Arcachon – 22 novembre 1870 – Jean Mauriac
Nous allons aujourd’hui évoquer les aventures municipales d’un maire d’Arcachon un peu oublié même s’il portait le même patronyme que François Mauriac, notre concitoyen girondin, lauréat du Prix Nobel de Littérature en 1952.
Né à Langon en 1827, le banquier et propriétaire Jean Mauriac entre au conseil municipal d’Arcachon le 23 juillet 1865. Il est élu maire le 20 avril 1869 mais le Second Empire s’achève avec le désastre de Sedan et le 4 septembre 1870, les députés républicains prononcent la déchéance de l’empereur et, conduits par Léon Gambetta et Jules Favre, se rendent à l’hôtel de ville de Paris pour y proclamer la République.
Jean Mauriac est révoqué le 9 septembre 1870 par le préfet républicain nouvellement nommé, Amédée Larrieu. Il est réintégré tout aussitôt dans ses fonctions avant d’être frappé le 22 novembre 1870 par la dissolution du conseil.
Il est de nouveau élu maire du 7 mai 1871 au 9 février1874 mais la vie d’un élu à cette époque n’est pas un long fleuve tranquille et il est de nouveau révoqué, cette fois pour « comptabilité occulte ». Il va être définitivement blanchi le 20 novembre 1877 et il est réélu au conseil municipal le 6 janvier 1878.
On lui doit la création de la paroisse Saint-Ferdinand et, surtout, après plusieurs tentatives repoussées par la préfecture, le vote de l’enseignement gratuit pour tous les enfants des écoles primaires d’Arcachon 28 décembre 1873. C’était huit ans avant la loi sur l’instruction gratuite, laïque et obligatoire du 16 juin 1881 de Jules Ferry.
