La Teste-de-Buch – 2 décembre 1535 – Baillettes et transactions
La forêt usagère de La Teste-de-Buch recouvre depuis le début de l’ère chrétienne une partie du territoire de l’actuelle commune. Les habitants du territoire de l’ancien captalat de Buch, dits usagers, peuvent disposer du bois pour leurs besoins personnels de chauffage et de construction de maison ou de bateau.
L’acte notarié du 2 décembre 1535 fait et enregistré au château de Castelnau-de-Médoc restreint la baillette de 1468 : le bois de chauffage et de construction ne peut être ni vendu ni donné, ni transporté hors des limites du captalat Une exception sera reconnue en 1759 pour les pinasses que les habitants peuvent vendre soit pour vétusté ou en cas d’urgente nécessité pour eux et leur famille et fournir à la subsistance des uns et des autres. Le bois de chêne ne pourra être coupé que pour la nécessité des bâtiments. Le droit de résine est soumis à une rente de sept sols six deniers tournois.
Ce texte a été modifié à plusieurs reprises, notamment en 1601, 1794, 1917. Enfin, différentes révisions sont promulguées en 1952, 1955 et 1977. Des conflits récurrents entre les parties impliquées animent aux XXe et XXIe siècles les délibérations du conseil municipal de La Teste. En 2010, un arrêt de la Cour d’appel de Bordeaux met définitivement fin à toute tentative de cantonnement, prenant acte de l’impossibilité d’identifier tous les propriétaires.
Le cantonnement est une opération qui consiste à réserver, à circonscrire le droit indéfini et illimité des habitants usagers sur une partie déterminée des fonds soumis à leur droit d’usage, afin de laisser le reste libre au seigneur propriétaire ou l’autorité actuelle.
Vous êtes considéré comme usager ayant droit si vous habitez depuis plus de dix ans à La Teste-de-Buch, à Gujan-Mestras ou au Cap Ferret. Si vous êtes Arcachonnais, les droits d’usage ayant été autrefois rachetés, vous n’avez que des droits restreints.
https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt_usag%C3%A8re_de_La_Teste-de-Buch
Salles – 2 décembre 1857 – Sylvain Dornon
Sylvain Dornon, né le 2 décembre 1857 à Salles, est boulanger installé rue du Casino devenue rue Delattre de Tassigny à Arcachon. C’est à l’emplacement actuel du restaurant la Cabane du Breton. Notre homme tient à ce que l’usage des échasses dans les Landes de Gascogne soit conservé comme un sport ou un jeu.
Il crée un groupe de danseurs sur échasses et établit en 1889, à tout jamais, la réputation des bergers traditionnels locaux, en gravissant en échasses le premier étage de la Tour Eiffel lors de l’Exposition universelle. Cette démonstration était en fait une affirmation d’identité, au moment de l’extinction du système agro-pastoral dans les Landes de Gascogne.
À peine de retour, il médite déjà un nouveau projet. Il décide de se rendre à l’Exposition Franco-Russe de Moscou en mai 1891 sur ses échasses, en partant de Paris. Il passa un accord avec L’Illustration qui finance son voyage. Près de 2 000 personnes se bousculent pour assister au départ, le 12 mars, place de la Concorde, de notre voyageur vêtu de l’équipement complet du berger landais monté sur ses échasses.
Le trajet est difficile en raison des conditions climatiques, du mauvais état des routes, des réactions peu amicales de certains villageois voyant cet étrange individu passer devant chez eux. Monté sur des échasses de 1,20 m, il parcourt une distance moyenne de 60 km par jour. Son itinéraire passe par Reims, Sedan, Luxembourg, Coblentz, Berlin, Wilna et enfin Moscou.
Au bout de 58 jours, il arriva le 10 mai 1891 à Moscou, et c’est derrière un cortège de policiers qu’il visite l’Exposition de Moscou, pendant que le public applaudit et crie « Vive la France ! ».
Inscrit dans de nombreuses courses, il parcourt des milliers de kilomètres sur ses « tchanques » à travers la France, Le célèbre tchancayre décède le 16 novembre 1900. Il a seulement 42 ans.
