Je le rencontre à Maubuisson alors qu’il navigue sur finn et remporte le Championnat d’Europe Snipe en 1954.
Français sélectionné en Finn pour les JO de Melbourne en 1956, est le doyen de cette compétition très relevée.
La mer a toujours été son élément : « La première fois que je suis monté sur un bateau, j’avais à peine 4 ans. Mon père Guy (Peugeot SIASO Bordeaux)
avait la villa Mélisandre en front de mer au Pyla (6 avenue du Figuier).
« J’ai pris un balai dans la cuisine et le peignoir de ma mère dans sa chambre. J’ai emprunté un canot et j’ai voulu lui construire une voile avec ce que j’avais rassemblé, pour faire comme mes aînés. »
Si on vous demande si vous préfériez avant ou maintenant avec toutes les avancés techniques ?
« Je choisis demain ! Les plus belles régates sont celles que l’on n’a pas courues. Les bateaux changent, mais le plaisir est intact. Je n’ai jamais fini d’apprendre, d’être étonné. Je ne reviens jamais sur le passé, il faut toujours regarder vers l’avenir. »
Vous êtes donc un habitué de la navigation sur la baie. Elle n’a plus de secrets pour vous ?
« Il ne faut jamais être trop sur de soi. La mer, c’est comme les femmes : « À tous les coups, on se trompe ! »
Comment êtes-vous venu sur les Finn ?
« Cela s’est fait progressivement. Je suis un autodidacte. Je n’ai jamais pris de cours de voile. Mon premier bateau, je l’ai eu vers 10 ans.
Je naviguais huit heures par jour pendant les vacances.
Il y a 60 ans, je suis devenu le capitaine de l’équipe de Bretagne sur Snipe, juste après la guerre. Pour les sélections au JO de Melbourne, nous étions quinze Français en lice, quatorze Parisiens et moi. Je les ai battus et j’ai donc pu participer aux Jeux. C’est la quintessence pour un sportif. Il n’y a pas plus bel événement. »
https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20080715&article=3452916&type=ar
Son château La Salle, à Pujols-sur-Ciron, qu’il n’a pu entretenir faute de moyens financiers va probablement être à vendre…