Arcachon – 6 octobre 1927– Saint-Ferdinand
Le « Moueng », parcelle la Petite Montagne d’Arcachon, compris entre la pointe de l’Aiguillon et Eyrac, est le quartier de La Teste-de-Buch où les premiers habitants du futur Arcachon vont s’établir dès le début du XIXe siècle.
Il fallait leur aménager un lieu de culte. Celui-ci mesurait 30 mètres de long et son clocher avait 28 mètres de haut. Édifiée en 6 mois, la chapelle, baptisée Saint-Ferdinand en l’honneur du cardinal Ferdinand Donnet fut bénie le 15 juillet 1855. Mais elle fut endommagée par un cyclone en juillet 1897.
Elle est alors remplacée en 1900 par une belle et grande église de style néo-roman, construite sous les ordres de l’Abbé Victor de Mendivil, curé de cette paroisse sur l’emplacement de l’ancienne chapelle. Ce prêtre, toujours à la recherche de fonds dans la paroisse est surnommé amicalement « l’abbé Mendie-en-ville ».
Elle est bâtie par les frères Plantey. Pour être consacrée le 1er Juillet 1900 par Monseigneur Coeuret-Varin, évêque d’Agen. Faute de moyens, le clocher attend son achèvement pendant 27 ans. C’est en effet en 1927 qu’on peut enfin lui adjoindre un élégant campanile surmonté d’une statue du Sacré-Coeur haute de 4 mètres, œuvre du sculpteur au nom prédestiné, Edmond Chrétien. Cette œuvre n’est pas sans rappeler le Christ Rédempteur de Paul Landowski en haut du Corcovado, contemporain car construit de 1926 à 1930.
Le « premier chant des quatre cloches », baptisées le 18 septembre, eut lieu de 6 octobre 1927.
Entre-temps, la nef et le chœur avaient été entièrement décorés à partir de 1921 par le peintre bordelais Jean-Baptiste Vettiner, avant que Gaston Parison ne vînt réaliser en 1950 l’étonnante fresque en entant à gauche du nartex – le baptême du Christ au Moueng ! alors qu’on nous avait appris au catéchisme que Jean-Baptiste avait baptisé le Christ dans le Jourdain !