Arcachon – 11 novembre 1924 – Monument aux Morts d’Arcachon
C’est juste au sortir du conflit que sont érigés partout en France des monuments aux morts de la Grande Guerre, dans chaque ville, chaque village, là où ces hommes vivaient et travaillaient.
Le Monument aux morts est avant tout une tentative de donner un « sens » à la mort de un million 400 000 jeunes Français sur le champ de bataille.
L’inauguration de celui d’Arcachon, érigé grâce à une souscription, a lieu le 11 novembre 1924 sur le rond-point Deganne qui deviendra la place de Verdun en 1955.
Hautement emblématique, cet édifice est d’inspiration pacifiste et il exprime une opposition à la guerre. La statuaire ne glorifie pas le patriotisme ou l’esprit de sacrifice et toute référence aux combats est bannie. Le monument porte ces inscriptions antiguerres : « Pax labor » et « Pour le droit, pour la paix ».
Il est dominé par une allégorie, Gallia, représentant la France, épée vers le sol et coq sur le casque, elle est soutenue par des marins et soldats morts dans leurs linceuls. L’ensemble repose sur un piédestal majestueux décoré d’un bas-relief où figurent une veuve, des pleureuses, un pêcheur, une parqueuse, un gemmeur et des personnages éplorés qui symbolisent la population endeuillée.
Cet ensemble a été réalisé par le statutaire lyonnais Alexandre Maspoli, également athlète, champion du monde d’haltérophilie, qui a participé à deux Olympiades. Plus bas sont inscrits 258 noms d’Arcachonnais morts pour la France durant la Première Guerre mondiale. Ensuite, d’autres noms de victimes, issus de la Seconde Guerre mondiale et des guerres d’Indochine et d’Afrique du Nord, sont gravés.
Par un arrêté de 2015, deux Monuments aux Morts du Bassin ont été classés au titre des Monuments historiques, celui d’Arcachon et celui du Teich.