Lugos, la Spiruline

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De tous les aliments connus, la Spiruline est l’une des meilleures solutions d’avenir pour l’alimentation sur la planète, pour le maintien d’une bonne santé et la sauvegarde de l’environnement. La ferme du Val de l’Eyre, 3 impasse de Peleou, est, en 2013, la toute première ferme artisanale de production de spiruline en Gironde.

Jean-Baptiste Vin-Ramarony, de souche bordelaise et membre de la Fédération des Spiruliniers de France, cultive la spiruline dans des bassins sous serre chauffée à 40°C ; la production est une activité saisonnière d’avril à octobre. Ici, la culture de spiruline est écologique et n’entraîne aucune pollution car elle n’utilise aucun fongicide, ni pesticide. Produite avec l’eau de la grande nappe aquifères d’Aquitaine, d’excellente qualité, sous la dune du Pilat, la spiruline est garantie 100% naturelle, sans additif, ni conservateur. Séchée de manière douce pour préserver les nutriments, elle est 100 % française.

La spiruline, apparue sur terre il y a 3 milliards d’années (c’est l’une des premières formes de vie sur la planète), constitue un excellent complément alimentaire aux propriétés anti-oxydantes reconnues. La spiruline (de son nom latin Arthrospira platensis) n’est pas un organisme marin mais une cyanobactérie bleue verte d’eau douce de la famille des Cyanophycées ; invisible à l’œil nu, la spiruline est microscopique (0.1 mm), de forme spiralée. Il existe 2 espèces principales de Spiruline :

  • la Spirulina maxima qui provient du Mexique
  • la Spirulina platensis du Tchad

 

La Spiruline se développe à l’état naturel dans les lacs d’origine volcanique, dans les Andes au Mexique (les colons européens découvrirent chez les Mayas et Aztèques une sorte de boue bleue appelée “tecuitlatl”, dont raffolait les chefs) mais aussi en Afrique dans de grands lacs, au Tchad (depuis des millénaires, utilisée par les populations anciennes, récoltée à la surface des lacs et consommée sous forme de galettes séchées, comme complément alimentaire lorsque la nourriture venait à manquer). Riche en fer, en protéines, en vitamines A, B et anti-oxydants, la spiruline est censée revitaliser l’organisme, lutter contre les carences et renforcer le système immunitaire.

L’algue, qui ne mesure que quelques dizaines de microns, évolue en suspension dans les bassins, avec une forme de spirale. Elle croît en augmentant naturellement son nombre de spirales puis se divise en deux… « Si les conditions météo sont clémentes, la microalgue évolue très rapidement, ce qui peut entraîner plusieurs récoltes par semaine », indique Jean-Baptiste Vin-Ramarony. L’algue est « d’abord filtrée sur une toile très fine, puis égouttée et pressée à basse température. À partir de là, on obtient une pâte verte avec laquelle je vais pouvoir fabriquer des spaghettis très fins de spiruline afin de faciliter le séchage ».

Côté commercialisation, c’est en paillettes ou en poudre que la ferme du Val de l’Eyre vend sa spiruline, conseillée pour tous les publics : « Pour faire le plein d’énergie, nettoyer son corps des toxines, augmenter l’endurance, éviter les carences, fortifier les ongles et aux cheveux, mieux supporter les règles, la ménopause et la grossesse et complémenter un régime minceur », liste le Lugosien. En cure de trois à quatre semaines, elle peut se mélanger dans une salade, un yaourt, un jus de fruit, un smoothie… Mêmes bienfaits avoués à destination des sportifs, des végétariens, avec l’indispensable vitamine B12, et pour des usages cosmétiques. Ses nutriments – acides aminés, protéines, sels minéraux, vitamines – permettent de revitaliser la peau. Très impliqué et concerné par l’économie locale et solidaire, Jean-Baptiste Vin-Ramarony a axé ses efforts pour construire un réseau de vente locale « afin d’entretenir une filière paysanne durable », insiste-t-il. Produit peu gourmand en eau et n’entraînant pas de pollution, la spiruline « pourrait jouer un rôle majeur dans le combat contre la malnutrition ». Il développe : « Cet aliment bat tous les records en matière de rendement avec 60 à 70 % de protéines végétales, des minéraux, vitamines et une teneur en fer exceptionnelle… Par ailleurs, un kilo de protéines issues de spiruline nécessite 40 fois moins d’eau et 300 fois moins de surface qu’un kilo de protéines issues de viande de bœuf. »

 

Anna et Frédéric Drouin, gérants du « Fournil de Lugos », réputé à cent lieues à la ronde, propose toute une gamme de pains et pâtisseries à la fois traditionnels et originaux : pain de campagne, pains à la spiruline, pain aux noix et aux raisins ainsi que les garbayes (du gascon garbalha, dérivé de garba : gerbe, faisceau, botte, désigne “le tapis d’aiguilles de pins du sous-bois de la forêt des Landes” ; une cuticule protège les aiguilles de pin de la flore microbienne, ralentissant leur décomposition au sol. La microfaune, après trituration alimentaire, finit par les incorporer à la partie supérieure du sable : les acides organiques solubles qui s’en dégagent forment une pellicule autour des grains de sable, favorisant la naissance de l’alios).

https://www.spiruleyre.fr/origine.html

https://www.ladepechedubassin.fr/2018/06/07/actualites/spiruline-val-de-leyre-veut-voir-plus-grand/

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Raphaël

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