Visite patrimoniale avenue de la Plage (nord) – Villas Art-déco
Table des matières
La Hutte, 18 avenue de la Plage. 3
Téthys, 14 avenue de la Plage. 5
Isis ex Rustique, 12 avenue de la Plage. 6
Ermitage St Jean, 6 avenue de la Plage. 7
Ma Cabane ex maison du douanier, 14 avenue du Bassin. 8
Kypris, avenue Saint-François-Xavier au Moulleau. 8
Chanterelle – 1 avenue du Débarcadère (Le Moulleau) 9
Bar de l’Oubli, ex Parfumerie Odon, 234 Boulevard de la Côte d’Argent 9
L’Oustaou, avenue Saint-François-Xavier 9
Vert Logis, 264 boulevard de la Côte d’Argent, Le Moulleau. 9
L’octroi, 2 & 4 avenue du Bassin. 9
L’octroi devient débit de boissons. 9
Chica Chilena, 2 avenue du Bassin. 10
Lyside et Canope, Place de-Lattre-de-Tassigny. 10
Bagatelle, 1 avenue du Bassin. 10
Œillet des dunes, 4 avenue des Genêts. 12
Fierbois, 17 avenue des Arbousiers. 12
Apaïtou, 7 avenue des Galipes. 13
Art déco
Quelques points de repères :
- L’Art Déco a horreur des angles droits pour les immeubles d’angle et s’arrange toujours pour les couper ou les arrondir.
- Les bow-windows coupent la monotonie des façades.
- Matériaux disparates.
- Les pans coupés sont presque toujours synonymes d’Art Déco (la réciproque n’est pas exacte).
- Les artistes de l’Art Déco restent très attachés à la décoration extérieure comme intérieure. On peut trouver en façade des portes en ferronnerie, des motifs fascinants du plus simple au plus complexe aux balcons ou aux garde-corps, des bas-reliefs au-dessus des portes ainsi que des mosaïques ou de la céramique. On trouve en ferronnerie ou en bas-relief, des paniers de fleurs ou de fruits (c’est LE motif Art Déco par excellence), des guirlandes de fleurs et beaucoup de roses et tournesols en bas-relief. En avançant dans la période, ces motifs deviennent de plus en plus géométriques et stylisés.
- Le Motif spirale est LE deuxième gros motif caractéristique de l’Art Déco ; on en trouve partout ; peut symboliser la fleur ou le fruit.
- Sous l’influence des gros paquebots transatlantiques, les fenêtres hublots commencent à être utilisées ; rondes, hexagonales ou octogonales.
- Le fronton totalement arrondi devient rapidement uniquement géométrique, en trois parties pyramidales ou davantage.
Avenue de la Plage
de l’avenue des Vendangeurs à l’avenue du Bassin; à l’origine du lotissement de Pyla-sur-Mer, l’avenue de la Plage s’appelle cours n° 1.
La plage des Vendangeurs
En 1958, un arrêté municipal interdit les baignades dans les couloirs réservés aux skieurs nautiques balisés par des bouées : 100 mètres de large au droit de l’allée des Hortensias[1], et 100 mètres de large au droit de l’hôtel de la Corniche ; cet arrêté sera annulé le 2 juillet 1965.
La Hutte, 18 avenue de la Plage
La « Vague d’Argent » est construite, en 1922, pour Roger de Faramond de La Faramondie de la Fajolle. Roger est le fils de l’ostréiculteur Gaston de Faramond, propriétaire de la villa « La Pérouse » à Arcachon.
Pierre Ferret (1877-1949) est l’architecte de la « Vague d’Argent » ; une annexe – au 16 avenue de la Plage – constitue la maison du gardien.
On remarque les toitures en chapeau de gendarme, caractéristique architecturale qui se répètera dans les diverses maisons en briques silico-calcaire qui existent au Pyla. Beaucoup de personnes, en admirant les briques teintées du ravissant chalet de M. de Faramond se demandent par quel procédé on obtient des effets aussi ravissants. Les briques proviennent de l’usine de silico-calcaire qui fonctionne à Parentis-en-Born sous la direction d’un grand entrepreneur d’Arcachon, M. Gaume[2].
Pierre Ferret
On doit à Pierre Ferret, pionnier de l’architecture urbaine, la fondation de l’École régionale d’architecture de Bordeaux. Parmi ses réalisations, on compte, entre autres, les jardins de la Villa Arnaga de Cambo (probablement associé à Achille Duchêne), et, à Bordeaux, sa maison-atelier du 80, avenue Carnot, l’hôtel particulier Henri Frugès situé au 63, place des Martyrs-de-la-Résistance, la Compagnie algérienne (actuelle banque Courtois), aux portes du Grand-Théâtre, 2, cours du XXX juillet, immeuble qui fait dire à François Mauriac : immeuble insolent qui rapetisse l’adorable Grand-Théâtre et risque de le ramener aux dimensions d’un piano à queue, et la crèche et les bains-douches de la place des Buscaillet (on croirait voir Téthys !), dans le quartier de Bacalan. On lui doit aussi l’hôpital du Haut-Lévêque, à Pessac, dû à l’initiative du Professeur Eugène Leuret.
Le Corbusier fut son élève !
Roger de Faramond fonde la société Pilat-Plage avec Louis Gaume ; en 1932 ; il en est le président du conseil d’administration.
L’Avenir d’Arcachon, du 26 août 1926, nous dit que M. Achille Fould vient d’acheter la belle villa de M. de Faramond à Pyla-sur-Mer.
Armand est le fils d’Achille Fould (1861-1926), député des Hautes-Pyrénées et de Marie-Louise Heine (1865-1940), fille unique du banquier parisien Armand Heine : en 1874, après le décès de Pierre-François Guestier et afin de régler les frais de succession, ses six héritiers vont vendre pour la somme de 1 600 000 francs le château Beychevelle à Armand Heine (1818-1883). Le 22 janvier 1890, Marie-Louise Heine épouse Achille Fould ; elle apporte le domaine en dot par la même occasion. Parmi ses ancêtres figurent les Goldschmidt, Kohn.
André Maginot, ministre de la guerre, est en villégiature chez le député des Hautes-Pyrénées en 1927, 1929, puis en 1930.
Sur un plan de 1931, la « Vague d’Argent » est devenue « La Hutte ».
Marcelle Dor de Lastours, épouse d’Armand Achille Fould, décède le 17 mai 1940 lors d’un accident automobile alors qu’elle se rendait de Paris à sa villa « Briséis », plage des Arbousiers au Moulleau. Les villas « La Grande Hutte » & « La Petite Hutte », sont devenues, avant 1940, propriétés de M. Eugène Ardant (1885-1966), éditeur, né et mort à Limoges, 10 enfants. Elles sont réquisitionnées pour les besoins des troupes d’occupation, du 20 décembre 1940 au 27 novembre 1944. Elles servent de lupanar (après les hostilités, cette mention qualifiera de nombreuses villas).
Lucien Bernard, issu d’une grande famille d’industriels du Nord implanté à Bordeaux, et son épouse Marie Antoinette de Vial rachètent « La Hutte », en 1949. Sa fille, Marie-Claire Bernard (1922-2002), se marie le 10 novembre 1942, à Talence, avec André Legrix de La Salle.
Lucien Bernard ne peut acquérir la « Petite Hutte », qui reste alors propriété de M. Ardant.
À « La Hutte », Claude Chabrol tourne « La Fleur du Mal », sorti en 2003 : la « Maison du Pyla », la maison de tante Line, dans laquelle Benoît Magimel et Mélanie Doutey s’évadent le temps d’un week-end, est une maison du souvenir dans laquelle il s’agit avant tout de perpétuer la tradition familiale.
Généalogie Lucien Bernard
Lucien Bernard 1893-1954 &1920 Marie Antoinette de Vial 1897-1974
Yves Bernard & Madeleine Borgomano
Claude Dominique Bernard
Marc André Bernard
François Bernard
Marie Christine Bernard
Marie Claire B. 1922-1902 & 1942 André Legrix de la Salle 1913-1992
Stéphane Legrix de la Salle
Philippe Legrix de la Salle (+ 2016)
Anne Legrix de la Salle
Hugues Legrix de la Salle
Bernard Legrix de la Salle
Claude Bernard & Jacqueline Laffontan
Patrick Bernard
Joël Bernard
Jean Bernard
Jean Marie François Bernard & Liliane Cruse
Henri Bernard
Véronique Bernard
Chantal Bernard
Anne Marie Bernard
Olivier Bernard
Frédéric Bernard
Françoise Bernard & Alain Cruse
Xavier Cruse
Sylvie Cruse
Stéphane Cruse
Hubert Cruse
La Vodka Pyla
La Vodka Pyla – à lui seul, le nom fait rêver – est produite à Bordeaux par le groupe Lucien Bernard & Cie[3].
Du sable très pur est utilisé pour l’ultime filtration : pas n’importe quel sable, puisque non seulement il vient du Pyla, mais très précisément de la propriété familiale en bordure de Bassin ; il évoque le soleil et la plage, mais aussi la douceur des soirées d’été en famille ou entre amis[4].
Téthys, 14 avenue de la Plage
Outre « Kypris » et « Vert Logis » au Moulleau, « Canope » et Lyside » au Pyla, voici « Téthys », la cinquième villa de Roger Expert, son chef d’œuvre. Terminée en 1927, on la doit à l’entrepreneur grenoblois Marius Dotto comme les quatre précédentes.
Aujourd’hui propriété de descendants de Georges Droin (1885-1943), avocat à la Cour d’Appel de Paris[5], « Téthys » fait nettement référence à l’architecture palladienne (symétrie de la façade avec rotonde, colonnes…) mais, comme « Kypris », est associée à des éléments modernes : utilisation du béton armé, sobriété du décor…
La devise de la maison qui est écrite au-dessus de la porte d’entrée est « COR MAGIS TIBI TETHYS PANDIT » autrement dit, « Téthys t’ouvre son cœur encore plus grand (que ses portes) ». Cette devise latine est inspirée de la devise inscrite sur l’arcature extérieure de la porte Camollia à Sienne.
À l’époque, il y a très peu de constructions ; la villa constitue un lien entre la forêt et le Bassin.
Côté Bassin, « Téthys » déploie ses deux ailes concaves de part et d’autre d’une rotonde en saillie.
Avenue de la Plage, la villa est dissimulée aux regards par un jardin florentin, conçu également par Expert, où se mêlent végétation, architecture et jeux d’eaux. Peut-être faut-il y voir une réminiscence du courant néo-basque inventé par l’architecte Joseph-Albert Tournaire pour les jardins d’« Arnaga ». À l’alignement de la rue, trois grandes arcades, ferment en hémicycle l’espace d’entrée dont le fond est occulté par un rideau d’arbres. En plusieurs terrasses successives, bordées de pergolas (qu’on trouve à « Arnaga »), on monte vers la villa à travers les allées où brillent des bassins, des fleurs et des bancs en faïence. C’est un trajet en chicane qui, par-delà le double écran végétal, débouche brusquement sur un plateau surélevé enveloppé des pergolas et centré sur la fontaine qui forme le cœur de la composition, jardin dont la géométrie est soulignée par d’étranges rigoles. Quatre bancs diagonaux, en faïence colorée, viennent jouer le rôle des fleurs absentes et justifient ainsi leur position insolite. Le patio, bien abrité, est auréolé de cinq arcades aux relents basques. On y trouve, de nouveau, les bancs de céramique polychrome associés au mur blanchi à la chaux. Les céramiques émaillées inspirées de vases grecs sont réalisées par Maurice Dhomme, céramiste reconnu à l’époque.
La villa s’organise autour d’une vaste rotonde (environ 160 m²) gardée par des paons que l’on retrouve aussi sur la terrasse : Expert a eu recours aux colonnes ioniques et aux pilastres pour rythmer cet espace de vie avec vue sur la plage et le Bassin. Dans le hall monumental, dont les baies ouvrent sur la mer, les colonnes en demi-cercle mettent en valeur la rotonde, comme pour glorifier la lumière.
« Téthys » est réquisitionnée, en totalité et meublée, du 20 décembre 1940 au 15 janvier 1944 pour le compte des troupes d’occupation. Certains ont cru déceler des croix gammées, vestiges de leur passage, gravées en haut des quatre pieds de la table de la salle à manger : erreur, les croix en question sont inverses de la croix hitlérienne, celle-ci étant, de plus, penchée à 45°. Ici, la « svastika » est une référence au pays basque.
La villa « Téthys », réalisation la plus aboutie de Roger-Henri Expert sur le bassin d’Arcachon, est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques[6].
Roger-Henri Expert
Fils d’un négociant bordelais, Roger-Henri Expert 1882-1955 après ses études secondaires au collège Saint-Elme à Arcachon, suit les cours de l’école municipale des Beaux-arts de Bordeaux, en peinture, à partir de 1903, puis en architecture, deux ans après ; il entre dans l’atelier de Gabriel Fargeaudoux (1865-1956) à Arcachon lorsque celui-ci élabore le projet du boulevard de la Plage, à Arcachon. Roger-Henri Expert obtient son diplôme d’architecte, en 1912, et, la même année, le second grand prix de Rome. Il s’associe à son ami André Granet (1881-1974), gendre de Claire Eiffel (fille de Gustave Eiffel), pour créer un cabinet qui s’adresse à une riche clientèle.
Les œuvres de Roger-Henri Expert sont peu nombreuses mais originales, alliant classicisme et modernité. Parmi ses réalisations majeures, on retiendra le Pavillon du Tourisme, et celui des Grands Réseaux des Chemins de Fer Français, à l’Exposition de Grenoble (1925) ; à cette occasion, Roger Expert collabore avec l’entrepreneur grenoblois Dotto. Le Pavillon des Grands Réseaux présente un salon en rotonde, sous une coupole plate, décoré de colonnes cannelées de béton-armé. Cela inspirera la construction que l’architecte entreprendra dans ses villas du Bassin d’Arcachon et pour l’ambassade de Belgrade.
Isis ex Rustique, 12 avenue de la Plage
La villa « Rustique » a été remplacée par « Isis » en 1935 ; elle est construite par les entrepreneurs Martin et Liotard, M. Pfihl étant l’architecte adepte des génoises typiquement méditerranéennes.
On estime qu’Arnauld Doria (de la plus illustre famille de Gênes) l’a achetée en 1937. Le comte Pierre Marie Arnauld Desfriches Doria marié avec Suzanne Seillière de Laborde (1896-1998) fille d’Ernest-Antoine Aimé Léon Seillière, Baron romain (1866-1955) et de Rosine Céline Élisa Germaine Demachy (1875-1959) ; Suzanne est ainsi la tante d’Ernest Antoine Seillière (Wendel par sa mère), le patron des patrons. Jean-Joseph de Laborde, aïeul de Suzanne, a fait fortune grâce à l’esclavage au XVIIIe. La famille de Laborde fut propriétaire, au XVIIIe siècle, de trois plantations en Haïti et de vaisseaux négriers. La famille Seillière de Laborde, via son fonds d’investissement, s’est en outre associée avec la banque Mallet qui, trois siècles auparavant, avait directement financé plusieurs négriers bordelais[7].
Henri Louis Pfihl
Henri Louis Pfihl, 1893-1977, est architecte dans l’agence Arnaudin à Arcachon à partir de 1927, il en prend la direction à la mort de son confrère. Il signe ses œuvres d’une petite plaque carrée dont la typographie évoque le goût en vogue dans les années 1930. Chacune de ses constructions comporte sa note décorative sous forme de tableau sculpté ou plus exactement moulé dans le ciment. Le nom de la villa est traité de la même façon.
Les maisons possèdent des éléments du vocabulaire architectural et décoratif des années 1930 : colonnes ou supports polygonaux, légers refends sur le parement permettant un jeu d’ombre et de lumière. Génoise et pergola sont souvent présentes.
Son fils prénommé Henri est aussi architecte à Arcachon.
La villa « Isis » est ensuite aux mains du docteur G. Bardon, résidant 23 rue Montbazon à Bordeaux.
La villa appartient ensuite à M. Jacques Bonis, Secrétaire Général des Sociétés pharmaceutiques du Groupe Solvay ; son père Paul (1897-1974) a été médecin au Pyla. Vers 2005 Jacques Bonis échange « Isis » contre « Huaina », 15 square Jean-Armand Daney (lotissement des Brisants). « Isis » devient alors la propriété du joailler Alain G. Mauboussin né le 23 novembre 1945 à Paris et de son épouse d’origine bordelaise Laurence Le Coq de Kerlan ; ils habitent boulevard Richard Wallace à Neuilly-sur-Seine.
10 avenue de la Plage
En 1965, le docteur René Carteret, qui habite rue des Archers à Épernay, achète la propriété et fait construire. La villa appartient aujourd’hui à Patrick Bernard ; la villa est remaniée en 2018.
L’Ermitage
En 1925, Georges Canton, membre de l’aéro-club de France, est domicilié à « l’Hermitage » à Pyla-sur-Mer[8] ; sa propriété s’étend alors depuis le 2 jusqu’au 10 avenue de la Plage. Georges Canton figure sur l’annuaire de téléphone commun pour le Moulleau et Pyla-sur-Mer.
Georges Canton s’adressant au Maire de La Teste, de Juan-les-Pins, le 26 février 1945 : J’apprends indirectement que ma villa « L’Ermitage » située avenue de la Plage a été réquisitionnée, depuis le 15 courant, au profit de l’École des Jeunes Filles de l’Air. […]
Les Allemands ont occupé cette maison pendant quatre ans ; ils l’ont pillée en partie. […] En 1941 c’était l’aviation qui s’y installait, d’autres régiments avaient passé avant eux. […]
Je profite de cette lettre pour vous signaler que les Allemands qui occupaient ma propriété ont emporté ou dispersé tout le matériel : Bateaux, Pédalo, Machines-outils, Autos, Outillage qui étalent garés dans mon atelier et dans mon garage à bateaux.
Les anciens se souviennent d’une maison en bois, comportant un étage. L’intérieur est luxueux, orné de boiseries en bois exotique ; d’autres, au contraire, signalent une maison en pierre grise…
Ermitage St Jean, 6 avenue de la Plage
La décision préfectorale du 16 octobre 1959 autorise MM. Canton à vendre, en 5 lots, la propriété leur appartenant à l’angle des deux avenues.
L’Ermitage Saint-Jean devient la propriété de Gilbert Capeyron, qui réside à la villa « Le Mas » au Moulleau, et de Claude Capeyron qui habite avenue de la Plage au Pyla. Le 1er mars 1976, Patrick Dupuch, garde-champêtre de la commune, dûment assermenté et portant l’insigne caractéristique de sa fonction, déclare, à propos de la lettre de M. Capeyron demandant l’autorisation de démolir l’« Ermitage Saint-Jean », que la villa construite depuis de nombreuses années présente un état de vétusté indéniable et qu’il est donc nécessaire d’en bâtir une nouvelle[9].
Les Capeyron édifient l’immeuble « Ermitage St Jean ».
5, Avenue du Bassin
Un gite équestre est construit en 1967, au 5 avenue du Bassin, pour J. de Lavergne de Cerval[10] sur un terrain appartenant précédemment aux Capeyron.
Monsieur de Lavergne[11] possède le château de Sages, lieu-dit Poussignac, à Bazas.
Aujourd’hui, la villa appartient à Xavier Tancogne, propriétaire de Continental Laboratoires Medica, à La Teste qui commercialise des produits cosmétiques sous les Marques déposées : B en 1997 ; B Paris en 1997 ; Cosmeline Paris en 1998.
Ma Cabane ex maison du douanier, 14 avenue du Bassin
En 1857, pour fixer la limite de la nouvelle commune d’Arcachon, il n’y a au Moulleau qu’un seul point de repère officiel, le poste des douanes construit en 1807 dans le style des maisons forestières. De là, d’un trait de plume, on trace la frontière jusqu’à la pointe de l’Aiguillon. Deux bornes, visibles dans le jardin, témoignent cette limite. La maison a appartenu au maire d’Arcachon, Jean-Baptiste dit James Veyrier-Montagnères, et ses descendants l’occupent toujours.
Un canon allemand, à l’angle du terrain, est aujourd’hui caché sous le talus.
Risque Tout
Villa de Jean-Baptiste dit James Veyrier-Montagnères.
Un immeuble moderne a été accolé nord de la villa.
Jeanne d’Arc
Construite à la fin du XIXe siècle
Kypris, avenue Saint-François-Xavier au Moulleau
En 1926, Roger Expert et Marius Dotto réalisent « Kypris[12] » pour Jules Guérin[13], cousin par alliance de Georges Droin.
La villa a préservé le « Pin gigantesque, objet de nombreuses cartes postales.
Jules Guérin connaissait Roger Expert et Marius Dotto pour les avoir choisis comme architecte et entrepreneur pour la construction de l’agence de la Banque de France de Grenoble.
Lors de la pendaison de crémaillère de « Kypris », Jules Guérin fait un discours dont on retiendra : Réunis aujourd’hui pour la pendaison de crémaillère de Kypris en attendant d’être conviés à pendre celle de Téthys, dont Georges Droin nous dira bientôt les mérites et les beautés, je voudrais rendre un hommage particulier au très aimé chef de nos familles, l’oncle Émile Bitot[14], à qui nous devons de nous avoir fait prendre le chemin d’Arcachon, du Moulleau ou du Pyla…[15]
La construction se devait de respecter le très beau pin que l’on voit sur la gravure de Jean-Paul Alaux datée de 1912 : la villa est de ce fait éloignée de la plage, au fond d’un grand jardin se creusant par un remblai qui dégage le soubassement de la maison. Le jardin était un jardin minéral avec de grands espaces en eau, des statues à l’antique de chaque côté, et des colonnes accouplées. Au fond s’élevait une fontaine dans le style néo-grec.
La villa domine le site, vers lequel elle est tournée. On y retrouve les caractéristiques de Roger-Henri Expert : la symétrie, une rotonde centrale et deux ailes, des colonnes à chapiteaux ioniques, alliant étonnamment classicisme et modernité. Un bas-relief représente Aphrodite (autre nom de Kypris), déesse née de la mer.
L’entrée, sur l’avenue Saint-François-Xavier, est latérale, traitée en baïonnette. Elle est simple, avec sa fontaine qui se découpe sur une grille en fer forgée, œuvre de Raymond Subes, célèbre ferronnier d’art de la période art déco, qui avait beaucoup travaillé pour les banques.
L’entrée, divisée en deux cours, est de style italien. Le deuxième jardin, refermé par une fontaine à décor de céramique, devait rappeler un patio arabo-andalou.
Cependant l’architecture, en-dehors du portail, est assez pauvre, sauf l’œil de bœuf caractéristique de l’art déco. Le bas-relief est une copie d’un bas-relief ancien.
« Mères et filles », un film de Julien Lopês-Curval, avec Catherine Deneuve, a été tourné ici en 2009.
Chanterelle – 1 avenue du Débarcadère (Le Moulleau)
Cette villa, rénovée en 2004 par Axel Neubohn[16], né en 1937, est posée sur un soubassement dans lequel se trouvaient les chambres de service. Les deux étages d’habitation sont percés de fenêtres cintrées. Un ressaut du toit abrite la fenêtre du centre au premier étage. Une pergola à droite et une terrasse à gauche ouvrent largement la maison sur le soleil et la mer.
La façade comporte deux éléments originaux : les colonnes accouplées dans l’angle gauche au-dessus de la terrasse, mi-granit, mi-mosaïques, soulignées de bandes d’or, ont un aspect égyptien caractéristique de la mode des années 30 : ce regain d’intérêt pour ce style est attribué à la découverte de la tombe de Toutankhamon par Howard Carter en 1922.
Le deuxième élément original est l’ouverture hexagonale sur la façade d’entrée, œil-de-bœuf permettant sans doute d’éclairer le hall d’entrée ou l’escalier.
Axel et Naneen Neubohn comptent parmi les mécènes des « Escapades Musicales ».
Bar de l’Oubli, ex Parfumerie Odon, 234 Boulevard de la Côte d’Argent
L’actuel bar de l’Oubli est en lieu et place d’Odon, salon de coiffure-parfumerie à l’architecture Art-Déco. Le bâtiment a été surélevé, mais a gardé un cachet années 30. La rénovation récente du bar représente un bel exemple d’utilisation commerciale du patrimoine : décoration des vitres et des murs avec des bustes féminins et des fleurs typiques des années 30.
L’Oustaou, avenue Saint-François-Xavier
Propriété de Louis Langlois en 1933 ; Conseiller général de Langon, s’est souvent écharpé avec Benjamin Saufrignon, propriétaire 44 avenue de la Plage.
Vert Logis, 264 boulevard de la Côte d’Argent, Le Moulleau
Construite en 1926 par et pour l’entrepreneur Dotto (architecte Roger Expert), « Vert-Logis » combine le style néo-basque avec des éléments art déco : la pergola, la fenêtre serlienne en façade, au-dessus de la fenêtre en avancée sorte de bow-window, qui rappelle les thermes romains. Sa façade principale est dominée par les vides répartis sur les extrémités.
L’octroi, 2 & 4 avenue du Bassin
En 1931, suite à l’ouverture de la route directe reliant La Teste au Pyla, le poste d’octroi du Moulleau est transféré près de la propriété de M. Veyrier-Montagnères. La commune de La Teste participe à hauteur de 1 500 francs à l’édification de l’édicule.
Le Conseil municipal du 23 novembre 1935 enregistre la requête de M. Olivari qui proteste auprès du Syndicat d’initiative de Pyla-sur-Mer et demande le déplacement du poste d’octroi du Moulleau implanté à la limite exacte des deux communes.
L’octroi devient débit de boissons
Le 8 août 1955, l’industriel Henri Olivari[17], directeur des Pêcheries de l’Océan, déclare vouloir ouvrir un débit de boissons boulevard de la Côte d’Argent (actuelle place du Maréchal de Lattre de Tassigny).
Le golf miniature et les jeux d’enfants installés par MM. Olivari et Viot troublent la tranquillité du quartier jusqu’à une heure avancé de la nuit[18]. Le 3 juillet 1956, les riverains[19] se plaignent auprès du maire : Pendant toute la journée et une partie de la nuit, jusqu’à deux heures du matin, un tourne-disque fonctionne. Sans aucune gêne, les usagers font passer des disques et s’appliquent à ce qu’aucune note ne soit perdue pour tous les alentours.
Cette situation rend intenable le voisinage du golf miniature pour toutes les personnes habitant les villas construites à proximité.
La salle de jeux et le golf miniature sont gérés, depuis les années 1970 jusqu’en 2003, par Bernard et Lucette Arnault ; en 1978, on peut y faire du skate[20]. Le golf miniature ferme ses portes en 2005.
Chica Chilena, 2 avenue du Bassin
« Chica Chilena », villa de M. et Mme Patrick Baseden (architecte Evelyne Ballion) est construite en 2005 sur le terrain du golf miniature : nous nous situons précisément, en face des villas de « Canope » ou « Lyside » ; elle se voudrait être la pâle copie de ses voisines…
Lyside et Canope, Place de-Lattre-de-Tassigny
En 1925, James Veyrier-Montagnères (1852-1934), vend ses terrains à une société de Grenoble qui doit y construire 14 chalets[21].
En 1925-1926, Roger-Henri Expert dessine les villas jumelles « Lyside » et « Canope », et « Vert-Logis ». Il confie la direction du chantier à son ancien professeur, Gabriel Fargeaudoux. Les trois villas sont construites par Dotto, pour lui-même, sur les terrains appartenant alors à Jules Guérin.
La configuration du terrain détermine le parti d’implantation de « Canope » et « Lyside » : la dune a été aplanie en façade et nous la retrouvons en arrière du terrain ; les façades s’incurvent sur la circonférence du cercle dicté par le rond-point adjacent.
Il n’y a pas d’entrée du côté du rond-point : Expert trace une voie privée qui subdivise le terrain et autorise l’ouverture d’une entrée latérale (l’accès aux maisons et au terrain situé en enclave), élément qui s’apparente aux « villas parisiennes ». Dans un langage qui accepte le répertoire du régionalisme – façades blanches, tuiles canal, volets de bois peints en vert – la volumétrie tire parti de cette disposition contradictoire du site et de la distribution. Ouverte en ailes de papillons, la rotonde largement ajourée s’équilibre sur des refends perpendiculaires ; dans la tradition classique, le centre est l’espace approprié au salon avec un balcon ou une terrasse pour le prolonger. Par suite de la courbure de la place, les deux ailes forment un angle brisé qui étrangle curieusement l’avant-corps central. Les trois arcades des baies du rez-de-chaussée se trouvent enserrées par les arcades ouvertes du patio dont l’alignement prolonge les façades latérales, refermant la terrasse vers le bosquet de feuillages qui en occupe la pointe. En fait, le centre d’intérêt n’est pas la façade : les lignes convergentes du plan dessinent en avant de celle-ci un espace majeur, la terrasse[22].
Nous avons noté différents propriétaires pour « Canope » : Dotto, 18 rue d’Alembert à Grenoble ; Mme Letourneux, directrice d’école à Chasseneuil (Charente), la villa est réquisitionnée du 27 septembre 1941 au 30 septembre 1944 ; François Feriel en 1966 ; en 2013, M. et Mme Gilles Remise font appel au cabinet d’architectes Ducos & Rougier pour opérer quelques modifications que nous jugeons mineures (une petite extension du garage, non visible de la rue, est prévue dans son prolongement).
Pour « Lyside », à nouveau Dotto ; en 1944, Charles Thorel, 98 quai Paludate à Bordeaux loge Mme Thibault qui est expulsée de sa villa « Yane-Moriss ».
Bagatelle, 1 avenue du Bassin
La villa « Bagatelle[23] » est construite dans les années 1920. L’immeuble, d’un seul tenant, se compose pour trois quarts de « Bagatelle » (côté boulevard de l’Océan) et pour un quart du « Petit Bagatelle » (côté Bassin).
Le 11 mars 1925, Charles Bolognini, né le 11 juin 1892 à Paris, déclare vouloir céder son débit de boissons à consommer sur place à M. Jean Édouard Monteil, né le 14 juillet 1880 à Bordeaux, débit situé dans l’immeuble n° 2, allée Centrale.
Le 20 juillet 1927, Henri Prat, maçon, déclare ouvrir, comme propriétaire, un débit de boissons à consommer sur place, dans l’immeuble situé à l’extrémité de l’allée centrale au Pyla (débit de boissons précédemment situé à La Teste, route d’Arcachon et appartenant à M. Barastro, lequel est transféré.)
Le 12 avril 1929, son propriétaire, le docteur R. Gassion, qui habite 11 rue de Pessac à Bordeaux, évoque la demande d’autorisation d’établissement éventuel d’une maison de famille par l’acquéreur qui pourrait se présenter à lui ; l’accord lui est donné à condition que la pension de famille ne se transforme pas en hôtel, restaurant ou café[24].
Le 6 août 1931, le maire répond à Albert et Adolphe Pallasset[25], 15 rue Ledru-Rollin à Paris, qu’il ne voit aucun inconvénient pour qu’ils installent une pension de famille dans le lotissement de Pyla-sur-Mer, sous réserve de respecter le cahier des charges[26].
En 1933, les demoiselles Lamoureux achètent l’immeuble, qui s’appelle alors « Beau Rivage », à l’hôtelier Alphonse Leroux qui déplace son établissement quelques mètres plus loin.
Les demoiselles Lamoureux donneront ensuite « Bagatelle » à leur nièce ; depuis, la villa est restée dans cette famille.
Existe encore de nos jours le boîtier répétiteur des sonneries pour les chambres (chaque pièce porte le nom d’une couleur), la porte d’entrée, le salon et … la salle de bain, témoigne de l’époque.
Vendue, la villa a été réhabilitée en 2019.
Œillet des dunes, 4 avenue des Genêts
L’œillet des dunes – Dianthus hyssopifolius L. subsp. Gallicus –, qui fleurit de janvier à mars, est une plante endémique des dunes atlantiques françaises et du Pays basque espagnol (Cantabrie et Guipuzcoa) qui représente sa limite méridionale ; ses fleurs dégagent un parfum suave.
Œuvre d’Émile Gervais, architecte de la ville de Bordeaux, pour lui-même ; dans un style régionaliste, avec des balcons de bois, et des avancées formant auvent, l’« Œillet des dunes » est une villa construite en 1921 qui présente un certain caractère arcachonnais : en brique de Biganos, la polychromie est intéressante (clés de fenêtre en pierre blanche, arceaux en briques, inversé par rapport à la façade en pierre).
La maison de 160 m2 se compose d’un grand séjour ouvrant sur le jardin arboré de 550 m², d’une cuisine, de 5 chambres, salle de bain, salle d’eau, et 2 WC. Une véranda a été ajoutée sur une ancienne terrasse.
La villa est restée dans la famille : Denichere ; Périer ; Feuillan 1972 ; Laurent Dulmet.
Fierbois, 17 avenue des Arbousiers
Me Roland Jaïs, huissier de Justice, habite au 123, rue Sainte-Catherine, à Bordeaux. Son épouse, Caroline-Alsa, est présidente de l’association des anciennes élèves du lycée de jeunes filles de Bordeaux, elle est aussi présidente de la section girondine du Comité français de Secours aux enfants de Bordeaux, directrice-fondatrice de l’œuvre des blessés au travail, et déléguée de l’École nationale des économies.
Roland Jaïs possède la villa « La Roseraie », 169, boulevard de la Plage à Arcachon. Il s’est lié d’amitié avec son plombier, Louis Gaume. C’est à lui qu’il s’adresse pour construire Fierbois en 1928 ; il choisit l’architecte Ruben Dacosta[27] ; Fierbois est de style Art-déco, et Roland Jaïs, né à Constantine vers 1860, tient à avoir un toit terrasse. Le parapet à son sommet écrase un peu l’architecture, avec sa colonne et sa pergola. Un escalier en porte-à-faux sur la façade arrière, qui mène à la terrasse, s’inspire de l’architecture moderne et du cubisme.
Ruben Dacosta
Ruben Dacosta est connu à Bordeaux pour être intervenu lors de l’Exposition qui fut ouverte du 11 mai au 17 novembre 1895. Le pavillon de Royan est présenté dans le Journal officiel de l’Exposition du 4 août 1895 (n° 40) : « Cette élégante construction, dont l’architecte est M. Ruben Dacosta, chef du service d’architecture de l’Exposition, est élevée sur des bancs de rochers formant une grotte dans l’intérieur de laquelle on descend par quelques marches ; dans le fond de la grotte se déroule le panorama de Royan, vu de la pleine mer, toile d’une coloration très lumineuse, due au pinceau de M. Calmart, peintre décorateur de Royan… Cette salle, aménagée par le Docteur Armaignac, est une admirable réclame pour la ville de Royan. » Lors de la même exposition, il dessine le pavillon de dégustation Maggi[28].
Ruben Dacosta participe à la construction du magasin « Les Dames de France » ; c’est un des plus beaux bâtiments de style néo-baroque créés à Bordeaux à l’époque du changement de siècle, variante bordelaise des grands magasins parisiens. La longue façade suivant la rue Sainte-Catherine est marquée par deux angles arrondis qui se terminent en coupoles. Ces coupoles ont été copiées sur celles de l’architecte Paul Sédille pour le magasin « Le Printemps » à Paris (en1885).
Le magasin appartenait initialement aux Grands Magasins du Commerce et de l’Industrie (d’où l’inscription qui court le long de la rue Sainte-Catherine), une société anonyme qui a disparu en 1902, juste un an après l’ouverture du magasin. La façade présente le caractère des grands magasins de l’époque avec de grandes vitrines rendues possibles par l’emploi de poutres métalliques.
Aujourd’hui ce magasin continue son activité sous le nom de « Galeries Lafayette ». Malheureusement la façade au niveau du rez-de-chaussée a été abîmée.
Cette période bordelaise donna l’occasion à Ruben Dacosta de faire les dessins de l’immeuble, destiné à la location, au 21, cours Pasteur. Selon le goût de l’époque, sa façade est exécutée dans un style ondulant Art nouveau-rococo. Cette façade, présentant deux côtés symétriques, est flanquée d’une partie qui semble bien être une adjonction. Celle-ci pourrait avoir été exécutée quelque temps après la construction du bâtiment.
En 1925, Ruben Dacosta est l’architecte du Souvenir à la mémoire des morts de la Grande Guerre, élevé au cimetière de Bordeaux[29].
Aujourd’hui, Fierbois appartient à Jean Fribourg, petit-fils de Roland Jaïs
Apaïtou, 7 avenue des Galipes
Le nom signifierait « la préférée » en landais.
Dans le style des années 30, elle serait bâtie en ciment armé, technique nouvelle à l’époque appliquée ici à une habitation. Jusque-là, le ciment armé de l’ingénieur Hennebique était utilisé pour les ateliers et bâtiments utilitaires, usines et ponts.
Apaïtou devait être cachée dans les pins.
La construction en cube, les œils-de-bœuf, le toit surbaissé, les loggias déterminant les fenêtres sont typique de ces années art déco.
Propriété de Philippe Galland qui a notamment créé le Parc des expositions de La Teste-de-Buch, géré le Palais des congrès d’Arcachon, fondé l’hebdomadaire, la « Dépêche du Bassin », revendue quelques années plus tard au groupe « Sud Ouest », créé en 2010 et animé TVBA, faisant appel à un jeune homme aussi brillant que talentueux, Tanguy de Lanlay, le premier à avoir créé en 2005 une télévision locale du bassin d’Arcachon sur Internet, Arca Tv.
[1] – À l’origine du lotissement de Pyla-sur-Mer, les avenues des Hortensias & des Vendangeurs s’appellent avenue n°2.
[2] – L’Avenir d’Arcachon du 28 mars 1928.
[3] – Le groupe compte, aujourd’hui, les sociétés Millesima, Sobovi, Wine & Co, le domaine de Chevalier, cru classé Pessac-Léognan, le cru bourgeois La Fleur Peyrabon à Pauillac, et en tout dernier, Valdronne, créée, en 1999, à Coutras par Lucien Viaud et Jacques Hardy, et spécialisée dans les spiritueux dont la vodka.
[4] – « Et le Pyla créa la vodka », Bernadette Dubourg, Sud Ouest du 11 juin 2010.
[5] – Annuaire du tout Sud-Ouest illustré : comprenant les grandes familles et les notabilités de Bordeaux et des départements de la Gironde, de la Charente-Inférieure, de la Charente, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne, des Landes et des Basses-Pyrénées, Édouard Feret, 1913-1914.
[6] – Arrêté du 16 janvier 2001 – Sont inscrits en totalité sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, la villa « Téthys » et son jardin.
[7] – « Esclavagisme : le CRAN demande réparation au baron Ernest-Antoine Seillière », Sud Ouest du 9 mai 2015.
La banque Mallet est particulièrement investie dans la traite négrière. Par exemple, elle finance les négriers David et Abraham Gradis à Bordeaux, qui purent ainsi occuper Gorée en 1748. Par ailleurs, Guillaume Mallet détient en propre 1086 actions dans la Compagnie des Indes, ce qui est considérable.
En 1966, pour acquérir une dimension lui permettant d’affronter la concurrence, la banque Mallet fusionne avec la banque de Neuflize, Schlumberger et Cie pour devenir la banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet (NSM) à la fois banque privée et groupe financier. Aujourd’hui NSM est devenue la banque de Neuflize, Schlumberger, Mallet, Demachy (NSMD).
[8] – Annuaire des grands cercles, Paris, 1925.
[9] – AM LTDB 1T261
[10] – Probablement Jean de Lavergne de Cerval (1926-1987).
[11] – Sa tante Alice de Lavergne de Cerval (1898-1974) s’est mariée le 21 décembre 1936, à Saïgon, avec Augustin de Miollis. Nous aurons l’occasion de parler des Miollis lorsque nous aborderons la villa « L’Abbaye », 264 boulevard de l’Océan.
[12] – Dans l’entrée de la villa « Kypris » il y a une dalle en marbre qui dit : « Guérin m’a voulue, Expert m’a conçue, Dotto m’a construite, An de grâce 1926. »
[13] – Bien souvent appelé à tort Charles.
[14] – Émile Bitot, chef de clinique médicale, médecin titulaire à l’hôpital Saint-André de Bordeaux, avait pour habitude de descendre à la villa « Servantie », à Arcachon. Monet résida aussi dans ce chalet, rebaptisé « Toki-Ona ».
[15] – Source : Jean Guérin.
[16] – Axel Neubohn, d’origine germanique, a épousé Naneen Hunter (directrice financière de Morgan Stanley) en 1964. Axel Neubohn est vice-président et directeur commercial du bureau londonien de Citibank. Ils ont deux filles, un fils et six petits-enfants.
[17] – Petit-fils de James Veyrier-Montagnères.
[18] – AM LTDB NC1706
[19] – Le locataire de la villa de M. Darno ; M. Coumau, villa « Dar Ouldi » ; M. Letourneux, villa « Canope » ; M. Moreau, villa « Dédé ». AM LTDB
[20] – Guide du Skate France International, n° 5, 1978.
[21] – L’Avenir d’Arcachon des 2 juillet 1922 & 18 octobre 1925.
[22] – « Roger-Henri Expert, architecte, 1882-1955 », Culot, Institut Français d’Architecture, 1983.
[23] – On trouve d’autres villas « Bagatelle » : avenue des Pins, M. Sicard ; avenue des Bruyères.
[24] – AM LTDB 1Z1.
[25] – En 1925, les Pallasset font part du décès de leur père Ignace, 7 rue Georges Saché à Paris. Le Matin du 22 juin 1925.
[26] – Article 10, Prohibitions … Les terrains lotis étant essentiellement destinés à l’habitation, sont interdits tous métiers, industries ou commerces qui, par leur bruit, leur odeur, leurs émanations ou toutes autres causes, seraient de nature à nuire aux voisins.
[27] – Le 1er janvier 1898, Ruben Dacosta, architecte à Bordeaux, hérite de sa grand-mère Rachel Henriques (1807-1898), veuve de Mardochée Dacosta (1806 Bordeaux – ?), décédée à l’asile du 18 rue Maubec à Bayonne. « Salomon, Rebecca, Numa, Chevalier et les autres Bayonnais », Anne Bénard-Oukhemanou, 2008.
Ruben Dacosta est membre fondateur de l’Association des anciens lauréats des classes d’adultes de la Société philomathique de Bordeaux.
[28] – France-Album, 1895.
[29] – L’Univers israélite, 24 juillet 1925.