Ville d’Hiver – Circuit n° 1 – Pour le touriste pressé
Points forts : En deux heures, aperçu général.
MOULIN-ROUGE (allée du) – Dénomination adoptée par le conseil municipal du 24 octobre 1881 pour une voie correspondant aux anciennes allée Emile Pereire (de l’avenue Régnauld à l’actuelle allée Pasteur), allée Buffon et allée Newton (en pourtour du Parc Mauresque). Intégrée en 1883 au Pourtour du Casino. Dénomination ressuscitée lors du conseil municipal du 23 novembre 1887 pour la fraction du Pourtour du Casino allant “ du contrôle du Casino à l’allée Turenne ”.
Doit son appellation à une villa toute proche construite par Paul Régnauld pourla compagnie du Midi (18621863), dont le nom ne visait surtout pas à contribuer à promouvoir un célèbre établissement parisien ! En effet, le bal cher à Toulouse-Lautrec et où se produisirent Valentin le Désossé, La Goulue, Yvette Guilbert et le fameux pétomane, n’a été construit sur la place Blanche qu’en 1889.
La villa arcachonnaise et, partant, l’allée feraient peut-être référence à un roman (E. Keller)
11 – Toledo, 7 allée du Moulin Rouge
Le gymnase-manège Bertini (villa Bertini) est bâti en 1863 sur les plans de Gustave Alaux et par l’entrepreneur testerin Jean Monpermey pour la Compagnie du Midi, à côté du bureau de renseignement, la villa Antonina, et du Bazar Universel, l’actuelle villa Monge. Chalet avec des murs à colombage, une structure en rondins et un toit de chaume à l’origine.
Il abrita dans un premier temps un gymnase dirigé par Louis Bertini, « écuyer consommé et gymnasiarque hardi », expert en callisthénie ». Cette villa est nommée Toledo sur le plan de 1865.
En 1872 Bertini a cessé son activité et l’édifice appartient peut-être alors à l’architecte Gustave Alaux qui le transforme : un Café des Dunes est installé au rez-de-chaussée et lorsque le café ferme en 1879 il le rebaptise Roméo.
En 1889, elle reprend son patronyme de Toledo après avoir été acquise en 1882 (AA 7-05-1882) par M. Noël (Gaston Noël est nommé en 1907 vice-consul d’Espagne à Arcachon en remplacement de M. Escarraguel) qui la fait transformer par Jules de Miramont. Cet architecte remplace la structure décorative en rondins et réalise un « chef d’œuvre de bois découpé ». Cela donne une villa d’un style un peu mauresque en raison de ses bois travaillés. Les sculptures, disent certains, étaient effectuées par des marins en attente d’embarquement. L’escalier est en trompe-l’œil ce qui est très difficile à réaliser techniquement. Une grande véranda au rez-de-chaussée a été rajoutée plus tard.
Gaston Noël loue sa villa, notamment de décembre 1894 à mars 1895 au comte de Boubon-Lignières (il s’agit vraisemblablement de Henri (1826-1902) représentant dans le Cher du comte de Chambord) ; en janvier 1899 le sénateur de la Dordogne Jean Roger (1831-1907) ; en août et septembre 1911 Auguez de Montalant ; en aôut 1913 « M. Rozanès, fondateur de ‘Pro Vita’, œuvre parisienne de la Régénération de l’Enfance » ; et au printemps 1916 André Mouézy-Eon (1880-1967), auteur, acteur, scénariste et dialoguiste, auquel on doit Arcachon revue… et corrigée, qu’il écrivit vraisemblablement après son séjour en décembre 1915, villa Conchita, pour achever la convalescence d’une fièvre typhoïde contractée sur le front. (Voir Michel Boyé et M.C. Rouxel : Villas d’Arcachon Un siècle d’Histoires, Geste-Editions, 2015).
En 1929, la villa Toledo – pension de famille – est acquise par Trojani (Phare du 3/03/1929). Elle devient une maternité en 1937 et appartient maintenant à une famille arcachonnaise (Bourdier).
(Voir Le Festin HS 2012).
A suivre…
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