Arcachon – 30 septembre 1900 – Grève des pêcheurs
Arcachon n’est pas seulement cette station balnéaire de rêve, cette villégiature pour les richissimes « étrangers de distinction », qui feront sa fortune.
Au mois d’août 1900 des grèves maritimes causées par des demandes d’augmentation de salaire démarrent dans de nombreux ports : Le Havre, Dieppe, Rouen Marseille, Dunkerque, Nantes, Bayonne. Elles concernent chauffeurs, soutiers et marins.
Le 30 septembre 1900 la grève éclate à Arcachon dans quatre sociétés de pêcheries comptant 23 chalutiers à vapeur et concerne de 175 à 200 travailleurs.
Le maire Veyrier-Montagnères, propose une réunion de concertation en mairie. Dans cette réunion, les sociétés de pêche font des propositions pour les salaires – les Seconds, 135 F. ; les premiers chauffeurs, 135 F ; les chauffeurs, 120 F; et les matelots, 110 F.
Pour la part de pêche en plus, acceptée par toutes les Sociétés : 10 F par 100 kg de soles, 5 F par 100 de merlus, 10 F par 100 turbots et barbues, 2 F par manne de rougets, etc.
Il reste à se mettre d’accord sur les moyens de contrôle des quantités de poissons pêchés. On décide alors d’afficher chaque jour sur l’avant de la cuisine du bateau, les résultats de la pêche quotidienne.
Le mercredi 3 octobre, il est procédé au vote par bulletin secret, sur les propositions formulées par les Compagnies de pêche. Sur 152 votants, l’urne donne 111 oui, 32 non et 9 bulletins nuls.
À onze heures la réunion est close, la reprise du travail est consentie, et la grève cesse. Monsieur le maire offre un apéritif aux 150 syndiqués présents.
https://leonc.fr/histoire/greve/index.htm
