Nombre important de macrobites qu’on rencontre à Arcachon

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Petite causerie vespérale relative au nombre important de macrobites qu’on rencontre à Arcachon.

Bien qu’il soit à l’occasion cénobite tranquille, l’Arcachonnais n’en est pas moins indubitablement macrobite. Je le démontrerai dans cette causerie.

J’ai quelque peu hésité à formuler ainsi le titre de cette chronique ; d’ailleurs alors que j’écris ces lignes le doute m’habite encore quant à sa compréhension. Cependant, d’une part, il faut bien appeler les choses par leur nom et, d’autre part, le lecteur aussi HTBoïate que numérique sait bien qu’il n’est pas dans mes habitudes de me vautrer avec une crasse complaisance dans la gauloiserie la plus vulgaire.

Oh que non ! Les sous-entendus égrillards et les propos grivois ne sont pas le genre de la maison et les esprits licencieux s’attendant à des révélation énormes n’en verront pas le bout d’une. Du reste, comment pourrait-on croire que la ville d’Arcachon, abritant dans son parc Mauresque une statue d’Héraclès dont l’attribut viril est aussi amovible que riquiqui, serait dans le même temps habitée par des faunes lubriques puissamment dotés par la nature ? Je rappellerai également que même les grosses bittes d’amarrage du port arcachonnais ne sont en réalité que des boulards (j’avais commis une petite causerie sur ce sujet). Bref, comme le dit Rocco, lorsqu’il n’est pas en forme, ce n’est pas aujourd’hui que l’on touchera le fond.

Il est temps de le dire à ceux qui l’ignoreraient, le ou plus souvent la « macrobite » est une personne (ou une bête) dotée d’une très longue vie, qui vit plus longtemps que la durée moyenne de son espèce. Les Arcachonnais d’Arcachon possèdent cette caractéristique, tout comme le coquillage bivalve dénommé praire au regard du reste du règne animal (plus de 500 ans si on ne la mange pas avant, car la bestiole est délicieuse).

Alors qu’aux dernières nouvelles, et nationalement, l’espérance de vie à la naissance est de 80,1 ans pour les hommes et 85,8 ans pour les femmes, on s’aperçoit que les Arcachonnais ayant atteint ces âges sont légion et même que nos contemporains dont le compteur dépasse les forts respectables 90 ans — mon paternel en fait partie et en tire une fierté bien compréhensible — représentent encore plus de cinq pour cent de la population de cette ville. Autrement dit, un Arcachonnais sur vingt a plus de 90 ans et la chose constitue peut-être un record.

Arcachon est conséquemment indiscutablement une commune où il fait bon vivre jusqu’à l’heure où le corps se tait. Bizarre n’est-il pas de commencer tout guilleret et presque salace pour finir par un jeu de mots, sinon tristounet du moins empreint d’une certaine gravité ?

Thierry PERREAUD

 

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Aimé

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