La Teste-de-Buch – 29 décembre 1881- Jules Védrines
Charles Toussaint Védrines, dit Jules dit aussi Julot, est né le 29 décembre 1881 à Saint-Denis.
Commençant à travailler dès l’adolescence, il est d’abord ouvrier couvreur puis plombier zingueur avant de suivre des cours du soir à l’institut Catholique des Arts et Métiers de Lille. Passionné par les exploits aéronautiques des pionniers de l’air, dès 1908, il n’a plus qu’un désir : voler !
Il passe son brevet de pilote à Pau à l’école Blériot fin novembre en seulement cinq leçons et l’Aéro-club de France lui décerne le brevet n° 312.
Embauché chez Morane, il gagne la course Paris-Madrid, course de 1 197 kilomètres à vol d’oiseau organisée par le journal Le Petit Parisien, le 26 mai 1911. Il la gagne, devançant d’autres précurseurs. Volant à vue il suit la ligne Paris Bordeaux, il manque l’embranchement à Lamothe et continue vers Arcachon où son passage est remarqué, Sans repère autre que le bord de mer, il le suit et arrive à Saint Sébastien, vainqueur et épuisé.
En 1912, à Pau, il bat le record de vitesse pure en avion, il atteint la vitesse de 159,3 km/h avec un monoplan Deperdussin à moteur Gnome de 140 chevaux. Le 29 avril 1912, il s’écrase à Épinay-sur-Seine au cours d’un trajet Douai-Madrid. Il est grièvement blessé.
C’est la guerre. Il est affecté le 8 janvier 1915 avec le grade de caporal à l’escadrille MS.3, connue sous le nom d’Escadrille des Cigognes, Julot est un « casse-cou » ! Il effectue des missions de reconnaissance en territoire ennemi avec son avion baptisé La Vache. Il y dépose des « espions » et va ensuite les récupérer derrière les lignes.
En janvier 1916, il est adjudant et suit un stage à l’École de Tir aérien de Cazaux. Notre homme écope de 15 jours d’arrêt de rigueur car il juge ce stage inutile et prétend déjà tout connaître du maniement des mitrailleuses.
On le retrouve alors à Arcachon, hospitalisé à l’Hôpital Temporaire N°29, aménage à l’Asile Hospitalier Saint-Dominique, 80 boulevard Deganne.
Le 19 janvier 1919, il se pose à bord d’un Caudron G III sur le toit des galeries Lafayette du boulevard Haussmann malgré l’interdiction de la préfecture de Paris. Il empoche ainsi le prix de 25 000 francs offert pour cet exploit, mais la police lui inflige une amende de 16 francs.
Trois mois plus tard, le 21 avril, lors du vol d’inauguration de la ligne Paris-Rome à bord d’un bimoteur Caudron C-23, un des deux moteurs tombe en panne et l’avion s’écrase à Saint-Rambert-d’Albon dans la Drôme. Julot et son mécanicien Guillain ne survivent pas.