Salles – 7 novembre 1943 – François Dumora
Né le 20 janvier 1904 à Salles, François Dumora est mort assassiné par les occupants le 7 novembre 1943 à Castillon-la-Bataille.
Fils de Jean Dumora, bûcheron, et de Jeanne Dubourg, cultivatrice, au Fleix en Dordogne, marié avec Nelly Mariol le 17 septembre 1925, Raoul dit François Dumora était instituteur à l’école d’Eynesse près de Sainte-Foy-la-Grande). Il avait été révoqué en 1941 par les autorités de Vichy.
Entré dans la Résistance avec son épouse, il était lieutenant dans les FFI (Forces françaises de l’Intérieur) de Sainte-Foy-la-Grande, rattaché à l’organisation de Dordogne-Sud. Il est dénoncé comme communiste par des militants d’extrême droite, collaborationnistes du Parti populaire français (PPF), à Maurice Berteau, l’un des agents civils de la 8e compagnie de la division Brandebourg unité spéciale de la Wehrmacht, Ce détachement, était arrivé à Castillon le 10 octobre 1943 pour démanteler la Résistance locale.
François Dumora et sa femme sont arrêtés et François meurt probablement sous la torture, ses pieds et peut-être ses mains étant liés, mais sa mort est camouflée en suicide, procédé que la 8e compagnie utilise dans d’autres lieux de sévices.
Son corps est inhumé au cimetière de Libourne dans une sépulture anonyme, avec un bout de corde au cou. Il ne sera identifié que le 12 novembre 1945 par son épouse, revenue de déportation. Sa dépouille fut transférée par la suite au cimetière d’Arcachon.
Décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume en 1946, François Dumora reçut la mention de « Mort pour la France ». Arcachon reconnaissante a donné son nom à la rue dans laquelle j’habite.