Arcachon – 16 novembre 1954 – Alexander Fleming
Dès l’automne 1884, la ville d’Arcachon envisage d’aménager un square “ sur le jardin potager” appartenant à la Société Immobilière. Des restrictions budgétaires retardent le projet qui est remis sur les rails de 1888 à1890. La place dénommée Oasis des Palmiers puis place des Palmiers – est créée en 1891-1892, non sans soulever des protestations du corps médical arcachonnais, soucieux du bien-être de leurs malades et effrayé de la voir “ exposée au moindre vent et peu visitée par le soleil d’hiver ” !
En novembre 1893, les élus se préoccupent d’implanter un kiosque à musique sur la place ; en février 1894, c’est la construction de l’escalier central qui est à l’ordre du jour tandis que les travaux d’aménagement occupent les conseils municipaux jusqu’en 1899. La place enfin est transformée en square en 1900. On y donnait des concerts, tradition reprise par l’Harmonie municipale et, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, ce fut un lieu de promenade dominicale. Les cavaliers s’y donnaient également rendez-vous pour suivre les chasses traditionnelles ou les “ rallye-paper ” lancés par le pasteur anglican Samuel Radcliff.
Le 16 novembre 1954 c’est la visite à Arcachon de sir Alexander Fleming accompagné par le professeur ORL et sénateur de la Gironde, Georges Portmann,
Alexander Fleming, médecin, biologiste et pharmacologue britannique, était né en 1881 en Écosse, Il avait publié de nombreux articles concernant la bactériologie, l’immunologie et la chimiothérapie.
Ses découvertes les plus connues sont celle de l’antibiotique appelé pénicilline qu’il avait isolée à partir du champignon Penicillium notatum en 1928, découverte pour laquelle il a partagea le prix Nobel de médecine avec Florey et Chain en 1945.
Il meurt le 11 mars 1955 à Londres, quatre mois après sa visite à Arcachon. Lors de sa séance du 19 août 1955, le conseil municipal renomme la place des Palmiers, place Alexander-Fleming, dénomination qui a du mal, 70 ans plus tard, à être prise en compte par les Arcachonnais. Néanmoins, elle accueille le seul commerce de la Ville d’Hiver : c’est une pharmacie qui bien sûr, vend… des antibiotiques