Table des matières
Sha-Nou ex Pavillon Bleu, 11 avenue du Sémaphore
Saint-Laurent ex Charly, 9 boulevard Louis-Lignon
Entreprise Gaume, avenue des Fougères
Maminotte, 3 allée des Acacias
Mar y Luz, 6 avenue des Chênes
Ar 43, 70 boulevard de l’Océan
Sous le vent, 5 avenue Figuier
Mélisandre, 6 avenue du Figuier
Les Villas du Pyla, ex La Chaumière, La Maloune, Côte Sud, 4 avenue du Figuier
Avenue de la Plage de l’avenue du Figuier à l’avenue de la Jagude
Barcarolle ex Mira Baïta, 58 avenue de la Plage
Argui Eder ex Etche Léna , 56 avenue de la Plage
Galoubaïa, 54 avenue de la Plage
Dar Diali, 46 avenue de la Plage
Yane Baïta, 42 avenue de la Plage
Avenue de la Plage de l’avenue de la Jagude (ex Roses) à l’avenue des Vendangeurs (ex Hortensias)
Emak Bakia, 40 avenue de la Plage
Pomme de Pin, 38 avenue de la Plage
Mayetta, 34 avenue de la Plage
Le Toutonnier, 33 avenue de la Plage
Les Sablines, 32 avenue de la Plage
Robinson & La Méduse, 30 b avenue de la Plage
Mallorca, 28 avenue de la Plage
Les Trois Pierre, 29 avenue de la Plage
Les Evens, 26 avenue de la Plage
Le Patio, 24 avenue de la Plage
La Butte au vent, 22 avenue de la Plage
Iguzkia, 20 avenue de la Plage & avenue des Vendangeurs
Les Clavelines, 36 bd de l’Océan & 35 av. de la Plage
Lakmé, 38 (ex 26) boulevard de l’Océan
Etche Aloïsia, 39 boulevard de l’Océan
Etche Ossaïta, 40 (ex 28) bd Océan & 39 av. de la Plage
P’tit Nid, 43 (ex 25) boulevard Océan
Bella Costa ex Éden, 44 bd de l’Océan, 43, avenue de la Plage
Lucienne, 45 boulevard de l’Océan
Etche Ona, 46 boulevard de l’Océan
Erlia, 47 bis boulevard de l’Océan
Propriétés du Bassin, 49 (ex 31), boulevard de l’Océan
JJ, 51 (ex 33) boulevard de l’Océan /av Roses
Ulémi, 52 boulevard de l’Océan
Les Arbouses ex Mimikoff, 53 bd de l’Océan & 2 avenue des Roses
Mon Joujou, 3 avenue des Roses
Ma-mé-idzou, 6 avenue des Roses
Surprise, 43 avenue des Violettes
Avenue du Sémaphore
Sha-Nou ex Pavillon Bleu, 11 avenue du Sémaphore
En 1923, le Pavillon bleu est tenu par Mme Anita, dans le parc de Pyla-sur-Mer. Ah ! qu’on est bien ici, sous la tonnelle que parfument les mimosas en fleurs ! Combien j’aime cette guinguette champêtre. Joli pavillon bleu où l’on est accueilli par le sourire d’une aimable hôtesse, vous aurez toujours mes préférences[1].
- Bouvet, déjà présent en 1929, est cité sur l’annuaire 1936.
En 1939, M. Suder achète le « Pavillon bleu » qu’il rebaptise « Sha-Nou » et en fait sa résidence secondaire. En 2018, la villa est toujours dans la famille.
Boulevard Louis-Lignon
Saint-Laurent ex Charly, 9 boulevard Louis-Lignon
Exemple même de l’esprit du lotissement voulu par Daniel Meller, la construction principale est à plus de quinze mètres en retrait du boulevard Louis-Lignon (voie de quinze mètres de large) ; la construction à l’usage de garage est à une distance moindre car elle répond aux trois critères voulus par le cahier des charges qui sont d’être d’une hauteur inférieure à trois mètres, couverte en terrasse, et à plus de deux mètres de la ligne séparative de la propriété voisine.
Le garage, nommé « Poutoun », bâti sur la rue en pierre silico-calcaire, laisse supposer que la villa est elle aussi construite avec ce matériau.
Par extrapolation du cahier des charges qui dicte la transparence, la clôture – barrière blanche – ne reçoit aucune installation parasitaire gênant la vue sur les héritages voisins.
Villa de Joseph Sicart, propriétaire du Chapon fin à Bordeaux.
La villa « Charly » rebaptisée « Saint-Laurent » appartient depuis les années 1960 aux Molinié.
Entreprise Gaume, avenue des Fougères
Le 8 janvier 1927, à cent mètres de la Pergola, en pleine forêt, je vis de belles constructions, de vastes ateliers et des quantités de matériaux.
On m’apprit que c’était là le commencement d’une vaste cité ouvrière où l’entrepreneur Gaume va loger ses ouvriers[2].
Suivez l’allée qui se trouve en face de l’ex-Pergola et qui sera le point terminus de la route de La Teste, vous verrez à droite des ateliers de menuiserie, de serrureries, des dépôts de tout ce qui peut servir à la construction et, dans le fond, de coquets bâtiments d’habitations où vivent les familles ouvrières.
[…]
Qui donc a réalisé ce miracle de bien-être et aidé à la solution de la question sociale ? Quand je prononce son nom il se fâcha ; alors pour ne pas blesser sa modestie, je ne donnerai que ses initiales: G…E[3].
Généalogie de Louis Gaume
Louis Gaume1888-1962 & 1912 Marthe Moyzes+1965
Louise 1914 & William Giraud
Pierre Giraud
Jacques 1920-2001 & Magdelaine, dite Mado Maitrot
Bernard 1943-2001& Francine Dupas
Nicolas & N Sophie
Thomas
Théo
Vincent & N Cécile
Max
Sam
Martine + 2003 $ Da Costa Noble Christian 1945
&& Jean-Jacques Mathias
Matthieu Da Costa Noble 1972 & N
Martin
Charlotte
Julien Da Costa
Laurent +2001 & Francine N vers 1959- 2003
Justine vers 1993-2003
Lucas vers 1998-2003
Louis °vers 1956 & Maria Hilda N
Fille
Fille
Jean 1925 école hôtelière de Lausanne
Louis Gaume1888-1962 & Catherine « Viviane » Dousset 1906-1991 hors mariage
Claudie Dousset & N
Frédéric Dousset & Claude Andrée Marie Carvere
Thierry Dousset & 1998 Hélène de Pollery
Jean-Pierre Louis Dousset & Anne Frida Jussy Ribi (1)
&& Maria Nilla Vannotti (2)
Julien Dousset (1)
Mélanie Dousset (1)
Sarah Dousset (1)
Laurent Alfred Dousset (2) & Meriem Amara
Corinne Catherine Dousset (2)
En 2008, le permis de démolir les ateliers de l’allée des Fougères donne place à un lotissement ; l’allée des Fougères prend alors le nom d’allée des Onagres. Cette jolie fleur sauvage pousse au bord des chemins, le long des sentiers, sur les sols en friche ou spontanément, dans les jardins. On lui donne aussi le nom de « belle du soir ». L’onagre est utilisée par les tribus indiennes d’Amérique, principalement dans les troubles des règles et de la ménopause. Les Amérindiens se nourrissent aussi de la racine de l’onagre, ils emploient les feuilles en cataplasmes pour soigner les blessures, les abcès, les furoncles, et les racines sous forme d’infusion, pour adoucir les maux de gorge, traiter l’asthme et les douleurs gastriques.
Allée des Acacias
Maminotte, 3 allée des Acacias
Annexe de « La Maloune », l’établissement ouvre en 1966, et offre 12 chambres. Il est tenu par Robert Ducournau[4] et Marie-Jo, née Cazala-Dufourcq.
Encore célibataire, le prince Albert de Monaco y a ses entrées : pour passer incognito, il entre par l’arrière de l’établissement.
Transformée en résidence hôtelière, en 2010, « Maminotte » comporte désormais cinq appartements et trois studios.
Jeanne Mongrand, dénommée Maminotte, mère de Léonie Ducournau, tenait la caisse de la Maloune.
Généalogie de Maminotte
Jeanne Mongrand 1875-1964 & 1893 Pierre Cyprien Ducournau 1866-1949
Marie Ducournau 1894-1979
Berthe Anais Ducournau 1895-1946
Madeleine Ducournau 1899-1984
Jean Victor Ducournau 1900-1973
Jeanne Ducournau 1903-1903
Henri Marcel Ducournau 1904-1987
Léonie Ducournau 1907 à Pontenx-les-Forges – 1985 à La Teste-de-Buch
Daniel Ducournau 1912-1984 & Victoria Lopez
Robert Ducournau & Marie-Jo, née Cazala-Dufourcq
Léon Jean Ducournau 1915-1978
Jeanne Ducournau 1917-1999
Antoinette Ducournau
Avenue des Chênes
Mar y Luz, 6 avenue des Chênes
Les jumelles Mar y Sol et Mar y Luz sont bâties par un entrepreneur ou marchand de bois local, qui conserve Mar y Sol.
Paul Gusdorf achète Mar y Luz en septembre 1936.
Dès son acquisition, la villa est au nom de son fils Georges, qui la conserve jusqu’à son décès, en 2000. Elle appartient maintenant à son fils Pierre.
Généalogie de Paul Gusdorf
Paul Gusdorf 1882-1942 & Martha Sturm (?-1961)
Suzanne, dite Suzette Gusdorf 1909
Georges Gusdorf 1912-2001 & Simone Lebreton 1914-1996
Florent Gusdorf & Anne Lindauer
Audrey Gusdorf
François Gusdorf
Antoine Gusdorf
Laurence Guillemette Gusdorf 1987
Nicolas Gusdorf & Monique Darcagne
Raphaël Gusdorf & Aurélie Gand
Laurent Gusdorf
Véronique Gusdorf
Anne-Lise Gusdorf 1951 & Jean-Pierre Volmer
Lucie Volmer
Thomas Volmer
Pierre Gusdorf & Martine N
Vincent Gusdorf
Maxime Gusdorf
Aurore Gusdorf
Alice Gusdorf 1913-2005 & Henri Pouyanne 1912-1996,
Professeur a la Faculté de médecine de Bordeaux
Patrick Pouyanne
Christine Pouyanne
Charlotte Gusdorf 1916
Georges Gusdorf est né à Caudéran, en 1912. Il était parti de l’Université de Strasbourg, où toute sa vie il avait enseigné, après les événements de 68, qui n’eurent pas sa faveur. Il revint toutefois enseigner à Strasbourg.
Georges Gusdorf s’est marié à La Teste-de-Buch, le 11 janvier 1949, avec la bretonne Simone Julia Lebreton, née en 1914, décédée en 1996, et inhumée au cimetière d’Arcachon.
Georges Gusdorf, est un grand Pylatais qui partageait la volonté farouche de préserver de l’appétit des promoteurs le cadre exceptionnel du Pyla (des maisons sous les arbres) miraculeusement maintenu depuis la guerre. Il fréquente quelques universitaires présents au Pyla, tels les professeurs Anzieu (1923-1999 ; 5 avenue de la Croule) et Berge, ainsi que Robert Aron[5] (1898-1975). Henri Lefebvre et Bernard Guenée séjourneront dans sa villa.
Au décès de son épouse, retiré au Pyla, Georges Gusdorf n’aura pas eu dans ce monde la place qui lui revenait. L’homme était secret, caustique et refusait tout compromis. Mais ce n’était qu’apparence, car, la confiance établie, il savait se livrer. Il a laissé des Mémoires intempestifs qui ne ménagent personne, mais qui contribuent à l’intelligibilité du paysage politico-universitaire de l’après-guerre[6].
Georges Gusdorf est mort à Pyla-sur-Mer, le 17 octobre 2000, et a souhaité être enterré auprès de son épouse.
Un square avenue de l’Ermitage porte son nom.
Boulevard de l’Océan
Ar 43, 70 boulevard de l’Océan
Un blockhaus, type 622, abri à personnel, flanqué d’un tobrouk armé de mitrailleuse.
Avenue du Figuier
1 avenue du Figuier
Le basketteur Boris Diaw-Riffiod débute le basket à 13 ans avec l’US Talence (1995-1997) ; puis, il se fait remarquer avec les JSA Bordeaux (1997-1998), avant d’entrer au Centre fédéral de basket-ball, à Paris en 1998.
À l’adolescence, il devient « animateur de soirée ». Il imite Élie Kakou ; de toute façon, c’est un clown, il passe son temps à amuser la galerie.
À 18 ans, il intègre l’Élan Béarnais ; il devient ensuite joueur international évoluant dans le championnat de basket-ball américain, la NBA. International français depuis les catégories de jeunes, avec comme principal trophée un titre de champion d’Europe Junior, en 2000, avec Tony Parker.
Sa mère, Élisabeth Riffiod (°24 juillet 1947), « Zab », 1,87 m, est considérée comme l’un des meilleures pivots de l’histoire du basket-ball féminin français (ancienne « demoiselle de Clermont »). Le complexe sportif de Villenave-d’Ornon, inauguré le 11 janvier 2015, porte son nom.
Sous le vent, 5 avenue Figuier
En juin 1917, François Thévenot (1877-1944) a acheté dix mille mètres carrés de terrain à raison de dix francs le mètre, près du Figuier, pour y construire un magnifique hôtel, le Palace-Hôtel.
D’abord modeste, M. Thévenot avait acheté un chalet dans le quartier Saint-Ferdinand à Arcachon, sur le boulevard de la Plage, près de l’église. Bientôt après, dédaignant cette demeure bourgeoise, il se rendait acquéreur, moyennant trois cent mille francs, de la villa Saint-Yves, propriété du prince de Broglie-Revel.
Cette résidence princière ne tarda pas à paraître mesquine à notre enrichi ; le parc lui semblant trop étroit, il acheta et fit démolir les trois chalets contigus, le vieux chalet Méran, qu’il paya deux cent mille francs environ. …
Or, voici qu’un beau jour le perré, rongé par les eaux, s’écroule ; il faut le réparer à grands frais ; une nombreuse équipe d’ouvriers, largement payés, travaille sans relâche. Ensuite M. Thévenot fait construire une jetée pour pouvoir aborder son yacht ; il y a un trou dans le bassin ; on le comble en faisant couler un bateau chargé de pierres, travaux difficiles, souvent recommencés, qui engloutissent des sommes énormes[7].
Devenu « Sous le Vent », la villa est plus connue sous le nom de « Villa Dubois », du nom de son propriétaire, Philippe Dubois, fabricant de chaussures à Bordeaux-Mérignac.
Le 26 août 2007, au hasard d’un article du Monde, on apprend que Jean-Claude Dassier y a reçu le porte-parole de l’Élysée, David Martinon. Directeur général de la chaîne de télévision Lci (La Chaîne Info), il est candidat aux élections municipales 2008 sur la liste conduite par Patrick Davet, sous l’étiquette divers droite. Il est patron de l’OM de 2009 à 2011.
Red Sky, 7 avenue Figuier
La villa « Enalia » (ENAɅIA) aurait été construite en 1935 ; c’est la propriété de M. & Mme Varnoux[8], lui entrepreneur, 19, faubourg de Paris, à Limoges.
Généalogie simplifiée Varnoux
Charles Sadi Varnoux 1888-1978 &1913 Marcelle Artigues 1893-1961
Jean Charles Michel Varnoux 1915-1993
Robert Max Varnoux 1916 & 1959 Gisèle Chaumu
Jean Charles Varnoux, avocat à la Cour, en 1945, puis consul de France en Belgique (ou Hollande) meurt au Pyla le 12 septembre 1993 à midi (il était né le 10 avril 1915 à Orleix (Hautes-Pyrénées) dont est originaire sa mère).
Un autre fils, Robert, né le 9 mai 1916 à Tarbes, marié sans enfant, est patron du service des ordures ménagères à Lyon ; il a aussi été Directeur de la Sécurité sociale à Paris.
Il est curieux de savoir, à propos de l’usine hydroélectrique d’Éget (Hautes-Pyrénées), que le canal d’amenée entre le lac d’Orédon et celui d’Oule, et le réservoir de Plaouquès, commencés par l’entreprise Varnoux, en 1914, ont été achevés par François Thévenot et sa Société des Grandes Entreprises méridionales qu’il a fondée pour la circonstance[9].
Or la villa « Enalia » se trouve être construite sur un terrain qui appartenait autrefois à François Thévenot ! Comme le monde est petit…
La villa est équipée de chauffage central, téléphone, radio, cuisine électrique ; elle est choisie pour établir la kommandantur du Pyla[10].
« Enalia » est vendue par lots dans les années 1990 ; la propriété sera remembrée par les propriétaires actuels[11] qui achètent la villa par portions et la réaménagent, faisant disparaître les escaliers extérieurs sur les façades avant et arrière. Ils nomment leur villa « Red Sky ».
Mélisandre, 6 avenue du Figuier
La villa est construite en 1939 par la famille Poissant spécialisée dans la vente de voitures (Peugeot).
Les Poissant sont adeptes du Bassin de longue date ; L’Avenir d’Arcachon, du 17 septembre 1889, signale leur présence au Grand-Hôtel de la Forêt, à Arcachon.
Didier Poissant sur Finn représente la France aux Jeux olympiques à Melbourne, en 1956. Il termine à la treizième place au classement général, loin derrière Elvstrøm qui remporte sa troisième médaille d’or olympique devant le Belge André Nets et l’Américain John Marvin.
Les Villas du Pyla, ex La Chaumière, La Maloune, Côte Sud, 4 avenue du Figuier
Suite au prêt d’un terrain, appartenant à la Société foncière et immobilière, Pierre Marchand édifie, en 1919 à titre provisoire, un baraquement en planche à usage d’habitation et de restaurant – qu’il nomme « La Chaumière » –, jusqu’à réalisation de la promesse de vente et enlèvement des baraquements ; des cabines de bain sont installées sur la plage devant le restaurant. « La Chaumière » se compose de deux corps de bâtiments en planche et toiture en tuiles, perpendiculaires l’un à l’autre. Ils sont séparés par un petit espace formant couloir.
Le premier bâtiment comporte 4 pièces à usage de chambres et salle à manger ; le deuxième comprend la salle réservée pour le restaurant.
Par ces belles journées du mois de mai 1919, beaucoup de promeneurs se rendent à Pyla-sur-Mer en traversant la forêt de pins et de chênes-verts. Arrivé à Pyla-sur-Mer, on trouve un restaurant, à la fois champêtre et confortable, où l’on fait un excellent goûter avec du beurre et des confitures américaines qui sont exquises[12].
En 1927, M. Marchand obtient la licence pour débit de boissons hygiéniques ; et en 1929, la permission de bals et l’ouverture tardive.
On note un transfert de propriété du terrain en 1932 ; Mme Monno y est en 1933, mais le nom de M. Marchand figure sur le plan établi pour la construction envisagée au 6 avenue du Figuier par M. Poissant en 1939 ; la même année, la villa, déjà nommée « La Maloune[13] », est la propriété de Mme Leckzyka[14] ; elle réside villa Toki-Eder (Bel endroit), 11 avenue des Galipes (à l’époque avenue des Pins). Il y a dû avoir transaction…
En 1950, Simone Besson, née le 28 janvier 1900 à Bordeaux, épouse de Maurice Voituriez[15], déclare le transfert de sa licence de débit de boissons, de Bordeaux au Pyla. « La Maloune » sera le siège du cercle de voile, dont le président n’est autre que M. Voituriez.
Léonie Ducournau vendait des huîtres dans une cabane. En 1956, elle prend l’établissement en gérance ; son compagnon, Charles Rochois, s’adonne aux plaisirs de la pêche, ou balade l’estivant avec sa pinasse… La mère de Léonie, née Jeanne Mongrand, dénommée Maminotte, tient la caisse. Léonie devient propriétaire à la mort de Mme Voituriez.
En 1970, Léonie consent un bail en gérance libre à Fernand Jean Moisset et son épouse Anne-Marie Picart ; de 1961 à 1966, Anne-Marie avait servi chez les Ducournau. Les Moisset habitent alors « Estellita », au 51 boulevard de l’Océan.
À nouveau exploitée par les Ducournau, ceux-ci cèdent « La Maloune » à M. Rotier. Cet homme est un original : suite à un pari, il ferme son établissement un 15 août !
Ensuite, M. Louis Guinot, en est propriétaire.
Devenue « Côte du Sud », le petit hôtel de Sylvain Lambert fait aisément le coup du charme. Il y a là huit chambres à la déco exotique, une table revue ethnique qui joue les produits d’ici sans chichis mitonnés par Alexandre Terrassier.
En 2011, l’hôtel-restaurant est tenu par Gérald Voituriez (ou Voiturier ; Gérald Voiturier est aussi gérant de la société Mangareva dont le siège social est situé à Cognac). L’hôtel subit les nuisances nocturnes ; après quatre dépôts de plainte, il lui a été conseillé de faire sa propre police[16]. Ses clients écourtent leurs séjours à l’hôtel. L’un d’eux a vu arracher les plaques de sa Ferrari. Les problèmes se posent entre 4 h et 6 h du matin.
L’hôtel est placé en liquidation judiciaire à l’automne 2015.
Devenu la propriété de son voisin du 9 avenue du Figuier, un nouvel établissement – limité à l’hôtellerie – devrait ouvrir à sa place[17] : en 2018, Nicolas Guipet[18], y fait construire « La Villa du Pyla ».
Avenue de la Plage de l’avenue du Figuier à l’avenue de la Jagude
Barcarolle ex Mira Baïta, 58 avenue de la Plage
On y trouve MM. Chabrol & Mirabeau (ou Mirabaud) en 1938 ; la villa se nomme alors « Mira Baïta » ; elle est réquisitionnée du 12 mars au 31 juillet 1941 contre une indemnité équivalente à 12 000 francs par an.
En août 1959, on note la présence de M. Abadie.
En 1960, Edmond Dedieu, marchand de tissus à Agen, prend Pfihl comme architecte pour construire le garage de la villa « Barcarolle » ; en 1992, la villa appartient à Danielle Cassan, née Dedieu.
Argui Eder ex Etche Léna, 56 avenue de la Plage
« Etche Léna » est connue avant 1933, propriété de Mme la baronne Le Clere (sœur de Georges de Royère, 3 rue Franklin à Bordeaux) ; la villa sera par la suite nommée « Argui Eder », ce qui signifie la belle lumière.
« Argui Eder » est vendue à Robert Villepigue (1882-1969), ingénieur agronome, propriétaire à Saint-Émilion. Mme André Villepigue, née Marie Paule Marty 1914-1970, décède en tombant de son balcon qui a cédé.
En août 1997, la société « Pascal Goulignac Antiquités » apparaît domiciliée au 56 avenue de la Plage à Pyla-sur-Mer.
En 2006, les Goulignac vendent « Argui Eder » à Didier Mauroux ancien chanteur du groupe bordelais Les Stagiaires (1979-1984) et fondateur de DDP avec Laurent C.
Galoubaïa, 54 avenue de la Plage
Le 11 avril 1939, les riverains soussignés[19] protestent énergiquement auprès du maire de la Teste contre les intolérables agissements de deux nouveaux constructeurs, avenue de la Plage, en bordure de mer.
Cette protestation est d’autant plus justifiée que conformément aux prescriptions du cahier des charges…. tous les propriétaires situés sur le front de mer depuis la limite N.O. de la commune de La Teste jusqu’au Parc, et notamment les soussignés, ont strictement respecté, dans leurs constructions, la lettre et l’esprit des articles 23 et 25 du cahier des charges.
Soucieux à la fois de l’esthétique du site et des droits de vue de chacun, leurs constructions ont été implantées à 15 mètres en arrière de la crête de la dune, interprétant à la lettre les stipulations de l’article 25.
…
L’article 23 vise à sauvegarder tout à la fois l’esthétique du site et les droits de vue des propriétaires. Dans ce double but il dispose que « les clôtures sur la ligne séparative seront établies en grillage métallique ou en fer et ne devront recevoir aucune installation parasitaire gênant la vue des héritages voisins et compromettant l’esthétique du site. »
Nota : La façade à la mer (art. 25) s’entend nécessairement du plan incliné qui va de la crête de la Dune pour aboutir au sable du rivage.
Les services de la Mairie ont délivré, le 23 novembre 1938 à M. Poissant, et le 1er mars 1939 à M. Pfihl, architecte, pour son client le docteur Lichtwitz, des autorisations à bâtir conformes au cahier des charges : être à 15 mètres de la limite de propriété.
Par contre, la réclamation des riverains a conduit aux constatations suivantes :
– Villa « Slamat » : maison de concierge sur la rue avec étage, ne devrait pas avoir plus de 2 m de haut ; débarras mitoyen de Lichtwitz, ainsi que le garage à bateau sur le perré devraient être à 2 m de la clôture ;
– Les clôtures Lichtwitz mitoyennes en clôture de Gironde ;
– La clôture en brandes de 2 m de haut posée par M. Mirabeau[20] ;
– Le garage Poissant à 1m au-dessus du sol et le mur de 0,60 à 0,80 m de haut en déblai de l’avenue du Figuier[21].
André Lichtwitz baptise sa villa « Thyriana ».
Sa mère Irène Lichtwitz[22], qui réside 140 rue Mondenard à Bordeaux, possède alors la villa « Monitza », 9 avenue du Banc d’Arguin.
Par la suite, les Roux-Delimal se portent acquéreurs de la villa. Madame[23], d’origine russe, la baptise « Galoubaïa », qui se traduit approximativement Bleu du ciel[24]…
En 1952, Jean Roux-Delimal (1907-2005), prend la Présidence du Cercle de la Voile d’Arcachon (il la gardera durant dix-sept ans, record absolu de longévité à ce poste), et arrive 14ème aux Jeux olympiques sur le 5,5 m Damoiselle avec Jacques Allard et Noël Calone pour équipiers.
En 1953, l’architecte naval François Camatte lui dessine le 5,50 m JI Damoiselle III qui est construit par les chantiers Barrière, à Arcachon.
En 1969, le docteur Jean Roux-Delimal crée, avec François Lhermitte, la première association française de recherche sur la sclérose en plaques (ARSEP) dont il a déjà été question plus haut.
Aujourd’hui, la villa appartient à François de la Giroday.
Issu d’une famille bordelaise (fils d’André de la G. 1908-1978 & 1942 Jeanne Janine Desse 1914-2011), ancien international de hockey sur gazon, François de la Giroday exerce l’activité d’agent maritime sur la place de Bordeaux.
François de la G. est Consul honoraire de la Côte d’Ivoire : il l’a qualifiée de « seconde patrie ».
Généalogie Desse
Jean Desse 1727-1799 & 1757 Thérèse Chadirac
[…]
Jacques Desse 1759-1837 & 1787 Marie Barre 1766-1814
Laurent Desse 1808-1862 & &1842 Marie Thérèse Constant 1822-1880
Robert Jean Desse 1843-1910 & &1880 Jeanne Alauze 1858-1910
Paul Desse 1881-1954 &1910 Madeleine Eyquem 1885-1981
Jacqueline Desse 1912 &1934 Jean Burthe 1912-1983
…
Jeanne Janine D. 1914-2011 &1942 André de la G. 1908-1978
…
Suzie Desse 1917-1998 &1942 Donatien Garnier 1914-1951
Alain Marie Garnier & Hélène Deroure
&& Colette Train
Jean-Yves Garnier 1945 & Sylvie Hirlemann
Sylvie Garnier 1946 & Michel Dabadie
Benoît Garnier & Jacqueline Bulot
&& Anne Catherine Simone Sesini
Lise Desse & François Jahan
Pierre Desse 1760-1839 & 1805 Marie Anne Nancy Ladurantie 1770-1830
[ …]
Ce serait être aveugle que de ne pas voir, figurant dans son arbre généalogique, le capitaine négrier Pierre Desse, né dans la paroisse de Saint-Mambert (aujourd’hui Saint-Lambert), rattachée à Pauillac à la Révolution.
Slamat, 52 avenue de la Plage
La villa « Slamat » comprend sept chambres de maîtres, deux chambres de domestiques, trois salles de bains, salles à manger, salon, studio, bureau, lingerie, salle de billard, cuisine, office, et, au sous-sol, cave et chaufferie. Le pavillon de gardien sur l’avenue de l’Océan comprend au rez-de-chaussée une cuisine et un grand garage pour deux voitures, et au 1er étage, trois chambres. Enfin, un bâtiment sur mer comprend trois cabines de bains. Ces différents bâtiments sont situés au milieu d’un grand jardin de près de 4 000 m², soigneusement entretenu par un jardinier-paysagiste.
- Gaston Lapadu[25] figure dans les annuaires de l’époque (1928 & 1938) ; il est Président du Syndicat des propriétaires.
L’Avenir du Bassin d’Arcachon du 12 janvier 1930 nous apprend que la belle villa Lapadu, à Pyla-sur Mer, vient d’être achetée 600 mille francs par M. Cordier (ceci est contredit par un courrier de M. Rouzaud qui dit l’avoir louée à M. Lapadu en 1933, payant 25 000 francs de loyer pour les seuls mois de juillet-août[26]). Lorsqu’il achète « Slamat », Désiré Cordier n’a pas encore fait le deuil de son fils Jean, maire de Pessac et conseiller général de la Gironde, mort le 25 décembre 1928, à la suite d’un réveillon copieux
Généalogie Cordier
Nicolas Désiré Papa Cordier 1861-1940 & Marie Anna André
&&1930 Antoinette Pauline Julia Laval
Jeanne Alicia Cordier 1889-1978 & Edmond Joseph Pacotte 1880-1915
&& Marcel Jacquier 1885-1971
Jean Pacotte
Constance Zina Cordier 1892-1974 &1920 Paul Jacquier 1879-1961
Jean Cordier +1928 & Yvette Lévy
Huguette Cordier
Georges Cordier
Jean Cordier +1993
Lorraine Cordier +2011
Nancy Cordier & Jean-Paul Bignon
Georges Eugène Joannès Rouzaud[27] et Gabrielle Hélène Désirée Poulain son épouse, leur fils mineur Claude Auguste Désiré, licencié en droit, et Mademoiselle Huguette Raymonde Rouzaud, docteur en droit, avocat au barreau de Clermont-Ferrand, sont copropriétaires de la villa en 1938 ; leur villa est réquisitionnée de 1940 à 1944 contre une indemnité de 57 100 F/an (M. Rouzaud en réclame 80 000 F/an), puis à partir du 1er mai 1945 jusqu’à une date non précisée mais qui doit être octobre 1945. Selon son propriétaire, c’est une des villas les plus confortables du Pyla ; elle est très luxueusement aménagée. Plus de 100 000 francs ont été dépensés après son acquisition pour parfaire l’aménagement, le mobilier et les tentures. Le jardin est parfaitement entretenu par Capdepuy.
- Desseest cité dans les annuaires du Pyla-sur-Mer, en 1963 et 1977.
En 2004 la « SCI Victor Hugo » vend la villa, la maison annexe et l’abri à bateaux à la « SNC Le Couquiou » dont les gérants sont Bruno et Sonia L., tandis que les parcelles constructibles situées au nord sont achetées conjointement par Mme Isabelle de M.[28], et son gendre M. Bruno L. producteur de cinéma.
La « SNC Le Couquiou » revend la totalité de ses biens pylatais respectivement à Mme Isabelle de Maigret en 2005, puis à la « SCI Pyla », et enfin à Mme Sonia Ledoux (fille d’Isabelle de Maigret) en 2006. Les acheteurs sont regroupés au sein du « Syndicat des Copropriétaires du 52 avenue de la Plage ». Le Syndic est autorisé à se faire adresser le courrier à son domicile situé rue des Saints Pères, Paris 16e. Bruno et Sonia divorcent en 2015.
Ancienne conseillère d’arrondissement dans le VIIe arrondissement de Paris (2008-2014), déléguée à la culture, Sonia de Maigret est, en 2017, coach de vie, et suppléante de Gilles Le Gendre, élu député de la deuxième circonscription de Paris lors des élections législatives de 2017 pour « La République en Marche ».
Djadi, 48 avenue de la Plage
La parcelle de terrain allant aujourd’hui des numéros 46 au 52, avenue de la Plage est acquise, le 29 mars 1922, par une société constituée entre Jean Paul Gaston Lapadu et Denorus[29].
Ce dernier pourrait être celui qui aurait fait construire Djadi.
Pierre Paille-Vinatié[30], du Bouscat est propriétaire lorsque la villa est réquisitionnée de 1941 à 1944 moyennant l’indemnité de 39 200 F/an.
La villa est occupée en avril 1945 par le capitaine Fery.
Puis viendront le docteur Carrère, M. Couffin.
Aujourd’hui, c’est la propriété de Pierre et Josette Doumenge, née Martin. L’entreprise «Les Fils d’Adrien Doumenge», créée en 1928, est l’un des premiers distributeurs spécialisés dans les produits alimentaires pour la restauration hors foyer.
Mme Josette Doumenge, son épouse ; M. Adrien Doumenge, son fils ; Mme et M. Nicole et Patrick Renaud, sa fille et son gendre ; Julie et Benjamin, Marie-Charlotte et Kévin, ses petits-enfants ; Paul, Philippine, Louis et Clémentine, ses arrière-petits-enfants ; les familles Doumenge, Pourteyron, Brunaud et Martin ; parents, alliés et amis ont la grande tristesse de vous faire part du décès de Monsieur Pierre Doumenge survenu le samedi 2 février 2019. La cérémonie religieuse sera célébrée le mardi 5 février 2019, à 14 h 30, en l’église Sainte-Thérèse de Montauban.
Dar Diali, 46 avenue de la Plage
Le 29 mars 1922, une parcelle de terrain[31] (lots 16 & 17 du lotissement) est acquise par une société constituée entre le négociant Jean Paul Gaston Lapadu (246 cours de la Somme à Bordeaux) et Denorus (180 boulevard du Président Wilson à Bordeaux).
Joseph Grzygbowski[32] acquiert la parcelle correspondant au 46, avenue de la Plage, et fait construire Dar Diali[33], en 1928, sur le modèle d’une résidence marocaine. Joseph Grzygbowski avait pris le goût du style marocain, ayant résidé quelques années au Maroc.
Joseph Grzygbowski choisit Albert Laprade (1883-1978), pour architecte. Celui-ci dresse les plans de la villa, de son mobilier, et de son jardin. Les volets sont peints de motifs végétaux, à la mode chérifienne, chaque volet étant d’un modèle unique.
Mobilisé en 1914, Albert Laprade, est détaché au Maroc en 1915 ; il a dû y rencontrer Joseph Grzygbowski.
Albert Laprade, attaché à la résidence générale de France au Maroc, est l’adjoint d’Henri Prost, l’urbaniste de Lyautey : il participe à la construction de la ville indigène de Casablanca (1916) ; il est l’architecte de la Résidence générale de Rabat (1918). Excellent dessinateur et aquarelliste, Albert Laprade relève les formes de l’architecture traditionnelle et développe son goût pour l’architecture des jardins.
La villa Dar Diali comprend :
– un porche, terrasse avec auvent et balustre ;
– en sous-sol : cave, chaufferie du chauffage central ; buanderie ; une chambre pour le chauffeur ;
– au rez-de-chaussée : un grand living-room avec cheminée ; belle salle à manger attenante ; petit bureau avec téléphone ; cuisine avec office ; WC ;
– au premier étage : trois chambres de maître et une chambre plus petite, trois cabinets de toilette dont un peut être transformé en salle de bains ; une salle de bains installée ;
– un garage détaché pour une voiture, avec, y attenant, deux chambres avec toilette dans chaque chambre ;
– sur le perré, un petit pavillon en ciment (une pièce de trois mètres sur trois) servant de salle de repos et déshabillage au bord de la mer avec douches[34].
La villa qui appartient alors à M. A.M. Soualli en 1940 est réquisitionnée du 1er mai 1941 au 30 septembre 1944 moyennant une indemnité de 28 500 F/an.
Vers 1956, les Allinquant (connus pour leurs amortisseurs) deviennent propriétaires de la villa. Puis les Gudin seront suivis par le docteur Parlange, puis son fils Bernard Parlange, avocat à Bordeaux ; ils resteront plusieurs années avant de la céder, en 2010, à Grégoire de Spoelberch et Tatiana Munchen, propriétaires de la bière Leffe.
Au gré des propriétaires successifs, l’aménagement intérieur est entièrement revu ; de larges baies sont percées sur la façade ouest…
Les outrages des ans, et des gens, hélas, ont fait leur œuvre ! Comment a-t-on pu accorder d’installer un portail de plus de deux mètres[35] ? Pauvre PLU !
Ker Dune, 44 avenue Plage
Le 4 septembre 1922, Benjamin Saufrignon, époux de Marguerite Ducros, acquiert une parcelle de terrain. Benjamin Saufrignon possède la verrerie de Bordeaux et Mérignac qu’il a créée en 1905 ; il fabrique des bouteilles.
Après la débâcle de 1940, Benjamin Saufrignon est reconduit dans ses fonctions de maire de Mérignac (charge qu’il occupe depuis 1927) et de Conseiller général de la Gironde (Conseiller départemental). En ces temps-là, une partie de ses enfants est en Angleterre depuis le début de la guerre, un neveu prisonnier de guerre, un de ses cousins, qu’il avait fait entrer dans la police bordelaise, est déporté en Allemagne, un autre est requis pour le S.T.O. Pendant la durée de l’Occupation, même s’il trouva personnellement dans l’idéologie de Vichy des thèmes qui lui étaient chers depuis longtemps, Benjamin Saufrignon continua comme avant-guerre de se montrer bienveillant et attentionné envers ses administrés pour les aider : interventions auprès de l’administration supérieure française pour faire élargir des détenus du camp d’internement, interventions auprès de la Standortkommandantur (Bureau de la place) de Mérignac pour atténuer les réquisitions de toutes sortes ou empêcher des dénonciateurs de nuire, pour fournir aux prisonniers de guerre évadés ou aux réfractaires du S.T.O. les cartes d’alimentation ou les papiers dont ils pouvaient avoir besoin dans leur vie clandestine.
Le 25 septembre 1942 (ce qui semble contredit plus loin), « Ker Dune » est vendue à Bernard Zavadil, époux de Paulette Robin, maroquinier à Paris.
Le 29 août 1944, la nouvelle autorité préfectorale est mise en place ; la municipalité de Mérignac est dissoute par arrêté du commissaire de la République Gaston Cusin. Le 5 septembre 1944, Benjamin Saufrignon, dénoncé comme indésirable, est arrêté par voie de fait et incarcéré à la maison d’arrêt de Bordeaux (Fort du Hâ). Libéré le 20 septembre sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, il est mis en résidence surveillée au Cap Ferret, puis dans sa propriété de Pyla-sur-Mer, la villa « Ker Dune ». Au lendemain de la guerre, sans grande peine, il trouve en sa faveur des témoins de tous bords politiques et confessionnels ; le dossier d’accusation monté contre lui est classé sans suite le 29 janvier 1945 par la Commission de la Cour de justice de Bordeaux ; cependant, il est assigné à résidence à Neuilly-sur-Seine sans qu’on lui ait signifié les motifs[36].
Aujourd’hui « Ker Dune » appartient à Jacques François et Marie-Jacqueline Borrel, demeurant rue Saint-Jacques à Paris 5e.
Ceux-ci envisagent un premier projet pour une construction en rez-de-chaussée, située à l’ouest de l’ancienne villa ; la demande de permis de construire s’oriente finalement vers la réalisation d’un étage.
Yane Baïta, 42 avenue de la Plage
La villa a appartenu à la famille Gaumont/Lanvin.
Elle aurait vu Jacques Chaban-Delmas parmi ses hôtes.
« Yane Baïta » appartient à René Kohler habitant à Delle (Belfort) lorsque la villa est réquisitionnée du 10 août 1941 au 30 septembre 1944 moyennant une indemnité de 21 100 F/an ; Mme Dulas est alors la gardienne.
Aujourd’hui la villa appartient à la SCI Fuberria domiciliée château du Bosvieux à Saint-Vincent-sur-l’Isle (Dordogne) et dirigée par Liliane Francisca Edda Fuberria-Tabet Derraz, née Wolf[37], le 17 février 1946.
Avenue de la Plage de l’avenue de la Jagude (ex Roses) à l’avenue des Vendangeurs (ex Hortensias)
Emak Bakia, 40 avenue de la Plage
Le plan de la villa « Emak Baïta » (vieille expression en langue basque qui signifie « Fichez-moi la paix ») est établi, en 1939, par Henri Pfihl, architecte à Arcachon pour Régis Demandre[38], « Fers quincaillerie » à Bordeaux.
Pour sa fabrication de guerre, la société L. Demandre et fils, établie à Libourne, demande au maire de La Teste le 15 juin 1940, à être autorisé à prélever 4 à 5 tonnes environ de sable fin des dunes du Pyla.
En 1988, on y trouve Jean-Yves Garnier & Sylvie Dabadie, qui résident rue Émile Zola à Bordeaux, puis Sylvie Dabadie[39]. La villa a fait l’objet de travaux d’agrandissement en 2016 (D. propriétaire).
Paul Desse
Paul Desse a créé, en 1912, avec son frère, l’importante entreprise de construction métallique qui existe toujours (Groupe Fayat).
Ces Établissements Desse sont bien connus à Bordeaux ; on leur doit la halle « Eiffel », témoignage architectural du XIXe siècle, construite pour Marie Brizard, rue Fondaudège à Bordeaux.
Paul Desse a été président de la Chambre de commerce de Bordeaux.
Généalogie Desse
Paul Desse 1881-1954 &1910 Madeleine Eyquem 1885-1981
Jacqueline Desse 1912 &1934 Jean Burthe 1912-1983
…
Jeanne Janine Desse 1914-2011 &1942 André de la Giroday 1908-1978
François de la Giroday 1943 & Brigitte Delage
Agnès de la Giroday ca1968-2018
Clémence de la Giroday 1979
Brigitte de la Giroday 1944 & X Richards Duncan
Christine de la Giroday 1944 & Jean-Sébastien Dubuisson
Denis de la Giroday 1948 & Anne-Marie Luquet
Suzanne Suzie Desse 1917-1998 &1942 Donatien Garnier 1914-1951
…
Lise Desse 1921 & François Jahan
…
Pomme de Pin, 38 avenue de la Plage
Sur le plan initial du lotissement de Pyla-sur-Mer, M. Choulat figure au 38 avenue de la Plage d’une part, et 40 & 42 boulevard de l’Océan d’autre part.
De style basque, « Pomme de Pin », semble exister en 1926 ; c’est une construction Gaume qui serait en pierre silico-calcaire au dire d’un de ses anciens occupants, Denis Chapotin.
L’Auberge
Le 2 juillet 1931, M. Le Pelletier, qui, faut-il le souligner, réside villa « Pomme de Pin », sollicite de pouvoir avoir chez lui une pension de famille.
La villa se nomme « Aérium Robin » sur le « Plan général d’Arcachon, de Moulleau et de La Teste » dressé, en 1935, par André Rebsomen.
Nous avons relevé comme propriétaires successifs : Le Pelletier en 1931 (possède le téléphone) ; M. Bottereau-Bonneterre en 1933 ; Paul Chapotin (1911-1988) et son épouse Denise Millon (1911-2001), dont le père, André Millon, a hérité du groupe hôtelier du Café de la Paix et de l’hôtel Meurice[40].
Réquisitionnée du 1er septembre 1941 au 25 février 1945 moyennant une indemnité de 34 800 F/an, « Pomme de Pin » sert à loger des Allemands chargés d’approvisionner la viande de boucherie[41]. On les accuse d’avoir tué beaucoup de vaches sauvages ; certaines, même, sautèrent sur les mines[42].
« Pomme de Pin » comprend, au sous-sol, une grande chambre de bonne, une cuisine servant de chambre de bonne, une chaufferie, un grand débarras et une cave à vin ; au rez-de-chaussée, une grande pièce commune (salon, salle à manger, fumoir), une petite entrée, une chambre, une cuisine avec salle à manger des domestiques, petit vestibule et WC ; au premier étage, deux grandes chambres (une avec cabinet de toilette, lavabo, bidet ; l’autre avec salle de bains complète et WC) ; et une troisième plus petite.
Un garage séparé pour une voiture avec petit appartement de chauffeur (une chambre et une petite buanderie)[43].
En 1950, le Préventorium protestant « Soleil & Santé » dépose une demande de permis pour construire des WC et un préau.
Les Chapotin ont quatre enfants dont une fille qui s’amourache d’un pompier du Pyla ; elle le désigne comme son légataire universel, puis se suicide ; lors du règlement de la succession suite au décès de Madame Chapotin, le pompier refait surface et réclame sa part. Les héritiers ne pouvant le dédommager, le jeudi 11 octobre 2012, la propriété (occupée) comprenant une maison de 7/8 pièces, un garage et un cabanon – est vendue aux enchères (mise à prix de 1 500 000 €) au Tribunal de Grande Instance de Nanterre.
Devenue la « Cabane Bambou », la villa est agrandie en 2013 par la SCI Brisants-Plage représentée par Stéphane Theuriau[44].
36 avenue de la Plage
La villa située en bordure du bassin a été construite dans les années 1980 par l’architecte Yvan Dupouy[45] sur un terrain étroit. Bien que le terrain soit entre deux villas de type néo-basque, le maître d’œuvre introduit une connotation « moderne » où la forte géométrie d’un toit plongeant, souligné d’un large bandeau bleu style « Station service », couvre la façade percée de larges baies. Cette architecture est en quelque sorte un satellite de ce que Dupouy construit à l’époque à Arcachon. La villa appartient à Charley Fuster et à son épouse Sabine Darnaud jusque dans les années 2015 (nous rencontrerons son frère à la villa « Red Sky », avenue du Figuier).
Le projet, présenté par Édouard Moueix, de Saint-Émilion, est ensuite repris par Stephane Jérôme Goutagny-Simon gérant de la SCI Marviste à Saint-Viance (Corrèze) ; ce projet, réalisé en 2017-2018, consiste à modifier totalement son architecture pour s’harmoniser avec les villas néo-basques environnantes ; la charpente est retournée afin que le pignon donne sur le bassin. Les percements sont également retravaillés afin de privilégier les verticales.
Mayetta, 34 avenue de la Plage
En 1932, Mayetta appartient à Mme Benquet. En décembre 1941, la villa est occupée par l’industriel Robert Soustre de Saint-Seurin-sur-l’Isle ; elle est réquisitionnée de janvier 1942 à décembre 1944 moyennant une indemnité de 20 400 francs par an. Après les hostilités la villa semble toujours appartenir aux Benquet,
En 1966 on y trouve Yves Hervé.
En 2016, Jacqueline Bouteiller.
Le Toutonnier, 33 avenue de la Plage
En 1941, M. J.M. Baril a le projet de faire construire une villa.
Lorsque le 23 juin 1943, Marcel Baril, qui réside 21-23, rue de Pauillac à Caudéran, écrit à Monsieur le Maire de La Teste, sa villa n’est pas terminée : J’ai constaté qu’une partie de ma villa située à l’angle de l’avenue de la Plage et de l’Allée des Hortensias, est actuellement utilisée par le Service Allemand qui exécute des travaux de défense. De nombreux fûts d’essence ou de gasoil sont entreposés dans le garage attenant à l’habitation.
N’ayant pas reçu d’avis ni d’ordre de réquisition, je vous signale le fait pour réserver mes droits, en ce qui concerne les dommages qui pourraient résulter de cet état de choses.
[…][46]
La marque de commerce « Émail Baril » a été enregistrée en France, sous le n ° 3l0331, en date du 31 octobre 1929, renouvelée le 24 février 1940.
Les Sablines, 32 avenue de la Plage
La villa appartient à M. A. Thibault, lorsqu’elle est réquisitionnée de 1941 à 1944.
On y trouve ensuite les Aubert, suivis en 1975 par Patrick Giffin, puis Georges Giffin, en 1996, et en 2008, Jean-Louis Roques, Président, Directeur Général Onduline, et son épouse Martine, née Gromier.
La villa des années 1970, de style néo-landais (Dupouy), manque de caractère compte tenu de cet environnement remarquable ; le projet, présenté en 2008, consiste à modifier le volume du 1er étage.
Robinson & La Méduse, 30 b avenue de la Plage
La première maison est bâtie dans les années 1920 pour M. Roger Lamire[47]. Elle sera remplacée, en 1958, par la villa actuelle pour l’architecte André Lamire (1913-1987) ; ses initiales sont gravées sur le seuil de la maison).
Côté plage, un ancien hangar à bateaux – qui possédait alors une cale de mise à l’eau – est transformé en séjour avec coin repos, complété d’une cuisine et de débarras. En 1958, cette construction se voit adjoindre en front de mer une suite de trois chambres et un cellier.
Yannick Noah y a ses habitudes lorsqu’il se produit à Arcachon[48].
En 2015, propriété de la SCI Tomaco & SCI Pierre (M. Pierre Gallo).
On doit à André Lamire le cinéma « Splendid » de Langoiran construit pendant la deuxième Guerre mondiale. On lui doit aussi la « Grange muletière » à Saint-Symphorien.
Mallorca, 28 avenue de la Plage
La villa « Mallorca » est caractéristique par son portail en anse de panier que l’on retrouve dans plusieurs villas du Pyla (sans compter ceux qui ont disparu !).
En 1952, s’y trouve Ronald Jones ; Christian de Beaumont y habite en 1959, et en 2010, Philippe Prat y apporte des modifications. En 2017, Jacques Delatour figure à cette adresse sur l’annuaire téléphonique.
Les Trois Pierre, 29 avenue de la Plage
À l’origine appelée « Robinson », la villa est de style 1925, on y retrouve la même architecture de toit que pour la villa Meller.
Le chalet sera rebaptisé « Les Trois Pierre » par Pierre Osenat. Jacques Prévert et de nombreux peintres y ont laissé des souvenirs.
Pour se divertir, Pierre Osenat pratique en amateur, la navigation côtière ; il aime retrouver son petit bateau qui est amarré au Pyla, et partir en cabotage armé d’un crayon et de quelques feuilles de papier, pour dialoguer en solitaire avec la lumière océane et réinventer des cantates au fil de ses roulis et tangages ; ses ballades en mer l’inspirent, et quand il s’en revient vers treize heures pour déjeuner, le cahier à spirale sous le bras, son sourire en coin signifie qu’il a écrit un poème… Pierre Osenat, poète réputé, a publié plusieurs recueils, notamment sur la mer, les Antilles, ou la Bretagne…
Son fils Jean-Pierre Osenat (son parrain n’était autre que Jacques Prévert), est commissaire-priseur à Fontainebleau et … à La Teste-de-Buch ; c’est ici, 184 avenue Denis-Papin, qu’il a installé, en 2014, le Centre français du canot automobile qui expose une remarquable collection permanente avec des pièces uniques au monde.
Son autre fils, Alain, est décédé.
Simon Segal, familier de la maison du Pyla, a déserté la planète à Arcachon ; il meurt d’un cancer généralisé dans la nuit du 2 au 3 août 1969 : Pierre Osenat l’assiste jusqu’aux derniers instants et le fait inhumer au cimetière d’Arcachon (allée R, à gauche, intérieur du carré 38). Pierre Osenat a fait don à la ville d’Arcachon d’une partie des œuvres du peintre ainsi que des carnets de notes et de nombreux documents personnels.
Les Evens, 26 avenue de la Plage
Lamire en 1935 ; Clémence Le Petit & Édouard Lesieur (se sont fiancés en 2014) pc 2020.
Édouard, Antoine et Arthur sont les fils de Jacques Lesieur, Directeur de banque HSBC, et Élisabeth Beauvais, Pharmacien. Jacques Lesieur était le fils de Georges Lesieur, industriel dans la société des huiles Lesieur (Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu).
L’ancêtre, Georges Lesieur (1848–1931), né à Paris (France), est le fondateur de la marque d’huiles comestibles du même nom. Il épousa Esther Dupuis avec qui il eut cinq enfants. Georges Lesieur est né dans une famille d’agriculteurs basée à Septeuil (Yvelines), ville dont son père était le maire. Lesieur commence à travailler à l’âge de 15 ans comme vendeur pour Desmarais Frères (DF), entreprise industrielle spécialisée dans la purification et la distribution d’huiles végétales à des fins d’éclairage. Georges Lesieur devient co-gérant de DF avant d’avoir 30 ans et contribue activement à son développement pendant plus de 40 ans. Il entre à la Chambre de Commerce de Paris en 1895 pour en devenir, de 1901 à 1903 son trésorier, de 1903 à 1904 son vice-président et son président de 1905 à 1907. En désaccord avec DF pour des raisons familiales (les frères Desmarais refusent d’accueillir ses fils dans l’entreprise), Lesieur démissionne en 1908 à l’âge de 60 ans et décide de créer sa propre entreprise, en utilisant ses propres actifs et fonds. Soutenu par ses trois fils Maurice, Paul et Henri, ainsi que par trois anciens collègues de Desmarais Frères, il construit sa première usine à Coudekerque. L’usine est opérationnelle en 1910 sous le nom des Huileries Georges Lesieur. Le choix géographique de Coudekerque s’est fait car les usines Desmarais étaient déjà installées au Havre et que L’Huilerie Marseillaise était basée dans le sud de la France. L’implantation dans le quartier de Dunkerque – troisième port de France pour l’importation d’arachides après Marseille et Bordeaux – est devenue une conclusion naturelle.
Bibliographie : Tristan Gaston Breton, Lesieur, une marque dans l’histoire, Perrin, 1998. Christian Rouxel, D’Azur à Total – Desmarais Frères, Le Premier Grand Pétrolier Français, Drivers, 2007. Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis, L’aventure des entrepreneurs, Jeunes Éditions, 2006.
Mme Jacques Lesieur, née Élisabeth Beauvais, son épouse, Édouard et Clémence Lesieur, Antoine et Marine Lesieur, Arthur et Gratiane Lesieur, ses enfants, Louis, Victoria, Margaux et Gustave, ses petits-enfants,
et toute sa famille ont la douleur de vous faire part du rappel à Dieu de
Jacques Lesieur le 4 janvier 2020, à l’âge de 75 ans. La cérémonie religieuse sera célébrée le jeudi 9 janvier, à 9 h 45, en l’église Notre-Dame-de-Grâce- de-Passy, 8, rue de l’Annonciation, à Paris (16e).
Le Patio, 24 avenue de la Plage
Propriété M. Gudin en 1986.
Alexandra Delafon, épouse de Grégoire Malgrain, architecte indépendante, dépose une demande de permis de construire en 2005. Grégoire Malgrain a des ancêtres meuniers !
En 2018, on y trouve Rémi Delafon, président de SIDEL et administrateur de B.C.B. et époux d’Armelle Loisillon-Doré, fille de Guy Loisillon. 1917-2015 & Nicole Doré propriétaires jusqu’en 2016 de la villa « T.V.B », 96 boulevard de l’Océan.
La Butte au vent, 22 avenue de la Plage
La villa de M. Henri Van Steenbrugghe et de son épouse Madeleine Bauchet est réquisitionnée à partir du 1er septembre 1942 ; la gardienne est alors Mme Pailleret qui travaille à l’usine Gaume.
Après-guerre, un courrier du beau-père Louis Bauchet, qui habite la villa « Yoyo-Baïta », 132 (ex 94) boulevard de l’Océan au Pyla, dit qu’il reste à démolir 2 tronçons de passage souterrain pour récupérer le boisage. L’un passe sous le chemin qui conduit à la villa et que j’ai fait niveler et remettre en état, l’autre est à gauche de la maison à la place d’un escalier en blocs de ciment qui montait à la dune contre la villa.
En 1967, Alain van S. fait construire une habitation pour les domestiques.
Vers 1970, Claude Chabrol écrit : J’étais venu en vacances…dans une villa dénommée La Butte-aux-vents[49].
Mme Alain van S. fait part du rappel à Dieu de son mari, survenu le 24 août 2011. La cérémonie religieuse est célébrée le samedi 27 août 2011, à 10 h 30, en l’église Saint-Vincent de La Teste-de-Buch.
Iguzkia, 20 avenue de la Plage & avenue des Vendangeurs,
(blockhaus Ar. 42)
Mlle Latchague possède le terrain allant du 20 au 30 avenue de la Plage ; ce terrain lui a été cédé par Daniel Meller avant la constitution de la Société civile immobilière de Pyla-sur-Mer.
La villa « Iguzkia » – le Soleil en basque – est antérieure à 1932 ; elle possède alors le téléphone. Au mois d’août 1935, François Mauriac la loue avec son frère Pierre.
Avant la guerre, Louis Bert, négociant[50] à Barsac est propriétaire de la villa « Iguzkia » ; il réside 3 rue d’Aviau à Bordeaux, et au château Camperos à Barsac.
Les Allemands construisent un blockhaus de type H 636 ; ce sera le poste de commandement des batteries de Pissens Ar. 42, du Cap Ferret Ar. 33, et des Gaillouneys Ar. 47.
La propriétaire, Mme Colette Avril (Mme Yves A.), réside 9 boulevard d’Italie à Monte-Carlo.
Boulevard de l’Océan
Les Clavelines, 36 bd de l’Océan & 35 av. de la Plage
Claveline, est un genre regroupant plusieurs espèces d’ascidie (classe d’animaux marins du sous-embranchement des tuniciers) de la famille des Clavelinidés.
Cette résidence d’environ 220 m² est construite avant 1928 par Louis Gaume pour Daniel Meller ; elle est connue sous le vocable « Villa Meller ». Elle comprend un sous-sol construit en moellons et un rez-de-chaussée surélevé construit en pierres silico-calcaires ; la couverture est en tuiles mécaniques. La villa est bâtie au milieu d’un jardin clos d’une murette en maçonnerie percée d’un portail en bois à deux vantaux sur le boulevard de l’Océan et d’un autre portail sur l’avenue de la Plage. Elle est complétée par un petit bâtiment situé près du boulevard de l’Océan, servant de garage et de dépendances ; ce bâtiment, aussi en pierres silico-calcaires, respecte le cahier des charges du lotissement (toit en terrasse[51] ; moins de trois mètres de haut). Le jardin est planté de pins, mimosas, arbousiers, etc. avec quelques massifs ; les allées sont cimentées.
Un perron de neuf marches en maçonnerie avec murettes en moellons couronnées de plaquettes à gradins mène au rez-de-chaussée. Ce perron aboutit à un porche couvert, carrelé en céramique, avec un avant-toit lambrissé. La porte d’entrée est à deux vantaux en bois comportant des panneaux et impostes vitrés en verre imprimé protégés par des grilles en fer. Deux fenêtres assorties sont disposées, à droite et à gauche de la porte. Le bouton de la sonnette et la serrure sont à cuvette. Une lampe extérieure est placée sous globe.
Toutes les pièces principales possèdent un plancher en pin, et les murs sont tapissés.
Le vestibule comprend une porte à deux vantaux à 28 verres clairs, et deux portes à un vantail à 11 verres imprimés.
À gauche, dans un petit vestibule, existe une lampe à col de cygne.
Le plancher des WC est en linoléum, les murs sont ripolinés ; un châssis vitré avec quatre verres imprimés donne sur l’extérieur. Ces WC possèdent une glace à coins arrondis, une applique à col de cygne en porcelaine ; le lavabo en grès émaillé a deux robinets nickelés, et l’appareil sanitaire à cuvette de chasse est équipé d’un abattant en acajou.
Un placard à deux corps avec une étagère agrémente le couloir.
La chambre est éclairée par une large fenêtre comprenant deux grands carreaux et douze petits. Il y a une cheminée à capucine[52], avec cadre et bouton en cuivre ; la frise du foyer est assortie. Deux glaces à bords polis sont fixées aux murs.
Le sol de la salle de bains est carrelé en céramique blanche à cabochons bleus ; les murs sont ripolinés avec un revêtement en faïence d’un mètre soixante. La fenêtre donnant sur l’extérieur est à deux grands verres et douze petits, tous imprimés ; un châssis vitré sur le couloir comporte cinq verres. La baignoire ronde à deux têtes est en fonte émaillée ; elle comporte deux robinets nickelés et la bonde de vidange est actionnée par une chaînette. Le lavabo en porcelaine décorée est surmonté de deux tablettes en glace claire avec galeries nickelées et dossier opaline, et d’une glace ovale biseautée ; le lavabo a deux robinets nickelés alimentant un col de cygne en porcelaine. Le porte-serviettes mural est en cristal à deux branches sur douilles nickelées. Le bidet en grès émaillé possède également deux robinets nickelés et sa vidange est à bascule ; le porte-savon est en porcelaine. Le tout est éclairé par une applique col de cygne en porcelaine. Un appareil de sonnerie à tirage complète l’équipement de cette salle de bains.
Une deuxième chambre est éclairée par une fenêtre comprenant deux grands carreaux et douze petits en verre clair ; elle dispose d’un placard encastré à deux corps.
Le salon est éclairé par une fenêtre comprenant quatre grands carreaux et douze petits en verre clair. La porte vitrée (56 verres clairs) donne accès à la salle à manger.
La salle à manger est éclairée par une porte vitrée (12 verres et deux grands verres) et par une fenêtre à un seul grand verre ; cette fenêtre est protégée, comme la plupart des autres, par un volet roulant en bois développant à l’extérieur, mais celui-ci est commandé par une crémaillère tandis que les autres ont une manœuvre à sangle.
Une chambre à l’est est éclairée par une fenêtre semblable aux précédentes. Son cabinet de toilette est ripoliné ; il comporte une fenêtre à quatre verres imprimés, un lavabo en grès à deux robinets avec vidange à bascule, un bidet assorti, une glace ovale biseautée, un porte-serviettes mural en cristal à deux branches sur douilles nickelées, une étagère en glace avec galerie nickelée.
Un couloir-office, plancher en pin, murs ripolinés, comprend un évier en grès émaillé avec égouttoirs et dossier carrelés ; on y trouve un placard à deux portières, et un monte-plats dissimulé dans un autre placard à portières.
Des WC, sol carrelé en céramique, murs ripolinés, a une cuvette de chasse avec abattant ; une fenêtre avec cinq verres imprimés permet l’aération de la pièce.
Une petite cuisine, sol carrelé en céramique, murs ripolinés avec revêtement en faïence d’un mètre cinquante de haut, comporte une hotte en briques avec frise et étagère, et un évier avec égouttoir en grès émaillé avec deux robinets nickelés ; une fenêtre à cinq verres transparents éclaire la pièce.
Une chambre, dont les murs tapissés sont peints autour du lavabo, comporte un lavabo en grès émaillé avec deux robinets nickelés, un porte-serviettes en fonte émaillée, une glace à bords polis et une autre scellée au mur, une tablette en opaline, un col de cygne en porcelaine ; il existe une fenêtre semblable à la précédente.
Sur la façade postérieure, côté boulevard de la Plage, le perron est semblable à celui de la façade principale ; le sol est carrelé, les colonnes et leurs arceaux en maçonnerie sont peints.
Un escalier en bois de pin, fermé par un portillon également en bois, donne accès au sous-sol ; les murs sont badigeonnés.
Au sous-sol, la cuisine manque passablement d’aération malgré sa fenêtre à six verres imprimés. Le sol est carrelé en céramique, les murs sont peints. Cette cuisine dispose d’un lavoir en ciment, d’une hotte avec dossier carrelé, frise et étagères, d’un évier et égouttoir en grès céramique avec également le dossier carrelé, et deux étagères d’angle en bois, ainsi que le monte-plat.
Le sol du couloir est cimenté, les murs sont peints. Sous l’escalier, est dissimulé un petit placard à une porte.
Les WC du sous-sol sont à socle avec abattant ; le sol est cimenté et il existe un châssis à deux verres imprimés.
La chaufferie n’est pas plafonnée, le sol est cimenté. La chaudière, de marque « Idéal Classic » E. F. 2[53], alimente une bouteille d’eau chaude calorifugée. Le chauffage central est assuré par des radiateurs qui sont aussi de la marque « Idéal » :
- à quatre éléments dans le petit vestibule, ainsi que dans les WC ;
- à cinq éléments dans la chambre située à l’est.
- à sept éléments dans le vestibule, la salle à manger et la salle de bains ;
- à neuf éléments dans la deuxième chambre ;
- à dix éléments dans la chambre qui possède une cheminée ;
- à onze éléments dans le salon ; celui-ci complète la cheminée rustique à gueule de four en briques pressées.
Deux caves et un couloir, sont avec un sol cimenté et les murs badigeonnés.
Toujours au sous-sol, on trouve une chambre avec fenêtre comprenant six verres imprimés ; elle est équipée d’un lavabo en grès céramique à deux robinets nickelés, d’une glace à bords polis, d’un porte-serviettes en fonte émaillée.
Une autre chambre, dont le sol est cimenté et les murs tapissés, comporte deux fenêtres, l’une à six verres, l’autre à deux verres ; cette chambre est équipée d’un placard à deux portières, d’un lavabo en grès émaillé avec deux robinets nickelés, d’une tablette en glace, et d’un porte-serviettes.
Du côté du boulevard de l’Océan en sous-sol, le passage sous le porche est aéré par deux évidements grillagés ; les murs sont blanchis ; du côté de l’avenue de la Plage, le porche couvert a son sol cimenté.
Nous avons oublié de préciser qu’une installation électrique complète équipe toutes les pièces ainsi qu’un service d’eau chaude et froide.
Séparé de la maison principale, le garage donnant boulevard de l’Océan est fermé par un rideau métallique sur sa façade principale ; il existe deux portes de service et deux petites fenêtres sur le côté. Le sol est cimenté. Le garage comporte un poste d’eau. La chambre de service comporte une porte vitrée avec volet. La cuisine, plancher en pin, murs peints, a un sol carrelé en céramique, une porte vitrée avec volet, et est équipée d’une petite hotte et d’un évier avec égouttoir. Un WC avec cuvette comprenant socle et appareil de chasse ; le sol est carrelé.
Généalogie Meller
1-Benjamin Salomon Meller & Rebecca Serf
1-1-Isaac Meller[54] & Rebecca Fernandes Dias
1 -1-1-Aimée Abigaïl Meller 1808-1884
1-1-2-Moïse dit Auguste Meller 1809-1902 &1832 Jeanne Laure Cousicot 1816-
1-1-2-1-Jean Jules Meller 1834 &1860 Françoise Marguerite Jardel Larroque 1843-1885
1-1-2-1-1-Pierre Anne Auguste Meller 1862-1913 &1885 Berthe Duchon-Doris 1865-1941
1-1-2-1-1-1-Marguerite Alix Meller 1886-1969 &1909 Joseph Marie Albert de Buhan 1883-1959
1-1-2-1-1-2-Jean Charles Auguste Meller 1889-1908
1-1-2-1-1-3-Marie Hélène Anne Meller 1892-1894
1-1-2-1-2 –Jean Louis Daniel Meller 1863-1944 & <1920 Marie Thérèse Latchague
1-1-2-1-2-1-Lucie Jeanne Latchague[55] 21/7/1902 Bx – 4/9/1988 & 1926 Louis Lignon
1-1-2-1-2-1-1-Jean Lignon
1-1-2-1-3- André Meller né vers 1867
1-1-2-1-4-Jacques Meller[56] 9 janvier 1871-28 avril 1939 x 1902 à Arcachon, Paule Caminade
1-1-2-1-4-1- Jules Meller 1903-1948 & 1925 Louise Delhomme, divorcés en 1942
&& 1943 Fernande Bonnain
1-1-2-1-4-2- Paul-Auguste Meller 1904-1947 & 1927 Hélène Le Bihan divorcés en 1939
&& 1947 Hélène Le Bihan (la même)
1-1-2-1-4-3-Jacqueline Meller 1911-1998 & 1936 Jacques Vion 1900-1963
1-1-2-1-4-3-1 François Vion-Meller né vers 1937 (réside à La Teste-de-Buch)
1-1-3- Rosa Meller 1821 & 1839 Isaac Rodrigues 1815
Daniel Meller
Daniel Meller[57] est né à Bordeaux le 14 mai 1863 et mort à Nice le 29 avril 1944 ; il est inhumé à Bordeaux le 15 février 1947, dans la concession du cimetière de la Chartreuse référencée 16e série n°40[58].
Le 30 décembre 1904, avec son frère Pierre, il reprend la société de négoce de son grand-père, Auguste Meller[59] ; Daniel Meller réside alors 165 boulevard du Président Wilson à Bordeaux.
Le 21 juin 1909, Daniel est témoin du mariage de sa nièce Marguerite Meller (1886-1969) avec Albert Buhan (1883-1959).
En 1916, sur les statuts[60] de la SCI de Pyla-sur-Mer, Daniel Meller est déclaré célibataire, et qu’il a été tuteur du mineur Marie Robert (majeur depuis le 9 août 1909 ; l’hypothèque légale avait été cantonnée sur un immeuble situé à Caudéran).
En 1920, D. Meller et son épouse Marie Thérèse Latchague habitent au château Durandeau à Ambarès[61]. Situé rue de Quinsus, ce manoir est l’ancienne maison noble de la famille Richon mentionnée sur la carte de Belleyme. L’édifice a peut-être été construit au XVIIe siècle puis reconstruit au XVIIIe siècle et largement restauré au milieu du XIXe siècle.
En 1923, Daniel Meller adopte, Jeanne Latchague (1902-1988), nièce de son épouse ; en 1925, il fiance Jeanne Latchague Meller avec Louis Lignon (1899-1963).
À Saint-Louis de Montferrand, Auguste Meller est propriétaire des Château Durandeau et Cailleau. Limitrophe du réputé Château Haut-Brion, « premier grand cru classé » selon le classement de 1855 des vins de Bordeaux qui partage cette rare distinction avec le Château Margaux, le Château Latour, et le Château Lafite, la famille Meller possède le domaine de Verthamon, arrosé par le Peugue (Daniel Meller y aura une rue à son nom), à cheval sur les communes de Pessac et de Mérignac, et, dans cette dernière commune, le domaine de Luchey[62]. Ce domaine sera racheté à la famille Meller, en 1919, par le ministère des Armées qui décide d’en faire un terrain d’exercice ; je me souviens y avoir fait des séances de tir et le parcours du combattant. Quand l’armée revend le terrain en 1999, Bordeaux Sciences Agro voit là l’occasion de recréer entièrement un vignoble, et d’en faire une vitrine de son savoir-faire sous la dénomination « Château Luchey-Halde ».
Pendant l’occupation allemande, la villa « Les Clavelines » est réquisitionnée du 3 juillet 1940 au 31 juillet 1944 au prix de 18 000 francs par an ; c’est le Professeur de médecine Jean-Émile Sabrazès 1867-1943 qui est propriétaire de la villa, puis sa veuve. Ils résident 50 rue Ferrère, à Bordeaux.
Sabrazès en association avec son cadet, le professeur Eugène Leuret (1878-1965), a publié de nombreux articles de médecine.
En 1945, le propriétaire de la villa est au bordelais M. Rouanne.
Étienne Aubert (1910-2004), Ingénieur de l’Institut d’agronomie de Toulouse, et son épouse Édith Robin, propriétaires viticoles à Saint-Antoine du Queyret (Gironde), acquièrent la villa à la sortie de la guerre ; c’est le docteur Fournier, médecin à Arcachon, et ami d’Édith Robin qui leur a signalé qu’il y avait là une affaire à faire ; en 2016, la villa est vendue 1 680 000 €, par leur fils Alain. La villa est entièrement rénovée ; crépie, elle perd l’éclat argenté de ses « pierres artificielles » qui faisait son charme et sa distinction !
Lakmé, 38 (ex 26) boulevard de l’Océan
Connue en 1932, propriété de M. Sabardan, cette villa a le téléphone en 1933. On y voit M. Reyne en 1935, puis M. Pechaubes qui réside 18 rue du Paradis à Paris.
L’agence Ducos, 58 avenue Victor Hugo à Arcachon, s’y installe en 1938. La villa est réquisitionnée du 10 mars au 31 octobre 1941.
L’ancien maire d’Arcachon, Ramon Bon, y a résidé alors que la villa appartient toujours à l’agence Ducos.
Etche Aloïsia, 39 boulevard de l’Océan
En 1932, c’est la propriété de M. Rémy qui possède le téléphone et réside 61 avenue de Fontainebleau à Avon, puis de M. Meller jusqu’au 24 septembre 1940 environ ; la propriété passe alors aux mains de Mme Bordenave qui habite 82 cours Aristide Briand à Bordeaux, M. René Martin, venant du 74 avenue Paul Doumer Paris 16e étant son locataire.
La villa est réquisitionnée du 20 octobre 1940 au 31 août 1944.
Puis, en 1964, ce sont les héritiers de Mme Bordenave, M. et Mme Lucien Picot. En 2007, on y trouve Gaël Barmon de Nicolazo président de Natixis Private Equity Asia, et son épouse Delphine Pierremont.
Etche Ossaïta, 40 (ex 28) bd Océan & 39 av. de la Plage
Située avenue Centrale en 1931, c’est la villa de M. Defrénois, rédacteur en chef du Répertoire général pratique du Notariat.
Le Petit-Journal fait part de la disparition de Mme Charles Defrénois, décédée au Pyla le 7 juin 1939.
En 1956, propriété de Daniel Boquien, puis, en 1991, de Mme Dominique Boquien.
P’tit Nid, 43 (ex 25) boulevard Océan
De style arcachonnais, le « P’tit Nid » (marqué de deux croix sur la carte postale) est probablement une des premières maisons du parc Meller. On devine l’alimentation générale (marquée d’une croix) et, au bout de l’allée Centrale, l’arc de triomphe marquant l’entrée du « Parc Meller ». On remarquera la barrière blanche, style de clôture qui prédomine à l’origine du lotissement de Pyla-sur-Mer ; malheureusement, seules quelques villas ont su les préserver.
En 1935, M. Froger y réside, puis ce sera M. Dupuy qui tient l’épicerie du Moulleau.
Louis Cornié (ou Cormier), qui habite 10 rue Belle Étoile à Bordeaux, s’y trouve lorsque la villa est réquisitionnée du 10 octobre 1940 au 31 décembre 1943 ; il reçoit une indemnité de 12 900 F/an.
Les annuaires de 1961 et 1977 citent M. Cornié.
En 1992, la propriétaire est Hélène Cathala ; elle habite 15bis rue Saint-Bris à Villenave-d’Ornon. Puis, en 1996, Patrick Woillez.
Bella Costa ex Éden, 44 bd de l’Océan, 43, avenue de la Plage
En 1934, la villa « Éden », sise allée Centrale[63], appartient, à André Voisembert[64] et Mme née Marie Solange Demogue[65] (1898-1993), fille du meunier du moulin de l’Achut, de Juniville (Ardennes). Ils possèdent le téléphone et résident 13 rue François 1er à Paris.
André Voisembert avait été admis à l’Aéro-club de France[66] en janvier 1921.À Pyla-sur-Mer, André Voisembert est radioamateur[67] ; son code est F8BK. Il est affilié, sous le matricule REF 12, à l’association « Réseau des Émetteurs Français » (REF) fondée à Paris en avril 1925.
Les Voisembert hébergent leur fille Monique, née en 1927 à Paris, et la belle-mère Lœtitia (1867-1939), née Favréaux à Juniville.
Fin 1939, la villa est vendue à Manuel Azaña.
Manuel Azaña
C’est dans une triste occasion que Manuel Azaña pénètre pour la première fois dans la maison familiale des Rivas Cherif : la maladie et la mort rapide de Ramón de Rivas Cherif, âgé de dix-huit ans, le frère préféré et le plus proche de Lola, qui n’en avait que dix-sept.
Cette année-là, en 1921, la famille avait renoué avec la coutume, suivie depuis 1890, de passer l’été dans le château du XIIe (en ruine) de Villalba-de-los-Alcores[68], dans la province de Valladolid. La propriété comprenait maison, jardin, terres agricoles, et la ferme connue sous le nom de La Esperanza, achetée en 1860 par le grand-père de Cipriano et Lola, Don Cipriano de Rivas Díez, qui occupait la charge de secrétaire du sceau privé de la reine Isabelle II ; le grand-père des Rivas Cherif a acquis ces biens à un prince étranger prétendant à la couronne d’Espagne : Léopold de Hohenzollern-Sigmarigen. Il y a quelques siècles, le château aurait abrité la reine Jeanne la Folle (mère de Charles-Quint) durant son itinérance, encombrée du cercueil de son mari ; elle se croyait en sécurité sous la sauvegarde de son titulaire, l’ancien gendarme de Castille, Bernardino Fernandez de Velasco, fervent partisan de son fils : au décès de son mari Philippe le Beau en 1506, on l’a déclarée inapte pour régner et, avec le cadavre de Philippe, elle a alors parcouru la région désertique castillane avant de se fixer à Tordesillas, le 18 février 1509 ; elle y est restée pendant 46 ans, jusqu’à son décès en 1555. Le cercueil de Philippe le Beau avait été installé dans l’église du Couvent Royal de Sainte-Claire à Tordesillas jusqu’à l’an 1525, date à laquelle ses restes ont été transférés à Grenade.
Iñigo Fernández de Velasco, frère de Bernardino, a obtenu la confiance de Charles-Quint, au point d’être chargé, en 1528, de garder, dans le château de Villalba-de-los-Alcores, le Dauphin de France François et son frère cadet Henri, duc d’Orléans, en otage jusqu’à ce que François 1er, leur père, respecte le traité signé après la bataille de Pavie[69].
En 1921, les vacances dans la maison familiale des Rivas Cherif permettaient de changer d’air après le tragique événement et de trouver quelque diversion grâce à la présence de plusieurs amis invités, parmi lesquels Manuel Azaña. Don Mateo de Rivas Cuadrillero, le père de famille, lui avait envoyé une invitation en vers, de la part de sa fille cadette, dénommée plaisamment Altesse chérifienne. L’invité y répondit sur le même ton par quelques vers que la destinataire conserva en mémoire sa vie durant et qui commençaient ainsi : « À Son Altesse chérifienne / qui commande la potence et le glaive / et m’invite en son château / de la steppe castillane… » ; ils s’achevaient par une sorte d’autoportrait et une allusion qui a pris tout son sens avec le recul du temps : « …Mais j’accepte à mes conditions / pour prévenir toute désillusion / survenue en d’autres occasions / et éviter qu’elle ne se répète : / je ne danse ni ne chante ni ne plaisante. / Bien qu’une humeur folâtre m’agite le corps, / je suis catalogué parmi les tristes. / Pour la gent juvénile / je suis un funèbre cyprès, un moine ou un curé / et le plus souvent elle s’efforce / de m’écraser comme un insecte… » Ils passèrent ainsi une quinzaine de jours près l’un de l’autre, pour la première fois. Ce rapprochement conduisit Manuel et Lola à leur mariage qui fut célébré en février 1929 : ce fut chez lui le germe d’un sentiment qui alla s’affirmant et se manifestant tout au long de ces années. Ainsi trouve-t-on par exemple dans sa correspondance de 1925 avec Cipriano, alors en tournée à travers l’Espagne, de nombreuses mentions de ses visites à la famille de son ami, où ne manquent pas des allusions à Lola, apparemment insignifiantes. En 1926, il fait allusion à « une déception », ajoutant : « mon projet allait contre le bon sens et j’en étais bien conscient », et se référant vaguement à des « sentiments vacants », à des « faiblesses » à la « recherche d’un objet. » Mais quelques mois plus tard, en 1927, il note dans un carnet : « De quoi suis-je tendrement amoureux ? Est-ce d’une charmante personne, est-ce de l’amour, est-ce en moi une capacité de tendresse qui cherche à s’employer, un bonheur communicatif, le dernier peut-être de ma vie ? Je ne sais. Hier au soir, j’ai passé un moment d’angoisse. Les convenances sociales – que je ne peux enfreindre, pas même pour résoudre l’énigme – m’interdisent une explication, un dialogue mettant aux prises la réalité et le rêve. Je n’en pouvais plus. J’avais peur d’en venir à le dire tout haut, devant tout le monde. J’étais accablé. Elle le sait, depuis longtemps. Et elle est cruelle, sans s’en rendre compte. Est-ce de la folie et dois-je me sentir fou ? Pour ma convenance personnelle, c’est au moins une extravagance, une aventure imprudente. Cela bouleverserait mon mode de vie. L’égoïsme me conseillerait de me retirer dans mes tranchées. Mais la chance de lui révéler l’amour, à elle qui est si sensible, si réfléchie, vaut plus que tout. La situation est absurde. Je n’ai pas la liberté d’en sortir comme le ferait n’importe qui. Je ne sais que faire. Et pendant ce temps, je divague, je me tourmente et je m’attriste. » Cet épanchement fut écrit le 10 juillet 1927. Quelques mois plus tard, en 1928, à l’occasion du carnaval, Azaña était invité à un bal masqué chez les Baroja. Il s’y rendit déguisé en cardinal, et Lola de son côté en dame du Second Empire ! La femme de Ricardo Baroja fut la première à soupçonner les véritables sentiments qui animaient le couple. Durant les mois suivants, il écrit La Corona, drame sentimental qu’il dédie à Dolores de Rivas Cherif. La fiction y recouvre une confession profonde de l’auteur, qui se rapporte sans aucun doute à ses années de jeunesse telles qu’il se les représentait alors, et qu’il place dans la bouche de Lorenzo s’adressant à Diana : « Tu apparais dans ma vie et je trouve le nord qui aimante mes rêves. Je vois une relation mystérieuse entre la confiance que tu manifestes et l’anxiété sans objet de ma prime jeunesse. C’est le cœur qui me le dit. Sais-tu comment ? Ta présence, tes paroles ressuscitent la tendresse que je portais aux promesses de la vie. J’avais laissé s’obturer cette source. Tu la libères à nouveau et le même sentiment en jaillit : tu es ce que j’aimais. Qui pourrait arriver devant toi, Diana, sans cicatrices à l’âme, tel que j’étais à l’aube de la vie[70] !
C’est en mai 1914, à son retour de Bologne où il venait d’obtenir le doctorat en droit, que Cipriano de Rivas Cherif[71] fait la connaissance[72] d’Azaña, en allant revoir ses anciens amis à l’Athénée de Madrid. Ils seront dès lors comme cul et chemise.
Rivas Cherif eut une passion, le théâtre ; mais son amitié avec Azaña, fondée comme toute amitié sur des affinités plus ou moins électives, ne se fonda pas particulièrement sur le théâtre, mais plutôt sur la littérature en général.
En dehors des contrastes de caractères, sur lesquels reposent souvent aussi les grandes amitiés, l’une des affinités qui compta beaucoup pour eux fut une tournure d’esprit commune difficile à décrire, mais dont leur abondante correspondance, largement publiée, offre des exemples probants. Rivas Cherif partageait aussi avec lui le goût de la conversation, qui ne consiste pas seulement à parler, car tous deux s’appuyaient sur un même fond culturel, de façon positive autant que négative : tous les deux avaient été élèves des pères de l’Escurial (à des époques différentes, puisqu’Azaña était l’aîné de onze ans), ils avaient été l’un et l’autre en contact avec l’ambiance de l’Institution libre d’Enseignement, surtout bien sûr Azaña qui, sans être membre de cette fameuse institution, avait suivi les cours de son fondateur Don Francisco Giner de los Ríos (1839-1915), personnage clef en raison de son influence sur l’intégration en Espagne des idéaux libéraux des Lumières, et en particulier du radicalisme laïque français, qui seront en grande partie repris par les intellectuels républicains. La culture initiale de Rivas Cherif avait été plus hétérogène, acquise depuis son jeune âge au contact de certains cercles intellectuels comme ceux de Francisco Villaespasa ou Martínez Sierra où il avait fait la connaissance d’écrivains comme Juan Ramón Jiménez ou Valle-Inclán avec lesquels il entretint une amitié durable.
On ne peut oublier non plus de mentionner que les deux hommes avaient passé de longues périodes à l’étranger, Azaña à Paris en 1911-1912, Rivas Cherif pendant trois ans en Italie, à Bologne, de 1911 à 1914, comme pensionnaire du Collège Royal espagnol de San Clemente[73] afin de préparer une thèse sur le droit dans Don Quichotte.
En 1919, les deux amis passent un peu moins d’un an à Paris, envoyés comme correspondants de presse et pour mener à bien un programme de traductions.
Pendant leur séjour à Paris Azaña et Rivas Cherif fréquentent surtout le théâtre, le ballet ; si Azaña y trouve de quoi le confirmer dans son credo français, Rivas Cherif, qui séjourne pour la première fois à Paris, profite de l’occasion de découvrir les nouveaux courants théâtraux, des Ballets russes au Vieux Colombier, et jusqu’aux chansonniers de Bobino à Montparnasse. Le metteur en scène Jacques Copeau l’intéressa surtout, à côté de Lugné-Poe, de Cocteau, de Darius Milhaud, etc. Le voyage à Paris ne fut pas étranger à la naissance de la revue La Pluma, dont les deux amis se partagèrent les fonctions de rédacteurs, grâce au concours d’Amós Salvador Carreras, qui affecta son indemnité de député du Parti Libéral au financement de la revue de ses amis. Leur revue se voulait à la fois protestataire, non conformiste et moderne[74].
Manuel Azaña (1880-1940), chef de plusieurs administrations républicaines, fondateur du Parti d’action républicaine, journaliste exceptionnel, écrivain et conférencier mène la gauche du front populaire (Frente Popular) à la victoire, le 16 février 1936, après la dissolution de l’Assemblée nationale espagnole. D’abord chef du gouvernement, il est élu président de la République en mai.
En juillet 1936, le général Franco organise le putsch et déclenche la guerre civile.
Réfugié à Barcelone, Azaña conserve la présidence mais n’a guère d’influence ; éloigné des leviers de l’État, le pays se délite sous ses yeux.
Il passe la frontière française, à pied, dans la nuit du 4 au 5 février et trouve refuge au domaine de la Prasle, à Collonges-sous-Salève, accueilli par l’ethnologue Marcel Griaule (1898-1956 ; célèbre pour ses travaux sur les Dogons) et sa femme Jeanne Troupel de la Maisonade. Ils mettent leur maison de Haute-Savoie proche de Genève et de la SdN à la disposition du président espagnol afin qu’il tente une ultime mobilisation de la SdN à la cause républicaine. Le chalet avait été loué l’année précédente par Rivas Cherif.
Le président Azaña signe sa lettre de démission le 27 février 1939 à Collonges-sous-Salève, après la reconnaissance du gouvernement de Franco par la France et la Grande-Bretagne.
Le 3 septembre, à cinq heures de l’après-midi, la France déclare la guerre à l’Allemagne.
Le 4 octobre[75] 1939, dans le plus grand secret, Azaña et Rivas Cherif quittent la Haute-Savoie. En fuyant le détestable climat de La Prasle, ils commencent à chercher une maison dans le centre de la France. Ils trouvent un château, trop cher ; le préfet leur conseille d’aller vers une zone moins exposée. Les deux amis vont à Limoges. Puis, sur la recommandation de leur ami Carlos Montilla, ils cherchent, aux environs de Bordeaux, la location d’une maison sur la côte atlantique, près d’Arcachon. Carlos Montilla, ami d’Azaña et Rivas Cherif, et ancien chargé d’affaires à Cuba, leur trouve une maison, qui se révèle trop petite au goût d’Azaña. En se promenant le long du Bassin, ils dénichent une villa avec vue sur la mer, sur le même boulevard de l’Océan ; cette villa est si attrayante qu’ils se décident à l’acheter, car elle n’est pas à louer.
Le voyage par le rail plutôt que par la route, étant donné la pénurie de carburant, a été éprouvant.
En attendant que l’agent local négocie, à Paris, avec le propriétaire, ils séjournent dans le voisinage d’Arcachon[76]. Pour le reste de sa suite – sa sœur Josefa avec son mari Ramon de la Guardia, et plusieurs des filles de son défunt frère Gregory, ils louent la villa « Nadiége », 40 boulevard de l’Océan à Arcachon.
Rivas Cherif veut donner à la nouvelle maison le nom du roman inachevé Fresdeval que poursuit Azaña depuis 1931, mais Azaña ne veut pas en entendre parler ; pour éviter toute malédiction, ils respecteront son nom d’origine, « L’Éden ».
La vie à Pyla-sur-Mer se prête au travail ; bien que moins isolé qu’à La Prasle, Azaña reste retiré et n’a plus tant de monde à voir. Parra est allé en Argentine, Santos Martínez au Mexique, Manolo de Rivas Cherif, Menéndez en Colombie, et Hernández Sarabia à Marseille, ainsi que sa famille. Un chauffeur est à son service, le cuisinier Epifanio, Antonio Lot, un valet qui restera toujours à côté d’Azaña, et une femme de chambre, plus âgée, qui voudrait retourner en Espagne. Il reçoit souvent la visite des voisins : Carlos Montilla Escudero, marié avec une descendante du duc de Rivas ; Begoña, ancien ambassadeur d’Espagne en Turquie, et sa femme, ainsi que Miguel Salvador et sa femme. Certaines connaissances lui rendent visite de temps en temps.
Mi-février 1940, dans une maison trop grande, humide, manquant de chauffage à cause de la pénurie de charbon, ceci aggravé par un hiver glacial (fortes gelées du 10 au 27 janvier, et du 10 au 19 février ; le mois de janvier 1940 est le plus froid depuis l’année 1838), la maladie se manifeste et sera finalement révélée lorsque le patient passe un examen médical : quelque chose de beaucoup plus grave qu’on ne l’avait pensé ! Radiographies et consultations avec un nouveau spécialiste de Bordeaux confirment le diagnostic : Azaña souffre d’une hypertrophie, qu’on désignait autrefois « cœur de bœuf », qui produit une inflammation de l’aorte appelée aortite. Azaña, très fatigué, a des difficultés à marcher et doit rester cloué au lit ; il a peine à parler. La maladie est compliquée par les troubles habituels dans ce cas, les affections rénales et la pleurésie, ce qui entraîne la pratique de ponctions très pénibles[77].
Cette photographie de Manuel Azaña prise au Pyla montre qu’il a perdu beaucoup de poids et semble être l’ombre de lui-même ; plus particulièrement, son regard fier a disparu !
Puis vient la capitulation de juin 1940. Parmi la population, il y a ceux qui rendent service aux soldats du Führer en achetant des cigarettes, des boissons, des repas et en leur faisant payer des prix beaucoup plus élevés, plus le pourboire, comme un moyen de les combattre, et les autres qui refusent tout contact avec l’ennemi. Henri Rivas (né à Madrid en 1931) appartient à ce dernier groupe ; son frère aîné, cependant, se vantait d’avoir volé les envahisseurs.
Dans ses mémoires, le jeune Henri Rivas raconte aussi avoir entendu, l’accusation typique faite en temps de crise, que les étrangers, qu’ils soient exilés ou non, étaient coupables d’être venus en France pour manger le pain de ceux qui sont nés du bon côté de la frontière.
Au milieu de la confusion, Juan Negrín, son ancien chef du gouvernement, arrive de façon inattendue, le 19 juin, pour une brève visite et offrir à l’ex-président, et à personne d’autre, une place dans un petit rafiot grec qui, avec quelques autres passagers, doit l’amener, la nuit même, en Angleterre. Azaña apprécie l’offre de son Premier ministre énigmatique[78], mais refuse. L’avance allemande vers le sud signifie que la police de Franco ne doit pas être loin derrière…
Le samedi 22 juin 1940, la France et l’Allemagne signent l’armistice. Toutefois, partiellement, les hostilités se poursuivent, leur cessation totale dépendant de l’armistice avec l’Italie.
Le 23 juin, à la demande du chef du gouvernement français, le maréchal Henri Philippe Pétain, le chancelier Adolf Hitler accepte de préserver l’ensemble de l’opération militaire dans la région de Bordeaux, siège provisoire du gouvernement français. La zone est délimitée par une frontière de drapeaux blancs. Les termes de l’armistice sont les plus lourds pour la France, à tous les niveaux, mais surtout dans le géographique. Les trois cinquièmes de son territoire, y compris toute la région de Bordeaux, constituent la zone occupée.
Le Pyla se trouve maintenant en zone occupée ; le président déchu a peur que sa sécurité ne soit plus assurée : il demande aux autorités françaises de quitter les lieux avec toute sa famille.
Le 24 juin 1940, le Commissaire pour la surveillance des étrangers informe Azaña que le préfet l’autorise à aller à Périgueux, au lieu de Montauban, comme ce fut le désir de l’ancien président. Le choix de Montauban avait été décidé pour retrouver le docteur Cabello, vieille connaissance d’Azaña et du docteur Felipe Gómez-Pallete, son médecin ; le docteur Cabello avait fait savoir qu’il avait prévu l’hébergement dans la maison d’un ami, le docteur Cave.
Lorenz Monod[79] organise la fuite ; le Préfet permet l’utilisation d’une ambulance en raison de son état de santé : le matin du 25 juin, Azaña y prend place avec sa femme, Dolores de Rivas Cherif dite Lola, le docteur Gomez-Pallete et le jeune domestique, Antonio Lot. Le reçu de 1 700 francs, remis par le Grand Garage de la Ville d’Automne, à Arcachon, à madame Azaña est établi pour un trajet de 213 kilomètres jusqu’à Périgueux, retour à vide compris.
Le lendemain, les premières motocyclettes de l’armée allemande traversent le Pyla, en direction du sud…
Après un bref passage par Périgueux, Azaña est autorisé à se rendre à Montauban. Il ne sait pas que la ville « la plus rose » sera sa dernière demeure.
N’oublions pas que Montauban est un des carrefours de l’immigration espagnole : excepté les milliers de combattants détenus au camp de Judes de Septfonds[80], Montauban compte une population de plus de 3 000 réfugiés espagnols. Beaucoup vivotent, subsistant de l’aide d’associations confessionnelles ou caritatives, et résident sur de la paille généreusement mise sur le sol de la Halle Ligou.
Azaña arrive donc à Montauban le 29 juin ; il s’installe au 35, rue Michelet, dans l’appartement prêté par le docteur Honoré Cave, encore mobilisé. Azaña partage le logement avec trois députés espagnols, Ricardo Gasset, Martinez Barrio et Enrique Navarro.
Durant cette période, Azaña tente à plusieurs reprises de prendre contact avec le gouvernement de Vichy qui fait la sourde oreille.
Étant sûre de le trouver, à la villa « l’Éden », au dire d’un témoin d’exception, une opération policière est menée, le 10 juillet, au Pyla.
Dans la première moitié de juin 1940, quelques jours avant l’armistice, José Félix de Lequerica Erquiza, ambassadeur d’Espagne en France, était venu, dans la voiture de l’ambassade, en reconnaissance à Pyla-sur-Mer et s’était arrêté un instant devant la villa l’Éden ; les occupants de la maison, depuis les fenêtres du bureau d’Azaña, le reconnurent[81].
C’est au cours de l’interrogatoire musclé de la famille Rivas Cherif, lors de la perquisition de la maison, que tombe l’information de la présence d’Azaña à Montauban.
À la villa « l’Éden », sont restés Adelaïda, sœur de l’épouse d’Azaña, son frère Cipriano, la femme de celui-ci, Carmen Ibañez Gallardo, leurs quatre jeunes enfants, Jose Ramon, Enrique, Carlos et Susana, et trois personnes des plus fidèles, au service des Azaña depuis des lustres et qui n’avaient pas voulu les abandonner à leur départ d’Espagne en février 1939 : Épifanio Muerga Hernandez, José Ibaňez et Alejandra Sànchez.
Le 17 juillet, Azaña reçoit d’Arcachon une enveloppe au nom de Gómez-Pallete ; Azaña reconnaît l’écriture de sa sœur Josefa. Azaña déchire l’enveloppe et lit l’incroyable nouvelle : à l’aube, Cipriano Rivas Cherif et tous les occupants de L’Éden ont été arrêtés par la Gestapo et des agents espagnols. Amenés à la Kommandantur de Bordeaux, les femmes et les enfants ont été reconduits 48 heures plus tard au Pyla et rigoureusement tenus au secret. Les hommes ont disparu sans aucune idée de leurs allées et venues. La maison a été fouillée et saccagée, et les fils téléphoniques coupés par les auteurs de la détention.
Azaña, en dépit de son extrême faiblesse physique, fait l’effort d’aller à la rencontre du préfet, mais, en arrivant Préfecture, l’épuisement est tel qu’il n’a pas le souffle pour parler au téléphone avec le ministre du Mexique à Vichy ; le préfet le fait à sa place.
Le même jour, à la demande d’Azaña, un télégramme est envoyé à Luis Rodriguez, représentant du Mexique auprès du gouvernement de Vichy, et une lettre dactylographiée au docteur Manuel de Rivas Cherif (l’autre frère de Mme Azaña, refugié au Mexique), avec copie à Don José Giral et Santos Martinez Saura, également réfugiés dans la capitale mexicaine.
La lettre d’Arcachon indique que deux grands amis d’Azaña, Carlos Montilla et Miguel Salvador ont été également arrêté avec Rivas Cherif, à Pyla ; Azaña confirme l’inquiétude qu’il avait pour sa famille, et reflète le désarroi du moment.
En bref, il s’agit d’obtenir que Cipriano ne soit pas envoyé en Espagne, s’il n’y est déjà ! Dans le cas contraire, d’obtenir des garanties pour sa vie ; des garanties, aussi, pour la sécurité personnelle du Président et de son épouse, alors qu’ils ne peuvent pas quitter le pays ; la libération des personnes détenues au secret dans sa maison de famille de Pyla-sur-Mer. Sans oublier le besoin urgent d’agir.
Pour la première fois apparaît la peur de voir se répéter à Montauban, et à l’encontre d’Azaña, ce qui est arrivé à Rivas Cherif, Montilla et Salvador.
Après l’arrestation par la Gestapo de sa sœur, restée au Pyla, Azaña voudrait se rendre en Suisse.
Azaña quitte l’appartement du 35, rue Michelet pour l’hôtel du Midi, siège montalbanais de la Légation du Mexique. C’est vraisemblablement le gouvernement mexicain qui lui obtient cette chambre, sa dernière demeure.
Une autre lettre de Pyla-sur-Mer du docteur Monod (il avait assisté Azaña au cours de sa maladie au printemps de cette même année), arrivée à Montauban entre 23 et 26 juillet donne des détails sur l’incursion de la Gestapo et des agents espagnols à la Villa l’Éden, et l’état d’isolement dans lequel avaient été placés les femmes et les enfants. Monod dit aussi comme une hypothèse non confirmée l’envoi en Espagne de Cipriano Rivas Cherif, Carlos Montilla et Miguel Salvador. En lisant ceci, Azaña s’effondre ; serrant sa femme en pleurant, s’exclame : Eh bien, vous savez ce qu’ils m’ont fait! Je ne peux pas résister à cela!
Lettre à Pierre Laval
Montauban, le 27 juillet 1940.
Monsieur le Président,
…
Ainsi que j’ai eu l’honneur d’informer Monsieur le Ministre de l’Intérieur, ma famille, restée à notre maison de Pyla-sur-Mer (Gironde) a été arrêtée et séquestrée.
À peine convalescent d’une longue et sérieuse maladie, j’avais quitté la maison vers la fin du mois de juin. Plusieurs personnes de ma famille restèrent là-bas, faute de moyens de transport. Elles avaient, d’ailleurs l’espoir que rien de fâcheux ne se produirait, étant donné que d’après les clauses de l’armistice, le règlement policier en zone occupée serait fait par les autorités françaises. Ou, du moins, l’avions-nous interprété ainsi. Or, le 10 juillet, de grand matin, certaines gens venues d’Espagne pénétrèrent, avec l’appui des Allemands, dans ma maison. Monsieur de Rivas Cherif, mon beau-frère, Madame de Rivas Cherif et leurs quatre enfants, une sœur de Monsieur de Rivas, et les domestiques, furent arrêtés et amenés à Bordeaux. La maison a été saccagée. Tous mes papiers, mes livres et l’argent qui s’y trouvaient ont été enlevés. Après quarante-huit heures, Madame et Mademoiselle de Rivas et les enfants ont été reconduits à la maison, Monsieur de Rivas Cherif et les domestiques ont été dirigés sur Madrid.
Je ne vous parlerai pas, pour le moment, du sort réservé à Monsieur de Rivas, arraché par force du territoire français. Le plus urgent est de mettre fin à la situation où se trouvent Madame et Mademoiselle de Rivas. Elles sont prisonnières à la maison et rigoureusement incommuniquées (sic) avec l’extérieur. Cette mesure a été prise à l’insu des autorités françaises. Rien ne saurait la justifier. J’ai prié Monsieur le Ministre de l’Intérieur de bien vouloir faire son possible pour que Madame et Mademoiselle de Rivas retrouvent leur liberté. Je me permets de vous adresser, Monsieur le Président, la même prière.
…
Azaña
Une clause de l’armistice franco-allemand prévoit que la réglementation de la police en zone occupée – y compris la surveillance des étrangers – relèverait des autorités françaises. Azaña envisage de se livrer, car il pense encore que la situation de sa famille est de la compétence exclusive des relations franco-allemandes, et que, devant le scandale international que soulèverait sa reddition, le Gouvernement de Vichy devrait réagir énergiquement.
Azaña ignore ce que nous révèle un rapport confidentiel du Commissaire spécial, chef de service, au préfet de la Gironde, où se trouve un passage essentiel :
Le 10 juillet 1940, à cinq heures du matin, les autorités allemandes accompagnées d’un Commissaire de Police espagnol et d’un représentant des Phalangistes, ont procédé à une perquisition à la villa « Éden ». À la demande des Autorités espagnoles, les Allemands ont arrêté : M. de Rivas Cherif, M. Salvador, M. Montilla[82], M. Huerga, M. Ibâñez. De plus, interdiction a été faite à Mme et Mlle de Rivas de quitter la villa « Éden ».
Le rapport mentionne aussi le pillage de la maison et le chargement de tous les objets confisqués dans un camion allemand ayant pris la direction de Bordeaux. L’expression décisive « à la demande des autorités espagnoles » démontre que les autorités françaises n’ont eu aucune part dans la descente de police. C’est-à-dire que la clause de l’armistice n’a pas été respectée, et que ce sont bien les autorités espagnoles qui ont demandé directement aux autorités allemandes l’arrestation et l’assignation à résidence des personnes concernées en s’abstenant de toute démarche policière du côté français. Le fait est confirmé du côté espagnol par un rapport du secrétaire général de la Direction de la Sûreté à son Directeur général.
Les autorités espagnoles qui, d’après le rapport cité, demandèrent l’intervention des autorités allemandes, mirent admirablement à profit la date du 10 juillet. Du milieu de la journée du 9 au lendemain à la même heure, la France connut une vacance du pouvoir[83] qui rendait très improbable toute intervention, positive ou négative, d’une préfecture française, surtout à 5 heures du matin[84].
Les autorités espagnoles, selon le rapport, a demandé aux autorités allemandes d’effectuer les arrestations à Pyla-sur-Mer, et de choisir la date du 10 juillet. Ce jour-là était très riche. Douze personnes sont tombées dans le même coup de filet, dont le socialiste Teodomiro Menendez, Francisco Cruz Salido et Julian Zugazagoitia. Les deux derniers ont été abattus en Espagne quatre mois plus tard, le 9 novembre. Mais cela Azaña ne l’a jamais su.
Lorsque Rodriguez est revenu à Montauban, Azaña lui fait connaître la profondeur de ses sentiments sur un éventuel exil à l’étranger ; il estime qu’en restant sur le territoire français, comme pris en otage, cela peut servir à atténuer le sort de Rivas Cherif en Espagne et de sa famille à Pyla-sur-Mer ; ce qui perdrait son effet s’il fuyait à l’étranger. Ce raisonnement est implicite dans la lettre qu’il écrit le 24 août évoquant son déménagement dans la région de Marseille où Azaña avait chargé le général Juan Hernandez Saravia de chercher un hébergement. À la difficulté d’obtenir l’autorisation de se déplacer dans cette région s’ajoute la condition d’obtenir un visa pour quitter la France.
Plusieurs témoins le corroborent, des agents phalangistes[85] aidés de complicités locales tenteraient d’enlever l’ancien président pour le ramener en Espagne ; des rumeurs d’arrestations ou d’enlèvements sont mêmes publiées dans la presse mexicaine qui s’en émeut. Alerté par les nouvelles arrivées du Mexique et publiées par les journaux disant qu’Azaña aurait été arrêté pour l’emmener en Espagne, un télégramme de Cárdenas, le 28 août, demande confirmation et motive la réponse du ministre Rodríguez, le 2 septembre : il indique que l’ancien président Azaña a obtenu l’autorisation du maréchal Pétain pour vivre sans entrave en zone franche.
Fatigué depuis des semaines, profondément bouleversé par les arrestations du Pyla, Azaña est frappé d’une attaque cérébrale, le 16 septembre 1940. Invalide, se sentant directement menacé dans un hôtel ouvert à tous les voyageurs, Azaña, invoquant les droits de l’hospitalité légalement accordés, fait demander avec instance au Préfet des mesures de protection. La requête sera présentée deux fois par l’intermédiaire de M. Gasset. Par deux fois, ce fut une fin de non-recevoir, courtoise mais catégorique.
Un petit groupe d’amis monta la garde permanente et, répondant aux appels de M. Azaña, l’ambassadeur du Mexique, envoya une délégation, M. Fresco, qui s’installa dans l’hôtel. Ces seules précautions évitèrent au Président de la République espagnole le sort de M. Luis Companys, Président de la Généralité de Catalogne.
Ces mesures n’empêchent pas l’état de santé d’Azaña de s’aggraver à tel point que Mgr Théas, nouvellement nommé, se déplace à plusieurs reprises à son chevet. Il va jusqu’à lui donner l’extrême-onction.
Le 3 novembre 1940 à 23 h 45, dans sa chambre de l’hôtel du Midi, Azaña donne son dernier souffle.
Ses obsèques prévues pour le 5 novembre 1940, l’avant-veille de la visite du maréchal Pétain à Montauban, sont suivies de mesures sévères du préfet Durocher : défense d’arborer le plus petit insigne national, pas de gerbes dont les couleurs pourraient rappeler les couleurs républicaines, toute allocution au cimetière interdite, temps des obsèques strictement limité, déploiement de police secrète sur le parcours du cortège et dans le cortège. Excès de zèle avant l’arrivée du maréchal, hostilité à la République espagnole, le tout est que, même défunt, Azaña représentait encore un symbole dans un pays où la République avait signé son arrêt de mort quatre mois plus tôt dans une station balnéaire de l’Allier. Plus de 3 000 personnes – dont de nombreux républicains espagnols – l’accompagnent jusqu’au cimetière urbain où il repose.
- de Rivas Cherif, M. Salvador, M. Montillaont été transférés en Espagne. Au secret dans sa cellule à Madrid, Rivas Cherif ne reçoit pas de nouvelles du monde extérieur pendant trois mois.
Enfin, le 21 octobre, tous les trois sont jugés en cour martiale et condamnés à mort pour adhésion à la rébellion militaire avec circonstances aggravantes.
Alors qu’ils attendent leur exécution, grâce à l’intercession du pape, Franco commue leur peine en un emprisonnement de trente ans ; Rivas Cherif connaîtra douze prisons avant d’être interné, en septembre 1942, à la prison de Dueso, mieux connue comme « l’île du Diable », dans la ville cantabrique de Santona.
La paix venue, Franco ne tombe pas ; sa famille[86] est incapable de revenir en Espagne.
Rivas Cherif est libéré en 1947 ; il s’exile alors à Mexico, où il retrouve sa sœur, Dolores Rivas Cherif, dite Doña Lola, qui s’y était réfugiée, en 1941, après la mort de son mari.
La villa l’Éden, est réquisitionnée du 22 avril 1941 au 31 août 1944 moyennant une indemnité de 45 500 F/an.
Le Conseil municipal du 17 décembre 1955 cite Mme Brun propriétaire de la villa « Éden ».
En 1956, D. Kraun (ou Krauss) qui tient l’Hôtel de France, 7 rue Franklin à Bordeaux, transforme la villa en hôtel ; il l’appelle « Bella Costa ». Les services qu’il offre n’appellent – compte tenu du prix demandé – ni grand éloge, ni sérieux reproche[87]. En 1958, D. Kraun met 17 chambres à la disposition de la clientèle ; l’annuaire d’Arcachon signale « Bella Costa », 2 étoiles, 20 chambres, le prix de la pension s’échelonnant entre 2 000 francs et 3 350 francs + taxes 12%. L’Aga Khan[88] y serait venu ; Bernard Blier aussi.
L’hôtel « Bella Costa » est ensuite transformé en appartements.
Lucienne, 45 boulevard de l’Océan
La villa, « Lucienne », de type arcachonnais, est bâtie en 1929. La fresque, due au céramiste Verdier, de Libourne, a été placée par Bernard Demichel, pour masquer le nom de la villa qu’il n’appréciait pas.
Jean-François Nicoules en est le propriétaire en 2017.
Etche Ona, 46 boulevard de l’Océan
En 1928, on trouve M. Tournillac (probablement Jacques, né en 1864 à Pessac), qui possède le téléphone ; L. Pineau en 1940 ; Louis Franc puis M. Gouyon en 1963 ; Bernard Brucher en est le propriétaire en 2016.
Erlia, 47 bis boulevard de l’Océan
La villa existe en 1926. Elle appartient à la veuve Parois lorsqu’elle est réquisitionnée du 3 juillet 1940 au 1er juin 1941 contre une indemnité de 9 500 F/an.
En 1945, et deux ans de suite, la comtesse Espivent de La Villesboisnet et son mari viennent en villégiature à la villa « Maïka », avenue des Chênes ; ils ont à leur service Jacqueline Bernier, qui, comme eux, est originaire de Sillars, dans la Vienne. Puis, ils s’établissent à l’année dans la villa « Erlia », toujours aidés de Jacqueline.
La proximité aidant, Jacqueline Bernier fait la connaissance d’Henri Dulas, marchand de charbon établi au 13 (ex 7) boulevard de l’Océan ; ils se marient et construiront un LEF (Logements Économiques et Familiaux[89]) en 1958, au 26 avenue des Ajoncs, sur les terrains que vient d’acquérir la commune ; Jacqueline Dulas y habite encore en 2017.
Propriétés du Bassin, 49 (ex 31), boulevard de l’Océan
En 1966, on trouve ici M. Teycheney ; il dépose un permis de construire et choisit Jean Daniel, architecte à Arcachon[90].
« Sybelle », coiffure mixte tenue par Mme Ogez, s’implante au 49, boulevard de l’Océan. En 2017, y est établie l’agence immobilière « Propriétés du Bassin ». La structure de l’immeuble de l’agence témoigne d’un bâtiment datant du début du lotissement de Pyla-sur-Mer dont le cahier des charges préconisait que les annexes en bordure de voie ne pouvaient avoir plus de trois mètres de haut avec un toit en terrasse. Cette toiture servait souvent de belvédère comme en témoigne ici le garde-corps en ciment moulé.
JJ ex Estellita, 51 (ex 33) boulevard de l’Océan /av Roses
Construction Gaume baptisée « Estellita » en 1935 ; s’est aussi appelée « Les Quessutes ».
En 1927, à la demande de Camille Schauffler, directeur de la « Société strasbourgeoise de surveillance et de rondes de nuit[91] », on crée à Paris la Société Parisienne de Surveillance (SPS) ayant pour but de compléter la protection – surtout la nuit – des commerçants, propriétaires et industriels qui ne pourraient trouver auprès des services officiels toute la vigilance nécessaire.
Edmond Spiès, ex-directeur de cette Société, vient s’installer au Pyla en 1939 pour raison de santé. Il sollicite l’autorisation d’organiser un service de gardiennage et propose, de plus, ses services pour renforcer le service de police du Pyla. Les commissions du Conseil municipal déclinent l’offre de coopération à la police du Pyla[92].
Le 21 octobre 1939, le Conseil municipal fait appel à un des agents de M. Spiès en remplacement de M. Cathalot, mobilisé ; cet agent avait déjà aidé quelque peu M. Cathalot, l’été passé. M. Cathalot décèdera en 1941 après une maladie contractée en captivité et le Conseil municipal du 20 septembre 1941 décide que ses frais d’obsèques seront pris en charge par la commune.
La villa a été habitée par les Moisset.
Aujourd’hui baptisée « JJ », propriété de Jean-François Jaouneix et Françoise Sertout son épouse.
Ulémi, 52 boulevard de l’Océan
En 1939, Pierre Jamoneau fait construire par M. Gaume, lors du lotissement « Gosselin »[93].
La villa est réquisitionnée du 5 au 23 juillet 1940 moyennant une indemnité de 10 350 F/an.
Propriété de M. Jacques Germain en 2017.
Avenue des Roses
Les avenues de la Jagude & des Roses s’appelaient avenue n°3.
Les Arbouses ex Mimikoff, 53 bd de l’Océan & 2 avenue des Roses
De style « Meller », elle possède encore les barrières blanches caractéristiques de l’époque de la construction. En 1926, propriété de Julius Friedrich Théodor Barkhausen[94], plus souvent prénommé Jules Théodore, né le 26 juin 1873 cours du XXX Juillet à Bordeaux, négociant (employé de la maison Eschenauer), résidant 19 rue du Bocage à Caudéran. Il l’habite régulièrement et la loue une fois, en 1940, au prix de 20 000 francs pour les trois mois d’été.
La gardienne de la villa est Philomène Dubert lorsque la villa est réquisitionnée du 28 avril au 15 octobre 1944.
En 1977, on y trouve la veuve de Pierre Labarthe.
Et, en 2013, Jean-Michel Joussain, PDG du Groupe Grégoire, gendre du fondateur du groupe.
Mon Joujou, 3 avenue des Roses
La villa « Mon Joujou » (visibles sur les cartes postales), 3 avenue des Roses, serait la première villa construite par Louis Gaume au Pyla[95].
- Vidalièsl’occupe en 1926 et possède le téléphone ; M. Jeantyen 1932. Victor Brunet, qui habite 69 rue Henri IV à Bordeaux, en 1977 ; puis M. Camiade, avenue du Château à Arcachon ; le nom de l’actuel propriétaire semble prouver que la villa est restée dans la famille.
Ma-mé-idzou, 6 avenue des Roses
- Caseauxachète un terrain d’environ 720 m² en 1922 ; ce terrain est ensuite partagé en deux lots.
Le 27 octobre 1936, à 10 heures, Prosper Lapique, maréchal des logis-chef et Albert Guilloteau, gendarme à pied à la résidence de La Teste, revêtus de leur uniforme et conformément aux ordres de leurs chefs, étant en tournée et pour répondre à une demande de M. le Procureur de la République relative à une infraction au Cahier des charges de la Société immobilière du Pyla-sur-Mer relevée contre M. Paul Brin[96] qui ne possède que 350 m² de terrain et qui se doit de respecter les deux mètres imposés entre les lignes séparatives des propriétés ; l’entrepreneur Alphonse Laval déclare : Courant du mois d’août dernier, j’ai pris l’entreprise d’une villa pour le compte de M. Brin. Cette bâtisse a été construite exactement sur l’emplacement d’une vieille villa en bois, que j’ai démolie moi-même. Si j’ai construit cet immeuble de cette façon, c’est que le plan avait été approuvé par M. Brin, lequel lui avait donné ordre de construire.
Je suis très surpris du procès-verbal dressé par l’Agent de police du Pyla-sur-Mer contre M. Brin car il existe dans cette localité un nombre assez important de villas qui ne réunissent pas les conditions exigées par le Cahier des charges.
Surprise, 43 avenue des Violettes
Le neurologue Jean Lhermitte[97] (1877-1959), chef de clinique de Théophile Alajouanine à la Salpêtrière, et son épouse Marcelle Berthe Duflocq ont trois enfants :
– André, administrateur de société, marié avec Rosane Bouchara[98] et père, entre autre, de l’acteur Thierry Lhermitte ;
– Solange mariée avec René Vignon qui est membre de l’Association d’entraide de la Noblesse Française, administrateur de sociétés et conseiller d’entreprise ;
– François marié avec Françoise Garçon, fille de l’académicien Maurice Garçon.
Jean avait pour habitude de passer ses vacances dans son village natal, Mont-Saint-Père, dans l’Aisne ; son père Léon disparu en juillet 1925, Jean cherche un autre lieu de villégiature : après quelques essais et errements, il choisit le Bassin d’Arcachon pour son silence et l’odeur des pins qui invitent à la réflexion et au repos. Au Pyla, dans le chalet en brique claire que beaucoup connaissent, il passera ses vacances de 1926 jusqu’à sa mort survenue en 1959.
C’est dans cette résidence d’été qu’il voit ses enfants grandir et se distraire, et qu’il écrit ses nombreux ouvrages : son œuvre comporte seize livres et plus de huit cents articles[99] : le don de l’observation, le goût de la recherche, la créativité qui régnaient dans la famille s’étaient associés pour faire de Jean Lhermitte un grand clinicien ; François avait 2 ans quand son père, décrivant l’hallucinose pédonculaire[100], ouvrit la voie à la neurologie du sommeil et du rêve. Trois ans après, Jean Lhermitte montra l’intérêt du signe qui porte son nom pour le diagnostic de la sclérose en plaques[101].
La villa est réquisitionnée du 7 juin 1943 au 30 novembre 1944 ; Jeanne Dulas en est alors la gardienne.
En 1959, la villa devient la résidence du professeur François Lhermitte (1921-1998). André Thomas, Oscar Trelles qui fait en outre une belle carrière politique et diplomatique au Pérou (ministre de la Santé en 1945-1946, président du Conseil des ministres en 1963, sénateur de 1980 à 1985, président du Sénat en 1980-1981), Juan de Ajuriaguerra, prophète d’une nouvelle psychiatrie, Olivier Lyon-Caen, fondateur de la neuropsychologie, sont les familiers de la maison.
Guy Dazens l’a habité ; il y a tenu une agence immobilière jusqu’au 27 février 2004.
On y trouvera aussi M. Jaudos, de Bordeaux.
[1] – Article d’Albert Chiché, L’Avenir d’Arcachon du 23 mars 1924.
[2] – L’Avenir d’Arcachon du 9 janvier 1927.
[3] – « Ça et là », Guy de Pierrefeux, L’Avenir d’Arcachon du 9 janvier 1927 et du 3 mars 1929.
[4] – Le père de Robert, Daniel Ducournau, décédé à La Teste, a été le dernier résinier sur le secteur du Pyla.
[5] – Inhumé dans le cimetière communal de La Teste-de-Buch ; il est attaché à notre commune par son épouse, Sabine Pelletier (1904-1997). Dans son livre Le Piège, il évoque le Pays de Buch pendant l’été 1940.
[6] – Préface de Charles Porset de Le crépuscule des illusions, Charles Gusdorf, 2002.
[7] – « Inculpé », Albert Chiché, L’Avenir d’Arcachon du 20 juin 1920.
[8] – Charles Varnoux figure sur les annuaires de 1963 & 1977.
En 1930, un certain Martial Varnoux réside au 21, faubourg de Paris, à Limoges, Annuaire des grands cercles et du grand monde, baron de Tully, 1930.
Il se disait que Marcelle Artigues, morte au Pyla le 24 septembre 1961 (AM LTDB 293W), était la nièce d’un maréchal de France ; ceci est faux : sa grand-mère paternelle est née Joffres et non Joffre.
L’Avenir d’Arcachon du 14 mai 1911 et les numéros parus durant l’automne 1917 citent M. & Mme Varnoux résidant au Grand hôtel du Moulleau.
[9] – Revue générale de l’électricité.
[10] – AM LTDB.
[11] – Vincent D., Pdg de Logo SA (optique), est issu d’une famille de notaires qui a exercé à Saint-Denis-de-Pile ; son épouse Anne-Marie L., fille d’un des frères opticiens.
[12] – L’Avenir d’Arcachon du 11 mai 1919.
[13] – Maloune, dans le dialecte malaïou (langage malaisien), est l’arbre triste appelé « sounda maloune », ou « belle de nuit », parce que ses fleurs ne s’ouvrent que la nuit.
Nyctanthes arbor tristis, jasmin de nuit.
Les fleurs sont utilisées dans les temples bouddhistes, pour le culte. Les grandes feuilles attrayantes sont rugueuses et velues.
Selon la mythologie, c’est un arbre céleste porté à terre par le Dieu Krishna. Une querelle s’ensuivit entre Ben Rouina et Rukmini, épouses de Krishna. Mais Krishna plante l’arbre dans la cour de Ben Rouina de sorte que lorsque l’arbre fleuri, les fleurs tombent dans la cour intérieure de Rukmini.
Une autre histoire romantique tissée autour de l’arbre de Parijataka : une princesse est tombée en amour avec le soleil, mais quand il disparut à l’horizon, elle se suicide et un arbre naît de ses cendres. Incapable de supporter la vue de l’amant qui l’a quittée, l’arbre ne produit des fleurs que pendant la nuit et les jette comme des larmes avant le lever du soleil.
[14] – AM LTDB 1T
[15] – Maurice Voituriez est né le 16 octobre 1907 à Saint-Omer (Pas-de-Calais), marié, le 25 septembre 1943, et décédé, le 7 avril 1983, à Pyla-sur-Mer.
[16] – Procès verbal de l’AGO de l’ADPPM en date du 10 août 2013.
[17] – Sud Ouest du 17 février 2016.
[18] – Nicolas Guipet fait partie du réseau de la famille Darnaud qui possède « Red Sky ».
[19] – G. Rouzaud, villa « Slamat » ; J. Grzybowski, villa Dar Diali ; Mirabeau, villa Mira Baïta.
[20] – « Mira Baïta » devenue « Barcarolle » au 58 avenue de la Plage.
[21] – AM LTDB 1T.
[22] – Irène Adler, née le 18 août 1879 à Vienne, Autriche, décédée le 26 octobre 1969 à Caudéran.
[23] – Ludmila Roux-Delimal, née Font du Picard, (1909-2008). En son souvenir, ayez une pensée pour elle qui repose au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
[24] – « Голубое небо » ou « Goluboye nebo ».
[25] – À Bordeaux, Gaston Lapadu est agent général pour la France de la maison Platon (importation de vins) de Batavia ; il en est copropriétaire.
Il décèdera en 1936, à l’âge de 58 ans. Union des femmes de France, mars 1936.
[26] – Courrier de M. Rouzaud du 28 octobre 1941. AM LTDB Réquisitions.
[27] – Auguste Rouzaud, propriétaire de la chocolaterie « La Marquise de Sévigné » et concessionnaire de la station thermale de Royat-Chamalières de 1901 à sa mort en 1934.
[28] – Figure dans la généalogie d’André Poniatowski (1864-1954) dans le quatrième tome.
[29] – Les annuaires de l’époque donnent Denorus 53 cours d’Aquitaine à Bordeaux ; est-ce « E. Denorus fils & E. Lafargue, fabricants de chapeaux », 4, 6, 8 rue du Parlement-Sainte-Catherine, bien connu sur la place bordelaise, ou Denorus & Cie, 125 quai des Chartrons, commerce des vins et spiritueux. On a vu dans le premier tome un Léopold Denorus propriétaire aux Gaillouneys.
[30] – On trouve un Pierre Paille-Vinatié maire de Saint-Sulpice-et-Cameyrac de 1934 à 1946.
En 1930, les Établissements F. Vinatié, société à responsabilité limitée, ont pour objet la fabrication et la vente de boîtes métalliques, la ferblanterie, l’imprimerie sur métaux, ainsi que le commerce des dattes. Le siège social est à Bordeaux, 16, rue Barrau. La gérance est assurée par les trois associés : MM. Pierre-Fréjus Vinatié, industriel, à Paris, 12, cours Albert-ler ; Pierre-Fréjus Paille-Vinatié, à Bordeaux, 14, rue Barrau, et Jacques Arnoult, à Champfleuri, chemin de la Gave, Le Cabot, à Marseille. La Machine moderne, janvier 1930.
[31] – Cette parcelle constitue aujourd’hui les numéros 46 au 52 avenue de la Plage.
[32] – Joseph Grzygbowski (1875-1948) est assureur-conseil et président du syndicat des courtiers d’assurance ; les « Archives d’architecture du XXe siècle », Institut français d’architecture, 1991, le désigne, apparemment à tort, sculpteur.
Son père Georges (1841-1903) natif de Caunes-Minervois, s’installe à Montolieu où il épouse Marie Thérèse Roumens (1841-1907), fille d’un maître-foulon (propriétaire du Moulin bas) et propriétaire terrien.
Son grand-père, Tomasz Julian Grzybowski, né à Varsovie (Pologne, Empire Russe) le 17 février 1816, est fils de cordonniers. Il prétendra ensuite, en France, être d’ascendance noble ; sur cette question, la discussion demeure : des traditions orales invérifiables mais relativement récentes, 1970, plaident pour l’origine aristocratique. La piste « cordonnier » bute sur un désaccord concernant le nom de la mère de Tomasz, et, d’autre part, Tomasz parlait très couramment français ce qui est curieux pour un fils de cordonnier. Tomasz s’engage dans l’armée insurrectionnelle polonaise en novembre 1830. En danger de mort suite à l’échec de la révolution, il fuit la Pologne, en 1831, et s’établit en France, n’ayant emporté en souvenir qu’un peu de terre de son pays natal et une icône de la Vierge noire de Czestochowa. Médecin diplômé de l’Université de Montpellier (1838 ; il a fait ses études de médecine à l’hôpital Saint-Éloi, dans des conditions de logement très dures), il s’installe à Caunes-Minervois, dans l’Aude, où il se marie, le 15 septembre 1840, avec Marie Antoinette Ambroisine Adélaïde Augusta Tallavignes. Volontaire pour soigner une épidémie de choléra dans la région lyonnaise, Tomasz meurt du choléra, le 2 décembre 1870, à Saint-Just-la-Pendue (Loire).
[33] – En slovaque, Dar = cadeau, Diali = évènement.
[34] – Pyla-sur-Mer, Jacques Clémens, 2006.
Archives nationales, cote 403AP/277 & Service interministériel des Archives de France LAPRA-D-27-2
[35] – 2,012 m exactement, AM LTDB 402W263.
Le précédent, incurvé au sommet, mesurait environ 1,66 m à son point le plus haut, tandis que celui d’origine, en anse de panier, ne masquait pas la vue…
[36] – « Mérignac sous l’occupation », site internet La Résistance en Gironde, géré par Jacques Loiseau.
[37] – La Wolf & Cie Eisen und Metall Verwaltungsgesellschaft mbH (Wolf & Cie Eisen und Metall Fer et acier GmbH & Co à Sarrebrück), firme dont Liliane T-D. est Pdg depuis 2007.
[38] – Les Demandre, originaires de Bernos (Gironde), sont fondeurs de métaux de père en fils.
Léon Jean Régis Demandre, né le 20 mai 1903 à Libourne, marié le 20 janvier 1927 à Libourne avec Marie Bonenfant, fille de Pierre Bonenfant, négociant en vins.
[39] – Par leur mère, Jean-Yves et Sylvie ont Paul Desse pour ancêtre.
Sylvie G. s’est mariée à La Teste-de-Buch le 26 juin 1971.
[40] – Café de la Paix, Pascal Boissel, 1980
[41] – Source : Denis Chapotin.
[42] – « Il était une fois les vaches sauvages », La Teste-de-Buch Mag, août 2015.
[43] – Pyla-sur-Mer, Jacques Clémens, 1996.
[44] – Stéphane T., né le 24/09/1964, diplômé de l’École de Management de Lyon, a commencé en 1989 comme analyste financier chez Goldman Sachs. Nommé en 1993 directeur général de DTZ, il entre cinq ans plus tard chez Morgan Stanley ; il crée le bureau parisien des fonds d’investissement puis rejoint Londres en qualité de directeur général en charge des lignes d’investissement en Europe. C’est en 2006 qu’il est promu président-directeur général de Compagnie La Lucette (ex Mines de la Lucette ; le gisement d’antimoine de « La Lucette », sur la commune de Genest-Saint-Isle, en Mayenne, a été découvert en 1891). Stéphane T. est, depuis le mois de juin 2009, directeur général délégué d’Altarea Cogedim, en charge de l’immobilier d’entreprise et du « private equity ». Source : « Stéphane Theuriau prend la présidence de Cogedim Entreprise », Les Échos du 14 décembre 2009. Il est aujourd’hui Pdg de Cogedim.
[45] – Yvan Dupouy part à la retraite en 1996 ; Philippe Vacheron assure sa suite. Yvan Dupouy décède en février 2010, à l’âge de 80 ans.
[46] – AM LTDB 1T263.
[47] – Fils de Jean-Baptiste Auguste Lamire (?-1930), tous deux entrepreneurs de travaux publics à Caudéran ; Roger sera aussi architecte.
[48] – Le Festin, été 2014.
[49] – Sud Ouest du 30 mai 2002.
[50] – Au début du XXe siècle, pour exploiter le domaine du Château de Campéros, la maison Louis Bert a une activité diversifiée : l’usine distille l’alcool, fabrique des sirops, des vins rouges, des mousseux, et se charge de l’embouteillage.
[51] – Il sera ensuite transformé en toit à deux pentes, couvert de tuiles et … de plus de trois mètres de haut.
[52] – Comparable au modèle à foyer ouvert « Capucine » du XIXe siècle : deux jambages droits délimités par une plinthe et un petit chapiteau, supportant un bandeau simple. Un décor de panneaux moulurés en creux agrémente le bandeau et les jambages. L’originalité de ce modèle est le très léger ressaut central de l’ouverture du foyer, souligné par l’avancée de la tablette, cette partie étant habituellement en retrait du manteau.
[53] – http://www.ultimheat.com/Museum/section2/1939%20IDEAL%2020111104.pdf
[54] – En 1808, Isaac Meller est marchand et habite 41 rue Tombe-l’Oly (dans le quartier juif, le nom de la rue proviendrait du commerce des huiles dont les Juifs avaient le monopole) à Bordeaux ; en 1838, Isaac Meller est domicilié 54 rue Bouhaut (Le Publicateur du 17 novembre 1838) traduction littérale du gascon, lou camin bouhaout, le chemin boueux.
Auguste Meller, négociant, habite 27 rue Boquière à Bordeaux en 1834.
En 1898, Pierre Meller habite 37 cours du Jardin Public, et en 1899, André Meller habite 43, Pavé des Chartrons. (Société archéologique de Bordeaux).
[55] – Jeanne Latchague-Meller est la nièce de Marie-Thérèse Latchague qui l’adopte en 1923.
[56] – M. Jacques Meller, qui possédait un haras, créé en 1902 sur les bords du bassin, dans le quartier de Petit Bordes, fut un éleveur très important dont les chevaux fréquentèrent les grands hippodromes européens ; en 1902, il acquiert le vaste domaine du Becquet à Monsieur Plos pour y entraîner ses pensionnaires, car la qualité du sol et du climat est propice à la création de pistes en sable et en gazon. Par la suite, Jacques Meller créera la Société Hippique de La Teste Arcachon. Jacques Meller est propriétaire de l’hippodrome jusqu’en 1952.
Les trois enfants de Jacques Meller sont nés à la villa « Les Cigales » située 18 allée José-Maria de Hérédia à Arcachon ; propriété de Jacques Meller, il s’y trouve encore en 1938.
[57] – Meller provient de l’ancien français meslier qui signifie le néflier – du latin mespilium.
[58] – Conservation des Cimetières, Département des cimetières, 180 rue Georges Bonnac, Bordeaux.
[59] – Aux AD de la Gironde, sous la cote 4M709/319, on trouve trace du passeport le 31 octobre 1828, d’Auguste Meller qui a 18 ans, il est commis voyageur et réside 57 rue Bouchaud ( ?), fils de Benjamin Meller, marchand, qui habite au 27 allées de Tourny ; le 6 mai 1840, cote 4M720/165, il a 28 ans, et s’est rendu à Vienne et les possessions d’Autriche en Italie ; il réside alors au 32 façade des Chartrons ; en 1841, sous la cote 4M721/690, il se rend à Vienne par Malte et Naples ; il réside alors 8 place des Cordeliers ; sous la cote 4M722/320, allant, en 1842, à Vienne par Trieste pour des affaires de commerce, il a 32 ans, mesure 1,76 m, et se trouve être négociant à Bordeaux et demeure alors au 35 quai des Chartrons ; en 1851, il réside 41 rue Borie (déjà en 1844) et se rend à Amsterdam.
Le 15 décembre 1853, c’est Jules Meller habitant 41 rue Borie qui se rend à Vienne et les possessions d’Autriche ; en 1854, alors âgé de 20 ans et déjà rentier, il se rend à Naples, il mesure alors 1,65 m ; en 1860, Jules Meller qui réside au 43 Pavé des Chartrons qui, alors âgé de 25 ans (donc né en 1834) se rend à Londres pour la maison de négoce.
En 1868, Adolphe Meller, marchand de meubles, âgé de 44 ans (donc né vers 1844), se rend à Montevideo ; il demeure 49 cours Tourny ; nous n’avons pas su établir de lien de famille avec les précédents.
[60] – Statuts déposés, en août chez Me Fulchi, notaire à Bordeaux.
[61] – Annuaire des châteaux et des départements, 1920.
[62] – Auguste Meller propriétaire, « Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite » (6e éd….), Ch. Cocks, 1893.
[63] – Au 44, boulevard de l’Océan, avenue de la Jagude et 43 avenue de la Plage.
[64] – Fils de Jules Édouard Voisembert. Directeur général de la Française-Capitalisation et de la Française-Immobilière (L’Argus du 30 juillet 1933).
L’Aérophile de janvier 1947 annoncera son décès.
[65] – Annuaire des châteaux et des départements, 1933.
L’Aérophile du 1er janvier 1926, annonçant ses fiançailles, la nomme, à tort, Vernogue.
[66] – L’Aérophile, janvier 1921.
[67] – Autorisé, en 1923, à Paris.
[68] – En 2014, Enrique de Rivas, neveu de l’ancien président de la République d’Espagne, Manuel Azaña, avait l’intention de l’ouvrir au public.
[69] – Palacios de campos/ Villalba de los alcores/ Valdenebro de los valles, Jose Maria Martin Martin, 1997.
[70] – « Dolores de Rivas Cherif et Azaña », Enrique de Rivas, Arkheia n°19 hors-série, 2007.
[71] – Cipriano Rivas Cherif sera metteur en scène, scénographe, dramaturge, poète, journaliste, traducteur, critique espagnol, et directeur de théâtre Cipriano de Rivas Cherif, qui a fait ses débuts avec la compagnie Margarita Xirgu, la prodigieuse zappatera.
[72] – L’épisode est le sujet du premier chapitre du livre de Cipriano de Rivas Cherif, Retrato de un desconocido, qu’il a écrit, alors qu’il est en détention – principalement du fait de son amitié et de son alliance avec Azaña, qui avait épousé sa jeune sœur Dolores – dans la prison de Puerto de Santa María et celle d’El Dueso à Santoña, entre 1941 et 1943.
[73] – Collège pour jeunes nobles espagnols institué par testament du cardinal Gil de Albornoz, le 29 sept. 1364, avec 30 élèves à l’ouverture en 1365, et 6 au XVIIIe siècle.
[74] – « Manuel Azaña et Cipriano de Rivas Cherif », Enrique de Rivas, Arkheia n°19, 2007.
[75] – Arkheia, revue d’histoire.
[76] – Pour certains, il serait arrivé en novembre, pour d’autres il n’aurait intégré l’Éden qu’en décembre.
[77] – El fondo de la nada. Biografía de Manuel Azaña, José María Marco, 2013.
[78] – Quand il mourra, à la fin de 1956 en exil, il adressera à Franco les recettes de l’or espagnol qui avaient été envoyées à Moscou pendant la guerre civile.
[79] – Lorenz Monod, décédé en 1958. Médecin responsable du dispensaire d’hygiène sociale d’Arcachon et directeur du sanatorium Les Elfes. Il a joué un rôle essentiel dans la création et la réalisation du lycée Grand-Air à Arcachon.
[80] – Ce camp de Judes de triste renommée dans lequel se déroule l’action du très beau roman de Christian Signol, Les amandiers fleurissaient rouges.
[81] – Poetas, Fernando Sabido Sanchez, 2016.
[82] – Le 10 juillet 1940, en plus de son beau-frère, Franco Cipriano Rivas Cherif, du chauffeur José Ibañez et du cuisinier Épiphanio Huerga, la police arrête leurs voisins, Carlos Montilla Escudero qui demeure villa « Clairefontaine », au Moulleau, et Miguel Salvador Carreras, un ancien député de la gauche républicaine qui habite la villa « Azuréa » au Pyla.
Rapport du Ministère de l’Intérieur du 12 juillet 1940, signé par M. Protche, commissaire divisionnaire honoraire, chargé du commissariat de police de Pyla-sur-Mer. Documentation mairie La Teste-de-Buch
[83] – Le 9 juillet 1940, la Chambre des députés déclare qu’il y a lieu de réviser les lois constitutionnelles et accorde les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. La Troisième République française a cessé d’exister.
[84] – « Azaña et son temps : colloque international », Jean-Pierre Amalric, Paul Aubert, Casa de Velázquez, 1 janv. 1993.
[85] – Le préfet et la police étaient parfaitement au courant de la présence des agents phalangistes et de leur dessein. Le témoignage inédit laissé par le pasteur Jean Dautheville-Guibal à ce propos est intéressant : Le secret de leur présence (les agents) grâce à un avertissement confidentiel d’une personnalité républicaine de la Ville (M. Irénée Bonnafous, publiciste). Source : « Juin 1940, Manuel Azaña à Montauban », Max Lagarrigue, Arkheia n°4, 2001.
[86] – Les Rivas Cherif avaient réussi à embarquer à Marseille, en direction de la Martinique, puis, après une brève période à New York, se sont installés à Mexico en tant que réfugiés politiques.
[87] – L’Auto-Journal du 1er octobre 1956.
[88] – L’Avenir d’Arcachon du 13 juillet 1930 envisageait que Philippe de Rothschild le fasse venir, ainsi que miss Europe.
[89] – En 1953, le logement est enfin considéré comme une des priorités ; l’État engage un effort sans précédent pour favoriser la construction. C’est le plan « Courant », du nom du ministre de la Reconstruction, constitué d’une série de dispositions visant à fournir au secteur de nouveaux moyens financiers, afin d’atteindre un objectif minimum de 240 000 nouveaux logements par an. Le décret du 16 mars 1953 crée les « logements économiques et familiaux ».
[90] – AM LTDB 1T100.
[91] – La surveillance privée avait été développée en Alsace par l’administration allemande.
[92] – Conseil municipal du 26 mai 1939.
[93] – AM LTDB 455W53 & 1T3E-K.
[94] – Fils de Théodore Frédéric, négociant, et Auguste Sophie Amélie Hartman.
En 1899, la grande maison de vins Barkhausen fait faillite.
[95] – Fiche des Journées du Patrimoine 2003.
[96] – Paul Louis Brin, né à Tulle le 2 janvier 1893 de feus Alexandre et Léonarde Vareille, marié, trois enfants de 14, 13 & 9 ans (en octobre 1936), chef de bureau à la Préfecture de la Corrèze, est domicilié 38 rue Jean-Jaurès à Tulle.
[97] – Jean Lhermitte, Professeur agrégé, médecin-chef de l’hôpital Brousse, n’est pas, comme on aurait pu le croire, le fils de Bernard mais de Léon, peintre des scènes de la vie rurale à qui on doit le portrait de sa bru Marcelle, l’année de son mariage en 1918.
[98] – Rosane Bouchara, née le 28 août 1931, journaliste, associé-gérant de l’entreprise immobilière de garages Bouchara à Versailles.
[99] – Vie et œuvre de Jean Lhermitte, Julio Oscar Trelles.
[100] – Désigne la vision, au crépuscule mais à l’état de veille, d’un défilé fréquemment coloré et précis de petits animaux ou personnages silencieux qui disparaissent, surtout quand on cherche à les toucher, pour revenir le lendemain.
[101] – Le nom de Jean Lhermitte est associé au « Signe de Lhermitte », symptôme passager et répétitif qui se caractérise par une sensation de décharge électrique qui parcourt le rachis et les jambes lors de la flexion de la colonne cervicale.
Bonjour, je suis tombée un peu par hasard sur votre site. Je voulais apporter une précision car j’ai constaté une erreur concernant le décès de ma Grand Mère dans la Villa Argui Eder. Il ne s’agissait pas de Mme Madeleine VILLEPIGUE mais de sa belle fille Marie-Paule VILLEPIGUE, née MARTY et cela s’est produit en 1970.
Merci
Bonjour,
Je tombe par hasard sur votre site qui m’a beaucoup intéressé étant né au 111; aujourd’hui le 155 ; boulvard de l’Océan à Pyla sur Mer c’est mon grand-père Edmond CÉTRAN (1904-1985) agent immobilier à bordeaux 21rue Vital Carls et propriétaire de la boulangerie rue du Casino devenue 15 rue du maréchal de Lattre de Tassigny qui a fait construire cette villa par Henri Bessagnet. Je suis Éric CÉTRAN .