1439 – Hizo Gabriel de Valseca – illisible

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Gabriel de Valseca’s ‘Portolan Map’ 1439. It documents discoveries of the captains of the Portuguese Prince Henry the Navigator. Its depiction of the Atlantic Ocean stretches from Scandinavia down to the Rio de Oro and including the Atlantic islands of the Azores, Madeira and Canaries, as well as the imaginary islands of Thule, Brazil. (Photo by: Universal History Archive/Universal Images Group via Getty Images)

Gabriel de Vallseca, également appelé Gabriel de Valseca et Gabriel de Valsequa (XVe siècle) est un cartographe catalan attaché à la soi-disant École de Majorque. Un juif converti de l’école hébraïque de Catalogne, certains auteurs pensent qu’il est le fils de Hayim ibn Rish de la famille Cresques (Novinsky, 1990/91: 68).

Il est l’auteur de plusieurs cartes portugaises, l’une conservée au Musée maritime, Reales Atarazanas de Barcelona (1439), trois à la Bibliothèque nationale de France (datée de 1447) et une à l’Archivio di Stato de Florence (1449).

La carte de 1439 paraît n’être qu’une édition perfectionnée de la carte pisane de 1375 qui est conservée à la Bibliothèque du Roi. M. Jomard a minutieusement décrit les particularités curieuses de cette vieille carte, qui semble devoir décidément enlever aux Pisans et aux Portugais l’invention des cartes nautiques. Elle est partout encadrée de ces bordures d’arabesques, où les orientalistes ont reconnu la trace des caractères coufiques, déguisés sous mille courbes fantastiques, et qui sont reproduits sous un style inépuisable dans les ornements de l’Alhambra. Au surplus, on sait que les catholiques de ces siècles dévots empruntaient aux infidèles les ornements de leurs livres, sans se douter que les arabesques de l’écriture sarrasine servaient de cadre aux manuscrits les plus saints. Quant à la valeur géographique positive de ce monument, elle se réduit à peu de chose. C’est simplement sous le rapport historique qu’il présente de l’intérêt. Il n’offre aucune division de degrés qu’on puisse rapporter à un méridien connu. Seulement en comparant cette carte de Valseca avec celle de 1375 de la bibliothèque du roi on trouve que les deux fourmillent également de fausses positions : ainsi les villes de Jérusalem, Constantinople, Pise et Gibraltar sont placées en des points comparativement, inverses de leur lieu véritable. D’après les détails présentés par M. Jomard cette carte serait un témoin curieux de l’état du dessin au XVe siècle.

Le Courrier Français du 14 août 1839

Cette carte, représentative de la cartographie majorquine, a été dessinée sur parchemin à Majorque en 1439. Elle représente la mer Méditerranée et la mer Noire, la mer d’Azov, le golfe Persique et l’océan Atlantique peuvent être observés à partir de cette époque de la Norvège au Rio de Oro, avec les îles Britanniques, Madère et Canaries, ainsi que les îles imaginaires de Till, Brésil et Man.

Elle a été utilisée par Amerigo Vespucci lors de son voyage sur le continent américain en 1499, lorsqu’il a participé à l’expédition d’Alonso de Ojeda. Sur son dos se trouve une note qui dit : « Cette question par la géographie était la page de l’Amerigo Vespucci – LXXX Ducati di oro di marco.  » Elle témoigne ainsi que Vespucci s’est appuyé sur une carte nautique majorquine pour voyager dans le Nouveau Monde. On pense que Vespucci l’a peut-être acquise à Florence, car un autre portulan du même cartographe, datant de 1449, est toujours dans cette ville. Ces cartes marines sont arrivées à Florence certainement sous le règne d’Alphonse V d’Aragon le Magnanime. Elle a fait partie de la bibliothèque des comtes du Monténégro à Palma de Majorque jusqu’en 1917. Plus tard, elle est passée à l’Institut d’Estudis Catalans et successivement à la Bibliothèque de Catalogne jusqu’à arriver, en dépôt, au Musée Maritime, Reales Atarazanas de Barcelone, où elle se trouve dans la salle Ramón Llull. Il s’agit de la plus ancienne copie datée de la cartographie majorquine en Espagne.

Arcachon semble mentionné mais illisible sur cette copie

En 1869, le comte de Monténégro reçoit la visite du compositeur Frédéric Chopin, accompagné d’Amandine-Aurore-Lucile Dupin, mieux connue sous son pseudonyme George Sand. Le comte montra sa carte à ses distingués visiteurs et, pour l’empêcher de s’enrouler sur elle-même, un serviteur du comte place un encrier à une extrémité, si malheureusement qu’il renversa l’encre qui causa des dommages irréparables à la carte, notamment en ce qui concerne la date de découverte des îles des Açores. Au-dessous de la carte on peut lire : « La Carta original pertenece al Exṁio Sr. Conde de Montenegro ; y el facsimile està ejecutado por los Delineadores de la Comisión Hidrográfica de la Peninsula, De Ildefonso Gonzalez y D. Arturo Melero, bajo la direccion del Capitan de Navio D. José Gomez Imaz, Jefe de dicha Comisión. » Cette reproduction, sur laquelle on voit les traces de la tache d’encre faite par George Sand, est extraite de la « Monografla de una carta hidrografica du Mallorquin Gabriel de Valseca (1439) par D. José Gomez Imaz… — Madrid, 1902 » in-8 : L’Original appartint jadis à Amerigo Vespucci qui le paya 130 ducats d’or. Ge EF. 2971

Il a été réalisé une seule reproduction pour figurer à « l’Exposition Artistique Scientifique et Rétrospective du IVe Centenaire de la Découverte du Nouveau Monde », en Espagne. Cette reproduction appartient plus tard au Museo Naval de Madrid, où elle est actuellement conservée, avec une description qui dit : « Le fac-similé de la carte générale des terres et des mers que j’ai réalisée par le cartographe mallorquin Gabriel de Valseca en (1439). L’original appartient à l’honorable comte du Monténégro. Cette carte marine est terminée à Palma de Majorque, le 30 avril 1892. »

Cette carte présente un intérêt pour l’histoire des Açores, car elle contient les îles de l’archipel avec une certaine rigueur, dans la légende de laquelle il est noté : « Estas ilhas foram encontradas por Diego de ??? piloto do rei de Portugal no ano de 14?? » En 1943, selon l’étude classique de Damião Peres[1] sur elle, ce « Diego » serait Diogo de Silves, un marin au service de l’Infante D. Henrique[2], en l’an 1427. Le nom de famille du pilote est recouvert d’encre par accident sur la carte au XIXsiècle, et la date est difficile à lire et à interpréter comme MCCCCXXVII (1427) ou MCCCCXXXII (1432). Les partisans de la première date incluent l’historien Gonçal de Reparaz i Ruiz (1930), Antoni Rubió i Lluch, António Ferreira de Serpa (1865-1939) et Jordão de Freitas.

La première lecture connue de la carte de Valsequa date de 1789, faite par un majorquin du nom de Pasqual, qui a lu le nom de famille comme « Guullen ». Après cela, différentes lectures ont suivi, avec une répétition de cela.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47050231/f1.item.r=valseca

« Rôle des juifs dans les grandes découvertes », Novinsky, Anita Waingort, Journal brésilien d’histoire. Sao Paulo, vol. 11, n’° 21, septembre-février 1990/91, pp. 65–76.

https://pt.m.wikipedia.org/wiki/Gabriel_de_Vallseca

Voir avec intérêt :

http://fabian.balearweb.net/post/99012

Monografía de una carta hidrográfica del Mallorquín Gabriel de Valseca (1439), Gómez Ímaz, José, 1892.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55010601q/f15.item

La cartographie Mallorquine du XVe siècle

file:///C:/Users/rapha/Downloads/Dialnet-LaCartografiaMallorquinaDelSigloXVNuevosHitosYRuta-6455010.pdf

[1] – Damião Peres, Histoire des découvertes portugaises, 1960.

[2] – Henri le Navigateur 1394-1460, en portugais Henrique o Navegador, également appelé Infante Dom Henrique.

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Raphaël

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