu’’il ne devienne acteur économique, autrement dit consommateur, auquel cas et conséquemment il aura droit à tous les égards attachés à cette qualité.
Comme l’énonçait Alexandre Vialatte, Le progrès fait rage et le futur ne manque pas d’avenir.
Thierry PERREAUD

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Aimé

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