Le plan date environ de 1930.
Durée 2 heures – Départ Notre-Dame, chevet, sous la statue de Thomas Illyricus
Nous avons emprunté des textes à Marie-Christine Rouxel et à Michel Boyé pour enrichir notre animation.
Sommaire
Avenue Rapp – Nommée ainsi en 1883
Cette avenue, qui va depuis ses origines “ de la place de l’église Notre-Dame jusqu’à l’allée Emile Pereire ”, ne se réfère pas au général Rapp (Colmar, 1771- Rheinweiller, 1821), mais à son petit-fils Jean Henri Hope, né le 6 mai 1847, fils de Adrien John Hope et de Émilie Mélanie Mathilde Rapp, fille du comte de l’Empire.
Jean Henri Hope-Rapp et son épouse Marie-Charlotte Émilie de Tartas, fille du général de Tartas*, habitaient le Chalet Tartas, avenue Sainte-Marie où naquit leur fille le 19 août 1881.
Maison Bon-Repos, Resting Home, 15 avenue de la Côte d’Argent mais aussi route du Moulleau, et avenues Sainte-Marie et Saint-Arnaud.
Extrait de la publicité commerciale : « Les jeunes filles ne pouvant être accompagnées, seront l’objet de la surveillance maternelle et expérimentée de la Directrice ». Celle-ci est Mme Lemeteyer. Quand Bon-Repos ouvrit vers 1906, un article de Mme Lemeteyer parut dans le guide local annuel.
Pendant la guerre de 1914-1918, elle devient maison de convalescence pour les militaires.
(Voir 1914-1918 Le Bassin d’Arcachon p. 119).
Dans les années 30 c’est toujours une pension de famille. C’est maintenant une copropriété.
À l’intérieur de la résidence on remarquait un pylône, unique vestige du tramway d’Arcachon.
Voie ouverte en octobre 1852 par Nelly Robert, classée chemin vicinal n° 36 (arrêté préfectoral du 19 octobre 1872), elle allait “ de la place Notre-Dame au boulevard de l’Océan ”, avant d’être reprise dans le réseau subventionné comme chemin vicinal n° 41. Dénomination confirmée dans le Rapport sur la dénomination des voies publiques adopté par le conseil municipal du 14 août 1883 et approuvée par le préfet.
Villa Duguesclin, 1 route de Moulleau ou de l’avenue Sainte-Marie
Deuxième presbytère de l’abbé Mouls, après La Madone 15 allée de la Chapelle. Elle se trouvait devant la villa Notre-Dame, juste en face de celle du général Tartas.
Villa Notre-Dame, 1 ou 3 avenue Sainte-Marie
Selon le Guide illustré d’Arcachon par H. Massicault en 1872, le presbytère était avenue Sainte-Marie, n° 1, le premier chalet à droite de cette avenue en quittant l’église. Le presbytère construit en 1855 est acheté par la ville le 21 décembre 1860 en remplacement de l’ermitage qui a été démoli. C’est là que vit l’abbé Mouls.
En 1874, cette habitation fut vendue 23 200 F à Mme Garrigues. Cet argent devait être employé à construire derrière l’église, à l’entrée de l’avenue de Mentque, sur l’emplacement de la villa Rasnes, un couvent pour les Pères oblats, sur un terrain de 6 000 m2, la villa Sancta Maria. La commune devait donner, en plus des 23 200 francs, la somme de 20 000 francs. Ce couvent allait être le presbytère. (Budget communal d’Arcachon 1874). (Notre-Dame d’Arcachon par André Rebsomen 1937 p. 202).
Ce chalet sert de troisième presbytère à l’abbé Mouls. On a retrouvé un oratoire au dernier étage dit Mme Colle, propriétaire depuis quelques années du rez-de-chaussée.
Les cavaliers se donnaient parfois rendez-vous sur le parvis de Notre-Dame pour le départ des traditionnelles chasses à courre.
Villa du général de Tartas, 2 avenue Sainte-Marie
Louis-Emile de Tartas, né à Mézin (Lot-et-Garonne) le 1er août 1796, avait été promu lieutenant-colonel et mis à la tête du 1er régiment de chasseurs d’Afrique en 1840. Cette désignation en Algérie allait révéler un sabreur que Bugeaud, au lendemain de la bataille d’Isly, proposa pour le grade de maréchal de camp. Le 10 février 1846, de Tartas était nommé commandant de la subdivision de Mostaganem avant de rentrer en France en octobre. Au commandement de la subdivision du Lot-et-Garonne, le général de Tartas évite l’effusion de sang à Agen lors de la Révolution de février et, fort d’une nouvelle popularité, il est élu député. Il épouse à Paris le 22 juillet 1847 Adélaïde Claire Anne Baudon de Mony. (Ils auront deux enfants Eugène Fernand Victor, Aristée et Marie Charlotte Emilie).
Promu commandant de la 14e Division Militaire à Bordeaux, il découvre Arcachon et s’y installe pour y soigner une maladie de poitrine contractée en Algérie.
Il participe à la commission chargée de procéder à l’indépendance d’Arcachon qui est signée par l’empereur Napoléon III le 2 mai 1857. Il donne une partie du terrain de sa villa pour la construction de Notre-Dame.
Le 18 février 1858 la mairie prend la décision d’implanter un candélabre devant sa propriété « en reconnaissance des services rendus au pays ». Il meurt dans sa villa le 29 février 1860. Sa veuve sera la marraine de la troisième cloche principale de Notre-Dame bénie le 7 septembre 1862.
Après lui, J.H. Hope-Rapp, son gendre, y réside avec son épouse Marie-Charlotte Emilie et la villa s’appelle alors la villa Rapp. J.H. Hope-Rapp, qui se fait appeler Rapp deviendra conseiller municipal.
En 1904 on connaît la villa sous le nom de Notre-Dame de France. Dans les années 20, elle s’appelle Georgette. Il est probable que c’était une pension de famille.
Villa Papin, 5 avenue Sainte-Marie
Restaurée en 1913 par l’architecte Léo Drouyn, elle prend le nom de Le Logis.
Villa Duquesne, 7 avenue Sainte-Marie
7 septembre 1902. « Dans l’avenue Sainte-Marie, une très jolie villa est construite par M. [Marcel] Ormières, architecte ; entrepreneur, M. Blavy, Cette propriété qui s’appellera villa Duquesne, appartient à Madame la baronne du Règne et sera habitée, croyons-nous, par M. et Mme de Marc ».
De fait, à partir de juin 1903, Mme de Marc apparaît comme locataire de Duquesne. Elle le reste jusqu’en juillet 1910, remplacée alors par M. P[ierre] de Marc… jusqu’en janvier 1912, locataire qui réapparaît en 1928 !
À l’évidence, hommage est rendu par la baronne de Durègne au marquis Abraham Duquesne (1610-1688), célèbre marin français qui servit sous Louis XIII et Louis XIV.
Duquesne se caractérise par un toit à huit pentes en croix de Saint-André. La pierre constitue les soubassements. La brique est utilisée en parement et en frise. De larges avant-toits protègent un balcon en pierre. Des volets ajourés équipent la demeure qui possède un bow-window côté bassin.
Au début des années 1930, le docteur Lorenz Monod qui, jusqu’alors était domicilié villa Kerlys où il recevait ses patients, fait l’acquisition de la villa Duquesne et y transfère domicile et cabinet. Il y meurt le 6 juin 1958. En 1962, sa fille Simone vit toujours à Duquesne, avec sa sœur Denise et ses six nièces, puis la villa est vendue en copropriété au milieu des années 1960. (M. Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’histoire, Geste-Editions, 2014).
Villa Maris-Stella, 8 avenue Sainte-Marie ?
Démolie pour laisser la place à la Résidence Maris Stella.
Cette « Etoile de la Mer » évoque Notre-Dame d’Arcachon.
Villa Christmas, 9 avenue Sainte-Marie
Propriétaire M. J. de Saint-Marc (AC 1922, 1928). Devient Les Ombrées.
Villa Léogane, 12 avenue Sainte-Marie
- Villet : » La pierre équipe les soubassements. La brique et la pierre scandent les angles et les encadrements. Les portes-fenêtres du premier étage ouvrent sur une large terrasse à balustres. Au dernier niveau les mansardes ouvrent sur des balustres en terre cuite.
La villa a appartenu à Eugène Billioque. Caroline Ajot, veuve d’Eugène Billioque mourut à Bordeaux en juin 1901 (AA du 23.06).
Le comte Dulong de Rosnay et son épouse née Orville l’achètent. Le comte Dulong de Rosnay était le médecin de Toulouse-Lautrec.
1926 : famille Claveri. Par héritage Bonnet-Claveri, Emile Barret en hérite en 1928. A sa mort, il a de nombreux héritiers.
Léogane est dans les années 1950 « La Maison des petits ».
En 1974 la maison appartient à Gabriel Aristide Pierre Germain Barret qui la vend en 1979 à EDIMO, promoteur qui la transforme en copropriété. Le Dr Manieri-Good (Mme) achète une part en 1981.
Léogane est le nom d’une ville de Haïti, sur la mer des Antilles.
(M. Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’histoire, Geste-Editions, 2014).
Villa Saint-François, 14 avenue Sainte-Marie ou Saint-Etienne et Saint-François et aujourd’hui La Gaudinière.
L’Avenir d’Arcachon du 15 mars 1903 informe que cette villa qui appartenait au comte Louis de Bourmont (qui l’avait fait bâtir en 1892, vient d’être acquise par le docteur Henri Bourges, vice-président du Conseil d’hygiène de Paris. Ami du Dr Festal, il participe avec lui à des conférences médicales sur l’hygiène urbaine et la climatothérapie. (Sylvain Smague : Toulouse-Lautrec en vacances, L’Horizon Chimérique 2014 p. 268).
Le Marquis et la Marquise de Bidéran de Béraud sont propriétaires plus tard (AC 1928).
Le Phare d’Arcachon du 2 mai 1931 annonce le transfert de l’institution Fénelon villa Saint-François.
Villa Némo, 15 avenue Sainte-Marie
Bâtie vers 1865 ?
En janvier 1907 M. et Mme Emmanuel Brannens y descendent nous dit l’AA.
Dans les années 1920, elle est la propriété de M. et Mme Balaresque, propriétaires également de Grisélidis et Haïtzack.
Le docteur Thé y habite et y reçoit ses clients.
Mme Ardez-Dihars.
2006 : M. et Mme de la Goutte.
La villa a une façade en pierre sur la rue. « Un large pignon ouvert sur un balcon aux arabesques métalliques, occupe toute la façade principale. L’encorbellement sur ferme à clefs renversées et en panneaux de bois découpé est du plus bel effet.
Côté jardin elle est très différente et très belle, en brique avec un étage supplémentaire et des balcons. Le pignon a une charpente très travaillée.
Monte-plat, cheminées dans toutes les pièces.
Villa Bagatelle, 16 avenue Sainte-Marie
La villa Bagatelle fut transformée au cours des ans. Son plan initial était un rectangle avec une porte d’entrée située à l’ouest. À une date inconnue mais qui correspond sans doute à la construction du garage sur l’avenue Sainte-Marie en 1935 (suite à la perte à l’accès direct par l’avenue Saint-Arnaud), il fut adjoint à celle-ci, sur sa face nord, un bow-window par lequel il était également possible d’accéder à la villa. Lors de la rénovation par les Bussy en 1993, d’une part la porte d’entrée par le bow-window fut supprimée, d’autre part l’escalier d’accès à la porte ouest fut reconstruit en pierre avec adjonction de balustres pour créer une harmonie avec la terrasse située sur le bow-window. Au surplus, il fut adjoint à la villa sur sa face sud une véranda pour mieux profiter du soleil et de la vue du jardin qui fut redessiné.
Une réunion privée fut organisée en février 1939 villa Bagatelle (avenue Sainte-Marie ?) avec le colonel de La Rocque. Phare du 24.02.1939
Villa Fantaisie, 17 avenue Sainte-Marie
Deviendra Fantaisie de l’Océan.
L’Avenir d’Arcachon 16 février 1930 : Le comte de Montuel appartient à cette génération qui a connu un Arcachon mondain et aristocratie que qui semblait être à jamais disparu. Nous parlons souvent ensemble de l’époque où dans les salons de sa sœur, la comtesse Canclaux, chez les de Fitz James, de Courcy, de Gony d’Arcy, de St-Aulaire, de St-Sernin, on savait alors encore causer sans avoir recours au bridge qui permet de passer une journée sans rien dire. Le comte de Montuel qui passe l’hiver à Arcachon a voulu ressusciter cette époque. On lui avait dit qu’il fallait y renoncer et qu’on devait laisser reposer en paix, dans le linceul de l’oubli, l’Arcachon d’autrefois. Il n’a voulu écouter personne et la semaine dernière il a donné une très belle, très élégante soirée, si j’en crois les échos d’amis, mon deuil m’ayant empêché d’y assister. Toilettes ravissantes, cotillon endiablé, orchestre entraînant, sou- per exquis ont ravi tous les invités triés sur le volet de la villa Fantaisie.
Parmi ces derniers, on a remarqué : duc et duchesse Decazes, M. Élie Decazes, Cte et Ctesse de St-André Marquis et Marquise de Bideran, Cte et Ctesse du Chatenet, Cte et Ctesse de Rochequaïrie, Vicomtesse et Mlle Nicole Vignal, Baron et Bne Vignal, Mlle Escande, Mlles Latham, Mme et Mlle d’Uruenville Baron et baronne de St-Angel, Mlle de la Taille, Mr. de Montreuil, M. S. Michel, madame de Mantort, Baron et Baronne Stévenin d’Arc, M. et Madame Farine, M.O Connor, commandant Boudillé. Qui donc disait qu’on ne pouvait pas s’amuser aristocratiquement à Arcachon ? L’aimable comte de Montuel a prouvé le contraire.
Villa Saint-Louis, 18 avenue Sainte-Marie
Villa bâtie en 1883 (à l’emplacement de Frivolités) par Marcel Ormières en gothique flamboyant pour la famille Peyredieu du Charlat. Le heaume du blason contient les initiales E et P entrelacées rappelant E. Peyredieu. Les deux statues « le Moyen-Age » et « La Renaissance » qui ornaient le perron ont disparu. Deux lions s’agrippent à la façade. Le vestibule possède un lustre « copié sur celui du palais de Jacques Cœur à Bourges ». Le petit salon est « en Moyen-Age pur » et le grand en « Louis XVI poirier, le tout artistement fouillé ». Un de ses plafonds est à caissons.
A la Belle époque, cette villa est régulièrement louée à la famille Fitz-James, dont les fils font leurs études à Saint-Elme. En juillet 1893, la promotion au grade d’officier de la Légion d’honneur du capitaine Jacques Gustave Sidoine de Fitz-James, pour fait de guerre au Dahomey, est saluée par L’Avenir d’Arcachon (AA du 04.03.1894). Est-ce ce comte Jacques de Fitz-James qui acquiert Saint-Louis en 1894 ? Pendant quelque temps, elle sert de pension (Guide Gabory 1896) (peut-être les Frères des écoles chrétiennes étaient-ils installés dans cette villa avant de déménager cours Sainte-Anne. (AA 3-01-1897).
La villa est-elle cédée à la famille Peyrelongue en 1896 ? Questions en suspens car si Jacques Peyrelongue, « fils du sympathique avoué bordelais » Martial Peyrelongue, décède en juin 1922, à l’âge de 21 ans à Saint-Louis, le comte et la comtesse de Fitz-James séjournent – peut-être en locataires – à Saint-Louis au printemps 1911. En 1929 y vit M. Herman Peyrelongue.
Un Guide de l’année 1928 indique que Saint-Louis est devenu une pension de famille ouverte toute l’année, avec « tout le confort moderne » et AA 10-6-28). Qui plus est, cette pension possède « un grand parc », tandis que la cuisine y est « très soignée ».
C’est un hôtel en 1948 qui, en 1952, est labellisé « deux étoiles catégorie B ». Chester Himes nous apprend que « l’hôtel Saint-Louis [était alors] le plus chic que possédait le docteur Thé ».
À la fin des années 1950, l’édifice appartient à Mme Dardennes. Il est aujourd’hui devenu une copropriété. (M. Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’histoires, Geste-Editions, 2014).
Villa Les Hortensias, 20 avenue Sainte-Marie
Construite pour le compte de M. Peyredieu du Charlat comme sa voisine Saint-Louis. Elle s’appelait alors Sainte-Élisabeth.
Les R.P. Jésuites y dirigent pendant cinq ans une « maison d’éducation » pour les jeunes gens puis la cure s’y installe de 1901 à 1914 avant d’occuper Mignon, allée de Mentque, puis Lacordaire.
Villa Les Acanthes, 23 avenue Sainte-Marie (ou avenue de l’Océan)
Appartient en 1931 au Dr Emile Bitot, médecin honoraire des hôpitaux, et son épouse Marie Baron.
Villa Virginia, 28 avenue Sainte-Marie
Construite sous le nom de Saint-Ange, (elle a appartenu au marquis de Campo), elle se nommera Sainte-Marie en 1893 quand les Frères des Ecoles Chrétiennes y créent une école de garçons. Mais L’Avenir d’Arcachon du 28.06.1896 la mentionne comme propriété des Frères des Écoles Chrétiennes sous le nom de… Saint-Ange !
Ils firent construire dans le parc un bâtiment assez austère pour accueillir les élèves et qui est maintenant détruit. Les Frères durent s’exiler en 1906 et la villa redevint privée.
La comtesse de Renesse, veuve du comte de Verbrugge, collaborateur de Ferdinand de Lesseps dans le percement du canal de Suez, devint Princesse Kastrioti par son mariage avec le prince Kastrioti prétendant au trône d’Albanie. (Voir villa de Renesse). Pour exécuter les dispositions testamentaires de la Princesse qui en reconnaissance de l’aide que la Banque de France lui avait apporté lors d’une difficile affaire de succession (celle du comte de Verbrugge très riche) a légué 8 millions de francs pour ses veuves et ses orphelins, cet établissement achète la villa Sainte-Marie en 1938 et sous le nom de Fondation Kastrioti la transforme en lieu de villégiature à l’usage des veuves et des orphelins de la Banque de France.
Elle a été rachetée en 1992 et divisée en appartements ; elle a été renommée depuis Villa Virginia.
Boulevard de l’Océan
Ancien chemin ou rue de Bernet. Dénomination déjà en vigueur en 1864 (conseil municipal du 10 mai) et officiellement suggérée par le Rapport sur la dénomination des voies publiques adopté par le conseil municipal du 14 août 1883 et approuvée par le préfet : il s’arrêtait alors “ à la grille du Parc Pereire ”.
Il s’agit de l’Atlantique que l’on ne voit pas, mais que l’on peut entendre !
Villa Nadiège, 40 boulevard de l’Océan
Dans cette villa vécurent, réfugiés, les membres de la suite du président de la république espagnole Manuel Azaña.
La rue de Joigny allait “ de la Plage au pied de la Dune du Parc Pereire, et par les Chalets Servantie, de Joigny, Myosotis ”. Le chalet de Joigny n’était autre que la villa Guido, boulevard de l’Océan, dont le propriétaire était Pierre Etienne Blondel, marquis de Joigny, époux de Marguerite Clarisse Alaux, qui devait décéder à Arcachon le 4 février 1888.
La “ construction ” de cette voie fut rendue possible après la vente à la ville d’une parcelle de terrain par M. Alfred Dubourg, propriétaire de la villa Olivier en octobre 1935.
Villas Les Glaïeuls et Les Bruyères (démolies)
Les Glaïeuls
Le comte et la comtesse Lahens y descendent en janvier 1907 nous dit l’AA.
En 1911 elle appartient à Pierre Jolivet, intéressé d’agent de change, veuf de Aveline Loubet de Campuzano.
En 1938 M. Vion y habite.
Les Bruyères
L’infant Don Sebastien de Bourbon-Bragance, beau-frère de la reine Isabelle, un savant chimiste et photographe, y passe un mois en été en 1869 (il repart le 10 août) avec sa famille ainsi que dans le cottage de M. Labouret. Il s’intéresse beaucoup à l’Aquarium. Ayant loué jusqu’au 10 août seulement et ayant envie de rester, il retient tout le premier étage du Grand Hôtel. (Arcachon au temps des étrangers de distinction de Jacques Ragot)
En septembre 1892, le comte Basile Alexandrovitch Hendrikoff, maître de cérémonie du tsar et son épouse la comtesse Sophie Petrovna Gagarine loue la villa pendant deux mois. (Michel Boyé : Contes et légendes d’Arcachon Quand l’histoire est bafouée, 2016.)
La Grande Duchesse Catherine Michaielowna y venait régulièrement passer l’hiver, elle y fut fidèle jusqu’à sa mort en 1894.
Le comte russe Hendrikov l’habite en 1892.
La villa appartient à M. et Mme N. Herbault en 1895 (AC). Elle fut mise en vente en juillet 1898 (AA du 31.07.1898), acquise par Séguineaud-Galibert et agrandie par P. Blavy (plans d’Alaux) en 1901 (AA du 8.12).
Mars 1906, M. Herbault est président honoraire des Agents de change de Paris
Elle est à Maurice Audinet en 1952.
Voisines du Chalet Rouge, les deux villas ont été rasée en 1970 et remplacées par une résidence sans cachet : Le Joigny.
Chalet Servantie, boulevard de l’Océan ou 41 avenue Sainte-Marie, à l’angle de la rue de Joigny.
Villa en bordure de plage appartenant au docteur Servantie de Bordeaux, où le peintre Manet vient en location avec sa femme après le siège de Paris, pendant le mois de mars 1871, et réalise quelques toiles et notamment Intérieur à Arcachon. On reconnaît dans le décor de cette villa l’épouse du peintre, Suzanne Manet, et son fils, Léon Leenhoff, devant une fenêtre largement ouverte sur le Bassin. Une autre toile s’intitule Bateaux sur la plage d’Arcachon à marée basse. On en connaît quatre autres : trois marines, Arcachon beau temps, Arcachon temps d’orage et le Bassin d’Arcachon et le phare du Cap Ferret. Enfin Le Bassin d’Arcachon (vu de la terrasse d’une villa). (Le B. d’Arc des Cottin p. 118 et BSHAA n° 120)
Sur le plan Ducos 1906 la villa se nomme Xavier Louis et après la guerre de 1914-1918 elle prend le nom de Toki-Ona.
Passer sur la plage et cheminer vers la jetée de la Chapelle si la marée le permet.
Villa Bamako, 39 avenue Sainte-Marie
Appartient déjà à la famille Aubertin en 1952.
Villa Les Algues, 29 (11) avenue Sainte-Marie
Entre Bamako et Mimosas.
Janvier 1912 : propriété de M. Reverdy.
Démolie, elle a été remplacée par la résidence Santa Maria.
Prendre le passage juste avant la villa Moby Dick pour voir les anciennes cabines de bain, puis revenir vers la plage par le même chemin
Villa Moby Dick, 33 avenue Sainte-Marie
4 mars 1895. « Le prince Henry de Croy descend aux Mimosas, chez le duc et la duchesse d’Harcourt ». Arcachon lui plait-il ? Le Bassin le séduit-il ? Ou ses amis sont-ils d’agréable compagnie ? Le prince revient en mai.
Les Mimosas ! « Encore un nom double », se plaint un journaliste local en juillet 1893, car il y a effectivement deux villas qui portent alors ce nom ; comment les identifier lorsque l’adresse n’est pas indiquée ? Aujourd’hui, la confusion n’est plus possible ! La villa Les Mimosas est devenue la villa Moby Dick, vraisemblablement après la Seconde guerre mondiale ; après avoir célébré le genre acacia dont les arbustes « répandent dans l’air leur suave parfum », elle a pris pour nom le titre du roman de l’écrivain américain Herman Melville, paru en 1851, qui met en scène un grand cachalot blanc.
Elle aurait été construite vers 1870 pour le banquier bordelais de Bethmann, mais elle n’apparaît dans la presse qu’au début des années 1890. Peut-être parce qu’elle est désormais une villa de location, après être devenue la propriété de M. Faure ?
Cette villa au bord de l’eau est toute en pierre et toute blanche. Ses ouvertures cintrées ouvrent sur des balcons dont certains arrondis sont du plus bel effet. Un escalier en pierre mène au perron abrité par une terrasse à balustres portée par deux piliers. Les ouvertures cintrées ou carrées accueillent, aux linteaux, des clefs au milieu de coquilles et d’un décor fleuri. Une corniche appuyée sur des dentelures amorce la terrasse à balustre qui coiffe l’ensemble de la bâtisse. Côté bassin, les baies vitrées s’ouvrent sur une succession de terrasses en paliers.
Dans la première moitié du XXe siècle, en supposant que les journalistes locaux n’ont fait que répéter « l’erreur » de l’agence Ducos qui, sur ses différents plans, donne à la villa le nom tout singulier de Mimosa, on peut cueillir quelques événements d’importance :
Février 1920. « Mardi-Gras, un bal travesti a réuni toute la Colonie étrangère chez M. Marcel de Trinquaud-Latour, dans sa belle villa Mimosa, boulevard de l’Océan ».
Mars 1924. M. Georges Goule, « le grand banquier de Tours, vient de s’installer à la villa Mimosa ».
Dans la première semaine de juillet 1927, il y eut la bénédiction d’une flottille de plaisance appartenant à M. Bodrut, par le curé-doyen de Notre-Dame ; « après la cérémonie religieuse, il y eut un grand déjeuner à la villa Mimosa, une promenade en mer et distribution de champagne et de gâteaux au patronage du Teich, venu en excursion à Arcachon avec son curé » ! La villa appartient-elle alors au yachtman Bodrut ?
Moby Dick fut ensuite une copropriété entre Mme Garcin et son frère M. Cathiard, avant d’être vendue.
(M. Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’histoires, Geste-Editions, 2014).
Villa Les Lotus, 29 avenue Sainte-Marie
Comme Les Genêts et Les Fusains, cette villa fut bâtie pour le compte des armateurs Maurel et Prom. (Villet). Elle appartenait à la famille Blanchy avant de devenir une copropriété.
La villa plantée au milieu d’un jardin est toute ouverte sur le bassin par une enfilade de baies vitrées, de terrasses et de balcons.
Villa Les Fusains, 41 boulevard de l’Océan ou avenue Sainte-Marie
Tout d’avord elle se nomme Audubert. Propriétaire Henri Exshaw (AA du 01.07.1894).Devint (1894) Les Fusains. H. Exshaw est toujours propriétaire en 1897 lorsqu’il s’inscrit au touring Club.
Figure sur le plan général d’Arcachon du 20 juillet 1882.
Elle appartient à la famille Olivari des Pêcheries de l’Océan puis aux Vial et enfin aux Blanchy et désormais à leur descendante Véronique Vouin.
Villa Les Genêts, 39 boulevard de l’Océan
Sur l’emplacement de la villa Mirador, cette villa fut bâtie entre 1912 et 1914 pour le compte des armateurs Maurel et Prom.Léon Prom (Compagnie de Navigation et Huileries) achète Mirador vers 1905 à M. de Brachet. La villa est petite et n’occupe qu’une partie de la largeur du terrain. Il la fait démolir pour bâtir à sa place une grande villa qui occupera presque toute la largeur du terrain.
Si la maquette de l’architecte subsiste encore aujourd’hui, elle n’est pas signée ; il semblerait que ce soit Rodolphe Bauhain qui a dessiné cette imposante villa de style néo-Louis XIII. Le sous-sol est en pierre, les étages ont des entrelacs de pierre et de briques.
Au sud, les colonnes du perron soutiennent une terrasse avec des garde-corps en bois. Au nord, c’est une grande galerie vitrée, donnant sur la mer, qui est surmontée par une terrasse identique. Une entrée latérale à l’est serait celle de l’appartement privé du fils de Léon Prom – Lionel Charles Hubert Henri, mort pour la France à Casablanca le 4 septembre 1917.
A l’origine, la villa avait au second étage et dans les combles 11 chambres de domestiques avec cabinet de toilette mais les chambres du second étage n’avaient pas de balcons ; ceux que l’on peut voir aujourd’hui datent des années 1980, lors de la transformation de la villa en copropriété.
Il habite Les Genêts pour la première fois en septembre 1914 avec sa femme et ses trois enfants un fils et deux filles) huit jours avant la déclaration de la guerre. Il prête sa villa au prince de Broglie pendant qu’il fait faire des travaux à Saint-Yves.
20 juin 1915. « La belle villa Prom, boulevard de l’Océan, a été louée par le prince de Broglie qui a épousé Mlle de Wagram. La princesse de La Tour d’Auvergne, née de Wagram, habite également la villa avec son beau-frère et sa sœur ».
La villa est baptisée assez tardivement, puisque à l’occasion du prêt au prince de Broglie pendant l’été 1915, elle est connue sous le nom de villa Prom. Pourquoi les Genêts ? Peut-être pour rester dans le droit fil des parents et alliés qui sont aussi de proches voisins et demeurent dans les villas Les Fusains et Les Lotus. (Il s’agit des familles Maurel et Blanchy).
Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 août 1920, une bande de cambrioleurs opère « dans la belle villa de M. Léon Prom Les Genêts, située boulevard de l’Océan et habitée par Mme Prom, ses filles et ses gendres, M. Prom étant à Bordeaux, on s’est introduit dans sa chambre, au rez-de-chaussée ; on a ouvert son armoire, on a enlevé un tiroir contenant une somme de mille francs, et ce tiroir fut retrouvé vide, le lendemain, dans le jardin d’une villa voisine, la villa Ismaïla appartenant à M. Loste. » (L’Avenir d’Arcachon du 8 août 1920).
Les Genêts est restée quasiment dans la même famille. En effet, en 1979-1980, Mme de La Taille, petite-fille de Léon Prom, étant veuve, partage la villa entre ses huit enfants ; certains ont gardé leur part, d’autres l’ont revendue.
Entre-temps, une partie de l’orchestre du Splendid vient séjourner à la villa à la fin des années 1970. (M. Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’histoire, Geste-Editions, 2014).
Villa Picciola, 37 boulevard de l’Océan (à l’origine le 29)
Maison de maître sur trois niveaux, 9 chambres, vaste salon et salle à manger en vérandas (la véranda a été rajoutée après la construction). (Voir photos où comme dans le livre d’Eliane Keller la véranda n’existe pas encore). Soubassements en pierre. Brique et pierre décorent les angles.
Maison construite « pieds dans l’eau ». C’est la plus proche de la plage de toute la côte. Aux grandes marées, la mer vient lécher le jardin.
AA 12 Août 1888 : Propriété de M. Juonelle. (Picciolan sur le journal)
En 1890 elle appartient à M. et Mme Charles Le Coq (AA 28-09-1890).
1899 : Assaud, procureur général, chef du service judiciaire d’Indochine (acquisition signalée par AA du 03.09.1899)
Elle est ensuite à la famille Castéja.
Depuis 1929 elle la propriété de la famille Soulié. Elle est achetée par le grand-père des propriétaires actuels : Paul Muston, directeur de la Dépêche Algérienne et de l’Agence africaine de publicité.
Picciola est le titre d’un roman de Joseph-Xavier Boniface Saintine publié en 1836 qui fut un best-seller en son temps. Picciola était le nom donné par un prisonnier politique à une petite fleur qui était venue germer entre les pierres du cachot. Symbole de l’espérance du prisonnier, elle ne survécut pas à sa libération et à son union avec la fille du geôlier. Faute de soin, la petite fleur se dessécha et mourut. Elle n’avait plus de raison d’être.
La villa a été plusieurs fois demandée pour des films. Un y a finalement était tourné : « Quelque chose dans son rêve« . Scénario de Michel Suffran avec Fany Cottençon, Gilles Ségal, Yves Coudray, Jean-Pierre Kalfon, etc., tourné pour une série télévisisée en 1982 par FR3 Lyon.
Villa Les Roses, 31 (27) boulevard de l’Océan
Bâtie en 1869, elle porte le nom de son propriétaire Dardennes. Elle devient Océana puis Les Roses.
La villa des Roses appartient en 1911 à Joseph Larré, avoué et à Mme née Caussé.
Le romancier Pierre Benoit, de Monzie et Jacques Deval y séjournèrent en juillet-août 1927 (« Phare d’Arcachon » du 31 juillet 1927). Pierre Benoit, pour sa part, y revint en septembre 1929. Pierre Benoît prenait ses repas à l’hôtel Saint-Cristaud, 8 allée de la Chapelle. Il en appréciait la bonne cuisine.
Il était dans son « ermitage caché sous les pins derrière une haie de rosiers », et travaillait à un roman Axelle roman d’amour entre un Français et une Prussienne. L’ermitage comprenait deux salons, six chambres de maître et cinq de domestiques. Dans son roman L’Ile verte, paru en 1932, il évoque Arcachon à plusieurs reprises. Dans Seigneur j’ai tout prévu, une partie du roman se situe sur le Bassin d’Arcachon.
« Je plains les gens qui vont chercher aux 400 diables un exotisme frelaté. Le Bassin d’Arcachon leur offre tous les résumés de la vaste terre. Ici, les villas sont algériennes et les pins parasols affichent des airs japonais. La Grande Ourse, la vulgaire Grande Ourse vous a des allures de Croix du Sud. Et lorsqu’on a bien su choisir son refuge, où trouverait-on une voie pareille, nulle part ! » (Mémoire Sandra Massonnat).
Villa Périgord, 23 boulevard de l’Océan, démolie.
Bâtie sur un terrain acheté en 1866 à Jean-Baptiste Videau et à Jean-Baptiste Oscar Soulacroix, elle porte le nom de son propriétaire, le comte de Périgord.
Château Périgord au nom de N… dans l’AC 1895 et Chalet Périgord au nom du Cte de Béarn dans l’AC 1911. Prince de Béarn (AA du 09.08.1894)
Elle se nomme aussi Talleyrand-Périgord. La fille de Talleyrand-Périgord, la princesse de Béarn, en hérite.
L’Avenir d’Arcachon du 23 juin 1907 note que M. Jolivet, agent de change, conseiller municipal, a acquis la villa Talleyrand qui appartenait aux héritiers du Prince de Béarn.
A sa droite se trouve le passage Dardenne. Elle est acquise par les descendants de Ferdinand de Lesseps et devient alors Ismaïlia.
AA du 18-11-1923 : « La famille Campo fut longtemps au service du prince de Béarn qui avait hérité de son beau-père, le prince de Talleyrand-Périgord, la belle villa nommée aujourd’hui Ismaïlia. Quand les de Béarn quittèrent Arcachon, les Campo les suivirent. »
- Honoré Loste, banquier et conseiller municipal en est propriétaire en 1923.
Démolie, elle a été remplacée par la résidence Anthinéa dont la forme de la toiture rappelle celle de la villa d’origine.
Les Brises, 25 (23) boulevard de l’Océan
Date de 1895 (ou 1898) et aurait êté bâtie par Arnaudin pour Claverie, déjà propriétaire dès 1873 d’une habitation sur ce même emplacement. (G. Brissonneau)
L’Avenir d’Arcachon du 21 juillet 1907 note que la villa Les Brises, une belle construction toute neuve boulevard de l’Océan et qui n’avait même pas été habitée par son précédent propriétaire vient d’être acquise par M. Joubert de Paris. Elle lui appartient encore dans les années 1920.
Construite en pierre de taille avec des chaînes d’angle, un étage de soubassement, un étage de comble éclairé par des lucarnes, un toit couvert d’ardoises, véranda côté mer. Ressemble à une maison bourgeoise de Bordeaux (Le Festin HS 2012)
En 1930 elle est rachetée par un importateur anglais, Clifford Baseden. La villa reste la propriété de cette famille jusqu’en 2006 (Louis baseden est propriétaire depuis 1990 et décède en 2000) où elle est reprise par Charles et Véronique Prévot.
Sur certaines photos, on remarque côté plage une hampe de drapeaux. Par beau temps le propriétaire des lieux hissait le pavillon britannique pour rappeler à ses voisins ses origines.
La maison a douze chambres. Le sous-sol était aménagé pour y loger les domestiques.
Mme Clifford Baseden est née Antoinette de Vibray. Elle habite le château de Cheverny en Touraine. Clifford Baseden est pilote pendant la guerre de 1914 à la Royal Air Force. Son avion atterrit un jour en panne pas loin du château de Cheverny où il vient demander du secours. Ils font ainsi connaissance et raconte que « son mari lui est tombé du ciel ».
Son mari, ingénieur à Simens et en poste à Bilbao, elle désire avoir un pied-à-terre en France car ses parents sont décédés. Elle choisit Arcachon car enfant elle y était venue avec ses parents. Ils avaient loué la villa Trocadéro à cause de sa sœur qui était tuberculeuse. La villa Les Brises, qui ressemble aux constructions de son pays natal la séduit.
Elle s’y installe et ses enfants vont en classe à Arcachon, Louis a 6 ans, il est à Saint-Elme, sa sœur Yvonne va à l’école Pasteur.
Lorsque la guerre est déclarée Clifford Baseden emmène ses enfants en Angleterre, sa femme doit le rejoindre un peu plus tard. Mais en 1940 elle se retrouve bloquée en France, elle doit se cacher dans le midi et sera privée de sa famille pendant 4 ans.
La villa n’est pas réquisitionnée car elle est occupée par la princesse de Croy.
Yvonne Baseden s’engage dans la Résistance dans la RAF. Elle parle très bien le français et elle a envie de revenir en France pour revoir sa mère. Elle est parachutée dans les Landes pour apporter aux résistants de l’argent pour acheter des armes. Elle est envoyée à Dijon où elle passe deux mois mais le groupe se fait prendre dans une fromagerie de Dijon où il se réunissait. Elle est envoyée à Ravensbruck où elle est un peu moins mal traitée que d’autres car elle est anglaise. Elle se marie ensuite, va vivre en Afrique du Sud et avec son mari ils prennent leur retraite au Portugal. Elle ne reçoit la Légion d’Honneur qu’en 1996, son dossier avait été perdu et il est retrouvé à ce moment-là quand pour faire un musée sur la résistance, on s’est penché sur ces dossiers.
Villas Maître et Ultima (l’une derrière l’autre) 27 ou 29 bd de l’Océan, ont porté les numéros 17, 21 et 23 au cours des nombreux changements.
Elles appartenaient toutes les deux à M. Maître grand-père de Claudiane de Taillac et de Jacqueline de la Filolie. Sur le même terrain, seule la première est au bord de l’eau. Le père de ce M. Maître avait fait construire la villa Les Troènes, place Brémontier. Il se présenta à la députation en 1873 comme conservateur mais ne fut pas élu.
En 1883 M. Maître cède à la ville une superficie de terrain de 20 m² pour l’alignement du boulevard de l’Océan (DM 15 mai 1883).
La villa Maître est répertoriée sur un plan de 1902, le propriétaire précédent était Sentilhes.
La villa Maître accueillit Jean Nouguès, auteur de l’opéra Quo Vadis.
C’était en 1911 la résidence secondaire d’Hélène Maître, seconde femme de Théobald Dupuy, négociant.
La fille de M. Maître, Mme Dupuy, vendit la villa à Raoul Cardoze et à son épouse Thérèse qui l’appellent Théra. Elle est revendue à, M. Felsenhard qui lui donne le nom de Harina qu’elle porte aujourd’hui. Elle appartient à sa fille, Mme Jacob.
Villa Neptune, 15 boulevard de l’Océan, démolie
Initialement Bertrand. Cette villa extravagante de style hindou-mauresque s’est appelée ensuite Neptune, (cette villa évoque assurément le dieu latin de la mer et de la navigation).
On suggère que le dessinateur-graveur Rodolphe Bresdin (1822-1885) aurait pu
s’inspirer de cette villa en réalisant « La Maison hantée à Arcachon » en 1871. (BSHAA n° 70 p. 13)
Elle a abrité de 1888 à 1891 la clinique Orthopédique du dr Lalesque tenue par les Sœurs de Saint-Joseph.
Propriétaire : Hangarter (1894, AA du 16.09). Vigneaux (AA 5-05-1895).
Janvier 1913 : villa nouvellement aménagée par ses nouveaux propriétaires, M. et Mme Ashton-Case.
En 1918 propriétaire M. et Mme Lagrune
Dans les années 1920, ce fut Les Vagues. À ne pas confondre avec l’Hôtel « Les Vagues » voisin. Son style architectural semble hésiter entre le pseudo-hindou et le mauresque de fantaisie. Sa construction semble toutefois inspirée par la mer. Côté Bassin, sa vaste véranda et ses deux constructions perpendiculaires à la plage, qui servaient de cabines de bains, lui donnaient des allures de monstre marin échoué sur le sable. Son unique tourelle rappelait les phares côtiers. Cette villa aurait été démolie en 1948. La villa Vent du Large a été construite à cet emplacement. C’était une bâtisse d’inspiration basque comme on en construisait beaucoup à cette époque. La villa fut ensuite rachetée en 1952 par M Duclos qui tenait le magasin de vente de TSF, puis HIFI et disques au 215, boulevard de la Plage. Elle a été démolie en 2001 pour la construction d’un immeuble qui s’intègre assez bien aux villas voisines.
Villa Les Tourelles, 13 boulevard de l’Océan, démolie
Ernest de Villebonne (AA du 22.05.1898) ?
En 1922 Pierre Frondaie la loue pour un séjour. Il y écrira « L’Insoumise ». Et en 1925 c’est le Duc Decazes qui s’y installe pour l’été.
Elle est vendue en 1928 par M. Loste, banquier à Roger de Faramond qui sera conseiller municipal en 1929 et en 1930.
Cette villa, de style Renaissance, devait son nom aux quatre tourelles (une tourelle par fils) ornant les quatre angles du bâtiment. La famille Lillet, producteur de l’apéritif Lillet, dont les enfants étaient scolarisés à Saint-Elme, en a été propriétaire.
En octobre 1958, elle est rachetée aux Lillet. Malgré des travaux importants, la villa se détériora rongée par le salpêtre, et son propriétaire dut de résoudre en 1974 à la démolir. Il la remplaça par une maison de plain-pied moins onéreuse à l’entretien.
Hôtel Les Vagues, 9 boulevard de l’Océan
3 étoiles. Annuaire 1970. Construit sur la villa Breiz-Izel.
Cardinal Donnet, 5 et 7 boulevard de l’Océan
Les Lalesque, propriétaires des bois à gauche de l’allée de la Chapelle au bord d’un chemin forestier qui deviendra vicinal lotissent de Joigny à la Chapelle, 24 lots entre la route et le Bassin qui seront vendus entre 1845 et 1850. (SHAA n° 81 p. 67)
Bâtie en 1850, disent certains, elle porte le nom de son propriétaire et figure sur le cadastre de 1857 parmi les premiers propriétaires de la commune. Deux maisons près de l’allée de la Chapelle sont dressées sur un terrain planté de pins de 5 000 m2, à l’emplacement des villas Miremer, Chanflo et de la Maison de retraite Saint-Joseph. Mgr Donnet y installe en 1860 les sœurs de Saint-Joseph de Bordeaux. Elles y dirigent d’abord une classe gratuite de 100 élèves, deux classes payantes et un asile. Elles reçurent ensuite des jeunes filles de santé délicate ou convalescentes sous le titre d’Aérium Saint-Joseph en 1936.
C’est maintenant une maison de retraite.
Villa Chanflo, 5bis boulevard de l’Océan
Bâtie sur une partie du terrain de la villa du cardinal Donnet donnée aux Sœurs de Saint-Joseph
Le propriétaire Antoine Bordes appelle sa maison Henpaupima (du nom de ses enfants Henri, Paulette, Pierre, Marguerite Bordes). Après sa vente aux Besseau (viticulteurs), à la fin des années 1950 au décès de Mme Bordes, elle prend le nom de Chanflo.
Villa Miremer, 5 boulevard de l’Océan
Bâtie sur une partie du terrain de la villa du cardinal Donnet, la Maison Saint-Joseph.
En 1931 elle appartient à Léon Dalbusset, négociant et à son épouse née Pény.
Villa La Croix, 3 boulevard de l’Océan
Mme Bermond née Henriette Wilhemine Ladonne, veuve de Louis Auguste Bermond, docteur en médecine la fait construire sur un terrain au lieu-dit Le Bos, petite forêt d’Arcachon, vendu par M. Lalesque en 1858. Ce terrain va jusqu’à la propriété de Mgr Donnet. Elle revend l’année suivante à Mme de Saint-Arnaud. (SHAA n° 144)
Celle-ci revendra une partie du terrain avec un corps de logis qui deviendra la villa La Croix.
La villa est louée en janvier-février 1899 par un comte de Toulouse-Lautrec qui n’est pas le peintre. (Sylvain Smague : Toulouse-Lautrec en vacances, L’Horizon Chimérique 2014 p. 217).
Villa L’Alma, 1 allée de la Chapelle
En 1847, Le docteur Lalesque, propriétaire de l’allée de chênes servant de chemin public du Bassin à la chapelle d’Arcachon, donne du terrain pour élargir ce chemin et le porter de 2 à 10 mètres de large. Au bord de cette allée nouvellement élargie, il vend un terrain à M. Bermond et un autre à l’abbé Bataille qui construisent tous les deux un chalet. (Arcachon au temps des étrangers de distinction de Jacques Ragot).
D’après les titres de propriété, Pierre Courtaigne raconte que Mme Bermond née Henriette Wilhemine Ladonne, veuve de Louis Auguste Bermond, docteur en médecine fait construire l’Alma sur un terrain au lieu-dit Le Bos, petite forêt d’Arcachon, planté en pins, vendu par M. Lalesque en 1858 à M. Bermond. Ce terrain va jusqu’au passage limitant la propriété de Mgr Donnet. Elle revend l’année suivante, le 17 janvier 1859 à la maréchale de Saint-Arnaud. (BSHAA n° 144)
C’est ensuite la résidence d’été de la Maréchale de Saint-Arnaud, née Louise-Anne-Marie de Trazegnies. Son mari le maréchal Jacques Leroy de Saint-Arnaud, fut un des principaux artisans du coup d’état du 2 décembre 1851, vainquit les russes à l’Alma et mourut à Sébastopol.
Cette villa garde le souvenir de la brève visite de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie le 10 octobre1859. (BSHAA n° 142) Il pleuvait à torrents. De très nombreuses personnes accueillent la famille impériale à la gare à 13 h 45. (Une bousculade fait deux blessés).Pendant que les parents assistent à une bénédiction du Saint-Sacrement à la chapelle des marins dans laquelle ils rentrent sous un dais porté par quatre conseillers municipaux, la maréchale de Saint-Arnaud est chargée de la garde du petit prince amené par sa gouvernante. Après la célébration, ils rentrent à l’Alma à l’entrée de laquelle, malgré la pluie, stationnait une foule si serrée qu’elle empêcha un échassier landais d’approcher suffisamment près de l’empereur pour lui offrir une poule enrubannée et ruisselante. Une collation est servie à la villa en contemplant le bassin en furie derrière les vitres du grand salon. La reconnaissance des passes prévue sur l’aviso L’Austria n’est plus possible et pourtant l’Empereur est venu dans le but d’étudier la possibilité de créer un port maritime à Arcachon. L’Empereur repart plus tôt que prévu (à 15 heures), il laisse des dons à M. Lamarque de Plaisance : 10 000 F pour la construction de l’église et 1 000 F pour la caisse de la Société mutuelle des marins et beaucoup d’autres dons. Le petit prince, âgé de trois ans, se voit offrir un vaisseau par un petit garçon en souvenir de sa venue. La chambre du premier étage a conservé le nom de « chambre de l’Impératrice ». C’est lors de cette première visite de l’empereur Napoléon III à Arcachon que dans son discours de bienvenue Lamarque de Plaisance dévoile la devise d’Arcachon : Heri solitudo, Hodie vicus, Cras civitas.
Le 12 octobre 1859, M. Tascher de la Pagerie, premier chambellan de l’impératrice envoie un télégramme au Maire : « L’impératrice m’ordonne de vous envoyer deux petits objets que vous voudrez bien distribuer de la manière suivante : la montre au petit garçon qui a donné le vaisseau et la petite broche à la jeune fille qui a donné le bouquet à sa majesté ».
En mai 1860, lorsque Mme de Saint-Arnaud arrive prendre ses quartiers d’été, l’orphéon des sapeurs-pompiers nouvellement créé vient lui offrir une sérénade. Elle s’installe dans ce vaste chalet qui comporte alors trois corps de logis. Le plan de la ville de Jonh Lawson daté du
20 juillet 1882 précise que ce chalet s’appelle alors Saint-Arnaud.. Ce n’est que 20 ans plus tard qu’elle le nomme L’Alma en souvenir de son mari.
Le guide de 1888 note que cette villa comporte deux salons, une salle à manger, sept chambres de maître et trois de domestiques. (BSHAA n° 71)
La résidence d’hiver de Mme de Saint-Arnaud était la villa Saint-Arnaud, allée des Chênes, qui domine l’église Notre-Dame.
Elle destine L’Alma à la location. L’été 1892, Louis Pasteur loue trois mois et le 5 octobre 1893 la maréchale cède le corps de logis occidental à l’ingénieur bordelais Paul Meunier qui en fait le chalet La Croix. Au printemps 1894 le locataire est Ernest de Villebonne (il s’agit vraisemblablement de l’officier de cavalerie Ernest Capitant de Villebonne) ; en août 1900, M. Lataillade, au printemps 1901 M. du Hays…
La maréchale de Saint-Arnaud meurt en 1905. Son neveu Victor, Charles Gillion Eugène, marquis de Traeignies d’Ittre hérite de la villa mais il est bientôt en faillite et la villa est vendue aux enchères.
L’acquéreur est Jean Ixile dit Léopold Gabillaud qui la revend en 1911 à Louise Blanche Augustine Grasset veuve de Fernès Schermann Thomson qui remanie complètement la villa avec l’aide de Jules de Miramont. Elle vend en 1914 à M. et Mme Schwabe. Elle devient ensuite en 1937 la propriété de M. et Mme Nuyens qui la gardent deux mois et la revendent à Olivier Courtaigne. (M. Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’histoires, Geste-Editions, 2015).
Se rendre à l’extrémité de la jetée de la Chapelle, puis en revenir par le même chemin.
Jetée de la Chapelle ou jetée de la Croix-des-Marins.
En prolongement de l’allée de la Chapelle, a été construite en 1903-1904 (elle aurait dû être inaugurée le 12 septembre 1903, mais n’était pas terminée !), la jetée promenade de l’Allée de la Chapelle, par l’entrepreneur bordelais L. Goguel.
Elle a été démolie puis reconstruite pour être inaugurée en 2014.
Elle supporte une monumentale croix de bois, réalisée par l’entreprise Filhol : la Croix des Marins.
Il y en avait déjà une en 1722, refaite en 1856, réparée en l868, déplacée en 1902 pour construire la jetée et encore remplacée en 1980.
L’une des plus anciennes voies d’Arcachon. Le 20 juin 1846, elle fait partie des chemins testerins classés : elle est longue de 130 mètres et large de 10 mètres “ pour la tenue, deux fois par an, des assemblées ”.
Elle était en effet empruntée par les Bougès le 25 mars, fête de l’Annonciation, et le 26 juillet, pour la Sainte-Anne* : “ ce jour de fête, tous les villageois des environs du bassin se rendaient en foule au milieu de cette vaste et belle forêt ” qui abritait la Chapelle des Marins (Jean Lacou, Les heures d’un prisonnier).
Par deux fois, la chapelle élevée en l’honneur de la statue de la Vierge découverte par Thomas Illyricus, a subi l’assaut des éléments : le 16 janvier 1624, le modeste oratoire en bois de Thomas Illyricus fut renversé par la tempête. On construisit une seconde chapelle en pierre pour la Madone vénérée mais en 1721, elle était ensevelie sous les sables. Guillaume et Pierre Peyjehan de Francon offrirent, au lieu-dit Binette, l’espace nécessaire à l’édification de la troisième chapelle qui accueillit, dès 1722, la statue d’albâtre de Notre-Dame d’Arcachon et sa cloche en 1728 : c’est le sanctuaire actuel enclavé dans la basilique.
La chapelle eut aussi à souffrir des injures des hommes : une mise à sac par des pirates anglais au XVIe siècle, un pillage par des bandits de grands chemins en mars 1789, un incendie criminel le 8 janvier 1986 (elle fut rouverte au culte le 25 mars 1987).
Hôtel-Restaurant Saint-Cristaud, 8 allée de la Chapelle
On dit que Pierre Benoît loua en 1927 à Arcachon et prit ses repas à l’hôtel Saint-Cristaud, très différent de ce qu’il est maintenant. Il en appréciait la bonne cuisine bourgeoise qui était renommée.
Il était dans son « ermitage caché sous les pins derrière une haie de rosiers », dans la Villa Les Roses 31 boulevard de l’Océan (ou Saint-Michel boulevard de la Plage) et travaillait à un roman « Axelle » roman d’amour entre un Français et une Prussienne. L’ermitage comprenait deux salons, six chambres de maître et cinq de domestiques. Il fit d’Arcachon le cadre d’un de ses romans.
En 1945 l’Hôtel appartient à M. Gislais.
1947 : 1 étoile, 17 chambres, salle de bain, E.C.F., chauffage central –
Restaurant Cuisine bourgeoise – Ouvert toute l’année.
1952 : une étoile catégorie B.
Doit son nom à une villa toute proche, presbytère de la paroisse Notre-Dame ?
Cette villa perpétuait le souvenir du R.P. Jean-Baptiste-Henri Dominique Lacordaire, né le 18 mai 1802 à Recey-sur-Ource (Côte d’Or) et décédé le 20 novembre 1861 au collège de Sorèze qu’il avait acquis et qu’il dirigeait depuis 1854. Chef de file du catholicisme libéral, il se sépara de Lamennais après la condamnation de L’Avenir (1832). Il prit l’habit dominicain à Rome en 1839 et rétablit cet ordre en France en 1843. Le 24 janvier 1861, il avait été admis à l’Académie Française au fauteuil d’Alexis de Tocqueville.
Villa Linné, 11 allée de la Chapelle
Elle a appartenu à Jacques Bernard, professeur à l’Université de Bordeaux qui a publié en 1954 dans La Revue Historique de Bordeaux une étude sur » Les villas d’Arcachon et leurs noms « . Elle est maintenant à ses filles. Le parc qui l’entoure est planté d’essences rares.
Maison de la Sacristine, 15 allée de la Chapelle
Premier presbytère (1855) devenu la maison de la sacristine.
Eliane Keller raconte qu’une modeste maison dans l’allée de la Chapelle portait autrefois l’inscription « Maison sous la protection de Marie » On y voit encore une statuette de la Vierge dans une niche au-dessus de la porte d’entrée. En voici l’histoire telle qu’elle fut contée à un journaliste par Mme Sauvagnargue, fille de Mme Lafont, sacristine du temps de l’abbé Mouls.
L’abbé Mouls un 25 mars transporta la Vierge sur un bac pour rehausser de sa présence la messe en mer qu’il allait dire. Mal lui en prit. Le vent se leva, la tempête fit rage, la pluie se mit à tomber. Cependant le bateau, suivant la marée, remontait vers l’Aiguillon. Enfin on parvint à la plage de Saint-Ferdinand. On débarqua, trempés jusqu’aux os. Mais l’abbé tenait serré contre lui, sous ses vêtements sacerdotaux, Notre-Dame d’Arcachon « comme une mère serre son enfant ». Tout le monde s’empressa autour du prêtre et de sa suite. Un peu réconfortés, séchés, ils furent reconduits en voiture couverte jusqu’à la chapelle. L’abbé Mouls déposa la Vierge chez la sacristine, afin qu’elle redonne un peu de tenue aux parures qui à cette époque « habillaient » la statue. On imagine l’émoi de la brave femme, qui n’en dormit pas de la nuit… Elle fit jurer au prêtre qu’il ne dérangerait plus jamais Notre-Dame puisqu’il était évident qu’elle se voulait dans Sa chapelle et pas ailleurs.
Plus tard, quand la basilique fut édifiée, on envisagea de placer la Vierge au-dessus du maître autel de la nouvelle construction. La sacristine rappela la mésaventure de l’abbé Mouls et sagement on renonça à ce transfert.