1508, 1511, 1516 – Petrus Russus – Arason, Arcanson

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Grâce à sa position centrale dans la Méditerranée et au contrôle du détroit, le port de Messine connaît un grand développement. Le premier atelier de cartographie y est ouvert au début du XVIe siècle par Pietro Russo, probablement né à Messine, bien qu’il ait également été supposé qu’il était d’origine majorquine ou valencienne, à qui succèdera son fils Jacopo. Un peu plus tard arriva Joan Martines, probablement catalan, qui nous a laissé une riche production de cartes et atlas portulans. Il est suivi par la famille Oliva, parmi lesquels Placidus Caloiro y Oliva, famille qui domine le XVIIe siècle, au moins du point de vue quantitatif, en nous laissant une trentaine d’œuvres (Francisco Oliva 1562-1615, qui vécut uniquement à Messine, semble lui aussi appartenir à la même famille).

Trois ou peut-être quatre cartes portulans de Pietro Russo existent encore.

 

Conservée au musée maritime de Barcelone, une carte marine signée par Pietro Russo à Messine en 1508. « Moi, Pietru Russu, j’ai composé cette carte dans la noble ville de Messine en l’an de notre Seigneur 1508 […] le 10 décembre« .

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Illustrée sur du parchemin ordinaire avec le cou du côté occidental, et comprenant certaines caractéristiques iconographiques notables, telles que l’Écosse représentée séparée de l’Angleterre et l’ancien royaume de Grenade comme étant toujours indépendant, même si 16 ans se sont écoulés depuis que ces terres ont été prises par les monarques catholiques. Comprend également d’autres traits caractéristiques de la cartographie majorquine tels que « Atlas gores », « Danubio en chaîne », et avec des villes mises en évidence et marquées par des drapeaux, comme Gênes, Venise, Le Caire, Damas et Jérusalem.

Carte nautique de la partie nord-est de l’Océan Atlantique, de la mer Méditerranée et de la Mer noire

Portulan dessiné en 1511 portant la mention Ego P. R…. in la nobili citate Jenua… in ano… XI… Jesu Xto Amen

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Portulan dessiné en 1516

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Fidèle à l’imagerie des cartes catalanes, fabriquées à Majorque ou en Espagne, Petrus Russus peint le sultan d’Égypte assis en tailleur, coiffé d’un turban oriental, et tenant sur son poignet un oiseau vert, couleur de l’islam. De ses deux index, il indique la direction de la Mecque, à l’orient. À ses côtés, un éléphant portant sur son dos une ville miniature complète une iconographie stéréotypée. Plus loin vers l’ouest, les autres souverains d’Afrique sont représentés presque de la même manière, mais tiennent dans la main gauche un globe d’or, symbole de leur richesse et de leur pouvoir.

La Bibliothèque Nationale de France conserve deux portulans de Pietro Russo, aucun de Jacobo Russo. Exemplaire en bon état général de conservation, présentant néanmoins quelques défauts : parchemin jauni, plus particulièrement au dos, piqûres et petites mouillures, bordures écornées avec de légers manques sans atteinte au dessin, petits trous dont un plus important au niveau de l’Espagne, cinq déchirures dans la partie haute du portulan, dont les sutures, maladroites, ont été refaites postérieurement, quelques traces de frottement, plus prononcées au niveau de la représentation de la Vierge, légère trace de coulure au niveau d’un étendard de couleur rouge. Mention manuscrite au dos « Collection de Mr Henri Heulz ». Peut-être s’agit-il de Henri Heulz, lithographe du XIXe siècle.

https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=https://peoplepill.com/people/pietro-russo/&prev=search&pto=aue

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59062503/f1.item.r=Petrus%20Russus

http://expositions.bnf.fr/marine/grand/por_148_01.htm

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5901090c.r=Petrus%20Russus?rk=21459;2

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Raphaël

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