L’Avenir d’Arcachon d’avril 1926

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LA VIE QUOTIDIENNE ARCACHONNAISE

IL Y A PRESQUE CENT ANS, EN 1926

VUE PAR « L’AVENIR D’ARCACHON »

DU MOIS D’AVRIL (*)


* L’AFFAIRE DU SANATORIUM *


* Devons-nous vendre le sanatorium ? (Le 4/4) *

« Les Arcachonnais viennent d’être consultés sur le projet de vente du sanatorium du Moulleau par la Ville à l’Assistance publique de Paris. Le Conseil municipal d’Arcachon s’y est montré favorable. Il faut maintenant l’autorisation du Préfet de la Gironde et celle du ministre de l’Intérieur. Mais rien ne les oblige à tenir compte de nos avis.

Jusqu’ici, cet établissement charitable était réservé aux garçons et aux filles jusqu’à 16 ans, débiles, rachitiques ou à tuberculose non contagieuse. Les pensionnaires ne sortaient en ville que par groupes surveillés. On s’était habitué au Sanatorium et on en était même un peu fier.

Qui empêchera une administration lointaine de nous envoyer un jour des adultes tuberculeux ? Qui empêchera ceux-ci de se répandre par la ville et leur vue éloignera les étrangers par peur de la contagion ? Nous ne pouvons donner un avis favorable à cette transformation éventuelle de notre sanatorium. » (Albert de Ricaudy)

* Albert Chiché s’en mêle (4/4) *

« La présence de cette multitude de malades ferait fuir les touristes et les baigneurs. Je considère ce projet comme très dangereux pour la prospérité d’Arcachon. »

* Guy de Pierrefeux intervient : « Nous ne voulons pas que l’assistance publique qui a son personnel laïque mette à la porte les admirables sœurs dont le dévouement fait l’admiration de tous ceux qui connaissent le sanatorium actuel. »

* Albert Chiché sur le front (11/4) *

« Le devoir de charité chrétienne nous oblige à recevoir fraternellement tous ceux qui viennent chercher chez nous l’air salubre. Les repousser parce que leur infirmité est attristante serait cruel. La contagion n’est nullement à craindre. (…) Pendant neuf mois de l’année, les malades forment la principale clientèle de nos commerçants et Arcachon doit rester une ville de santé et de plaisir. Mais en toute chose l’excès est un défaut. Transformer Arcachon en hôpital, mille fois non. C’est ce qui arriverait si l’Assistance publique de Paris devenait propriétaire de notre sanatorium. (…) Pour comprendre le péril, il faut aller à Berk dont toutes les villas en bord de mer sont des sanatoria. Espérons que notre municipalité ouvrira les yeux sur cette réalité. » (Photo)

* Le syndicat des propriétaires de Bellevue proteste (11/4) *

« Il exige que dans l’acte de vente il soit bien stipulé que ledit sanatorium, selon la volonté des donateurs, soit réservé aux enfants du sud-ouest, non contagieux, âgés de moins de 16 ans. Il exige que le sanatorium Armaingaud reste ce qu’il est et ne devienne pas le refuge des évadés de Paris et Berck-Plage. »

* Un appel (11/4) *

« Commerçants et industriels, n’oubliez pas que l’assistance publique de Paris a des traités passés avec des maisons de Paris pour l’alimentation et les vêtements de ses pupilles et qu’elle ne laissera pas un centime entre les mains de contribuables de la région. »

* On mobilise (11/4) *

« Que tous les Arcachonnais soucieux des intérêts de leur ville viennent assister samedi 10 avril, à 20 h.30, au Skating, rue Molière à la réunion organisée par un groupe de défenseurs des intérêts d’Arcachon pour protester contre les termes utilisés au sujet de la cession du sanatorium Armaingaud à l’Assistance publique de Paris. »

* On sort les archives (11/4) *

« Je soussigné, Mme Louis Lalanne, donataire du terrain où est situé le sanatorium Armaingaud, que la donation a été faite sous des conditions péremptoires que je précise :

1° Que jamais l’établissement ne recevrait ni adultes ni enfants atteints de tuberculose contagieuse mais seulement “des enfants débiles, lymphatiques, scrofuleux ou rachitiques”.

2° Que dans le cas où le docteur Armaingaud cesserait de diriger ledit établissement, celui-ci reviendrait à l’œuvre nationale des Hôpitaux marins. »

* Réunion au skating (18/4) *

+ Le public y a été nombreux prouvant qu’il ne fallait pas donner un argument de plus aux détracteurs d’Arcachon répétant que notre ville n’est plus qu’un vaste hôpital. Me Laborderie, propriétaire à Bellevue, a retracé l’histoire du sanatorium de façon éclatante. Le docteur Bourdier a ensuite déclaré dans un enthousiasme indescriptible : « Je connais Berck-sur-Mer où j’ai fait un stage médical et je ne voudrais pour rien au monde qu’Arcachon devienne le déversoir de Berk car l’Assistance publique nous enverrait les grands malades qui ne peuvent supporter le climat du nord. Ce serait un crime de lèse-cité. » Une vieille dame donne le signal des applaudissements et elle embrasse le docteur Bourdier en lui disant : « Bravo ! Loulou, tu as parlé comme mon cher mari s’il avait été encore de ce monde ! » Ce n’était autre que Mme Veuve Lalanne dont le regretté mari a donné le terrain du sanatorium. Le docteur Bourdier a déclaré enfin qu’il faudrait éclaircir la situation lors d’une prochaine réunion publique.

* Épilogue ? (25/4) *

+ 1 500 personnes ont assisté à la réunion organisée par le Dr Bourdier car il s’agit d’une question qui touche à l’avenir de notre station et qui doit tous nous intéresser. Le Dr Bourdier revient longuement sur toute l’affaire du sanatorium. Puis au cours du débat qui suit, M. Bon, maire, promet de proposer au Conseil municipal de revenir sur sa décision tendant à la vente.


* INAUGURATION DE L’ÉTABLISSEMENT THERMAL DES ABATILLES *


+ Deux cents convives composés de personnalités arcachonnaises et de membres du congrès d’hydrologie ont félicité M. Maydieu, le Moïse des Abatilles qui a su faire jaillir du sable une source de prospérité. Ils ont félicité aussi M. de Saint-Sauveur, directeur de l’établissement qui a su si bien organiser cette journée. Puis ils ont dégusté un savoureux déjeuner.

Au moment des toasts, M. Maydieu a souligné la qualité du site de l’établissement et sur l’efficacité de la Source Sainte-Anne certifiée par de nombreux savants. Il s’est dit convaincu que, par sa grande pureté, l’Eau des Abatilles est appelée à rendre de grands services à notre région mais aussi dans toute la France et même le monde entier.

Le thé-concert et le match de tennis ont retenu le public jusqu’au coucher de soleil tandis qu’on recueillait de la bouche des invités les projets : installation sur la dune d’un hôtel de quatre millions de francs, d’un restaurant succulent qui fonctionnera dès juillet, d’un dancing sur la belle terrasse surplombant d’élégants magasins de luxe et organisation de concerts d’artistes renommés.


 * NOS PILOTINS ONT LEUR BATEAU *


+ Dimanche 28 mars a été lancé « Le Surcouf », le bateau de nos pilotins qui symbolise l’Institut préparatoire aux grandes Écoles de navigation, fondé par la section locale de la Ligue coloniale et Maritime présidée par M. Silhouette. Bonne chance au « Surcouf », à la nouvelle école et à nos jeunes pilotins.


* GRAND SUCCÈS DU CORSO *


+ Trente-deux prix ont été décernés sur quarante candidats qui tous avaient rivalisé de bon goût pour la décoration, tant des voitures automobiles ou hippomobiles que des cycles ou des voiturettes fleuries qui ont défilé le lundi de Pâques de 15 h. à 18 h. du cours Sainte-Anne au Rond-point Deganne. Le jury, présidé par Mme la colonelle Félix-Marie, a notamment récompensé les voitures du Casino de la Plage, des Nouvelles Galeries, de la Reine des Poilus, de la Mouette arcachonnaise, du Comité des Chassés, du Golf, de nos divers hôtels, des Syndicats d’Arcachon et d’Andernos, etc.


 * ALBERT CHICHÉ PART EN PROMENADE *


« J’invite les étrangers à visiter Parentis-en-Born, une jolie petite ville de 2 500 habitants, coquette, souriante, possédant une église surmontée d’un gracieux clocher, des arènes et un orme millénaire.

Dans l’église on admire un beau Christ de grandeur nature, sculpté dans un seul bloc de chêne.

L’église Saint-Ferdinand en 1926

Au dehors, les larges rues sont presque désertes, bordées de maisons simples non dépourvues de quelque élégance. Tout le monde ici est riche ; la commune, dont les revenus suffisent à ses besoins, ne demande aucun impôt. Biscarosse, Lège, bien des communes de la région jouissent de la même opulence. Quel contraste avec la misère de notre pauvre reine de la côte d’argent réduite à mendier pour de faire bâtir un modeste clocher ! Que doit penser de tous ces bouleversements cet orme colossal, contemporain de Charlemagne, témoin du passage de si nombreuses générations ?

Voici les arènes destinées aux courses landaises. Elles n’ont rien de remarquable, sinon les affiches coloriées qui tapissent les planches de sa façade. L’une d’elles attire mon attention. En voici le texte :

COURSE LANDAISE

 27 septembre 1925 – Herriot, président de la Chambre des députés, assistera à la course.

Les vaches durent se sentir très flattées d’être présidées par le chef du cartel des gauches. (…)

Allons voir le lac. Il est délicieux avec ses rives bordées de joncs et de nénufars, encadré de pins, fermé à l’horizon par des dunes vaporeuses. Le poisson y abonde : carpes, brochets voraces, perches. (…)

Partons ; quittons ces bords riants, cette douce nature, ce lac aussi poétique que celui dont s’inspira Lamartine…


* INFORMATIONS *


+ Il est question d’établir un four crématoire pour les ordures ménagères dans le bois de chêne qui se trouve après la règue verte et des cités ouvrières sur le terrain de golf. Mettra-t-on le golf à l’île aux Oiseaux ?

+ Résultats des épreuves du Brevet militaire élémentaire. « Les Enfants d’Arcachon » : 6 présentés, 6 reçus. « Tout pour la Patrie : 6 présentés, 5 reçus. Le jeune Barrière se classe premier avec 542 points.

+ Un bateau mixte rempli de promeneurs a coulé le lundi de Pâques en face du boulevard de l’Océan. Les naufragés ont été sauvés par le yacht de M. de Féligonde.

+ Aux Abatilles, au Moulleau, à Pyla-sur-Mer on ne reçoit pas avant onze heures les journaux arrivant à Arcachon par le premier train du matin. Pourquoi ? Parce que le tramway refuse de se charger du léger paquet destiné aux marchands. Une telle bêtise ne fait pas honneur au gestionnaire du tramway.

+ La nouvelle société du Cap Ferret va prolonger la route de Claouey à la pointe. On va élever un splendide palace à Pyla-sur-Mer.

+ Nous signalons au conseiller municipal des Abatilles, M. Calichon, le lac fangeux de la route du Moulleau devant la ferme du prince de Broglie. L’honorable conseiller, actionnaire de la Source Sainte-Anne, songerait-il à établir à cet endroit des bains de boue comme à Dax ?

+ Dimanche dernier un groupe de Bordelais a voulu jouer au Casino de la Plage. On leur a appris que les jeux ne fonctionnaient pas, le conseil municipal étant en désaccord avec l’administration du Casino.

Désappointés, les Bordelais voulurent aller à Moulleau par le tram mais celui-ci, selon son habitude quotidienne, avait déraillé.

Décidément, rien ne va plus à Arcachon comme ont dit à la roulette.  


 * V.I.P. & MONDANITÉS *


+ Toute l’aristocratique société se retrouve à la pâtisserie du Moulleau à l’heure du thé.

+ Notre éminent ami, Pierre Frondaie vient de terminer dans la villa des Sablines une pièce, Les Amants de Paris qui sera jouée au théâtre Sarah-Bernhardt.

+ M. Lhoste, gendre de M. Ballande, député de la Gironde, a acheté la belle villa Péhau, boulevard de l’Océan.

+ Des étrangers ont été éblouis par la qualité de la représentation donnée le 9 avril au profit de l’œuvre des Dames de la Charité. Ils ont été très étonnés qu’elle ait été jouée par des amateurs dont voici les noms : comtesse et comte Dorin, baronne et baron Vignial, prince H. de Fancigny et M. B. de Féligonde.

+ Jeudi prochain à 3 heures il y aura cinq épreuves à l’hippodrome du Béquet dotées de 20 000 francs de prix. Les chevaux des plus grandes écuries du sud-ouest seront là. Un train spécial sans changement à La Teste partira d’Arcachon à 14 h.

+ Théodore Valensi, ténor du barreau parisien, est à Arcachon. Ses fils ont réalisé un char représentant une cloche et participé au corso fleuri. Ils ont obtenu le 1er prix.`

+ Nous n’aurons pas le bal des officiers. Les étrangers n’ont pas voulu d’un bal payant. Ls aiment bien se rencontrer entre eux comme à Nice ou Biarritz. Ils ont dansé en petit comité.

+ Par ce soleil radieux, la corniche des Abatilles voit défiler une foule de promeneurs. Les uns en auto comme le duc Decazes, le prince de Lucinge et le député Dignac. Dans une voiture de louage, nous croisons aussi le prince de Radzivill.

+ Le duc Decazes attire près de lui, en sa villa Casa Sylva, des personnalités qui ne fréquentaient autrefois que Deauville ou Cannes. Quant au comte de Monbrison, installé depuis peu dans sa belle villa de Pyla-sur-Mer, il est tellement enthousiasmé par notre région que plusieurs de ses amis doivent venir y séjourner ou s’y fixer.

+ Parmi les nombreux visiteurs qui ont séjourné à Arcachon à l’occasion des fêtes de Pâques, des yachtmen ont tenu une charmante réunion au restaurant Etchéa donnée par les yachtmen espagnols. Nous y avons remarqué la présence de l’aimable et modeste pionnier de l’aviation, Santos-Dumont. Ces amateurs de sport nautique ont ensuite fait une excursion à bord du magnifique yacht à deux moteurs, de 23 mètres de long, Taka-Punt II du marquis de Caviedes, sortant les chantiers Despujols.

+ Samedi dernier, tout Arcachon mondain se trouvait réuni dans les salles du tea-room-restaurant de l’Établissement thermal des Abatilles. Le directeur de la société et la comtesse de Saint-Sauveur y offraient un thé dansant à leurs amis et connaissances.


* ET PENDANT CE TEMPS À LA UNE DE « L’INTRANSIGEANT » * (*)


+ Le 01 : – La Chambre doit se prononcer sur les projets financiers

– La taxe civique est votée

+ Le 02 : – Les projets financiers ont été votés

– SDN. Le Reich ne veut pas prendre d’engagement

– L’Armée rouge compte un million de soldats

– Il y a du monde dans les gares

+Le 03 : – Offensive française au Liban.

– En Syrie, l’opération française se déroule heureusement

– Nous paierons le pain 1, 85 le kilo le 6 avril et 1,9O le 13 avril

+ Le 04 : – Des conférences pour le Maroc. Notre offensive se poursuit en Syrie

– Paris court aux champs. La Province vient à Paris

+ Le O5 : – On entend en Asie des bruits d’armes. Turcs, Kurdes, Hindous, Musulmans se battent

– 145 coureurs ont pris le départ de Paris-Roubaix

+ Le 06 : – La conférence franco-soviétique dure depuis un mois à Paris

– Crise grave en Serbie où le gouvernement a démissionné

– Des avions rebelles de Tchang Tso Lin bombardent Pékin

– Cinq Belges sont les premiers de Paris-Roubaix. Vainqueur : Félix Seller

– Discours alarmants en Allemagne où on prêche la revanche au nom de la supériorité de la race

+ L e 07 : – Notre dette à Londres. Des discussions s’entameront après le vote du budget des dépenses.

– La loi sur la prohibition de plus en plus impopulaire en Amérique. Le Sénat envisage sa suppression

– Le pétrole devient roi

– Ruée vers l’or au Panama

– Les Six jours ont commencé au Vel’d’hiv.

+ Le 08 : – La Russie n’ira pas à la SDN

– M. Mussolini expose la nouvelle orientation du fascisme

– Les députés vont-ils voter le retour au scrutin d’arrondissement ?

– Pékin sera attaqué demain. Le bombardement est ininterrompu

+ Le 09 : – M. Mussolini échappe à un attentat. L’Italie pavoise

– M. Mussolini s’embarque pour la Libye. « Nous représentons un nouveau monde »

– Notre ministre des Finances lance un appel pour l’assainissement de notre Trésorerie. Les offrandes affluent de tous les coins de France.

+ Le 10 : – M. Mussolini en escale à Gaete se dit « duc de la mer ». Il reçoit l’appui de journaux allemands.

– Les Alliés permettent la construction d’avions monoplaces aux moteurs puissants en Allemagne.

– Le cardinal Dubois, le grand rabbin de France et M. Jouhaux font partie du Comité national pour le sauvetage du Franc

+ Le 11 : -Négociations marocaines. Une conférence franco-espagnole s’ouvre à Paris

– Le Norge, le dirigeable d’Amundsen, s’envole vers le pôle

Mussolini à Tripoli

+ Le 12 : – M. Mussolini débarque à Tripoli.

– Sauvegarde du Franc. Les humbles sont les premiers à souscrire

– Pour le commandant Charcot, le choix du dirigeable pour atteindre le pôle est bon.

– Au Vel’d’hiv’, quand la ronde nuit est finie, on tourne au ralenti

– Un Institut national du sport va être créé pour développer la pratique sportive en France

+ Le 13 : – Négociations au Maroc. Les délégués français partent pour Oudja.

– 255 millions d’excédent sur notre budget de 1926 ?

+ Le 14 :- Souscription volontaire. Un grand élan en province.

– En Tripolitaine, les Arabes portent des chemises noires.

+ Le 15 : – Souscription volontaire. Des comités régionaux constitués

– Avant la grande aventure le Norge est à Oslo

– 1929 ou 1930 à Vincennes. « Nous ferons bien les choses » déclare le ministre des colonies durant les préparatifs de l’exposition coloniale

+ Le 16 : – Pour la paix au Maroc des négociations officieuses ont commencé à Taourirt

– La hausse des changes. Contre les spéculateurs sur le franc, M. Pierre Laval ordonne des poursuites

+ Le 17 : – Les délégués rifains sont à Taourirt. Une première entrevue avec le général Simon

– Les troupes mandchoues campent sous les murs de Pékin. L’armée nationale bat en retraite

– L’heure d’été c’est demain à minuit. Avancez vos pendules d’une heure

+ Le 18 : – Le Maroc. La conférence pourrait commencer lundi

– Paris. La population atteint 2.884 561 habitants. On compte 25 000 habitants de moins sur cinq ans et toujours pas de logements

– La première coopérative agricole française a vendu 75 000 kilos d’épinards

+ Le 19 : – Riff : Représentation des tribus – Trêve générale – Occupation des points stratégiques – Éloignement du Riff d’Abd-el-Kader sont les questions préalables à la conférence d’Oujda

– Rugby. À Colombes, armée française contre armée anglaise

+ Le 20 : – L’avion des délégués rifains est parti ce matin pour consulter l’émir. La question de son éloignement pourrait causer l’ajournement de la conférence.

– Les marchands des 4 saisons veulent devenir leurs propres approvisionneurs

+ Le 21 : – Les discussions reprennent au Maroc. L’armistice est respecté sur le front

+ Le 22 : – Un troisième émissaire envoyé à Abd-el-Krim. Une nouvelle conférence à Paris entre MM. Painlevé, Steeg et Briand

– Fonck est parti pour l’Amérique. En septembre il s’envolera de New-York pour Paris

+ Le 23 : – Washington annonce la reprise des pourparlers sur notre dette

– Maroc. Consultation des gouvernements sur les clauses militaires

– On peut faire de la culture physique par la T.S.F.

– L’Office international du vin est créé à Paris pour lutter contre la prohibition

+ Le 24 : – La commission américaine examine les propositions françaises sur l’échelonnement de la dette de guerre.

– M. Briand déclare que l’Italie ne veut pas troubler la paix

– À la mairie de la place Gambetta un concours de bébés

+ Le 25 : + Journée décisive sur le règlement de notre dette aux USA. La France souhaite obtenir la suppression de l’accord qui prévoit que nos ressources diminuent

– Maroc. Les conversations ont repris à Taourirt

– L’indemnité parlementaire pourrait passer de 27 000 francs à 48 000 francs

– Ruée vers l’or au Panama et au Canada

– Les grands as du volant courent demain en Sicile sur 510 km et avec 1500 virages

– Cet après-midi, match de football franco-suisse

+ Le 26 : – La dette. Accord Churchill et Péret.

– Maroc. La conversation s’éternise. Les Rifains concentrent leurs forces à proximité de nos lignes

+ Le 27 : – Avant la reprise des discussions au Maroc, le général Simon pose trois conditions : échange de prisonniers ; désarmement des dissidents ; création d’un corps de police

– Italie. Le salut romain obligatoire pour les fonctionnaires. Mussolini fête la naissance de Rome

+ Le 28 : – La dette. Nous verserons 4 millions de livres sterling à l’Angleterre. Washington, de son côté, trouve l’offre française trop basse

– La classe 29 ne fera qu’un an de service

+ Le 29 : – La dette. La question des annuités retarde la décision

– Maroc. L’autonomie du Riff en discussion

+ Le 30 : – Drame sur le « Sidi-Ferruch ». 40 passagers clandestins arabes meurent dans les cales du cargo reliant Alger à Marseille. Il faut réglementer l’immigration algérienne

– Le budget 1926 est enfin voté

– Enquête sur les spéculations secrètes des banques

– Patrons et mineurs anglais en désaccord. La grève continue

– Logement. La ville de Paris offre des immeubles à loyers moyens

  Jean DUBROCA

 jeandubroca@orange.fr

(*) Sources : Gallica/BNF

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