Au début du dix neuvième siècle, Arès et Andernos ne forment qu’une seule commune, créée par la Révolution sur le territoire de l’ancienne paroisse d’Andernos. Le seul lien existant entre deux bourgs rivaux, c’est l’église Saint Éloi où se trouve la petite chapelle de Sainte Quitterie, patronne du pays. Mais les festivités annuelles ne suffisent pas à assurer l’entente et l’union de deux communautés dont les interêts sont souvent opposés (Arès est alors beaucoup plus riche qu’Andernos) et qui supportent de plus en plus mal d’avoir à partager une seule église et un seul cimetière. Plus rien ne peut empêcher la séparation en deux communes distinctes (elle interviendra en 1851) lorsque, en 1847, les Arèsiens décident la construction d’une chapelle provisoire en bois, remplacée trente ans plus tard par la grande église Saint Vincent de Paul, consacrée par le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, au cours d’une cérémonie grandiose en 1878.
La fête paroissale d’Arès, le 27 septembre, jour de la Saint Vincent de Paul, ne s’appuie pas sur une tradition aussi ancienne que les fêtes d’Audenge ou d’Andernos, et surtout, il n’y a pas – ou plutôt, il n’y avait pas – à Arès de « saint guérisseur » offert à la vénération de fidèles… Cela n’empêche sûrement pas les Arèsiens de garder de la Saint Vincent de leur enfance un souvenir ébloui…
1974, voici notre homme ! « Homme d’église sans intérêt, marxiste de surcroît, dont on ne pouvait rien espérer de sublime, voilà que dans une maison délabrée que je venais d’acheter à Arès, je tombe sur un visiteur surnaturel. Je pense à Abraham, mais c’est le charpentier Jésus. Une nuit glaciale. Je suis à demi-nu. Jésus, que j’avais cru Dieu, n’était qu’un prophète ressuscité… » – Tel est le témoignage public de Michel Potay au Musée Social à Paris en 1976…
L’Œuvre du Pèlerinage d’Arès – 15, rue Jean Lebas – est une association cultuelle régie par la loi de 1905, qui assure la pérennité du Pèlerinage et l’entretien des Saints Lieux. Elle promeut le rayonnement du Pèlerinage d’Arès et en fait connaître le sens à travers le monde.
Le Pèlerinage est perpétuel. Cependant, les conditions pratiques ne permettent pas encore d’ouvrir le Saint Lieu au public en dehors de l’été.
Le lieu des manifestations du Créateur en 1977 est accessible gratuitement : – Maison de la Sainte Parole – 46, avenue de la Libération Arès.
Michel Potay, ingénieur athée et communiste est, vers 1962, saisi d’inquiétude philosophique. Il cherche dans divers domaines métaphysiques s’il y a une vérité par-delà le matérialisme. Il opte finalement pour le christianisme, s’engage dans l’église orthodoxe, se marie en 1968, est ordonné en 1969.
En 1974, tandis qu’il attend une nouvelle mission apostolique, il achète une auberge désaffectée, à Arès, pour y établir une communauté de familles chrétiennes. C’est là, dans le bric-à-brac d’une maison en réparation, que Jésus lui apparaît et lui parle 39 ou 40 fois, du 15 janvier au 13 avril 1974.
La même année, il édite le message reçu de Jésus, qu’il intitule « L’Évangile donné à Arès, première partie de La Révélation d’Arès ».
Par la voix de Jésus, le Père réprouve ensemble les dogmes religieux et politiques. Il ne reste rien au témoin de ce qu’il avait cru. Le Dieu-juge de sa théologie est remplacé par le Créateur de la liberté, différence capitale !
L’expérience du surnaturel ne convertit pas tout de suite le témoin. La paix intérieure met trois années à s’établir et alors, à l’automne 1977, nouvelle expérience surnaturelle de niveau maximum : des théophanies. Le Créateur survient, dans une impressionnante escorte de phénomènes, et parle cinq fois du 2 octobre au 22 novembre 1977. Ce message, qu’il intitule « Le Livre », forme la deuxième partie de « La Révélation d’Arès ».
Les premiers Pèlerins d’Arès apparaissent spontanément dès que commence à se répandre la nouvelle de l’événement surnaturel et de son message libérateur.
http://www.revelation-ares.info/le-pelerinage/informations-pratiques/
https://www.michelpotay.info/Revelation_Ares_historique.html
Lire
La « Révélation d’Arès »: naissance d’un pèlerinage dans la France contemporaine, Jean-François Mayer, 2001.
https://www.mayer.lt/resources/2001_MAYER_Revelation_Ares_Pelerinage_Contemporain.pdf