Arcachon – 17 novembre 1944 – Léo Neveu
Léo Neveu était né en 1880. Lorsqu’en 1905 il ouvre son premier atelier, à Arcachon, c’est une riche carrière qu’il entame et qui, à juste titre, va marquer la mémoire de ses contemporains, dont il est connu et estimé, tant à Arcachon qu’à Bordeaux.
Léo Neveu ne recule devant rien pour faire de la photo, le voilà embarqué, avec ses appareils de photos à plaque de verre, à bord de l’hydravion de Paulhan en avril 1912, pour les premières photos aériennes d’Arcachon.
Mobilisé en 1914, il reviendra de la guerre gravement blessé et restera trois ans durant immobilisé par les séquelles d’un éclat d’obus reçu dans les reins. Cette épreuve une fois surmontée, l’activité qu’il déploie porte sa réputation bien au-delà du Sud-Ouest, puisque, à l’issue du Salon de la photo de Paris en 1930, on ne tarit pas d’éloges à l’égard de ses œuvres.
Pierre Bardou écrit que Neveu est un maître des paysages marins, notamment ceux du bassin d’Arcachon. Ses photos de régates, de baigneuses, ses contre-jours, ont longtemps découragé nombre de photographes, tant elles sont magnifiques. Il reçoit la faveur d’une clientèle fidèle et sait cultiver son image en organisant des expositions de peinture, et entretenir ainsi une atmosphère d’art autour de son activité de photographe
En 1931, un incendie ravage l’atelier d’Arcachon. Léo doit donc se replier à son domicile, 364, boulevard de la Plage, et reprendre à zéro car il a tout perdu, y compris ses archives qui devaient être considérables. En 1935, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. De 1926 à 1929, il préside aux destinées du syndicat régional des photographes.
Engagé volontaire en août 1944 dans les F.F.I. du bataillon d’Arcachon, il participe à l’attaque par la brigade Carnot des troupes allemandes retranchées en Médoc. Le 17 novembre 1944, à l’âge de 64 ans, il tombe au lieu-dit des Arrestieux, commune de Vensac. Une stèle commémorative sera érigée sur le lieu même, le 13 juillet 1947.