Arcachon – 23 octobre 1887 – Le cocher chinois
« Je soussigné Beugy de Puyvallée, maire de la commune de Vouzon, Loir et Cher, le 23 octobre 1887
certifie qu’il est à ma connaissance que le capitaine au long cours M. Lallier du Coudray, se trouvant en Chine a recueilli à son bord un jeune chinois dont toute la famille avait été massacrée dans une insurrection. Il l’a élevé et il l’a conservé à son service jusqu’à sa mort.
Dans un de ses voyages, il transportait sur son trois mâts, l’Emmanuel, une quantité considérable de Chinois qui formèrent le complot de massacrer le Capitaine et tout l’équipage et de s’emparer du vaisseau. Le petit Chinois, ayant entendu leurs projets, prévint immédiatement le Capitaine Lallier et lui sauva ainsi la vie; son maître lui en a toujours conservé la plus vive reconnaissance.
En 1866, ce jeune Chinois a été baptisé à Orléans et c’est moi-même qui ai été son parrain, sa marraine a été la fille du capitaine Lallier du Coudray. Il a reçu au baptême les noms d’André Paul, son nom primitif était Apion Sylvon. »
Le capitaine Lallier du Coudray était en effet mort à Arcachon, en sa villa Marie-Louise, depuis 1869. Cette villa connue sous le nom de Maison Universelle a été rasée en octobre 2024.
En 1889, Apion Sylvon qui a environ 36 ans, se présente au commissariat de Police d’Arcachon et déclare vouloir y résider. Il habite alors rue de Sébastopol et exerce le métier de cocher. En 1920 il épouse Marie dont il a eu auparavant trois enfants, Paul André, né en 1900, Louis André né en 1904 et Anne Marguerite née et 1910. Apion Sylvon décède à Arcachon trois mois après son mariage le 12 juillet 1920.
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