La Teste-de-Buch – 8 août 1929 – École d’hydravions
Lors de la Grande Guerre, les États-Unis voulant participer à la défense des convois dans le golfe de Gascogne et faire la chasse aux sous-marins, un contrat avait été établi à l’automne 1917 par la marine française au nom de la marine américaine dans le but de construire au Cap-Ferret une base d’hydravions. On y construit cuisine, hangar, bureau, local pilotes, corps de garde, hôpital infirmerie, bains douches, bâtiment sous-officiers, logement des hommes, toilettes, réfectoire, lavoir, dépôt d’essence, forge, magasin d’habillement, TSF, puits artésien, réservoir d’eau et d’alimentation, ateliers bois et fer, usine électrique.
La guerre terminée, les Américains abandonnent le camp qui était situé à l’emplacement actuel de la Plage des Américains actuelle le 7 janvier 1919.
L’école de pilotage d’hydravions Villiers s’était installée dans les années 1920 au Cap Ferret.
Un as de la Première Guerre mondiale avec 7 victoires homologuées, Eugène Camplan, crée une école civile de pilotage en 1923 à Bordeaux. Il installe alors une annexe de son école dans les hangars laissés vacants par les Américains au Cap Ferret. Les cours théoriques se déroulent à Mérignac tandis que les cours pratiques sont dispensés au cap Ferret. Eugène Camplan cède ensuite l’annexe du cap Ferret à François Villiers, en mai 1926. À partir de juillet 1928, Villiers instaure un service aérien de tourisme sur le bassin d’Arcachon, proposant des baptêmes de l’air, des promenades et des traversées du Bassin.
Sophie et Aurélie des Archives municipales de Lège-Cap-Ferret proposent au public de découvrir la vie de ces pilotes exceptionnels. Notamment Pierre Tanguy, le deuxième instructeur de l’école qui s’illustre lors des fêtes aériennes à La Baule en 1929. Il aurait donné des baptêmes de l’air à plus de 2 000 personnes, faisant découvrir avant l’heure les splendeurs du Bassin.
Elles nous font découvrir aussi l’histoire d’Edmond Larbonne, pilote de l’Aéropostale, puis d’Air France après son passage en tant qu’élève à l’école du cap Ferret. L’école d’hydravions ferme ses portes seulement quelques années après son ouverture, le 8 août 1929.
Les ostréiculteurs, pêcheurs et plaisanciers avaient, semble-t-il, demandé l’arrêt des vols en raison des nuisances diverses apportée à leurs activités.
