Un nom qui n’est pas facile à interpréter. Allons-y quand même !
Ce nom est peu porté, seulement 171 naissances en France en 100 ans, essentiellement en Gironde. Il est à la 40e place des noms les plus portés à La Teste-de-Buch. Plusieurs souches.
Statistiques – 1891 – 1915 : 39 ; 1916 – 1940 : 45 ; 1941 – 1965 : 48 ; 1966 – 1990 : 39.
Zone HTBA – La Teste-de-Buch, Arcachon, Belin-Béliet, Salles, Gujan-Mestras, Le Barp, Andernos-les-Bains, Arès, Lège-Cap-Ferret, Biscarrosse …
On relève aussi les naissances de quelques TAFFART, TAFFAR, TAFAR, TAFARD…
Et puis de 293 TAVARD (79, 58, 28…), 38 TAVART (59, 62…), 87 TAFFARY (72, 33…).
Toponymie – Deux toponymes ‘Taffard’, les deux en Gironde (Arveyres, Soulac-sur-Mer). On repère aussi ‘Les Taffards’ (58), trois ‘LaTaffardière’ (49, 72), ‘La Tafarde’ à Sainte-Eulalie-en-Born (40), ‘Tavard’ et ‘Ravin de Tavard’ (26), ‘La Tavardière’ (79), ‘Le Tavardy’ (56), ‘Les Tavardes’ (42), ‘Les Tavards’ (63).
Dans le Médoc, le château Taffard à Blaignan tire son nom de Jean-Baptiste Taffard, gentilhomme de la grande Vénerie du Roi, troisième fils de Pierre Taffard, et dont les origines se situent à la fin du XVIe siècle. (site Internet du château) (image)
Viographie – Rue Taffard et halle Henri-Taffard à Arcachon (1), rue et square Jean-Taffard à La Teste-de-Buch (2).
Geneanet – 3 461 résultats en effectuant une recherche dans la base avec le nom TAFFARD dont 1 852 en Gironde, 203 dans la Nièvre… Les plus fortes concentrations de porteurs du nom apparaissent à La Teste-de-Buch (614 résultats), Saint-Aubin-de-Médoc (164 résultats) Bordeaux (161 résultats), Mérignac (19 résultats). Le nom est attesté avant 1600 à La Teste-de-Buch et Cestas.
Genealogie – Pierre Labat a étudié les familles TAFFARD dans les numéros 116, 117, 118, 119, 124 et 125 de la Société historique.
Origine – Ce patronyme n’a pas été étudié par les onomasticiens. Quatre pistes :
1 – Un ancien nom de baptême, diminutif par exemple de Gustave ou d’Octave. Le phonème du début serait tombé (aphérèse) et on aurait rajouté le suffixe –ard, dans la plupart des cas péjoratif (bavard, babillard, banlieusard, bambochard, flemmard, vantard, ringard, fêtard, bâtard …)
2 – Tederic Merger cite Palay ; « tafàr,-re adj. Fessu,-e ; replet, gros,-se du ventre et des fesses. »
Il y a une incertitude sur la forme féminine : « tafarre » ou « tafarde » ? Le même Palay donne « tafardéte,-dole sf. Petite tafarde ; petite boulotte. »
3 – Le mot occitan tafa désigne la blancheur et l’éclat de ce qui est blanc. Le lointain ancêtre aurait-il eu des cheveux blancs remarquables ?
4 – Ce même mot occitan tafa désigne aussi la frousse, la frayeur, la pétoche. S’agirait-il d’un sobriquet attribué à l’ancêtre et caractérisant son comportement ?
(1) À Arcachon (Aiguillon-Saint-Ferdinand)
– TAFFARD (rue) – Ancienne rue des Ecureuils. Voir image.
Du nom d’un propriétaire riverain ? Ou référence à la famille de notables testerins ?
– TAFFARD (Halle Henri) [Aiguillon-Saint-Ferdinand] – Délibération du conseil municipal du 19 décembre 1996.
Né le 3 février 1920 à La Teste-de-Buch, embarqué à l’âge de 18 ans, Henri Taffard eut une longue carrière maritime qui le conduisit à occuper de nombreuses responsabilités : membre du Comité des pêches maritimes d’Arcachon, puis vice-président, membre du conseil d’administration de la Coopérative Maritime d’avitaillement d’Arcachon et de celui des Crédits coopératifs de France ; il fut surtout secrétaire général du Syndicat des Inscrits Maritimes d’Arcachon (1955-1980) et termina comme surveillant officiel du port de pêche. Chevalier du Mérite Maritime en 1976, Henri Taffard fut aussi un ardent défenseur de la Forêt Usagère de La Teste-de-Buch. Il est décédé à La Teste en février 1989. Pour en savoir plus : Fernand Labatut, Henri Taffard (1920-1989), dans B.S.H.A.A. n° 59 (1er trim. 1989).
– TAFFARD DE LA RUADE (rue) – Actuelle rue des Écoles.
Située dans le quartier Saint-Ferdinand, naguère lieu-dit Le Mouëng, la rue par cette ancienne dénomination rappelait la famille à laquelle avait appartenu la parcelle de la Petite Montagne elle aussi baptisée Le Mouëng. Pierre Taffard de la Ruade (La Teste, 25 mai 1701 – id., 23 juillet 1769), époux de Marie Eymericq, n’eut qu’un seul héritier : Pierre Taffard, seigneur de la Ruade, lieutenant des canonniers, major de la Garde nationale de La Teste (La Teste, 28 novembre 1750 – id., 13 octobre 1824). À son décès, celui-ci laissa pour héritières, issues de son mariage avec Jeanne-Marie Julie Pic de Blais de la Mirandole : sa fille Marie-Clarisse, épouse de Jean Dumora, propriétaire à Biganos et négociant à La Teste, et sa petite-fille Marie, épouse de Clément Joseph Pierre Gontard, employé des contributions indirectes, fille du “ géomètre ” Jules Taffard, dit Taffard Pic Blais de la Mirandole ”, qui avait péri dans les passes lors du naufrage de L’Emilie en janvier 1811. Au terme d’une longue procédure, initiée en septembre 1830, il fut procédé en août 1834 au tirage au sort des lots constituant l’héritage Taffard : la pièce de pins du Mouëng échut aux Dumora qui la vendirent le 30 décembre 1846 à Pierre Célérier.
TAFFARD DE SAINT-GERMAIN (rue) – Partie de l’actuelle rue Georges-Duchez.
Cette rue rendait hommage à une branche noble de la famille Taffard, de La Teste-de-Buch.
(Arcachon raconté par ses rues et lieux-dits, Michel Boyé)
(2) À La Teste-de-Buch
TAFFARD Jean (rue) – Lotissement Lalanne (15/05/1973), (square) Clos Peyjehan (25/03/1998)
La rue a été baptisée le 21 janvier 1998.
Jean Taffard (29 août 1896 – 6 février 1965 à La Teste) fut conseiller municipal de 1953 à 1965. À partir de 1959 il fut particulièrement chargé de la forêt et donc de la défense des usagers, tout en étant syndic des propriétaires de la Forêt Usagère…
Le square avait été appelé ‘impasse des serins » le 27/11/1993
(La Teste-de-Buch racontée par ses rues et lieux-dits, Robert Aufan)
293 naissances en France en 100 ans, essentiellement en Haute-Garonne et dans une monibdre mesure Hautes-Pyrénées, Gers, Gironde…
1891 – 1915 : 77 ; 1916 – 1940 : 73 ; 1941 – 1965 : 80 ; 1966 – 1990 : 63
Zone HTBA – Arcachon
Toponymie – Commune de Talazac dans les Hautes-Pyrénées. Un lieu-dit ‘Talasac’ à Labastide-Paumès (31). On repère aussi ‘Talazargues’ à Cornillon (30), Tallayssac à Castéra-Lectourois (32) et à Murols (12), Talizat (15, commune).
Viographie – Rues Adolphe-Talazac à Toulouse (31), rue Michel-Talazac à Saint-Gaudens (31).
Geneanet – 6 321 résultat pour une recherche dans la base avec le nom TALAZAC dont 3 430 pour la Haute-Garonne, 524 pour Paris, 330 pour le Gers, 237 pour les Hautes-Pyrénées, 127 pour la Gironde…
C’est dans la paroisse/commune d’Esténos qu’on croise le plus de TALAZAC : 437 résultats. Dans un rayon de 15 km on obtient 1 006 résultats et 1 812 dans un rayon de 30 km. C’est une petite commune du Pays de Comminges, dans la vallée de la Garonne. 191 habitants en 2019, 3,41 km2, altitude de 466 à 1 467 m.
C’est dans cette zone que doit être la souche. Il me semble que ce nom est monophylétique donc tous les porteurs seraient parents.
Origine – C’est un nom de lieu qui a été attribué à la famille qui habitait là vers les 11e et 12e siècles. Les onomasticiens nous ont appris que, en règle générale, -AC est un suffixe d’appartenance, abréviation du latin –acum. Le nom de lieu vient sans doute du domaine d’un homme ancien. Les auteurs suggèrent : le domaine de Talasius, nom d’homme latin.
163 naissances en France en 100 ans : Gironde, Paris, Marne…
1891 – 1915 : 27 ; 1916 – 1940 : 28 ; 1941 – 1965 : 59 ; 1966 – 1990 : 49
En Gironde : Cars, Bordeaux, Saint-Girons-d’Ayguevives, Talence, Villeneuve, Saint-Paul …
Pendant la même période on dénombre aussi les naissances de 71 TANE (05, 66…).
Toponymie – On trouve 13 toponymes avec ‘Tanet’ en France (01, 16, 22, 33, 88). En Gironde on a ‘Le Moulin de Tanet’ à Gradignan et ‘Tanet’ à Saint-Aubin-de-Branne. On a aussi 14 toponymes avec ‘Tane’ ou ‘Tané’ (06, 09, 2A, 32, 34, 64). Pour les Pyrénées-Atlantiques, nous avons ‘Tané’ commune de Coublucq.
Geneanet – 3 211 résultats pour une recherche avec le nom TANET.
Origine – Il se pourrait bien que ce soit un diminutif (hypocoristique) d’un nom de baptême par chute de la première syllabe (aphérèse) comme Tristan, Constant, Gaétan ou plus certainement Nathan.
On peut aussi envisager l’activité de tannage, de l’occitan tanar (tanner), tanaire (tanneur), tanariá (tannerie)
LUYÉ-TANET (voir LUYÉ)
56 naissances en 100 ans, essentiellement dans les Pyrénées-Atlantiques : Salies-de-Béarn, Bayonne
1891 – 1915 : 10 ; 1916 – 1940 : 13 ; 1941 – 1965 : 15 ; 1966 – 1990 : 18
Michel Joseph Henri Luyé-Tanet né à Salies-de-Béarn, décède à Cestas en 1983
Geneanet – 233 résultats dont 109 pour Salies-de-Béarn. Les données qui me semblent le plus complètes sont celles déposées par Yves Luyé-Tanet (yvesdeparis) dont les ancêtres les plus anciens sont Gracian de TANNET, métayer, marié avec Marie PEDEZERT avant 1685. Le nom évolue ensuite en TANET, LUYÉ, LUY, LUYÉ dit TANNET et enfin LUYÉ-TANET.
Sans doute le nom de la maison qui interférait avec le patronyme de celui qui y habitait. Pas facile pour le généalogiste…
Le 2e nom le plus porté au Barp, le 16e à Belin-Béliet, le 26e à Salles. 1 321 naissances en France en 100 ans, essentiellement en Gironde et dans les Landes à égalité.
1891 – 1915 : 306 ; 1916 – 1940 : 340 ; 1941 – 1965 : 370 ; 1966 – 1990 : 305
Zone HTBA – Le Barp, Salles, Belin-Béliet, Audenge, La Teste-de-Buch, Arcachon…
Pendant la même période, on relève aussi les naissances de 68 TARRIS (66, 33…), 196 TARISSAN (65, 31…), 114 TARISSE (14, 12…)…
Toponymie – On relève les lieux-dits ‘Taris’ à Cestas (33), Préchac (33), Bossugan (33), Rauzan (33), Saugnacq-et Muret (40), Sabres (40) et Le Sen (40), ‘Le Taris’ à Peille (06) et Bourdeaux (26), ‘Les Taris’ à Vovray-en-Bornes (74), ‘Pech de Taris’ à Sénaillac-Lauzès (46).
On repère aussi le ‘Ruisseau de Taris’ (33), de 11,3 km de longueur, qui prend sa source sur la commune de Préchac, traverse Uzeste et se jette dans le Ciron en rive gauche sur la commune de Villandraut sous le nom ruisseau de la Citadelle.
On trouve aussi ‘Tarisse’ (12, 15, 31, 47, 81), Tarissan (32, 65), Tarissa (23), Tarisson (04, 30, 40 Sabres), Tariseu (11), Tarissé (64), Tarissou (11), Tarissounet (11), ‘Tarrissou’ (12), ‘Tarrisse (31).
Viographie – Rue Emma-Taris à Labouheyre (40), rue Jean-Taris à Tonnay-Charente (17), rue Jean-Taris à Albi (81), cité Taris à Ychoux (40), rue de Taris à Artigues-près-Bordeaux (33).
Monuments aux Morts – Le nom TARIS apparaît sur les monuments aux Morts du Barp et de Salles.
Geneanet – 21 843 résultats en effectuant une recherche avec le nom TARIS dont 9 611 dans les Landes, 6 431 en Gironde. Les principales concentrations de porteurs du nom apparaissent à Le Barp (1 511 résultats), Salles (1 332), Pissos 40 (1 069), Saugnacq-et-Muret 40 (851), Sabres (810), Belin-Béliet (697)… Dans un rayon de 30 km autour de Saugnacq-et-Muret, on obtient 8 532 résultats.
Plusieurs souches.
Origine – Ce n’est pas évident car ce nom, quand il a été étudié par de rares spécialistes, ne laisse planer qu’interrogations et incertitudes.
1 – Les auteurs voient l’origine de ce nom dans le latin terra (terre).
En occitan, un terris est un plat en terre mais aussi une construction en pisé, en brique crue.
En gascon terrissa est une poterie, et terrissèra est le potier
Comme c’est vraisemblablement un nom de lieu qui a donné le nom à une famille, il est donc envisagé la référence à une motte, une butte (donc un amoncellement de terre !).
2 – La consonance du nom m’a laissé supposer un nom de domaine appartenant à un homme ancien. J’ai repéré Tarius (cité dans le dictionnaire Gaffiot) qui pourrait être le nom de cet homme.
On aurait attribué le nom de ce domaine à la famille qui habitait là.
Le nom de famille TARIUS existait dans le département des Pyrénées-Orientales mais il est en cours de disparition.
Statistiques – 1891 – 1915 : 69 ; 1916 – 1940 : 85 ; 1941 – 1965 : 92 ; 1966 – 1990 : 87
333 personnes nées en France en 100 ans, dans 25 départements : Gironde (dont Cestas)…
Toponymie – Un seul lieu-dit ‘Taudin’ en France, en Gironde (Biganos). 28 lieux-dits ‘Tauzin’ en France dont 9 en Gironde (Cazalis, Saint-Pierre-de-Mons, Doulezon, Le Nizan, Cudos, Gornac, Lapoutade, Illats, Saint-Michel-de-Castelnau). Une rue du Taudin à Caudéran. Deux Lieux-dits ‘Taudinet’ à Lacanau et à Gaillan-en-Médoc.
Geneanet – 1 504 résultats. Attesté à Bordeaux avant 1600.
Origine – On s’accorde à dire que Taudin est une variante locale de Tauzin qui désigne une espèce de chêne.
Le chêne des Pyrénées, chêne tauzin (Quercus pyrenaica), appelé simplement tauzin (Gascogne), ou encore chêne brosse (Anjou), ou chêne noir (Landes de Gascogne), est une espèce d’arbre monoïque à feuillage caduc de la famille des fagacées.
Il se reconnaît à ses feuilles très découpées, au débourrement tardif, et abondamment duveteuses sur les deux faces.
Virginie et Pascal TÉCHOUEYRES sont ostréiculteurs à Piraillan (cabane 24).
Un nom bien local, 318 naissances en France en 100 ans, essentiellement en Gironde, un peu dans les Landes.
C’est le 26e nom porté en Pays de Buch.
1891 – 1915 : 101 ; 1916 – 1940 : 80 ; 1941 – 1965 : 76 ; 1966 – 1990 : 61
Zone HTBA – Salles, Belin-Béliet, Mios, La Teste-de-Buch, Biganos, Lugos, Gujan-Mestras, Le Teich, Lanton, Arcachon, Sanguinet, Biscarrosse, Lège-Cap-Ferret…
Pendant la même période, on note également les naissances de 474 TACHOIRES (64, 40, 33…), 40 TACHOIRE (33, 64…), 47 TACHOUÈRES (64, 09…), 1 848 TACHON (40, 42, 03, 71…).
Toponymie – On trouve ‘Les Landes de Téchoueyres’ à Gujan-Mestras (33) et Téchoueyres à Sanguinet (40), ‘La Grande Téchoueyre’ à Saint-Symphorien (33), ‘Téchoueyre’ à Savignac et à Mios (33). On repère également seize ‘Tachoires’ (09, 31, 32, 40, 61, 65) et sept ‘Tachoire’ (31, 40, 64, 65). Et aussi deux ‘Tachouère’ (64), vingt-sept ‘Tachouères (09, 31, 32, 33-Lerm-et-Musset, 40, 47, 64, 65), deux ‘Tachoères (64, 65), un ‘Tachoère’ (09)…
A noter que l’on repère 16 noms de lieux avec ‘Tachon’ (03, 07, 32, 33 – Bommes, 42, 43, 71).
Viographie – Avenue Pierre-Téchoueyres à Lanton (1), rue René-Téchoueyres (2) à Biganos, rue du Docteur-Téchoueyres à Reims.
Monuments aux Morts – On lit le nom de TÉCHOUEYRES sur les Monuments de Arcachon, Audenge, Le Barp, Biganos, Lanton, Mios, Saint-magne et Salles
Geneanet – 15 751 résultats en effectuant une recherche avec le nom TÉCHOUEYRES dont 11 823 en Gironde, 430 dans les Landes. Les lieux où la concentration du nom est la plus importante sont Salles (9 321 résultats), Belin-Béliet (651 résultats), Mios (327 résultats)… Dans un rayon de 30 km autour de Salles, on obtient 11 655 résultats.
Il est fort probable que ce nom soit monophylétique, c’est-à-dire qu’un n’y aurait qu’une souche (de Salles) et que tous les porteurs seraient parents.
Le plus ancien porteur de la base était Arnaud TÉCHOUEYRES époux de Peyronne DEMARTIN était né vers 1570.
Origine – Tous les auteurs sont d’accord, nous avons affaire à l’endroit où vit le blaireau, où est le terrier du blaireau.
En occitan le blaireau se dit tais, taish, taishon, taisson.
Il s’agit en principe du nom du lieu qui a été transmis à la famille qui y habitait mais on peut aussi envisager un sobriquet attribué à l’auteur de la lignée en fonction d’une caractéristique morale ou physique qui reste à établir… Buffon a fait au blaireau la réputation d’un animal paresseux, méfiant et solitaire. Il n’y a pas de blaireau dans HTBA !
Je me demande également si ce nom de famille n’aurait pas pu désigner une famille arrivant de la paroisse du Teich… mais, pour le moment, je suis le seul à évoquer cette possible origine. Alors que les noms avec des graphies voisines commençant par TACHO- pourraient bien, eux, être en rapport avec le blaireau.
(1) Pierre Téchoueyres, (Lanton, 1870 – Lanton, 1957), maire de Lanton de 1953 à 1957.
(2) René Téchoueyres (Biganos 1893 – Buchenwald 1945). Cheminot et résistant. Blessé pendant la première guerre mondiale, résistant de la première heure en 1940, il est arrêté puis est déporté.
221 naissances en un siècle en France : Dordogne, Creuse, Charente-Maritime, Gironde…
1891 – 1915 : 44 ; 1916 – 1940 : 38 ; 1941 – 1965 : 79 ; 1966 – 1990 : 60
Zone HTBA – Lège-Cap-Ferret, Arès.
Pendant la même période, on relève aussi les naissances de 1 102 TEIL (15, 07, 12…), 1 110 THEIL (19, 46, 65…), 2 568 DUTEIL (24, 75, 16…), 3 762 DUTHEIL (87, 19, 63…), 180 TEILLOT (63…), 663 TEILLARD (69, 46, 35…), 199 THEILLAUD (87…), TEILLOUT (24, 87…), 216 THEILLOUT (87, 24…), 2 871 TEILLET (24, 85, 87…), 320 TEILHET (19…), 389 THEILLET (87, 24…), 1 528 DUTHIL (76, 33, 40…), 434 THILLET (69, 33, 86…), 1 662 TILLET (86, 69, 46…), 152 THILLOUX (41, 77…), etc.
Viographie – Teillaud Strett à White Plains, NY (USA)
Geneanet – 4 987 résultats en effectuant une recherche dans la base avec le nom TEILLAUD dont 2 393 pour la Haute-Vienne, 619 pour la Dordogne, 481 pour la Creuse… 74 pour la Gironde. Les principales concentrations apparaissent en Haute-Vienne, communes de Saint-Laurent-sur-Gorre, Dournazac, Compreignac…
A priori, il existe plusieurs souches. J’ai 21 TEILLAUD dans mon fichier familial mais aucun dans mon ascendance.
Origine – Du latin tardif tilliolus (tilleul), tilletum (endroit planté de tilleuls). Le lointain ancêtre s’est vu attribuer un nom en rapport avec un tilleul remarquable près de son logis.
Statistiques – 1891 – 1915 : 1 825 ; 1916 – 1940 : 2 287 – 1941 – 1965 : 3 451 – 1966 – 1990 : 3 311
Au total 10 874 TELLIER sont nés en France en 100 ans : Somme, Aisne, Pas-de-Calais, Paris, Nord, Seine-Maritime, Oise, etc.
Pendant la même période on dénombre aussi les naissances de 12 107 LETELLIER (Seine-Maritime, Calvados, Eure, Manche, etc.
Toponymie – On dénombre en France 27 noms de lieux avec ‘Tellier’ dans les départements 01, 02, 14 (4), 26, 27, 33, 36, 50 (50), 56, 61 (7), 79, 86.
En Gironde, c’est dans la commune de Puybarban qu’on rencontre le lieu-dit ‘Tellier’.
Geneanet – 328 772 résultats en effectuant une recherche sur le nom TELLIER. Dont 24 119 dans la Somme, 26 258 dans l’Aisne, 23 046 dans le Pas-de-Calais, etc.
Origine – C’était le métier du lointain ancêtre auteur de la lignée. Le nom vient de tela (toile) et désigne celui qui fabriquait ou vendait de la toile, autrement dit un tisserand.
Statistiques – 1891 – 1915 : 0 ; 1916 – 1940 : 2 ; 1941 – 1965 : 3 ; 1966 – 1990 : 2
7 personnes nées en France en un siècle, dans un département, la Gironde (Saint-André-de-Cubzac).
Ce nom est monophylétique (une seule souche, tous les porteurs sont parents).
Plus 17 TEXERON, 188 TEXERAUD, 15 764 TEXIER, 21 580 TESSIER, etc.
Toponymie – Pas de lieu-dit.
Geneanet – 119 résultats. Le nom y est attesté avant 1700 à Meuzac et Vicq-sur-Breuilh, aujourd’hui dans le département de la Haute-Vienne.
Origine – L’un des nombreux noms désignant un tisserand. Il s’agit ici d’un diminutif qui désigne, peut-être, le fils du tisserand.
Ce nom est au 4441e rang des noms les plus portés en France avec 1 829 naissances en 100 ans : Ardèche, Haute-Loire, Gard, Bouches-du-Rhône et autres départements du Sud-Est.
1891 – 1915 : 361 ; 1916 – 1940 : 433 ; 1941 – 1965 : 582 ; 1966 – 1990 : 453
Zone HTBA – Mios.
Pendant la même période, on relève également les naissances de 790 TESTU (80, 76, 37…), 750 TESTUT (07, 24, 47…), 3 124 TETU (80, 62, 71, 72…), 307 LETESTU (76, 75…).
Toponymie – ‘Testud’ n’apparaît qu’une fois en France avec ‘Le Mas de Testud’ à Vielprat (43). On trouve deux ‘Le Testu’ (14, 84), ‘Maison Testu’ (80), ‘Combe des Testus’ et ‘Les Testus’ (04), deux ‘Testut’ (24, 47), ‘Pech Testut’ (46), ‘La Testuère’ (41), ‘Les Testuères’ (72), deux ‘Les Testuats’ (10).
Dans onze toponymes apparaît ‘Têtu’ (01, 17, 32, 39, 49, 50, 60, 62, 78, 80).
Geneanet – 30 587 résultats en effectuant une recherche dans la base avec le nom TESTUD dont 14 083 pour l’Ardèche, 5 211 pour la Haute-Loire. Les principaux clusters apparaissent à Saint-Cirgues-en Montagne 07 (2 198 résultats et 16 371 résultats dans un rayon de 30 km), Le Béage 07 (1 782 résultats), Cros-de-Goérand 07 (1 417 résultats), Lafarre 43 (1 309 résultats), Lachapelle-Graillouse 07 (1063 résultats), Issarlès (927 résultats). Il est à noter que tous ces lieux sont dans un mouchoir de poche. Le seul toponyme avec ‘Testud’ est à Vielprat 43, également à proximité).
J’aurais tendance à penser que ce nom est monophylétique, il n’y aurait qu’une souche et tous les TESTUD seraient parents.
Origine – Il est difficile d’envisager une autre approche que celle du mot « tête ». Du moyen et de l’ancien français teste, du latin testa (pot en terre cuite, brique, tuile), et par extension tout objet en terre cuite d’où cruche, amphore, pot, coupe, puis crâne.
A partir de là on peut envisager, pour le lointain ancêtre :
– son caractère de têtu, opiniâtre, obstiné, qui ne veut pas démordre de son idée, opinion, ou volonté,
– ou peut-être son lieu d’habitation, situé sur une élévation de terrain ou un promontoire quelconque, horizontal ou vertical.
Et pourquoi la terminaison en D ? Peut-on penser au latin testudo qui désignait la tortue ?
Pour info – La comédienne Sylvie TESTUD est née à Lyon en 1971.
Ce nom est très porté, il est 272e rang des noms les plus portés en France
16 264 naissances en France en un siècle : Paris, Maine-et-Loire, Vienne, Indre, Seine-et-Marne, Deux-Sèvres…
En Pays de Buch : Arès, Arcachon, Gujan-Mestras, La Teste-de-Buch, Salles.
1891 – 1915 : 2 855 ; 1916 – 1940 : 3 739 ; 1941 – 1965 : 5 044 ; 1966 – 1990 : 4 626
Nombreuses variantes graphiques car pendant la même période, on dénombre les naissances de 9 960 THIEBAUT (88, 54, 02…), 6 053 THIBAUT (59, 62, 51…), 6005 THIBAUD (85, 16, 44…), 2 935 THIEBAULT (51, 75, 10…), 2 492 THIEBAUD (25, 39, 70…), 234 THIBEAUD (33…), 111 TIBAUT (66…), 77 TIBAUD (06…), 112 THIEBAULD (08…), 89 THIBEAUT (59…), 50 THIBAU (33…)…
Toponymie – Nombreux toponymes en France avec ‘Thibault’ ou ses variantes. Quatre chefs-lieux de communes avec ‘Saint-Thibault’ (10, 60, 21, 77).
Geneanet – 673 074 résultats pour une recherche avec le nom THIBAULT et 151 270 résultats pour une recherche sur le prénom Thibault.
Origine – Comme 30 % de nos noms de familles, c’est le nom de baptême du lointain ancêtre qui a perduré jusqu’à nos jours. Il s’agit d’un nom de personne d’origine germanique, Theodbald theod (peuple) et bald (audacieux). Nous connaissons au moins quatre saints : Thibaud d’Alba, d’Alba dans le Piémont (+ 1150), Thibaud de Marly, abbé des Vaux-de-Cernay (+ 1247), Thibaud de Vienne, évêque (+ 1001), Thibaut de Provins, prêtre et ermite (+ 1066).
L’acteur Jean-Marc Thibault (1923-2017) était né dans l’Yonne.
Un nom en pleine expansion. 528 naissances en France en 100 ans : région parisienne, Bouches-du-Rhône, bas-Rhin, Rhône, Hérault…
1891 – 1915 : 5 ; 1916 – 1940 : 28 ; 1941 – 1965 : 85 ; 1966 – 1990 : 410
Zone HTBA – Arcachon
Pendant la même période, on relève également les naissances de 485 TOLEDO (13, 69, 33…)
Toponymie – Pas de toponyme en rapport en France… mais nous avons Tolède en Espagne.
Geneanet – 10 169 résultats en effectuant une recherche sur le nom TOLEDANO dont 5 714 pour l’Espagne, 1 176 pour l’Algérie, 624 pour la France, 16 pour la Gironde (Bordeaux, Pessac, Talence, Bègles, Blanquefort, Lormont). Pour l’Espagne c’est la province de Valladolid qui fournit le plus grand nombre de résultats (2 808).
Origine – Il s’agit du lieu d’origine du lointain ancêtre : Tolède, Tolédo en espagnol, du latin Toletum qui signifierait lieu élevé. Tolède est à une altitude moyenne de 516 m (min 416 m, max 687 m).
Statistiques – 1891 – 1915 : 229 ; 1916 – 1940 : 837 ; 1941 – 1965 : 2 203 ; 1966 – 1990 : 4 112.
7 381 personnes nées en France en un siècle, dans 98 départements : Gironde, Aude, Pyrénées-Orientales, Hérault, Haute-Garonne, Lot-et-Garonne…
Croissance exponentielle
Au 792e rang des noms les plus portés en France
Plus 230 naissances TORREZ, 25 THORES, 1496 THOREZ…
Toponymie – En France, 8 toponymes avec ‘Torres’ ou ‘Torrès’ (02, 11, 12, 66).
Geneanet – 331 959 résultats ! Le nom est attesté avant 1400, en Espagne, au Portugal, en Italie…
Origine – Ce patronyme est catalan ou castillan, il peut être également galicien ou portugais, le nom est très répandu dans la péninsule Ibérique.
C’est un toponyme, lui aussi très répandu, évoquant la présence d’une ou plusieurs tours.
Torrez, Thores et Thorrez n’auraient pas forcément la même origine.
Pour ce patronyme, il serait aussi judicieux de démarrer la généalogie pour savoir précisément d’où venaient les ancêtres Torrès.
Madame Emmanuelle TOSTAIN est maire de Lugos
Il s’agit d’un nom normand avec 934 naissances en 100 ans en France : Calvados, Manche, Paris, Seine-Maritime…
1891 – 1915 : 153 – 1916 – 1940 : 215 – 1941 – 1965 : 317 – 1966 – 1990 : 249
Zone HTBA – Lugos, La Teste-de-Buch.
Pendant la même période, on relève aussi les naissances de 6 338 TOUTAIN (76, 61, 14…).
Toponymie – On trouve ‘Tostain’ à Folligny (50), ‘Le Bois Tostain’ à Sainte-Marie-Outre-l’Eau (14), ‘Village Tostain’ à Notre-Dame-de-Cenilly (50). Pour le Calvados, on repère aussi ‘Les Tostes’ à Bonneville-la-Louvet, ‘La Tostainerie’ à Le Bény-Bocage, ‘La Tostinière’ à Truttemer-le-Grand. Dans la Manche on a aussi ‘La Tostainerie’ à Rampan et Brectouville, ‘La Tostellerie’ à Benoîtville et ‘La Tosterie’ à Gouvets.
Viographie – Rue Louis-Tostain à Sainte-Geneviève-des-Bois (91), impasse Tostain à Trouville-sur-Mer (14), quai Tostain à Honfleur (14).
Geneanet – 31 284 résultats en effectuant une recherche avec le nom TOSTAIN dont 10 537 pour la Manche, 9 933 pour le Calvados. On trouve deux concentrations de porteurs du nom voisines : autour de Morigny, Picauville, Saint-Louet-sur-Vire, Rampan pour la Manche et Caen, Bayeux pour le Calvados. Peut-être existe-t-il deux souches.
Origine – Jean Tosti évoque un nom de personne d’origine scandinave, Thorsteinn, formé sur Thor (dieu du tonnerre et de la pluie) et steinn (rocher).
Jean Coste pense à une terre défrichée par le feu ; viendrait du latin toster (rôtir, griller)), du latin tostus (grillé, brûlé), même origine que l’anglais toast.
507 naissances en France en 100 ans : Tarn Lot, Hérault, Aude… Sans doute plusieurs souches.
1891 – 1915 : 135 ; 1916 – 1940 : 122 ; 1941 – 1965 : 137 ; 1966 – 1990 : 113
En Gironde : Bordeaux, Mérignac, Cambes.
Pendant la même période, on relève aussi les naissances de 539 TOULZA (09, 11, 46, 31…), 136 TOLZA (66, 11…), 118 TOULZAC (46, 19…), 57 TOULZAT (19, 30…).
Toponymie – Sept noms de lieux avec ‘Toulze’ ou ‘Toulzé’ :
- Dans le Lot, ‘Igue de Toulze’ à Montbrun, ‘Mas de Toulze’ à Cadrieu ;
- Dans le Tarn, ‘Mas de Toulze’ à Frauseilles, ‘Puech de Toulze à Valderiès, ‘En Toulze’ à Lautrec, ‘Toulze’ à Lugan, ‘En Toulze’ à Cambounet-sur-le-Sor.
On trouve les communes de Cuq-Toulza (81) et Gaillac-Toulza (31)
On repère aussi des lieux ’Toulza’, ‘Toulzane’, ‘Toulzanel’, ‘Toulzanet’, ‘Toulzanie’, ‘Toulzas’, Toulzaux’, ‘Toulzan’, ‘Toulzinies’, ‘Toulzo’, ‘Toulzou’, ‘Toulzot’, ‘Tolzac’ dans les départements 09, 11, 12, 31, 46, 47, 81, 87.
Le Tolzac est une rivière de 47,8 km, coulant dans le Lot-et-Garonne, affluent de la Garonne
Des « chemin Toulze » à Gaillac (81), Lisle-sur-Tarn (81) et Rabastens (81). Une place Sylvain-Toulze à Trespoux-Rassiels (46).
Geneanet – 13 363 résultats pour une recherche avec le nom TOULZE dont 5 280 pour le Tarn, 1834 pour le Lot… A noter une forte concentration du côté de Viane (81) : 573 pour la paroisse/commune, 2 202 dans un rayon de 15 km autour. Le nom est attesté à Monclar en Lot-et-Garonne (aujourd’hui) en 1550.
Origine – Le dictionnaire de languedocien nous apprend que l’adjectif tolzan/tolzana signifie « toulousain ».
Jean Coste pense qu’il s’agit d’un nom féminin qui désignait l’ajonc en Midi toulousain.
Statistiques – 1891 – 1915 : 47 – 1916 – 1940 : 53 – 1941 – 1965 : 79 – 1966 – 1990 : 57
Seulement 236 TOURGIS sont nés en France en 100 ans : Calvados, Manche…
On dénombre aussi pendant la même période, les naissances de 1 231 TURGIS (Manche, Calvados…).
Toponymie – Un seul toponyme croisé : ‘Le Hamel Tourgis’ dans la commune de Montchauvet département du Calvados (le ‘hamel’ c’est le hameau dans le dialecte local). On note aussi la commune de Tourgéville dans le Calvados. Même origine.
La commune de Saint-Jean-de-la-Rivière dans la Manche, se nommait autrefois ‘Turgisville’. Même origine également.
Geneanet – 4 063 résultats en effectuant une recherche avec le nom TOURGIS, dont 1 994 dans le Calvados. On constate que les prénoms Tourgis et Turgis y sont portés par des personnes anciennes.
Origine- TOURGIS et TURGIS, sont deux variantes d’un nom de personne issu du ‘vieux norrois’, langue scandinave médiévale : ‘Thorgisl’ « otage de Thor ». Thor (ou Tor) est le dieu du tonnerre dans la mythologie nordique. Il est l’un des principaux dieux nordiques, et fut vénéré dans l’ensemble du monde germanique.
Les personnes qui portent des patronymes issus du norrois ont pour la plupart des origines scandinaves, puisque ces prénoms étaient héréditaires dans des familles venues du Nord de l’Europe et non pas donnés comme noms de baptême, avant de devenir patronymiques vers le XIIIe siècle.
2 001 naissances en France en 100 ans : Loir-et-Cher, Paris, Côte-d’Or, Haute-Vienne… Plusieurs souches.
1891 – 1915 : 398 ; 1916 – 1940 : 429 ; 1941 – 1965 : 591 ; 1966 – 1990 : 583
Zone HTBA – Mios, Biganos, Le Barp, Salles, Belin-Béliet, Sanguinet, Arès…
Toponymie – On trouve sept noms de lieux en France avec ‘Tournois’ : Calvados, Loiret, Maine-et-loire, Haute-Saône, Yonne, Val-d’Oise.
Geneanet – 72 699 résultats en effectuant une recherche avec le nom TOURNOIS dont 20 017 dans le Loir-et-Cher, 7 192 en Haute-Vienne, 4 719 en Côte-d’Or… et 200 en Gironde. Les plus grosses concentrations apparaissent à La Chapelle-Saint-Martin-en-Plaine 41 (5 058 résultats), Mer 41 (3 660 résultats), Blond 87 (3 548 résultats), Avaray 41 (1 391 résultats). Chez nous, de petits clusters à Mios (51 résultats), Biganos (30 résultats). Le plus ancien couple de la Gironde sur Geneanet : Jean TOURNOIS et Catherine CONDOU mariés à Biganos en 1716.
Origine – Je pencherais pour le lieu d’origine du lointain ancêtre : la ville de Tours ou la Touraine. Du latin turonensis (de la ville de Tours). Le nom de Tours dérive sans doute de celui des Turones, un peuple gaulois qui vivait sur le site il y a plus de 2000 ans.
Peut-être un rapport avec la via Turonensis (ou voie de Tours), nom d’un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle part de la tour Saint-Jacques à Paris, puis traverse notamment Orléans ou Chartres, Tours, Poitiers, Saintes ou Angoulême, Bordeaux.
En deuxième lieu on doit évoquer, la profession de celui qui travaille avec un tour, du latin tornare (façonner au tour) et tornator (le tourneur), et qui a donné les noms de TOURNIER, TOURNY, TOURNERIE, TOURNIÉROUX…
Complément – Ceux qui lisent les vieux textes connaissent la « livre tournois », ancienne monnaie de compte française valant 240 deniers ou 20 sous, frappée originellement à Tours et qui fut utilisée en France sous l’Ancien régime.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_tournois
TOUYAROT
Un nom sympathique mais peu porté, seulement 91 naissances en 100 ans en France : Landes, Pyrénées-Atlantiques…
1891 – 1915 : 15 ; 1916 – 1940 : 24 ; 1941 – 1965 : 29 ; 1966 – 1990 : 23
Zone HTBA – Salles, Arcachon, Lège-Cap-Ferret.
Pendant la même période on relève aussi les naissances de 146 TOUYAROU (64…).
Toponymie – On recense 11 lieux-dits ‘Touyarot’ en France, dans les Landes (Maylis, Lacrabe, Morganx et Mant) et les Pyrénées-Atlantiques (Bernadets, Lacq, Bosdarros, Sallespisse, Malansun, Malaussanne, Navailles-Angos).
On peut rajouter deux Touyarou (Montaut 64 et Asson 64) et un Touyaroles (Cauterets 65).
Geneanet – 1 856 résultats en effectuant une recherche avec le nom TOUYAROT dont 994 pour les Landes, 553 pour les Pyrénées-Atlantiques. Le principal cluster apparaît à Nassiet (40) avec 837 résultats (et 1 048 résultats dans un rayon de 30 km). Les suivants sont à Saint-Armou 64 (129 résultats) et Navailles 64 (105 résultats).
Il est vraisemblable que le nom est monophylétique (une seule souche et tous les porteurs parents).
Origine – Le lointain ancêtre a pris le nom du lieu où il habitait. De toja, l’ajonc nain ou petit ajonc (Ulex minor). C’est un arbrisseau vivace, très épineux, dont les tiges peuvent atteindre environ 1 m. Il est fréquent sur silice dans les landes humides et lieux incultes.
Autres noms de même racine : TOUGE, TOUYA, TOUYAA, TUYAA, TOUJA, TOUJAS, TOUYAGAR, TOUYARET, TOUJARET, TUYAROU, TOUYERAS, TOUYARDOU, TUJAGUE, TOUYAGUÉ, TOUGAYÈRE, TUGAYÉ, LATUGAYE, DUTOUYA, DUTOYA…
TRACOU
Ce nom est très peu porté : seulement 44 naissances en 100 ans,
1891 – 1915 : 7 ; 1916 – 1940 : 13 ; 1941 – 1965 : 15 ; 1966 – 1990 : 9
Pendant le premier quart de siècle – Lot-et-Garonne : Hautesvignes, Marmande, Sainte-Livrade-sur-Lot, Villeréal… – Cher : Bourges … – Dordogne : Serres-et-Montguyard… – Landes : Souprosse …
Pendant le deuxième quart de siècle, on relève des naissances TRACOU en Gironde à Gironde-sur-Dropt et Ruch.
Pendant la même période on relève les naissances de 1 151 TRACOL (07, 26, 42 69…).
Toponymie – On trouve ‘Le Tracou’ à Monlong (65), ‘Tracou’ à Châtenoy (39, non habité), deux ‘Le Tracoulet’ à Saint-Jeure-d’Andaure (07) et Champis (07), ‘Le tracoux’ à Saint-Julien-de-Raz (38), ‘Tracoulet’ et ‘ Les Landes de Tracoulet’ à Lesperon (40), ‘Tracoulet’ à Tillac (32).
D’autres part, on dénombre 15 toponymes avec ‘Tracol’ (07, 26, 38, 42, 43) et deux ‘Tracollet’ (38, 42).
Geneanet – 661 résultats en effectuant une recherche avec le nom TRACOU dont 296 pour la Dordogne, 108 pour le Lot-et-Garonne… Avant 1730, les plus anciens porteurs du nom vivaient à Monpazier, dans le département actuel de la Dordogne.
Origine – Je suis dubitatif. Bien entendu, les TRACOU n’ont intéressé aucun spécialiste. Les toponymes ‘Tracou’ et ‘Tracol’ ainsi que leurs variantes et diminutifs laissent penser qu’il s’agit d’un nom de lieu devenu nom de famille. Je pense que TRACOU est une variante de TRACOL, nom plus répandu (mais surtout en Auvergne-Rhône-Alpes).
– TRA pourrait être un préfixe qui signifie « au-delà de …», « derrière…).
– COU/COL désignerait une colline ou un passage.
Conclusion : au-delà de la colline. Si quelqu’un a mieux…
Un toponyme qui désigne un lieu planté de trembles (variétés de peupliers). Le nom de famille se rencontre entre autres dans la Loire-Atlantique et le Loir-et-Cher. Variantes : Tremblais (36, 49, 44), Tremblet (74), Trembley (01, 89).
En 2010, Tremblay est le nom de famille le plus courant au Québec, alors qu’en France c’est Martin. Le premier Tremblay arrivé en Amérique fut Pierre Tremblay, seul Tremblay venu de France. Pierre Tremblay compterait plus de 150 000 descendants en Amérique. Le patronyme Tremblay désignait la personne originaire d’un village ou d’un hameau (généralement proche) appelé Tremblay. Tremblay est un substantif masculin en ancien français signifiant « endroit où poussent des peupliers trembles (populus tremula) ».
Pierre Tremblay était né vers 1626 à Randonnai, village du Perche dans l’actuel département de l’Orne, décédé le 14 avril 1687 à Baie Saint-Paul (Québec).
Le 8e nom le plus porté à Sanguinet selon l’INSEE, malgré tout c’est un nom assez peu porté car on ne relève que 199 naissances en France sur 100 ans, essentiellement en Gironde et dans les Landes.
1891 – 1915 : 48 ; 1916 – 1940 : 59 ; 1941 – 1965 : 55 ; 1966 – 1990 : 37
Zone HTBA – Sanguinet, Biscarrosse, Lanton, La Teste-de-Buch, Arcachon
Pendant la même période, on relève également les naissances de 88 TRESCOS (47, 33…).
Toponymie – On repère ‘Cabane Triscos’ à Gujan-Mestras, ‘Triscos’ et ‘Le Moulin de Triscos’ à Balizac (33) et ‘Pont de Triscos’ à Sanguinet. Pas d’autre nom de lieu qui commence par ‘Trisco-‘.
On trouve aussi ‘Trescos’ à Rullac-Saint-Cirq (12) et à Argenton (47). En tout, 33 noms de lieux qui commencent par ‘Tresco-‘ dont dix ‘Trescol’ et deux ‘Trescols’.
Geneanet – 2 014 résultats en lançant une requête sur le nom TRICOS dont 889 en Gironde, 557 dans les Landes, 105 en Lot-et-Garonne. Les principales concentrations apparaissent à Sanguinet 40 (443 résultats), Cudos 33 (99), Bazas 33 (95), Biscarrosse 40 (89), Lavazan 33 (78), Cours-les-Bains 33 (59). Les plus anciens porteurs du nom vivaient avant 1640 à Cours-les-Bains et Lavazan, deux paroisses du Bazadais voisines, non loin du Lot-et-Garonne actuel.
Il est possible que ce nom soit monophylétique (une seule souche et tous les porteurs parents) mais nous ne le saurons jamais.
Monument aux Morts de Sanguinet – Pierre TRISCOS, soldat au 46e régiment d’infanterie, mort pour la France à Corbeny dans l’Aisne.
Origine – Est-ce le nom de lieu qui a donné le nom de famille ou bien l’inverse ?
D’une part, le point culminant de la Gironde se situe à Cours-les-Bains avec 167 m pour la colline de Samazeuilh ; d’autre part, Lavazan a son point le plus élevé à 143 ce qui fait que cette zone est assez accidentée. Ce sont justement de celle-ci que proviennent les plus anciens TRISCOS référencés par les généalogistes.
En occitan, on sait aussi que tres signifie « trois » et que còs désigne une colline, un monticule, une élévation. Alors, un lieu avec trois collines ? Rien n’est moins sûr. Notre grand maître ès onomastique gasconne, Tederic Merger est pour le moins dubitatif.
Pour en revenir à la question posée, je pense qu’il s’agit d’un nom de lieu qui a donné naissance au nom de famille puis, par la suite, que certains porteurs du nom ont induit le nom du lieu où ils habitaient. Ce doit être le cas du ‘Pont de Triscos’ à Sanguinet.
345 naissances en France en 100 ans : Gers, Tarn-et-Garonne…
1891 – 1915 : 77 ; 1916 – 1940 : 87 ; 1941 – 1965 : 102 ; 1966 – 1990 : 79
Zone HTBA – Arcachon.
Toponymie – On repère les lieux-dits ‘Truilhé’ à Saint-Félix-Lauragais (31) et ‘Le Truilhé’ à Saint-Julia (31). On note aussi les lieux-dits ‘Truilhas’ à Sallèles-d’Aude (11), Saint-Marcel-sur-Aude (11) et Saint-Nazaire-d’Aude (11). Et nous repérons ‘Truillas’ (04), ‘Truillat’ (09), ‘Truiller’ (31), ‘Truilley’ (33, Rions), ‘Truille’ (31), ‘Truillès’ (47), ‘Truillé’ (82), ‘Truillarié’ (81), ‘Truillals’ (81), auxquels il faudrait sans doute rajouter 19 toponymes commençant par ‘Truy-‘ essentiellement dans la zone occitane, notamment la Truyère, rivière de 167,2 km.
Geneanet – 5 532 résultats en effectuant une recherche dans la base avec le nom TRUILHE dont 2 938 pour le Tarn-et-Garonne, 945, pour le Gers. Les principales concentrations apparaissent à Gensac 82 (307 résultats), Castelsarrazin 82 (205 résultats), Fleurance 32 (188 résultats). Il n’est pas aisé d’évaluer s’il existe une ou plusieurs souches.
Origine – Il s’agit vraisemblablement d’un nom de lieu qui a été attribué à la personne qui y habitait.
Deux origines sont évoquées par les spécialises. Les deux sont possibles.
- En Gascogne, truilhe, truilh, trouilh, trouil, troule sont des noms féminins désignant une mare boueuse, un creux de terrain où l’eau stagne en permanence. Du latin trulleus (cuvette).
- Le dictionnaire d’ancien français de Godefroy nous apprend que les noms masculins truil, truyl, teuil, troil, troill, troeil, treuil, treil, truel, trul désignaient autrefois un pressoir. Du latin torculum (pressoir). Ce pourrait être alors la maison ou le hameau où se trouve un pressoir, où on fabrique des pressoirs.
C’est donc à vous de choisir !