Marcheprime – 27 mars 1852 – Marcheprime
Marcheprime est située dans la forêt des Landes de Gascogne à mi-chemin entre la capitale régionale (Bordeaux, 28 km) et le bassin d’Arcachon (Arcachon, 32 km)
L’essor de Marcheprime date du XIXe siècle. Comme les autres communes landaises, l’économie de Marcheprime a d’abord été marquée par le système agro-pastoral, avant l’extension de la forêt à l’ensemble du territoire durant la seconde moitié du XIXe siècle.
Par le biais de la Compagnie des Chemins de fer du Midi, les frères Pereire prennent à bail la ligne de Bordeaux à La Teste-de-Buch le 27 mars 1852. Ils acquièrent 10 000 ha de landes et entreprennent de transformer cette zone en forêt de pins.
A cette époque, ce qui va devenir Marcheprime est seulement un lieu-dit, Testemaure, rattaché à la commune de Biganos. On n’y trouve que quelques habitations dont une auberge en bord de route.
Étienne Ramon, intéressé par la situation de Testemaure, devient le premier habitant du lieu. Il décide d’y installer cette auberge. Son fils cadet, Pierre Raymond, qui porte le surnom familial de Ramouniche et dont le nom de Ramon a été francisé, épouse en 1823, Marie Lalande de Mios, elle aussi fille d’aubergiste. L’auberge remporte un franc succès et devient l’auberge de Marcheprime. En effet, le surnom de Marcheprime remplace celui de Ramouniche et de Testemaure, en raison de la façon de marcher de Pierre, qui toujours pressé, trottine à petits pas (prim en gascon est un adjectif qui signifie, mince, menu, délicat). Dès 1934, le nouveau nom du lieu de Marcheprime s’impose dans les documents officiels
L’économie se tourne vers l’exploitation de la gemme et sa distillation. L’usine de Marcheprime distille la résine de pin pour produire de l’essence de térébenthine nommée « La Landaise ».
En 1862, Émile Pereire, de confession juive, fait construire une église (on retrouve les initiales E.P. gravées sous la voûte). En 1863, Marcheprime est alors composée d’une église, d’une école, d’une maison d’instituteur et d’un presbytère.
Ce n’est qu’en 1946 que Marcheprime devient officiellement une commune.