Bassin d’Arcachon – 12 Septembre 1993 – Tempête sur le Bassin
Ce n’est pas la plus célèbre des tempêtes mais elle a laissé des traces et des souvenirs douloureux pour ceux qui l’ont vécue. C’était le 12 septembre 1993.
« De mémoire d’Arcachonnais, le coup de vent d’hier a été un des plus forts que le bassin d’Arcachon ait connu depuis de longues années. »
Spectacle des plus impressionnants en milieu de journée : paquets de sable transportés dans les rues d’Arcachon, du Moulleau et du Pyla qui, sur le sud du Bassin ont été les zones les plus touchées, aiguilles de pins formant sur les routes un tapis des plus glissants, branches de pins et arbres gisant au sol…
« Les sapeurs-pompiers du district ont eu aussi fort à faire pour parer au plus pressé. 130 pompiers étaient mobilisés sur Arcachon et jusqu’au Pyla, répondant à plusieurs appels en même temps : “Il y avait longtemps que nous n’avions pas eu une telle force de vent, nous confiait ce pompier rencontré sur la jetée du Moulleau. Nous courions partout à la fois.” Selon les premiers bilans, on comptait quelque 250 interventions dans la journée sur le Sud-Bassin.
Si les premières sorties de la matinée furent consacrées à évacuer des arbres tombés sur les routes, dès midi, les pompiers durent faire face aux éléments pour mettre en sécurité les bateaux qui avaient quitté leur mouillage : une trentaine de navires de plaisance entre Eyrac à Pereire étaient drossés sur le sable par le vent, certains s’étant échoués les uns contre les autres sur la plage, d’autres enfin ayant leur coque éclatée. Une cinquantaine était signalée en perdition, au gré du courant.
Le Nord-Bassin avait également souffert. Un habitant de Piquey estimait « que l’on n’avait jamais vu ça depuis la tempête Hortense ». Bateaux échoués ou en perdition, gilets de sauvetage voguant au fil des vagues, branches et arbres gisant sur la chaussée, on ne comptait plus les dégâts…
Au niveau national, le coup de vent des 12 et 13 septembre 1993 a provoqué la mort de cinq personnes, l’échouage de centaine de bateaux entre le Morbihan et la Gironde ainsi que 40 000 foyers privés d’électricité.
