La Petite Leyre 49.8 km, se forme entre Luxey et Retjons ; coordonnées géographiques de la source : Latitude 44° 12′ 25 » nord / Longitude: 0° 27′ 1 » ouest ; altitude 112 m.
Elle prend sa source dans les dépressions humides comme par exemple les lagunes dont on ne peut affirmer de façon formelle leur origine naturelle, car elles ont pu, à un moment ou à un autre, faire l’objet de travaux d’« entretien » ou autres ; on sait par exemple, que les bergers du XIXe siècle entretenaient les lagunes pour abreuver les troupeaux et pouvoir y pêcher. Plus près de nous, il est dit que d’importants travaux d’assainissement ont été engagés par l’armée française vers 1938 ainsi que par les Américains deux décennies plus tard. Ainsi, la partie de la zone de saut située au sud du camp du Poteau[1] accueillait un grand nombre de lagunes sur lesquelles la végétation a sensiblement progressé depuis ; la source de la Petite Leyre s’y trouve : l’écoulement se fait depuis le Bournou (situé dans le département des Landes à moins d’un kilomètre de celui de la Gironde) vers les lagunes de Bayonne (M. Dubrou nous a indiqué y avoir pêché du brochet…. peu avant la guerre (1939-1945) ; suite aux drainages tant agricoles que militaires, les eaux partent ensuite vers le Grand canal qui passe sur le nord de la commune de Lencouacq[2] (domaine agricole de Borde), puis sur la commune de Luxey (landes du Termy). Aujourd’hui, ce secteur est colonisé par de la végétation arborée ou du fourré. Plus à l’ouest, le ruisseau du Grand canal et la Grave de l’Arroumet se rejoignent, formant la Petite Leyre.
Communes traversées :
à Luxey, la Petite Leyre est bordée d’une exubérante forêt galerie et de petites plages ombragées. Luxey possède un patrimoine remarquable :
– L’atelier des produits résineux (écomusée de la gemme), inscrit aux monuments historiques par arrêté du 19 février 1990.
– La Maison de l’Estupe Huc créée pour sensibiliser le public sur l’importance de la prévention contre les incendies de forêt et l’informer des moyens de lutte et leurs évolutions. Le nom Estupe Huc signifie en gascon « éteins le feu ». On y trouve notamment une pompe manuelle mobile, inventée en 1934 par un sylviculteur luxois, qui permettait d’alimenter une lance incendie en puisant l’eau de la nappe phréatique.
– Des maisons anciennes dont trois dans le bourg. L’une, datée de 1772, porte le poinçon de la ferme de façade orné de la poule et du renard, devenu l’emblème du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. Une deuxième, construite au XVIIIe siècle, a accueilli le cercle de l’Union jusqu’après la deuxième guerre ; la troisième a été édifiée en 1781.
– L’Église Saint Jean-Baptiste, construite de 1874 à 1877 a été conçue par l’architecte départemental Ozanne. La décoration intérieure est exceptionnelle par la richesse du décor peint sur les murs et les voûtes en accord avec les carreaux de sol décorés. Oblongue, de grandes dimensions (37 m x 19 m), elle est surmontée d’une flèche de 30 mètres de haut. Architecte départemental des Landes de 1859 à 1879, il restaura et construisit de très nombreux édifices civils et religieux. Alexandre Ozanne, originaire de Bonnebosq (Calvados), épouse à Bordeaux en 1857 Jeanne-Mathilde Brousse (1834-1858), qui meurt en couches de leur fille unique Mathilde Isabelle (1858-1929), future Mme Eugène Levassor. Remarié à Clary Mène (1832-1924), il en aura deux autres filles, Marie (1863-1942), future Mme Deschamps, et Marguerite (1864-1954).
En août, durant 4 jours, le Festival Musicalarue multiplie par 60 la population de Luxey !
https://www.coeurhautelande.fr/Communaute-de-communes/Coeur-Haute-Lande/Les-26-Communes/Luxey
À Callen (origine du nom : la callune, type de bruyère ; ou du grec kallos, oasis de la lande), voir :
– l’église Saint-Pey (une gravure du XVIIIe siècle classée monument historique, représente Saint Eutrope et des infirmes),
– derrière l’église, une bergerie traditionnelle.
– au lieu-dit de l’Ancien Bourg qui fut déplacé en 1863, près du ruisseau le Naou, anciennement nommé la grave de Callen, la houn (fontaine) Saint Eutrope. Suite à des rites d’abord païens, puis christianisée par l’église qui se trouvait à proximité, on attribua cette source à Saint Eutrope (estropi), afin de purifier, combattre et guérir certaines maladies. L’eau miraculeuse de la fontaine permet encore de nos jours de soulager des rhumatismes et des articulations et de guérir des estropiés … On y célèbre une messe tous les 30 avril.
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/fontaine-saint-eutrope-a-callen
Le village de Sore s’est développé de part et d’autre de la Petite Leyre autour de 2 pôles, « La Ville », et le Bourg.
« La Ville » conserve encore les vestiges de sa puissance médiévale avec les restes d’une motte castrale de terre, de la Porte des anglais, ancienne porte de la ville, datée de la 2e moitié du XIIIe siècle, elle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 7 octobre 1921, ou encore les ruines de la chapelle Saint-Rémi, halte appréciée sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Au bourg, l’église Saint-Jean-Baptiste offre la richesse de ses fresques murales du XIVe et XVIe siècle qui retracent des scènes de vie du Christ.
Autre témoin du passé, le moulin à eau dont les fondations sont estimées aux alentours du XVe siècle. Il s’agit, à l’origine, d’un petit moulin à grain comme il en existait une quinzaine le long de la Petite Leyre. En 1920, le moulin est transformé en centrale hydroélectrique et en moulin coopératif. Pour cela, une ossature bois a été rapportée sur la base existante de l’édifice et une partie attenante rajoutée pour les génératrices. Ces activités ont semblent-t-il cessés au début de la deuxième guerre mondiale et le moulin est resté sans activité jusqu’à sa nouvelle transformation en gîte en 2004 par un privé qui propose chambres et tables d’hôte.
Située sur le site du Moulin à eau, la porte des Anglais, construite en garluche, est le dernier vestige du mur d’enceinte d’une ancienne ville fortifiée, possession des seigneurs d’Albret, datant du XIIe siècle et détruite en 1560 durant les guerres de Religions. Sur sa clef de voûte est sculpté un chrisme. Il existait deux autres portes de ce type à Sore qui ont aujourd’hui disparu, l’une à l’est du plateau, l’autre en face de l’hospice.
https://www.coeurhautelande.fr/Communaute-de-communes/Coeur-Haute-Lande/Les-26-Communes/Sore
https://www.sore.fr/Le-village/Histoire-et-patrimoine/Porte-des-anglais
« Extrémité de la terre » pour Mauriac, Argelouse est une commune du « Cœur Haute Lande ». Cette identification nouvelle génère un élan vers des projets qui, s’inspirant du passé, marchent vers l’avenir. L’église Saint André dont le plan évoque le XIIIe siècle par quelques vestiges romans est une exceptionnelle église médiévale peinte et à ce jour restaurée. L’acquisition de l’ancienne auberge Larrival par la municipalité en 2015 a permis de mettre à jour sur ce lieu des vestiges de potiers datant du XVIIIe siècle ; le projet de réhabilitation de cette ancienne auberge dans le cadre de la « revitalisation des bourgs ruraux » s’oriente vers la sauvegarde environnementale paysagère et patrimoniale afin de faire revivre ce lieu. L’harmonie et le silence de ce lieu naturel et protégé d’Argelouse « n’empêchent pas de dormir » mais incitent le passant à la visite, la promenade, l’introspection, la découverte d’une nature encore vraie.
https://www.coeurhautelande.fr/Communaute-de-communes/Coeur-Haute-Lande/Les-26-Communes/Argelouse
Belhade dont l’étymologie vient du gascon « Vath lada » (vallée large) désigne la vallée dominée par le château Rochefort Lavie édifié au XIIIe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle, inscrit aux Monuments Historiques depuis 2001. L’église Saint Vincent de Xaintes du XIe siècle, inscrite aux monuments Historiques depuis 1968, suscite de nombreux visiteurs, de même que la Fontaine Sainte Anne située en contrebas de l’église : réputée dans tout le Val de Leyre, surtout visitée par des femmes qui se lavent les seins avec l’eau de la fontaine pour stimuler la fabrication de lait pour leurs nourrissons.
https://www.coeurhautelande.fr/Communaute-de-communes/Coeur-Haute-Lande/Les-26-Communes/Belhade
https://www.tourismelandes.com/fontaines-miraculeuses-source-bien/
Moustey que nous avons déjà évoqué…
Affluents de la Petite Leyre
En prenant les communes par ordre alphabétique, voici la liste non exhaustive des affluents de la Petite Leyre.
À Argelouse, le ruisseau de Bertranon 6.4 km
À Belhade, les ruisseaux de Laciraou, de Montauzey 2,9 km, du Moulin de Laurens 5 km.
À Callen les ruisseaux de Calesèque 5.8 km, de la Vigne 3,9 km, de Naou 19.1 km cours d’eau à faible débit : son débit instantané est calculé au niveau de Callen depuis 2008, dans le cadre des campagnes du Réseau Complémentaire Départemental de suivi de la qualité des eaux superficielles. Bien que le débit moyen de ce cours d’eau soit faible, il connaît habituellement des variations saisonnières marquées. Les débits instantanés mesurés en 2014 sont compris entre 0,046 m3/s (4 novembre) et 3,16 m3/s (4 mars).
http://www.landes.org/files/cg40/eau/ressources_eau14/fr_vivre_eau_cours_hydro_naou_callen.htm
À Luxey, la Grave de l’Arroumet 2,64 km, les ruisseaux de Lagaraille 10,5 km, de Lartigaou 4,7 km, de Peyronnet 13.1 km, du Grand Canal 3.286 km, source de la Petite Leyre, du Petit Canal.
À Moustey, le ruisseau de Montorgueil 8,7 km À Sore, les ruisseaux d’Ayguemorte 2,1 km, de Castillon 2,2 km, de Gadin 7.9 km, de la Sourdouille 1,7 km, de Pince 12.2 km qui prend sa source dans la commune de Luxey sous le nom de ruisseau du Breton et Barade Neuve puis coule une grande partie de son cours entre la commune de Luxey et la commune de Sore, du Pas du Ka 1,4 km, du Plata 3,9 km.
https://www.annuaire-mairie.fr/riviere-la-petite-leyre.html
[1] – Le camp du Poteau se trouve en tête de trois bassins-versants : Ciron (Garonne), Midouze (Adour), et Leyre.
[2] – À Lencouacq, voir les ruines de la commanderie de Bessaut sur la voie limousine de Saint-Jacques-de-Compostelle dont il ne reste plus de nos jours qu’une chapelle en ruines, et la fontaine Saint Leu ou Saint Loup qui soigne le « mal du loup », c’est à dire l’épilepsie qui touche aussi la peau évoquant le masque d’un loup ; saint Leu ou Loup veillaient sur les troupeaux menacés par les loups et qui guérissaient aussi les enfants de leur peurs.