Salles – Distillerie Brun

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Albert Brun, maire de Salles du 6 décembre 1919 au 1er mars 1934, exploite une distillerie de gemme dans cette commune, siège social de la société Brun.

L’usine Brun d’Audenge

Son frère Raoul Brun, originaire de Salles et marié à Isabelle Belin, crée l’usine d’Audenge : Charles Belin acheta pour son gendre Raoul Brun de vastes et magnifiques terrains situés près de la gare d’Audenge. On y construirait une grande scierie qui occuperait une centaine d’ouvriers. Il était sûr que ces cent ouvriers placés sous l’influence de l’opposition renverseraient le courant d’opinion jusque là favorable à Duvigneau. D’ailleurs, cette grande scierie concurrencerait celle du Maire. Sur toute la ligne, on allait être gagnant. Plus tard, Raoul Brun fut bien surpris d’apprendre que son usine avait été créée pour des raisons et des buts politiques[1]

[1] – https://www.shaapb.fr/wp-content/uploads/files/SHAA_045_opt.pdf

À l’époque de cette création, c’est une usine qui innove par sa conception. Comme toutes les scieries de la région, la force motrice est fournie par une machine à vapeur alimentée par le bois du pays. La machine entraîne un grand volant qui transmet le mouvement à toutes les machines-outils (les métiers) réparties dans l’usine, par l’intermédiaire de courroies et d’arbres de transmission munis de poulies. Mais contrairement à d’autres usines où ces transmissions sont aériennes et où les courroies constituent un danger pour le personnel, à l’usine Brun elles sont enterrées dans des tranchées et totalement protégées.

« Pépé Gustave » 1890-1974, de son vrai nom Mathieu, Gustave, Marie, est le dernier Auvergnat de la lignée « Communal ». Il naît le 11 octobre 1890 à Fayet-Ronaye, petit village du canton de Saint-Germain-l’Herm dans le Puy-de-Dôme, où son père Damien est instituteur. Il est le second d’une famille de trois enfants : son frère aîné « Tonton Eugène » est né en 1884 à Saint-Pierre-le-Chastel, et sa sœur cadette « Tata Marie » verra le jour en 1895 à Fayet.

Lors de son séjour à la caserne Sergent-Blandan de Lyon, Gustave passe régulièrement devant la boutique de la fleuriste de la rue du Repos qui fait face à l’entrée de la caserne. C’est là qu’il fait la connaissance d’Alice Gabayet, la fille de la fleuriste, qu’il épouse le 7 septembre 1920 à Saint-Bonnet-le-Bourg.

Il est le seul de la famille à délaisser l’Éducation Nationale pour l’administration des Domaines de l’État : son frère Eugène est professeur d’histoire et sa sœur Marie institutrice. Il souhaite quitter son Auvergne natale, et peut-être aussi l’autorité paternelle : il se retrouve ainsi à Pré-en-Pail en Mayenne puis à Lacanau en Gironde, où il exerce la fonction de régisseur de domaine. C’est à Lacanau que naît Georges (1922), son fils aîné, et qu’il est recruté par M. Raoul Brun pour être directeur de son usine d’Audenge.

Pour mémoire, Raoul Brun, né le 2 novembre 1881 à Salles, président du Syndicat des Fabricants de caisses du Sud-Ouest, est propriétaire du château de Salles au début du XXe siècle.

Pour l’aider à déménager, son patron lui envoie un camion de l’usine. Pendant que la jeune maman s’installe à bord du camion, le chauffeur, M. Dubois, garde le petit Georges dans ses bras : il n’imagine pas qu’une vingtaine d’années plus tard ce bébé deviendrait son gendre en épousant sa fille Marguerite.

La famille « Gustave » s’installe alors à Audenge dans le quartier de Pessalle, dans la maison qui jouxte l’usine, où va naître le second fils, Guy (1927).

L’usine fabrique des caisses en bois pour des produits très divers comme les vins de Bordeaux, les fromages (Roquefort), les conserves de poisson. Les billes de pin sont sciées par des machines (déligneuses) conduites par les hommes, pour en faire des planches. Puis ces planches sont ajustées aux dimensions des caisses et imprimées aux marques des clients par le personnel féminin. Elles sont expédiées brutes ou sous formes de caisses assemblées. On y fabrique aussi du parquet à l’aide de bouveteuses. L’usine est agrandie pendant l’occupation allemande afin d’installer de nouvelles machines (toupies) destinées à la fabrication de caisses d’obus.

À l’époque de son activité, Audenge est desservie par la ligne des Chemins de Fer Économiques qui va de Facture à Arès et Lège. Les wagons destinés au chargement sont conduits à l’intérieur de l’usine le long d’une tranchée qui traverse tout le bâtiment, à partir d’une plaque tournante située devant la gare. Sur certains des wagons sont apposées des plaques publicitaires en bois qui vantent les mérites du bois face au carton.

L’usine a cessé son activité en ??? puis elle a été vendue à la société Buchman qui l’a transformée en atelier de réparation de camions et de voitures. La machine à vapeur a été démantelée, la cheminée qui menaçait les bâtiments a été démolie, puis l’usine a été rasée en ???. Elle est aujourdh’ui remplacée par un lotissement et seules quelques maisons ouvrières (dont celle de la famille Communal) et des bâtiments annexes ont été rénovés et transformés en habitations.

https://genealogie.b-communal.fr/pagemathieuc.php

Salles – Vente « Brun », au Tribunal le mardi 12 février 1935

Étude de Me Couais-Lanos, avoué à Bordeaux, 4, rue de Cheverus. (Tél. 21.70), et de Me Cancalon, avoué à Bordeaux, 102, rue Sainte-Catherine. (Tél.180.780).

Immeubles situés commune de Salles, lieu dit « Pont de la Leyre ».

1er lot : Immeubles d’habitation, avec bureau et dépendances. Cont. app. : 1 ha. 40 a. Mise à prix : 50.000 fr. (usufruit réservé à Mme Brun mère).

2e lot : Immeubles compr. : usine, magasin, diff. constr. et fonds de comm. de prod. rés. et distill. de gemme, avec matériel. Cont. app. : 40.000 mq. Mise à prix 100.000 fr.

3e lot : Taillis chênes et pins. Cont. app. : 9 ha. 12 a. 95 ca. Mise à prix : 14.000 fr. Lieu dit « Les Onseilots ».

4e lot : Taillis chênes et pins. Cont. app. 5 ha. 19 a. Mise à prix : 6.000 fr. Lieu dit « Le Minoy ».

5e lot : Taillis chênes et pins. Cont. app. : 1 ha. 42 a. Mise à prix : 1.500 fr.

6e lot : Prairie. Cont. app. : 42 a. Mise à prix : 750 fr.

7e lot : Taillis de chênes et pins. Cont. app. : 8 ha. 6 a. 5 ca. Mise à prix : 10.000 fr.

8e lot : Taillis de chênes et pins. Cont. app. : 8 ha. 46 a. 60 ca. Mise à prix : 20.000 fr. Lieu dit « Beauséjour ».

9e lot : Taillis chênes, acacias et divers. Cont. app. : 3 ha. 76 a. 88 ca. Mise à prix : 8.000 fr.

10e lot : Taillis chênes, acacias et pins. Cont. app. : 7 ha. 80 a. 96 ca. Mise à prix : 12.000 fr.

11e lot : Taillis chênes et acacias. Cont. app. : 2 ha. 95 a. 53 ca. Mise à prix : 4.500 fr.

12e lot : Taillis de chênes et acacias. Cont. app. : 73 a. 60 ca. Mise à prix : 1.500 fr.

13e lot : Maison d’hab., av. dép., appelée « Enclos de Beauséjour ». Cont. app. : 1 ha. 11 a. 4 ca. Mise à prix : 18.000 fr. Lieu dit « Pont de la Leyre ».

14e lot : Terrain situé contre le pont. Cont. app. : 12 a. Mise à prix : 150 fr.

15e lot : Prairie. Cont. app. : 52 *a. 35 ca. Mise à prix : 1.800 fr. Lieu dit « De Caplanne ».

16e lot : Maison et dépend., appelée « Métairie de Caplanne ». Cont. app. : 9 ha. 28 a. 23 ca. Mise à prix : 18.000 fr.

17e lot : Pins. Cont. app. : 13 ha. 48 a. 44 ca. Mise à prix : 17.000 fr. Lieu dit « La Ronce ».

18e lot : Prairie. Cont. app. : 52 a. 10 ca. Mise à prix : 750 fr. Lieu dit « Grollet ».

19e lot : Pins. Cont. app. : 4 ha. 78 a. 56 ca. Mise à prix : 2.000 fr. Lieu dit « Balos ».

20e lot : Pins. Cont. app. : 8 ha. 75 a. 12 ca. Mise à prix : 18.000 fr. Lieu dit « Lescourt ».

21e lot : Pins. Cont. app. : 5 ha. 40 a. Mise à prix : 15.000 fr.

22e lot : Pins. Cont. app. : 6 ha. Mise à prix : 3.000 fr. Lieu dit « Francillot ».

23e lot : Terrain. Cont. app. : 1 ha. Mise à prix : 200 fr. Lieu dit « Du Galand ».

24e lot : Pins. Cont. app. : 1 ha. 17 a. 85 ca. Mise à prix : 600 fr. Lieu dit « Saous ou Couyau ». Différentes pièces de terre.

25e lot : Parcelle compr. les lots 1, 2 et 3 du plan des concessions communales. Cont. app. : 6 ha. 7 a. 16 ca. Mise à prix : 9.000 fr.

26e lot : Parcelle compr. les lots 24 et 25 du même plan.

27e lot Parcelle compr. les lots 26 et 27 du même plan. Cont. app.: 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

28e lot : Parcelle comprenant les lots 28 et 29 du même plan. Conten. appr. : 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

29e lot : Parcelle compr. les lots 30 et 31 du même plan. Cont. app. : 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

30e lot : Parcelle compr. les lots 40 et 41 du même plan. Cont. app.: 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

31e lot : Parcelle compr. les lots 42 et 43 du même plan. Cont. app. : 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

32e lot : Parcelle compr. les lots 44 et 45 du même plan. Cont. app. : 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

33e lot : Parcelle compr. les lots 46 et 47 du même plan. Cont. app. : 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

34e lot : Parcelle compr. les lots 57 et 53 du même plan. Cont. app. : 5 ha. Mise à prix : 7.500 fr.

35e lot : Parcelle compr. les lots 59 et 60 du même plan. Cont. app. : 5 ha. M. à p. : 7.500 fr.

36e lot : parcelle compr. les lots 61 et 62 du même plan. Cont. ap. : 5 ha. M. à p. : 7.500 fr.

37e lot : Parcelle compr. les lots 63 et 64 du même plan Cont. app. : 5 ha. M. à p. : 7.500 fr. Immeuble situé commune de Biganos, lieu dit « Derrière les Gaillards ».

38e lot : Pièce de terre complantée en pins. Cont. app. : 33 a. 50 ca. M. à p. : 1.200 fr.

Visites : On peut visiter les immeubles occupés, les mardi et vend., de 14 à 17 heures.

La Dépêche 5 février 1935

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k41378335/f10.item.r=caplanne%20salles%20leyre.zoom#

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Raphaël

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