Conseil général de la Gironde
Séance du 7 septembre 1855
Une pétition vous a été adressée, Messieurs, au sujet de la canalisation de la Leyre ; votre commission, après avoir pris connaissance des motifs qui l’ont inspirée, du rapport de M. le Préfet en ce qui concerne cette rivière, et du rapport de MM. les Ingénieurs, a pensé qu’il était juste et utile de renouveler le vœu, déjà plusieurs fois exprimé par vous, sur le même objet.
Elle m’a chargé de vous le proposer dans les termes suivants : « Le Conseil général renouvelle le vœu que la rivière de la Leyre soit canalisée, depuis Je village de Salles jusqu’à son embouchure dans le bassin d’Arcachon. »
Séance du 24 août 1863
La Leyre est navigable depuis son embouchure dans le bassin d’Arcachon jusqu’au pont de Lamothe, sur une longueur de 5 100 m, et flottable entre Lamothe et Belin, sur 28 508 m soit un total de 33 600 m.
La fréquentation de la partie flottable a été, à Mios :
1861 1.235 radeaux 31,176 T.
1862 1.705 id. 32,115
À Lamothe :
1861 1.148 radeaux 30,078 T.
1862 1.620 id. 31,433
Les travaux d’amélioration sont terminés entre Mios et Lamothe ; l’augmentation du mouvement du flottage prouve qu’ils ont produit un très bon effet.
Un projet d’amélioration entre Mios et Salles a été approuvé par décision ministérielle du 20 septembre 1861, mais aucun crédit n’a été ouvert jusqu’ici pour son exécution.
Séance du 25 août 1863
Votre commission a pensé qu’il fallait créer des débouchés aux richesses nouvelles que la loi du 19 juin 1857 va créer dans les landes. À ce titre, le complément des travaux d’amélioration de la navigation de la Leyre, travaux qui ont si bien réussi entre Mios et Facture, doit être réclamé avec instance du Gouvernement. Votre commission vous propose, en conséquence, Messieurs, vous associant au vœu du Conseil d’arrondissement de Bordeaux, de renouveler le vœu déjà plusieurs fois émis par vous, pour l’approbation et l’allocation immédiate du crédit nécessaire aux travaux d’amélioration de la Leyre, entre Mios et Salles.
Séance du 21 août 1865
La largeur moyenne de la rivière est de 30 mètres. La fréquentation de la partie flottable a été :
En 1863 (moyenne) à Mios 1.437 radeaux 28 420 T.
À Lamothe 1,397 radeaux 27 495 T
En 1864 (moyenne) à Mios 1.031 radeaux 19 217 T.
À Lamothe 895 radeaux 17 920 T
Un premier crédit de 12 000 fr alloué en 1864, pour un projet d’amélioration entre Mios et Salles, a été employé aux travaux d’endiguement du quartier de Saint-Brice. Ces travaux ont bien résisté aux plus fortes crues de l’hiver.
Un second crédit de 12 000 fr, accordé en 1865 pour le même objet, sera employé à l’endiguement du quartier de Caussat.
Séance du 5 septembre 1863
Au nom de la commission des routes, un membre lit un rapport sur une demande ayant pour objet la construction d’un, pont sur la Leyre.
« Votre commission vous propose de renvoyer à M. le Préfet une demande qui vous a été présentée par deux de nos honorables collègues, tendant à faire étudier les propositions des communes de Belin et Lugos qui offrent, au moyen de souscriptions particulières, un concours de 43 500 fr pour aider à l’exécution d’un pont sur la Leyre et d’un chemin d’intérêt commun qui relierait ces deux communes à la route agricole de Salles à Caudos et à la station de Salles. »
Les travaux d’endiguement qui ont été exécutés entre Lamothe et Belin ont donné partout un tirant d’eau de 80 centimètres. Ces travaux sont entretenus au moyen d’un crédit annuel de 1 700 fr, voté par le Conseil général. Il reste encore à améliorer la partie de cette rivière qui est en amont et en aval des maigres de Belin. Un projet s’élevant à 15 000 fr a été approuvé par décision ministérielle du 12 novembre 1872, mais il n’a été ouvert encore aucun crédit.
La Leyre est déclarée flottable depuis son embouchure jusqu’au moulin de Retgé (Landes), mais ce flottage n’est facile que jusqu’à Belin.
Le mouvement du flottage a donné les résultats annuels suivants : 1870, 12 410 tonnes ; 1871, 15 764 -; 1872, 17 045 – ; 1873, 19 765 – ; 1874, 15 625 -.
Rapports et délibérations du Conseil général de la Gironde, 1855
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5613145k/f244.image.r=Salles%20Mios%20leyre?rk=193134;0#
Rapports et délibérations du Conseil général de la Gironde, 1863
Rapports et délibérations du Conseil général de la Gironde, 1865
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5794595m/f353.item.r=Salles%20Mios%20leyre#
La surveillance sur la Leyre et ses affluents est exercée depuis 1886 par les cantonniers recenseurs du flottage, les sieurs Tujurmeau et Latournerie, en résidence à Salles et à Belin.
Les baux de pêche sur cette rivière expiraient le 31 décembre 1886, mais l’adjudication tentée le 30 décembre 1886 n’a pas donné de résultats. Deux lots ont été l’objet de soumissions, savoir :
Le lot de Salles, loué au sieur Bertruc, pour la somme de 50 francs par an ;
Et le lot de Mios, au sieur Négrier aux mêmes conditions.
Étang de Cazaux : sur la partie de l’étang située dans le département de la Gironde, la pêche a été adjugée le 30 décembre 1886 pour une nouvelle période de neuf ans, du 1er janvier 1887 au 31 décembre 1895, au sieur Castéra, moyennant une redevance annuelle de 1 405 francs.
La surveillance de la pêche sur l’étang de Cazaux est exercée par le sieur Tujurmeau, cantonnier de la Leyre, en résidence à Salles.
Depuis la perte de l’Alsace-Lorraine et de l’établissement de Huningue, l’atelier de pisciculture établi à Villandraut était en chômage. Il a été remis en activité en 1881 au moyen d’oeufs de saumon venant du canton de Vaud, en Suisse. Les petits saumons qui ont été élevés ont été mis partie dans le Ciron, partie dans l’étang de Cazaux.
Rapports et délibérations du Conseil général Gironde, août 1895
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6125473t/f357.item.r=caplanne%20salles%20leyre#