Lagune de la Hucau

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Probable déformation de l’ahucau  »le lieu brûlé » (?)

« Elles étaient alors au bord de la Hucau : lagune aquitaine enveloppée de brume. Dans le soir mauve, les cris amers des échassiers sauvages résonnaient… »

Destins croisés, Mathilde Manoury, 2000.

Entourée de pins, d’aulnes  et de bouleaux, cette lagune très profonde (d’après M. Fronsacq, conducteur des ponts et chaussées à Bordeaux, serait de 10 à 12 mètres), de forme circulaire, est assez spectaculaire. Poussés au gré du vent d’un bord à l’autre, naviguent sur  la surface de ses eaux des radeaux de Sphaignes portant  leurs Drosera. Ce sont essentiellement des Drosera intermedia. Mais nous avons déniché sur une des berges très humide quelques exemplaires de Drosera rotundifolia, qui, comme l’indique son nom, a des feuilles rondes.

Le drosera (Drosera rotundifolia) est une plante carnivore croissant dans les tourbières à sphaignes (mousses aquatiques se développant dans les marécages acides des Vosges, du Massif Central et des Alpes). Les rosettes basales donnent naissance, à la fin de l’été, à de fines tiges de 10 à 15 cm portant à leur extrémité une dizaine de petites fleurs blanches. Les feuilles arrondies sont hérissées de nombreux poils glandulaires de couleur rouge, qui sécrètent un suc visqueux, capable d’apporter à la plante l’azote nécessaire à son développement, par la digestion des insectes imprudents.

Si l’espèce Drosera rotundifolia était à l’origine largement utilisée en thérapeutique, le drainage des sols marécageux ainsi que la récolte irraisonnée des droseras indigènes ont entraîné une quasi disparition de ces espèces, aujourd’hui protégées. Ainsi, les parties aériennes, qui constituent la matière première utilisée en thérapeutique, proviennent de nos jours essentiellement de Madagascar (Drosera madagascariensis).

Le drosera s’utilise pour soulager les affections des voies respiratoires, en particulier les bronchites, ainsi que dans les toux d’irritation et la covid-19 : les parties aériennes de Drosera madagascariensis renferment de faibles proportions de dérivés de la naphtoquinone. Ces dérivés ont des propriétés antispasmodiques et mucolytiques (favorise l’élimination des mocosités) qui contribuent à leur effet antitussif. La plumbagone présente en outre un pouvoir anti-infectieux.

https://www.pharmaciengiphar.com/medecines-naturelles/fiche-pratique-phytotherapie/drosera

« Les jeunes n’entendent plus parler de ces sites ». Il y a cinquante ans, ils étaient des lieux de vie villageois, comme en témoignent les ruines du lavoir qui bordent la lagune de la Hucau. « Maintenant, tout le monde est d’accord pour sauver ces sites uniques, mais à condition que cela ne nuise pas à leurs activités ».

http://www.vallee-du-ciron.com/Documents/Nouvelles/N163.htm

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Raphaël

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