Éphéméride HTBA – 1er décembre

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Gujan-Mestras – 1er décembre 1894 – Infante Eulalie

Féministe avant l’heure, Eulalie de Bourbon née en 1864 à Madrid et morte en 1958 à Irun, était infante d’Espagne et duchesse de Galliera. Elle était la sœur du roi Alphonse XII venu se fiancer à Arcachon en 1879.

Le 1er décembre 1894, l’infante Eulalie arrive à l’Hôtel Continental-Forêt d’Arcachon. Nous savons par les journaux locaux que le mardi 4 décembre elle fit une partie de « Lawn-tennis » en double mixte avec Mlle de Potestad, sa dame d’honneur, le baron de Contenson et le comte de Lary-Latour. Mercredi, c’est une sortie à cheval en forêt et le jeudi un dîner à la villa Mendelssohn chez le baron et la baronne de Contenson. Promenade sur le bassin le vendredi, chasse au renard le samedi. M. Escarraguel, vice-consul d’Espagne à Bordeaux vient présenter ses devoirs le dimanche 9 et le lundi 10 décembre, l’infante quitte Arcachon saluée à la gare par de nombreuses notabilités de la colonie hivernale, écrit un journaliste.

L’infante revient en 1910 et demeure du 26 août au 6 septembre au Chalet Rouge chez la comtesse Verbrugge, née de Rénesse.

Cependant ce n’est pas à Arcachon que l’Infante Eulalie se fixe après sa rupture avec la cour d’Espagne, mais à La Hume, petite plage alors ignorée, sur le territoire de la commune de Gujan-Mestras. En 1912, Elle publie son premier ouvrage sous le pseudonyme de « comtesse d’Avila ». Le livre, qui exprime les pensées de l’infante en matière d’éducation, de situation des femmes, d’égalité de classes, de socialisme, de religion, de mariage, de préjugés et de traditions, est interdit par son neveu, le roi Alphonse XIII.

La modeste villa Sans Souci qu’elle habita existe toujours. En 1932, Guy de Pierrefeux écrivait dans Le Journal d’Arcachon : « Que fait l’infante Eulalie dans sa solitude de La Hume qu’elle avait un moment voulu vendre ? Elle écrit, dit-on, un livre qui doit expliquer, sinon justifier, la révolution espagnole. On sait que Son Altesse est un tantinet républicaine, voir même anticléricale… ».

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Aimé

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