Arcachon – 23 août 1863 – Société Scientifique d’Arcachon
Au cours de l’année 1862, un petit groupe de notables qui se retrouvaient dans l’arrière-boutique d’un apothicaire imagina de constituer à Arcachon une société savante. À la suite des démarches de ces érudits locaux entreprenants, la préfecture de la Gironde avait autorisé, la création d’une Société des sciences naturelles et archéologiques d’Arcachon. En fait, le 23 août 1863, vingt-deux membres fondateurs décidèrent de l’appeler Société scientifique d’Arcachon et élirent président, l’abbé Mouls.
Depuis 1854, écrit Michel Boyé, date à laquelle le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, avait fait de la Chapelle de Notre-Dame une succursale paroissiale, l’abbé Mouls en était le remuant curé. Non content d’avoir pris une part active à la fondation d’Arcachon, il s’intéressait désormais à son développement, en n’hésitant pas à s’impliquer dans les rivalités politiques et immobilières du lieu ! Ce qui n’était pas du goût de tout le monde. Le 18 septembre 1864, les membres de la Société scientifique, se débarrassèrent du curé d’Arcachon et lui donnèrent comme successeur le docteur Gustave Hameau, fils de Jean Hameau.
Celui-ci proposa d’organiser une exposition internationale. Encouragé par ses amis, il sollicita et obtint l’autorisation de s’installer face à la mer, sur « l’esplanade du Débarcadère », en bref d’occuper des terrains appartenant à l’État. Mais la Société, dans l’enthousiasme de sa jeunesse et emmenée par un président pour le moins entreprenant ne se contenta pas d’être organisatrice et se voulut exposant : à cet effet, elle réalisa un musée et un « aquarium d’études avec son laboratoire » qui, en vertu des engagements pris, devaient être provisoires !
Gustave Hameau proposa à ses amis, le 3 février 1867, « la création d’un musée et d’un aquarium d’études avec son laboratoire » ; le projet fut adopté et le 14 juillet 1867, le Musée-Aquarium était ouvert au public. Le 23 juillet, y étaient inaugurées des causeries avec la participation du physiologiste et futur ministre Paul Bert.
