Arcachon – 11 décembre 1913 – La Joconde à Arcachon ?
L’écrivain italien Gabriele D’Annunzio séjourne, sans doute pour fuir ses créanciers et peut-être certaines de ses maîtresses, séjourne à Arcachon, quartier du Moulleau de 1910 à 1915. Il habite la villa Caritas puis la villa Saint-Dominique.
Pendant ce temps-là, à Paris, au Musée du Louvre, les conservateurs, préoccupés par les actes de vandalisme qui se produisent, mettent plusieurs de leurs tableaux sous verre, la Joconde fait partie de ces tableaux.
Le 21 août 1911, jour de fermeture du musée, Vincenzo Peruggia, vitrier, rentre dans le Louvre vêtu de sa blouse de travail. Il attend d’être seul dans le Salon Carré pour y décrocher le portrait de Mona Lisa et l’emmener dans une cage d’escalier pour la débarrasser de son cadre et de sa vitre, avant de cacher l’œuvre de petite taille sous ses habits et quitte le musée sans être inquiété.
Après avoir gardé l’œuvre deux ans, Peruggia retourne avec elle en Italie. Il la garde dans son appartement à Florence. Il devient impatient, si bien qu’il contacte le 11 décembre 1913 le propriétaire d’une galerie d’art de la ville. Il est clair que le voleur s’attendait à une récompense pour avoir ramené la peinture à sa « patrie ». La police est informée et arrête Peruggia.
Il fait sept mois de prison et la Joconde retourne en grande pompe au Louvre début 1914
D’Annunzio affirmera plus tard : « Parmi tant de choses italiennes que je conserve et illustre en moi je perpétue le sourire aussi le sourire italien. C’est en vain que les Français prétendraient connaître le sourire italien parce qu’ils détiennent celui de la Joconde. Cette Joconde que j’ai restituée, par satiété et par dégout, comme beaucoup le savent et comme beaucoup craignent de l’approfondir ».
De l’avis général, la Joconde n’est jamais venue au Moulleau, cette légende est le résultat de l’une des nombreuses excentricités de l’écrivain.
