Éphéméride HTBA – 13 août

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Arcachon – 13 août 1928 – Virginie Hériot

Virginie Hériot née au Vésinet en 1890 est la fille d’Olympe Hériot, propriétaire des Grands Magasins du Louvre. En 1904, elle fait le tour de la Méditerranée et rencontre Pierre Loti qui l’accueille à bord du croiseur-torpilleur Vautour dont il est le commandant. Elle acquiert alors la certitude qu’elle veut devenir navigatrice.

En 1912, Virginie Hériot fait construire son premier yacht de course, L’Ailée I et par la suite, se consacre de manière de plus en plus exclusive à la navigation. Elle déclare : « La voile est mieux qu’un sport, c’est un devoir.En 1923 elle acquiert une goélette de 45 mètres et 400 tonneaux baptisée Ailée II où elle passe dix mois par an.

Le 13 août 1928, à Amsterdam, à bord du yacht Aile VI, elle remporte la médaille d’or aux Jeux Olympiques ainsi que la coupe d’Italie. En 1929, elle reprend la coupe de France aux Anglais et emporte la coupe d’Italie et la coupe du Roi d’Espagne.

À la suite de tous ses exploits nautiques, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur. Le poète Rabindranath Tagore la surnomme « Madame de la Mer ».

Par sa célébrité et par ses conférences données à travers le monde, Virginie Hériot s’attache à promouvoir le yachting français et à faire connaître la qualité des ingénieurs et des chantiers navals français devenant, ambassadrice de la marine française ». Elle se consacre également à des œuvres philanthropiques, soutenant des sociétés nautiques dont le Yacht Club de France. Elle offre des yachts à l’École navale, qui la considère comme sa marraine.

Au début de 1932, elle est grièvement blessée dans une tempête entre Venise et la Grèce, mais refuse d’arrêter la compétition. Fin août, lors des régates d’Arcachon, elle perd connaissance à bord de son petit voilier Aile VII, mais prend néanmoins le départ de la course. Victime d’une syncope au moment même où elle franchit la ligne d’arrivée, elle meurt le 28 août 1932 à bord d’Ailée IV. Ses obsèques sont célébrées à Notre-Dame d’Arcachon.

En 1948, son fils fera respecter sa dernière volonté en faisant immerger son cercueil au large de Brest.

Aimé

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