Arcachon – 4 septembre 1870 – Proclamation de la 3e République
Le 4 septembre 1870 est la proclamation au peuple français par laquelle la République est rétablie, fondant ainsi la Troisième République et provoquant la déchéance de l’empereur Napoléon III et la chute du Second Empire.
Jean Mauriac, maire d’Arcachon, soucieux de maintenir l’ordre proclame : « … la France est impérissable. Dieu et les bons citoyens la sauveront ! »
Le 9 septembre il est révoqué par le nouveau préfet de Gironde Amédée Larrieu qui lui préfère le conseiller Léopold de Rancé. Mais celui-ci se récuse et Larrieu est contraint de remettre en selle Jean Mauriac qui le 18 septembre, en s’adressant à la garde arcachonnaise, prédit un peu vite « la France aura bientôt purgé le sol de la patrie ».
Ensuite il fait appel aux volontaires pour voler au secours de la Patrie, tandis qu’Arcachon accueille ses premiers réfugiés pour passer l’hiver et y attendre la fin de la guerre. Durant cette difficile période, de nombreux Parisiens se réfugient à Arcachon où ils disposent de rares nouvelles de leurs familles, grâce à douze ballons arrivés ici ou à proximité, courageusement montés par des aérostiers.
Émus devant le délabrement de la chaire de Notre-Dame, ils se cotisent pour en offrir une à l’église. Elle est en bois de chêne, dessinée par Alaux et ornée par son sculpteur, M. Jaboin, d’un chapiteau et de cinq panneaux portant le Christ et les quatre évangélistes, le tout traité dans le style ogival du XIIIe siècle. On peut toujours l’admirer dans la nef de droite près de l’entrée.
Un monument aux morts de la guerre de 1870 est érigé dans le cimetière d’Arcachon et, depuis, chaque année, la municipalité l’orne et le fleurit. Son Christ, tourné vers l’Est comme il se doit, regarde aussi vers l’Alsace et la Lorraine.
En 1883, le conseil municipal d’Arcachon renomme la rue Euphrosine en avenue Gambetta, du nom de celui qui fut un de ceux qui proclamèrent la 3e République.