1618 – Océan Atlantique, Sanchez -Arcaxona

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Carte nautique de l’Océan Atlantique, de la Méditerranée et d’une partie de l’Océan Pacifique, Dominguos Sanches (cartographe) a fes em Lisboa anno 1618

La carte de D. Sanches, seule œuvre connue de cet auteur, sur laquelle tous les noms sont portugais, est illustrée de nombreuses miniatures (blasons, navires, villes. saints…) et montre toute l’étendue de la puissance maritime et coloniale de l’Espagne et du Portugal, réunis au début du XVIIe siecle sous le sceptre de Philippe III.

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Près du golfe de Guinée, deux hommes noirs à demi-nus broient des céréales dans un récipient de terre cuite à l’aide d’un lourd pilon. Un peu plus loin, une autruche, un singe et un archer noir complètent l’iconographie de l’Afrique. Cette carte est exécutée à un moment où la flotte portugaise connait de nombreux naufrages et souffre de la concurrence navale des Hollandais et la décoration est tout à fait extraordinaire puisque la route des bâtiments dans le Sud de l’Atlantique et à proximité des dangereux caps Horn et de Bonne Espérance y apparaît jalonnée par une série de saints protecteurs : la Vierge et l’Enfant, sainte Barbe, saint Benoît, saint Joseph et l’Enfant, saint Étienne et saint Léonard en une sorte d’ex-voto géographique.

Le parchemin, issu d’une peau, qui est souvent orientée avec la tête de l’animal vers la gauche, est un support très hygroscopique – sensible aux variations d’humidité et de température. Il ne se présente jamais complètement à plat. Encore plus que le papier, le parchemin travaille et bouge jusqu’à trouver un état stable en adéquation avec les conditions climatiques du milieu où il se trouve. D’une part, un parchemin ne doit jamais être contraint ou maintenu en tension et d’autre part les conditions d’humidité et de température doivent être contrôlées et constantes. La peau ne doit pas subir de variations rapides sous peine de voir apparaitre des déformations importantes telles qu’ondulations ou allongements qui pourraient entrainer une altération de la couche picturale, modifier la lecture et donc la compréhension de l’objet cartographique.

Le but de l’intervention de restauration des portulans, dans le cadre de l’exposition « L’âge d’or des cartes marines » de la BnF, est de stabiliser et de redonner leur lisibilité à toutes les cartes marines dégradées. L’objectif est avant tout de détendre les plis cachant certaines informations, de faire correspondre les lignes de rhumbs pour qu’elles soient droites et de renforcer le support déchiré ou fragilisé par endroits. Le tout en veillant à conserver les échelles d’origine afin d’assurer aux chercheurs l’exactitude des calculs de rapport. Une année complète et quatre techniciens d’art ont été nécessaires pour traiter quatre-vingt cartes portulans afin d’offrir au public le meilleur d’elles-mêmes ; cette restauration a concerné la mise à plat du parchemin de Domingos Sanches : pour ceux qui veulent en savoir plus sur cette prouesse technique, suivre le lien

https://hal-bnf.archives-ouvertes.fr/hal-01174424/document

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55007072w.r=Domingo%20Sanchez?rk=42918;4

http://expositions.bnf.fr/marine/grand/por_073.htm

http://expositions.bnf.fr/marine/grand/por_073_02.htm

http://www.netfemmes.com/grande-photo_21687_31.htm

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Raphaël

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