En 1463, par lettres patentes, le roi Louis XI soutient les réparations et les fortifications de la ville de Dieppe, en y attribuant des droits, notamment ceux du sel. Puis Charles VIII et Louis XII accordent à Dieppe une protection particulière permettant à la ville de connaître une grande période de prospérité fondée sur le commerce et la navigation. C’est le début de la célèbre École de cartographie qui accueillera les plus grands cartographes français et étrangers. Il y a à la fois une production cartographique et un enseignement, ce qui correspond bien aux deux aspects de la définition du mot hydrographie. Des prêtres et d’anciens navigateurs dessinent et écrivent pour les futurs marins. Tout cela n’a rien de formel ni d’institutionnalisé mais fonctionne ; parler d’école serait trompeur si l’on imagine un établissement, ce qui n’empêche pas la transmission de connaissances d’être bien réelle. L’école de Dieppe informe la première sur le Labrador, Terre-Neuve et les bancs de pêche, mais elle renseigne aussi, comme Jean Dupont (dont on sait seulement qu’il enseignait à Dieppe l’art de naviguer) en 1625, sur le Brésil, les Indes Orientales, l’Europe du Nord et les parages arctiques, et, prenant en compte les données rapportées par les expéditions normandes de pêche baleinière, il synthétise ce que l’on sait des mers arctiques, de l’Islande à la mer Blanche.
Dupont ne fait que recopier les cartes hollandaises en les modifiant légèrement et en aggravant les erreurs. (Brouage et ses marais, Papy, 1935)
Les cartographes & les nouveaux mondes
http://maths.spip.ac-rouen.fr/IMG/pdf/DP_Cartographes.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieppe_(Seine-Maritime)
https://dieppe76.pagesperso-orange.fr/d-personnages.html
Carte des côtes du golfe de Gascogne
Ce plan fait par Jan Dupont de Diepe, pillotte experimenté en la marinne, 1625
Arcanson
La carte comporte plusieurs cartouches donnant des instructions nautiques.
Il désigne par S. Pol le port du Palais à Belle-Île.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5905587v.r=jean%20dupont?rk=21459;2
1625 – Océan Atlantique, Dupont – Ar ?????
Océan Atlantique
par Jean Dupont de Dieppe, Cartographe ; Jean de Lauzon (1584-1666). Dédicataire
Carte en 2 feuilles assemblées : ms. enluminé sur vélin ; 77 x 165 cm représentant la côte d’Europe des bouches de l’Escaut au Golfe de Gênes.
– Côte d’Afrique de « Taebarca » à l’Est du Cap de Bonne-Espérance.
– Côte d’Amérique de la « baie St-Laurens » au « R. de platte y. Argentine »
Comporte 4 échelles des longueurs.
– Figuration de l’équateur et des tropiques. – Deux systèmes de rhumbs concentriques de 680 mm et de 900 mm de diamètre à 16 et 8 centres secondaires.
– Cinq roses des vents et une demi-rose.
Arc…on
Côtes cernées de couleurs.
– Les îles en teintes plates et or.
– Écussons sur l’Angleterre, l’Irlande, la Barbarie, le Brésil (armes d’Espagne et de Portugal).
– 18 pavillons.
Sur la feuille de droite, armes du président de Lozon. Sur la feuille de gauche, deux cartouches baroques, contenant deux échelles, sont surmontés d’un compas entouré d’une banderole qui porte, pour l’un la signature et la date, pour l’autre la dédicace: « A Monsieur Le Président de Lozon. 1625 ».
Des motifs décoratifs forment un encadrement
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530648906/f1.item
https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40596990x
1751 ca – Golfe de Gascogne, Perigny / Magin – Bassin d’Arcachon, Cap Féret, Gujan
Carte du golfe de Gascogne avec les sondes de M. de Perigny
Magin, cartographe
Bassin d’Arcachon, Cap Féret, Gujan
Appartient au Portefeuille 48 du Service hydrographique de la marine consacré aux côtes françaises du Golfe de Gascogne.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531538774.r=magin?rk=85837;2
En 1750 et 1751, une campagne hydrographique est réalisée dans le golfe de Gascogne à la demande du Secrétaire d’État de la Marine et du Dépôt des cartes et plans de la Marine, l’ancêtre du Shom.
Menée par le capitaine vaisseau et seigneur de Perrigny (1720-1757), cette campagne a pour but de vérifier et de corriger des cartes marines déjà publiées des côtes occidentales de France.
Pendant la mission, plus de 350 sondes à plomb suiffé sont relevées dans le golfe de Gascogne afin de mesurer la profondeur de l’eau et pour lever des échantillons du fond marin à différents points.
Les archives provenant de cette campagne sont aujourd’hui conservées aux Archives nationales dans la sous-série Marine 3JJ, « Observations scientifiques et géographiques », et à la Bibliothèque nationale de France au département Cartes et plans.
Trois types d’archives font état de cette campagne : la correspondance envoyée à bord du navire pendant la campagne par Perrigny et d’autres membres de l’équipage, dont l’ingénieur de la marine Michel Alexandre Magin (1713-1787), des supports cartographiques créés pendant et après la campagne par Perrigny, Magin et d’autres personnels au Dépôt et des recueils de sondes rédigés au fur et mesure au bord du navire par Perrigny.
Michel Magin 1713-/1787, Membre ordinaire de l’Académie de Marine le 31 août 1752, retiré en 1769, Sous-ingénieur de la Marine le 18 mars 1744, ingénieur de la Marine le 1er janvier 1746.
Employé pendant plusieurs années à Bordeaux avant 1757 sous les ordres de Louis-Urbain Aubert de Tourny (1695-1760), intendant de Guyenne de 1743 à 1757, il procède à des travaux cartographiques destinés à améliorer la navigation entre l’entrée de la Gironde et Bordeaux.
Affecté à Nantes, en 1757 sous les ordres d’Emmanuel-Armand de Vignerot Du Plessis-Richelieu, duc d’Aiguillon (1720-1788), gouverneur de Bretagne de 1753 à 1768, il effectue des travaux hydrographiques et cartographiques à l’embouchure de la Loire.
Il reçoit la responsabilité de chantiers importants concernant la régularisation du cours inférieur de la Loire afin d’en améliorer la navigation. Il conçoit et dirige également les endiguements réunissant les îles du centre de Nantes en vue d’une meilleure organisation du trafic portuaire. Enfin, il trace les plans et supervise la construction du phare de l’Aiguillon, près de Saint-Nazaire.
Chargé en juin 1776 d’effectuer des sondes et des relèvements sur les côtes de France afin de perfectionner la nouvelle édition du Neptune Français.
En juillet 1776, il est envoyé à Dunkerque pour travailler à des relevés de sondes sur les côtes de Flandre, de Picardie et de Normandie sous les ordres du lieutenant de vaisseau de La Bretonnière. Il est également chargé d’étudier les problèmes posés par le projet d’assèchement du Marquenterre envisagé par M. de Béville.
En 1777, il est désigné pour conduire et diriger les travaux de construction des chaussées nécessaires à l’installation de la fonderie de l’île d’Indret. L’ingénieur Magin est plus spécialement chargé de la construction des bâtiments et des ouvrages hydrauliques, mais par suite de mésentente avec Wilkinson (qu’il me rase celui-ci !), notamment sur le projet du moulin à forer, et pour avoir laissé passer presque toute la belle saison sans rien faire, il est remplacé par Pierre Toufaire ingénieur des bâtiments civils de la Marine à Rochefort au sujet duquel le ministre écrit le 19 septembre 1777 : J’espère qu’il répondra à la bonne idée que j’ai de ses lumières, et en faveur duquel est accordé un supplément de traitement de 100 livres durant son séjour à Indret. Contrairement à l’opinion de Magin, il ne pense pas qu’il soit impossible d’établir le moulin à forer à la tête de la digue où il a d’abord été question de la placer.
https://cths.fr/an/savant.php?id=117377#
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1323265911_doc.pdf
1756 – Golfe de Gascogne avec les sondes de Périgny, Magin – Bassin d’Arcasson, Cap Feret, I. du Terray, Teste de Busch, Gajan, Mestras, la motte, Biganos, Comprian, Certes, Lenton, Andernos, Ares, Leige
Golfe de Gascogne avec les sondes de Périgny
Magin, cartographe
Appartient au Portefeuille 48 du Service hydrographique de la marine consacré aux côtes françaises du Golfe de Gascogne
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531538829/f1.item.r=magin
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53153883r/f2.item.r=magin
1757/ – Bay of Biscay, Magin – Bassin d’Arcachon, la Tasle, Güjan
Bay of Biscay with the Soundings of Périgny
par Magin, Cartographe,
Bassin d’Arcachon, la Tasle, Güjan
vendu par Mount & Page
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531538846.r=Mount%20%26%20Page%20Bay%20of%20Biscay?rk=64378;0
1777 – Bay of Biscay, Magin – Bassin d’Arcachon, Cape Feret, Teray I., Cape Brunet, Malote, Tête de Buch, L. Casaux, Gigean, Lenton, Lege
Bay of Biscay with the Soundings of Périgny
ar Magin, Cartographe ;
Bassin d’Arcachon, Cape Feret, Teray I., Cape Brunet, Malote, Tête de Buch, L. Casaux, Gigean, Lenton, Lege
publié en 1777 par Sayer & Bennett (Londres).
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53153903t/f1.item.r=p%C3%A9rigny
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b531538846.r=mount?rk=321890;0
1901 – Mission océanographique – dérive de bouées
Mission océanographique envoyée en novembre 1901 en Galice et en Portugal. Lith. E. Marty ; Société d’océanographie du golfe de Gascogne.
M. Bénard, chef de mission ; MM. Desbals, Barrincou et Derroja, membres de la mission.
Carte des routes suivies par les flotteurs de divers modèles lancés les 4 et 5 Novembre 1901 par la Mission, par groupes de dix, sur les indications de S. A. S. Monseigneur le Prince de Monaco.
Les lancements sont effectués à bord du paquebot « Brésil » de la Cie des Messageries Maritimes commandé par le lieutenant de vaisseau Le Troadec.
Les heures des opérations et les numéros des flotteurs sont indiqués sur les cartes à côté des points de lancement. Le nombre de jours du trajet de chaque flotteur est indiqué à côté du point d’atterrissage.
Les flèches indiquent la direction résultante des courants dans la zone de l’expérience.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53148992h?rk=9656700;0
Voir https://archive.org/stream/rapportgeneral00bngoog/rapportgeneral00bngoog_djvu.txt