Éphéméride HTBA – 28 mars

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Bassin d’Arcachon – 28 mars 1836 – Le grand malheur

De tout temps, les passes du Bassin ont provoqué des naufrages, mais le plus fameux de ces drames est connu sous le nom de « Grand Malheur ».

Le 28 mars 1836, six chaloupes de pêche au large n’ont pu franchir les passes rendues impraticables par une tempête. Les coques ont été disloquées par les vagues déferlantes et leurs 78 marins ont péri, laissant derrière eux 65 veuves et 161 orphelins.

Ce drame a contribué à la modernisation de la flotte de pêche au large grâce au capitaine David-Louis Allègre, et, cinquante ans plus tard, la plupart des chaloupes étaient motorisées.

Toutefois, cela n’a pas permis d’éviter de nouveaux naufrages, d’autant plus graves que les embarcations étaient devenues plus importantes : en une vingtaine d’années, entre 1883 et 1910, sept bateaux de pêche ont disparu à l’entrée du Bassin causant la mort de dizaines de marins.

Pour la petite histoire, quelques-unes des veuves qu’ils ont laissées, et en assez bon nombre, voudraient contracter un nouveau mariage, mais le décès des maris n’ayant pas été légalement constaté, elles ne peuvent être admises à un nouveau mariage, sans avoir préalablement rempli certaines formalités qui offrent quelques difficultés.

Le curé a écrit à l’évêque dans l’intérêt de la religion et des mœurs il serait à désirer que ces veuves, pour la plupart encore jeunes, fussent autorisées à se remarier, car déjà quelques-unes de la paroisse de Gujan ont passé contrat de mariage, ce qu’on appelle « faire commencement », et si elles n’obtiennent dans peu de temps cette autorisation, elles vivront en concubinage, et quelle grave calamité pour cette paroisse ! Déjà le scandale fait des progrès effrayants et le mal ne peut qu’empirer. »

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Aimé

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