Éphéméride HTBA – 27 juin

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Arcachon – 27 juin 1940 – Arrivée des Allemands

C’est un anniversaire qui ne se fête pas ! Les Allemands sont arrivés discrètement à Arcachon le 27 juin 1940. La grande Résistante Marie Bartette témoigne dans ses mémoires :

« Tous les grands hôtels sont réquisitionnés, ainsi que beaucoup de villas et pensions de famille. On renvoie chez eux tous les réfugiés, on ne permet aux Français que la jouissance d’un de leurs domiciles quand ils en possèdent plusieurs. Ainsi les propriétaires de villas ne pourront plus venir passer leurs vacances à Arcachon et les Allemands disposeront d’une quantité de logements telle qu’ils ne les utiliseront pas tous, même à leur arrivée où ils seront très nombreux. Ils feront une sélection et ne prendront que les villas possédant le confort moderne. 

Les Boches circulent partout, envahissent nos boutiques et achètent tout ce qui est à vendre dans tous les domaines.

C’est le pillage correct et méthodiquement organisé. Ils s’empiffrent dans les pâtisseries d’une manière dégoûtante et mangent des fruits, surtout des pêches, à s’en rendre malades.

On se moque d’eux pour se distraire et se venger et c’est vraiment facile. Certains mordent à pleines dents dans des bananes sans enlever la peau, se montrant inférieurs aux singes ; d’autres dans des hôtels boivent de l’Izarra ou de la Bénédictine avec le rôti et après le repas dégustent du Saint-Émilion.

Cependant ces premières troupes qui nous occupent sont bien, on semble les avoir choisies pour nous influencer favorablement, et cela réussit auprès de certains.

La nuit, le plus sévère black-out nous est imposé, mais c’est pour le seul plaisir de nous ennuyer, car tous les grands hôtels occupés par eux sont éclairés en grand, volets et fenêtres ouverts. Ils ne redoutent pas encore la RAF. Leurs exercices militaires consistent à préparer leur débarquement en Angleterre. Ils arrivent en canot sur le bord des plages, sautent dans l’eau et se précipitent à l’assaut des dunes ou des parapets. C’est sans difficultés, comme sans péril, on les regarde avec amusement et scepticisme. »

Les occupants vont rester sur place jusqu’au 22 août 1944.

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Aimé

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