Arcachon – 30 octobre 1956 – L’Éden
Située avenue Gambetta à Arcachon, la salle de L’Éden avait été ouverte par Olivier Gamard, en 1935, sur des plans de l’architecte arcachonnais, Henri Pfihl.
Un parterre en forme de vague, un large balcon : L’Éden offre neuf cents confortables places, dans un volume parfaitement équilibré et qui porte beau ses caractères “Modern-style”.
Lignes droites dominantes, hautes vasques décoratives et lumineuses, bornant la large scène où s’ouvre un rideau hollywoodien à fils dorés, rampes chromées supportées par de larges caissons de bois, revêtements boisés, photos savamment ombrées de vedettes, signées Harcourt, dans les couloirs.
Dès ses débuts, L’Éden et sa petite sonnerie grêle qui tinte dans la rue, cinq minutes avant le début du spectacle, attirent une belle clientèle.
Pour l’inauguration, on y projette Mon cœur t’appelle, avec Danielle Darrieux, Jean Kiépura et Lucien Baroux, ainsi que El Matador, avec Georges Raft.
À partir de 1959, chaque été, tout ceux auxquels Paris a fait un triomphe durant l’hiver viennent se produire à L’Eden, devant des salles surchauffées, remplies jusqu’aux lucarnes de la cabine de projection.
L’Éden s’offre le luxe d’organiser plusieurs fois la Coupe Volpi et, même, “La Coupe latine du cinéma”, qui est remise le 30 octobre 1956 au réalisateur Marcel Carné pour Le Pays d’où je viens, où jouent Gilbert Bécaud et Françoise Arnoul.
Mais, dans les années 90, victime de la concurrence du multiplex testerin, l’Eden ferme ses portes jusqu’à ce qu’en 2001 la Ville se remette à l’exploiter provisoirement avant qu’il ne soit démoli pour laisser la place aux trois salles actuelles du cinéma Grand Écran
