Découvertes archéologiques au Teich

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  La Direction régionale des affaires culturelles, Service régional de l’archéologie devra être saisi de tous les dossiers de demande de permis de construire, de démolir et d’autorisation d’installations ou de travaux divers, autorisation de lotir et création de Z.A.C. dont l’emprise est incluse dans les zones suivantes :

1 – Château de Ruat : ancien château, Époque moderne.

2 – Ancienne église Saint-André : église et cimetière médiévaux et modernes.

3 – Le Pujeaulet, Pujeau des Anglais : mottes castrales médiévales.

4 – Lamothe : occupation antique.

5 – Lescarret 2 : tumulus protohistorique.

6 – Marais du Braouil (La Peloue de Pierre, Les Couyouns) : tumulus protohistorique, nécropole de l’Âge du Fer.

7 – Lescarret 1 : enceinte protohistorique.

8 – Pouliche : mobilier gallo-romain.

9 – Grange Neuve : tumulus protohistorique.

10 – Forêt de Nezer 4 : tumulus protohistorique.

11 – Forêt de Nezer 1 : tumulus protohistorique.

12 – Forêt de Nezer 3, La Prison : tumuli protohistoriques.

13 – Forêt de Nezer 2 : tumulus protohistorique.

14 – Le Trente et un : tumulus protohistorique.

15 – Malakoff sud : tumulus protohistorique.

http://aquitaine.culture.gouv.fr/dossiers-thematiques/archeologie/030.-zonages-archeologiques/daf7270a04a97d21b98bae94fe924314/notices/20309c8060901303d5ac169de927a7f9/

ainsi que les vestiges gallo-romains de Boulange, Marot, et Mouras.

À cette liste, le sybarval ajoute « Le Vingt Huit » ( ?).

https://www.sybarval.fr/wp-content/uploads/2019/10/EtatInitialEnvironnement-V14102019.pdf

 

 Marais du Braouil/ La Peloue de pierre,  Les Couyous

Bibliographie : Mohen (J.-P.), Rapports de fouille du SRA Aquitaine.

À Balanos, au lieu-dit Les Couyous, MM. A. Goffyn, chargé d’un cours de Protohistoire à l’Université de Bordeaux III, Y. Perrot et F. Thierry, entre autres collaborateurs, et l’équipe archéologique de la Société Nationale Industrielle Aérospatiale, dirigée par M. Garraud, procèdent, de juin à novembre 1974, au sauvetage d’une portion d’un champ d’urnes menacé par les travaux de construction de l’autoroute de Bordeaux à Arcachon, et déjà quelque peu malmené en 1968 par la pose d’une conduite de gaz. Sur une superficie de 40 x 5 m, 13 urnes funéraires sont rencontrées en place, le plus souvent avec leur plat-couvercle, ainsi que les débris plus ou moins dispersés de sept ( ?) autres sépultures. Morceaux nombreux de petits vases, mais aucun vase accessoire entier n’a été recueilli dans les sépultures retrouvées en place. Les formes céramiques (réparties entre types globulaires, fig. 8 et 9, et types en situle) datent cette nécropole de la fin de la première période du Premier Âge du Fer, soit de la seconde moitié du VIIe s. av. J.-C. (Renseignements fournis par MM. Coffyn, Perrot et Thierry)

https://www.persee.fr/docAsPDF/galia_0016-4119_1975_num_33_2_1536.pdf

Nécropole de tombes plates, en fosse, des Couyous (devenus les Couyouns) située sur la rive gauche de l’Eyre et sur un terrain légèrement pentu. Coordonnées Lambert 2 E : X : 336,828 Y : 1,963,004 ; ce site a fait l’objet d’une fouille préventive en 1974 et 1975, lors de la construction de l’autoroute Bordeaux/Arcachon, mais dès 1968, le terrain avait été bouleversé par la pose d’une canalisation de gaz. La nécropole n’a pas été fouillée en intégralité mais a tout de même livré quinze sépultures de part et d’autre de l’autoroute. – orientation : difficile à dire car fouille non intégrale – Peu de conclusions pourront être faites sur cette nécropole. Aucune structure de pierres n’a été mise au jour, peut-être pour les raisons qui viennent d’être évoquées. Toutefois, les sépultures complètes sont toutes associées à la première phase d’occupation des nécropoles.

Sépulture 1

à l’extrême ouest de la zone étudiée. – fosse visible. – le comblement est fait de sable et de charbons. – une urne trop fragmentaire pour être remontée. – un couvercle trop fragmentaire pour être remonté.

Sépulture 2

à l’extrême ouest de la zone étudiée, au nord-est de la sépulture 1. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne trop fragmentaire pour être remontée. – un couvercle trop fragmentaire pour être remonté.

Sépulture 3

à l’ouest de la zone étudiée, à proximité des sépultures 4 et 5. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne trop fragmentaire pour être remontée. – un couvercle trop fragmentaire pour être remonté.

Sépulture 4

à l’ouest de la zone étudiée, à proximité des sépultures 3 et 5. – fosse visible. – comblement indéterminé. – une urne de type VH-Ch.1. – un couvercle de type Pl.tronc-2b. – un vase accessoire trop fragmentaire pour être remonté. L’association de l’urne et du couvercle nous amène à penser que cette sépulture appartient à la première phase d’occupation des nécropoles de notre zone d’étude.

 Sépulture 5

à l’ouest de la zone étudiée, à proximité des sépultures 3 et 4. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne incomplète qu’il est impossible de rapprocher d’un type existant. – un couvercle trop fragmentaire pour être remonté.

Sépulture 6

Isolée, dans la partie centrale de la zone étudiée. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne de type VH-Ch.1. – un couvercle de type Pl.tronc-1a. – un vase accessoire trop fragmentaire pour être remonté. Le couvercle a des proportions relativement étonnantes comparées aux autres couvercles de la nécropole. Cependant, son association avec le type d’urne présent ici nous amène à placer cette sépulture dans la première phase d’occupation de la nécropole.

Sépulture 7

à proximité de la zone centrale, à proximité de la sépulture 8, dans la partie est de la zone étudiée. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne de type VH-Ch.1. – un couvercle de type Pl.tronc-2c. L’association des deux types de céramiques nous amène à penser que cette sépulture correspond à la première phase d’occupation de la nécropole.

Sépulture 8

à proximité de la zone centrale, à proximité de la sépulture 7, dans la partie est de la zone étudiée. – fosse visible. – comblement de sable et de charbons. – une urne de type VH-Hemis – un couvercle de type Pl.tronc-2c. L’association des deux types de céramiques nous amène à penser que cette sépulture correspond à la première phase d’occupation de la nécropole. Ce type d’urne est également présent dans la sépulture du tumulus 3 de la nécropole de Bos de Caubet.

Sépulture 9

à proximité de la zone centrale, à proximité de la sépulture 8, dans la partie est de la zone étudiée. – une urne de type VH-Ch.2. Il reste difficile de dater cette sépulture. En effet, cette urne, en un seul exemplaire, n’est associée avec aucun autre matériel.

Sépulture 10

à proximité de la zone centrale. – dans la partie est de la zone étudiée. – fosse visible. – comblement de sable et de charbons. – un couvercle de type Pl.tronc-2a. Aucune conclusion possible.

Sépulture 11

Isolée, dans la partie est de la zone étudiée. Aucune conclusion possible.

 Sépulture 12

à proximité de la zone centrale, à proximité de la sépulture 7, dans la partie est de la zone étudiée. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne de type VH-Gm.3a – un couvercle de type Pl.tronc-2c. L’association des deux types de céramiques nous amène à penser que cette sépulture correspond à la première phase d’occupation de la nécropole.

 

Sépulture 13

Isolée, dans la partie est de la zone étudiée. – on ne sait pas si la fosse était visible. – le type de comblement n’a pas été précisé. – un couvercle non conservé. Aucune conclusion possible.

Sépulture 14

dans la partie sud de la zone étudiée, la fosse est visible à proximité de la sépulture. – le type de comblement n’a pas été précisé. – une urne (un fragment). – un vase accessoire trop fragmentaire pour être remonté. Aucune conclusion possible.

Sépulture 15

dans la partie sud de la zone étudiée ; fosse visible à proximité de la sépulture. – comblement de sable et de charbons. – une urne trop fragmentaire pour être remontée. – un couvercle trop fragmentaire pour être remonté. – un vase accessoire trop fragmentaire pour être remonté. Aucune conclusion possible.

Bois de Lamothe

Notice rédigée par Luc Wozny en 2008

 

L’état des lieux 2005, prolongé en 2006 met en évidence le potentiel scientifique de ce secteur précis, quoique bien malmené par les fouilles anciennes depuis 1916, les fouilles clandestines récentes et la reprise galopante d’une végétation forestière boostée par les nutriments et l’humidité des terrains porteurs.

Un nouvel élan est donné au projet archéologique Biganos-Lamothe grâce à la mise en place d’une opération triennale de fouille programmée dont la première étape a lieu en août 2008. C’est le cœur du site du « Bois de Lamothe » qui a été choisi. C’est le secteur le plus dense de la fouille, celui qui a enregistré le mieux l’évolution du site du milieu du Ier s. apr. J.-C. jusqu’au XIXe siècle.

Les fouilles 2008 s’achèvent sur deux inédits d’envergure : la localisation exacte de l’église disparue de Saint-Jean de Lamothe démontée après son rachat au XVIIIe s. et le départ d’une voirie antique qui se connecte sur l’axe est-ouest principal et court vers le nord le long de l’horreum1

Du quartier commercial portuaire antique avec bâtiments et voirie, se décline l’évolution radicale des lieux aux Ve s.-VIIe s. avec mise en place d’un édifice du culte chrétien qui est suivie quelques siècles plus tard par la création du bourg médiéval de Lamothe et de son quartier cultuel (l’église) et funéraire (le cimetière paroissial) à 200 m au sud du château féodal du Castéra. Le cimetière fonctionnera jusqu’au XVIIIe siècle.

Le plan synthétisant ces connaissances se complète donc de ces deux nouveaux éléments et le travail de dégagement des « ruines de la maison privée » décrite par B. Peyneau en 1926 permet son relevé topographique et la correction de sa position sur le plan.

La vision globale des découvertes effectuées depuis 2004 fait converger de plus en plus les arguments vers la validité des hypothèses d’un quartier d’entrepôts, probable port abrité entre fleuve et océan. Au moins quatre des bâtiments antiques reconnus sont interprétés comme des horrea (n° 1, 2, 10 et 9). Le bâtiment 3 s’apparente plus à un grenier ou une halle. La circulation s’effectue sur la base d’un réseau viaire étendu est-ouest et nord-sud, carrefour des voies de Bordeaux et celles d’Aquitaine méridionale vers Dax et l’Espagne.

C’est cette situation bien particulière qui donne au site de Biganos une place remarquable au sein du commerce régional. Le mobilier archéologique rencontré à Biganos-Lamothe abonde en ce sens. Citons par exemple la variété et l’abondance des céramiques importées (Trêves, Grande-Bretagne, Besançon, Italie, Centre, etc.). La présence de certains types de céramique comme la Black-Burnished, les gobelets d’Aco, la pré-sigillée de Bram et un vase de Besançon n’est pas un hasard. C’est la même chose pour les verreries. La présence d’une boîte à sceau à l’effigie de l’aigle n’est pas anodine non plus. Le transit y est maximal à la fin du Ier s. apr. J.-C. Et la toile du réseau commercial de ce site s’ouvre avec une relative ampleur de l’Ibérie à la Bretagne romaine (Grande-Bretagne).

https://journals.openedition.org/adlfi/2567

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Raphaël

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