Voie des Anglais – Dans le Marensin

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Moliets-et- Maâ

Dans son écrin de verdure, la Chapelle Saint-Laurent de Maâ, ou Chapelle des Templiers, est une étape pour les pèlerins. De style roman primitif, sa construction date de 1130. Rénovée et transformée, au XVIe et au XIXe siècle, la chapelle est laissée à l’abandon de 1940 à 1989. La dernière restauration de l’édifice date des années 1990. Sur la cloche est inscrite la date 1515 : donation de François 1er, la cloche sera refondue à l’identique à Dax, en 1895. La croix dressée sur l’airial (croix récemment fabriquée par Monsieur Castagnet, ancien Maire de Moliets) est une copie de la croix originale qui se trouve à l’intérieur de la chapelle, et qui fut découverte dans le Nord des Landes. Cette croix de bois est représentative des anciennes Croix qui jalonnaient le Chemin des Pèlerins au Moyen-Âge ; elles étaient pour le pèlerin un guide et un soutien. La chapelle abrite 3 styles de croix : la Croix de l’Ordre du Temple, telle que celle figurant au centre de la croix de bois ancienne, ou celle martelée au fond du bénitier de cuivre encastré dans l’un des murs, à l’intérieur de la chapelle ; la petite croix pattée rouge, comme celle figurant au centre de la croix de bois plantée à l’extérieur, représente la croix que les Chevaliers du Temple portaient en effigie sur leur tunique ; la Croix des Commanderies du Temple, telle que celle réalisée en chêne et placée au-dessus de l’autel. La chapelle compte deux ouvertures d’époque médiévale, deux autres sont plus récentes. À l’origine, ces ouvertures n’étaient pas ornées de vitraux. Ceux-ci ont été mis en place au début des années 2000. Position et thème des vitraux : à gauche de l’autel, croix de l’Ordre du Temple ; à droite de l’autel, une porte symbolise à la fois l’abri, l’accueil et l’ouverture sur le chemin des pèlerins. Au loin, la mer (Maâ) ; derrière l’autel, le tracé géométrique, classique au Moyen âge, est représentatif des cadres de base dans lesquels étaient racontées, en images, les scènes bibliques ; sur le mur sud, cette géométrie en losange suggère le tracé non révélé de la croix du Christ. Le bénitier de cuivre, au fond duquel est martelée la croix de l’Ordre du Temple, repose dans une niche creusée dans la pierre ; d’époque médiévale, il fut découvert dans les décombres de la chapelle au cours de la dernière restauration. Autrefois, dans la chapelle, existait une chaire sur laquelle figurait un bas-relief datant du XVIIe siècle. La chaire a disparu, mais le bas-relief est toujours conservé sur les lieux. Il représente Saint-Laurent, vocable de la Chapelle. Laurent était le Diacre du Pape en l’an 258 après Jésus-Christ. Un jour, l’Empereur lui demande que lui soient livrés les biens et les archives de l’église dont il est le dépositaire. Laurent reviendra trois jours plus tard chez l’Empereur, entouré de pauvres et d’infirmes, afin de lui « livrer les véritables trésors de l’église ». Ce qui lui vaut d’être martyrisé et brûlé vif sur un gril, tel que symbolisé sur le bas-relief. Il est le Saint et le Patron des pauvres. Autrefois, le chœur de la chapelle était orné de fresques. Elles n’ont pu être conservées. Deux photographies en témoignent. Autrefois, les messes étaient dites à l’extérieur de la chapelle, sur un autel en pierre datant de l’époque romane. Cet autel ayant subi d’importants dommages a été restauré par un Compagnon tailleur de pierres de Soustons. Cet autel se trouve aujourd’hui dans le chœur de l’église de Moliets. La statue du pèlerin illustre la silhouette légendaire du pèlerin médiéval avec son bâton (le bourdon), sa cape, son chapeau, sa besace et sa coquille. Le bourdon du pèlerin au Moyen âge était non seulement un moyen de se défendre des voleurs, des chiens errants et des loups, mais était aussi le symbole emblématique de l’esprit du pèlerin. Au cours de la rénovation des années 1990, on a découvert que la Chapelle d’origine était beaucoup plus petite que celle que nous connaissons aujourd’hui. Elle comptait naguère un mètre de moins en hauteur et 4 mètres de moins en longueur. Les deux piliers de chêne qui supportaient l’ancien toit de l’édifice, conservés dans la chapelle, en témoignent. Les pierres apparentes sur les murs extérieurs datent de l’époque romane. Au XVIIIe siècle, plusieurs chapelles de Commanderies sont signalées à l’abandon dans les Landes. La plupart tombent en ruine ou sont ensevelies sous les sables, telle l’église de Gessis qui se trouve au nord du site, à quelques kilomètres. À 800 mètres de la chapelle, sur le Tuc dit de la Citadelle, existait autrefois une Commanderie – rattachée à une Commanderie Régionale, selon A. Demurger – dans laquelle vivaient à demeure deux Templiers et dix soldats. Cette position est avérée par la petite pièce de pins qui se trouve tout à côté : « lou templets », qui signifie « Les Templiers » en gascon.
En direction du Quartier de Maâ puis de Moliets, se trouve la source de Saint-Orens, appelée aussi « Pourrut de Maâ », point d’eau et lavoir, auquel les pèlerins viennent s’abreuver. Cette source est réputée pour ses propriétés curatives des eczémas.
Existent aussi, tout près de l’étang de Moliets à quelques centaines de mètres du centre-ville de Moliets-et-Maâ, la Fontaine Notre-Dame ou « Pourrut du village », lieu de pèlerinage, et son lavoir : pour s’y rendre, derrière le fronton prendre la rue des Pèlerins et entre les deux premières maisons de droite, un chemin de terre mène à la fontaine ; et la Source de la Nane (Saint Anne) que je ne sais situer. Ces fontaines sont réputées pour soigner les maladies de peau.
 
 
La Commanderie de Moliets, ainsi de quelques autres, nous est révélée par deux documents de la fin du XIIIe siècle insérés dans l’ouvrage « Les archives de l’Ordre de Saint-Jan de Jérusalem, à Malte ». Dans le premier de ces documents, nous voyons frère Élie Amanieu, Commandeur du Temple de Bordeaux et de toutes les maisons du Temple en Gascogne, donner par bail à nouveau fief diverses terres dépendant de la Commanderie de Moliets. Ce document du 14 août 1289 est en gascon : « Hauem affiuat a Guiraut de la Perade (26), dit en son acte Élie Amanieu, e asses (hers) e a son ordeinh tot lodit casau que lodit Guiraut tin à le Queuseyre deu Temple et tote lautre terre de Messanges deu Temple, qui mau dedit casau in tan maneyre que lodit Guiraut e sous hers e son ordeinh qui lodit casau ni ladite terre ab sas aparthienses tieran ni possediran, nos devem dar e pagar de fin II sos de Morlas e Ia garia pagadeys lodit fiu totes Sen Martins an per an, a la nostre mayson deu Temple de Molieiz, » etc. Un des témoins de l’acte est « En Domenjon de l’Esbay caperan in aquest temps de Molieiz. »
D’après le deuxième document, le même Élie Amanieu, procureur de frère Guillaume Ucher, visiteur des maisons du Temple en France et Angleterre, afferme la maison de Camon pour six ans à Arn. Arremon, chanoine de Dax : Per si e per totz sous successors, de voluntat e d’autrey e exprès consentiment deu frair JauFrer Coroter tient loc de le meysonn de le Torte, deu fray Arn. Guilhem de Linxe, fray deu Temple, ha enfeuat a (Arnaud Ar) remont calonge d’Ax e a sous hers e a son ordeinh tote le meyson aperade deu Temple de Camon, terres, bestes, lanes pratz, aygues… maysouns desmes hengs e totes autres causes quas quessien e ous quessien e (quan ques) sien, qui a ledite meyson de Camon aparthien (o lor) aparthienses, lequau meyson es en labescat Dax dequeste prosman feste de Santa Maria Magdalene, qui passade es, en VI ans… per C. s. de Morlanx, de assentiment que lodit N’Arnaud Arremon e sous hers e son ordeinh ne deu dar audit Comanday et assous sucressors o a sou man totz ans an per an lo die de Sen Martin diuern datz tremes a le Torte. E per XXII libres de Morlanx que lodit comandair e frais recon(ogu)eron que lodit N’Arnaut Arremon a mes en les obres de ledite Meyson a esgart de lor. E lodit Comanday deu lon portar bone e ferme guarenthie… envers lodit termi. E dasso ha obligat totz los beys de las maysons den Temple en Guascoinhe ab lors aparthienses. Es assaber que si Diu faze son commandement deud. N’Arn. Airemon haue feyt obres en ledite meyson o feyt feyre (lo) medix comandair o sous successors ac deuen emendar a lordeinh deudit N’Arnaud Arremon. E per arreson de les XXII libres messes en lesdites obres… per lo gandiment que deu tier dou temps que armayr deus VI ans. E lo dit N’Arn. Arremon deu tier per fray deu Temple… de Camon e far messions cum es de vestir e de minjar et de caussar E es assaber que quan ome vienra au termi deuz diz VI ans lodit N’Arn. Airemon,.. deu arremaner sonte quitis e desembargat de tot embarc de son temps, scheiz que noy pusque arrey domanar per obres que agosse feytes (de las) dites XXII libres messes en les obres. » Actum fait, le 31 août 1290. Un des témoins de cet acte est En Guiraut Diuarte, caperan de Sent Perre deu Vic.
Ces deux pièces prouvent d’une manière évidente l’existence à Moliets d’une Commanderie ; elles en mentionnent d’autres qu’on ne soupçonnait peut-être pas : celle de Messanges en Marensin, dont les terres dépendaient de celle de Moliets, celle de Gruer (où est ce lieu ?) dont fray Seguin d’Arrambert étair tient-loc (tenancier ou lieutenant), en cette même année 1290.
Sources : L’Abbé A. Départ, Société de Bordas Dax (Landes) Dix-Neuvième année (1894), premier trimestre. Dax Imprimerie-Reliure Hazael Labéque, 11 rue des Carmes 1894.

Messanges

La première mention écrite de l’existence de Messanges, une des paroisses de ce petit pays côtier que l’on nommait alors « Marensin », date de 1242 dans un écrit du roi d’Angleterre Henri III. L’Ordre des Templiers y possède des terres dépendantes de la commanderie de Moliets. Il s’agit d’un « casau » (terme gascon qui signifie une maison avec des terres attenantes) et d’une autre terre. Certains pensent qu’on y accueille des pèlerins ; il reste à Messanges certains noms de lieux inquiétant : qu’arrive-t-il au pèlerin lorsqu’il passent au « Ruste » (rôti), au tuc des « Boulurs » (tuc des voleurs), à Judas. Ne mettent-ils pas leur âme en péril lorsqu’ils s’arrêtent au « Galant » ?
Un caprice inouï de la nature va transformer la vie paisible de cette bourgade : à l’occasion simultanée d’une forte tempête qui obstrue l’embouchure de l’Adour à Capbreton et de grosses crues en amont du fleuve, les eaux tumultueuses de l’Adour sont poussées violemment vers le nord, le long de la dune littorale, jusqu’au Plecq (le « tournant » en gascon), rasant tout sur leur passage. Le fleuve dépasse même ce point, créant un remous jusqu’à Moïsan avant de revenir se jeter à la mer dans la petite ouverture des ruisseaux de Messanges et de Soustons, l’agrandissant considérablement. Le bassin creusé par les remous forme une rade très sûre (dont il ne reste que l’étang de Moïsan). Tantôt désigné Boucau de Bayonne, Messanges, Marensin, Port-Labrit, plus tard Vieux-Boucau, Messanges et surtout le quartier du Plecq bénéficient, durant deux siècles et demi, d’un essor sans précédent.
En 1556, Bayonne décide de s’approprier l’Adour en projetant une embouchure au Boucau-Neuf. Enfin, après des travaux titanesques et à la suite d’une forte tempête et d’une violente crue de l’Adour, qui inondent une fois de plus Bayonne, le fleuve peut rejoindre l’océan par le nouveau chenal. C’était le 28 octobre 1578, jour heureux pour Bayonne, mais ô combien malheureux pour Vieux-Boucau et Messanges. La légende nous raconte qu’un bateau, le Moïsan, se trouvait ancré à terre au fond de la rade pour laisser passer la fameuse tempête du 28 octobre 1578. Le bateau ne put jamais regagner la mer faute du retour des eaux détournées à Bayonne.
Le Plecq nommé dorénavant Port d’Albret, puis Vieux-Boucau acquiert définitivement son autonomie à la Révolution lors de la création des communes ; un projet de réunion à Messanges en 1816 n’a pas eu de suite.

Azur

Depuis longtemps les érudits savent que les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent jadis présents à Azur. L’existence d’un « précepteur d’Ezu » est attestée en 1206. L’implantation des Hospitaliers au nord de l’étang de Soustons s’explique par la forte insécurité de la zone marécageuse littorale, liée aux déversoirs des étangs, joints à l’embouchure de l’Adour au Plecq. Le Docteur Jacques Grangé, d’Azur nous dit que l’église actuelle (vers 1890), dédiée à Saint-Jean-Baptiste, fait suite en position inversée mais sur le même emplacement, à une ancienne église construite par les Hospitaliers au XVIIe siècle, entourée du cimetière et proche de la maison presbytérale qui existe toujours. Auparavant, le « Cartulaire de la cathédrale de Dax » publié en 2004, cite au XIe-XIIe siècle « Sanctus Johanes Eziur ». Ces deux dernières églises sont décrites l’une et l’autre dans les procès-verbaux de visite des Commissaires Hospitaliers en 1542 et 1693. (Arch. Dép. Haute-Garonne – Fonds de Malte).
La « Borde », grange du XVIIe siècle, bâtie sur le modèle ancien des granges charretières, mais aménagée spécialement à l’intérieur pour l’accueil des pèlerins. Le logement de l’apothicaire et du boulanger-cuisinier, avec un four à pain de grande dimension sont parfaitement conservé. Trois fermes voisines « A Meste », « Chevalier », « Au Castet », reflètent l’organisation hiérarchique militaire de l’Ordre des Hospitaliers.
En bordure de l’ancien chemin public d’Azur à Messanges, au 76, rue de la Fontaine, le houn de Sen-Yan d’Azu (Fontaine Saint-Jean), souvent à sec en été, demeure avec les vertus qu’on lui prête comme un souvenir d’époques révolues : elle guérissait les « maus de sén Yan », « les douleurs » c’est-à-dire les rhumatismes, douleurs articulaires, mais aussi les maladies de peau, maux des yeux, pellagre, rhumatismes. Il n’y a plus de cérémonies depuis les années 1960. Un relais accueillait les jacquets près de la source.
La Saint-Jacques – 25 juillet 2011 Azur : Sur la voie du Littoral, une étape oubliée
 

Vieux-Boucau

Selon les hypothèses de Charles Duffart (1) (1897), vers l’an 1000, l’Adour se jette dans le golfe de Gascogne par plusieurs bras : le principal au niveau de Capbreton, les autres plus au Nord en partant de Dax via Magescq, la dépression de Soustons et le havre de Vieux-Boucau. On peut parler alors d’un véritable delta de l’Adour dans le pays de Maremne. Les divers étangs subsistant aujourd’hui en sont des témoins avec des traces d’alluvions arrachées incontestablement aux roches pyrénéennes.
Fleuve fantaisiste et infidèle, l’Adour change souvent de lit et se jette dans l’océan tantôt à Capbreton, tantôt à Port d’Albret. Au XIVe siècle (1310 ? ou 1330 ?), la conjonction d’une fonte des neiges importante, de précipitations majeures et d’une terrible tempête accumule sur la côte des masses de sable au point de former une barre face au fleuve bloquant brusquement le havre de Capbreton. L’Adour se précipite alors vers le nord sur une largeur de 400 m, arrachant tout sur son passage, traversant Ondres et le pays de Labenne en amont, engloutissant les étangs voisins, absorbant le lac d’Hossegor, ravageant le territoire de Soustons pour trouver enfin au Plecq (2) (prononcer pleucq, le coude, le tournant, en raison du coude que faisait le chenal de Soustons à cet endroit un débouché sur l’océan. Le hameau du Plecq, alors simple quartier de Messanges composé de quelques cabanes, dépend alors de la paroisse de Messanges. Le calme revenu, le nouveau cours de l’Adour se stabilise : le fleuve coule vers l’ouest jusqu’à Bayonne, puis il fait un coude à angle droit et remonte de 28 km vers cette nouvelle embouchure du Plecq : un nouveau port est créé ; c’est Port Labrit ou d’Albret (3). Un bras secondaire demeure pour se jeter dans l’océan à Capbreton, mais il est impraticable pour des navires un peu importants. C’est après l’an 1578 qu’on l’appelle Vieux-Boucau, lorsque Louys de Foix – le bâtisseur de Cordouan – eût détourné l’Adour vers le Boucau Neuf, près de Bayonne (Vieux-Boucau signifiant vieille embouchure ; boucau = « bouche » en gascon). Sur la côte landaise, Vieux Boucau et Capbreton sont les seuls ports, passages obligés pour nombre de pèlerins poussés par la foi, qui veulent éviter les marais qui croupissent entre Capbreton et Bayonne, et le coupe-gorge des Pyrénées de si mauvaise réputation. Quand c’est au retour, ils arborent fièrement la coquille « de Saint Jacques le Majeur ».
1729 La Galerie agréable du monde, où l’on voit en un grand nombre de cartes très exactes et de belles tailles douces les principaux empires, roïaumes, républiques, provinces, villes, bourgs et forteresses… les îles, côtes, rivières, ports de mer… les antiquitez, les abbayes, églises, académies, collèges, bibliothèques, palais et autres édifices… comme aussi les maisons de campagne, les habillemens et mœurs des peuples… dans les quatre parties de l’univers. Divisée en LXVI tomes, les estampes aiant été dessinées sur les lieux et gravées exactement par les célèbres Luyken, Mulder, Goerée, Baptist, Stopendaal et par d’autres maîtres renomez, avec une courte description qui précède haque empire, roïaume…. Tome cinquième du Roïaume de France. [Picardie, Guyenne et Gascogne, Saintonge, Limousin, Languedoc, Provence] / Auteur : Pieter Van Der Aa ; Pieter Boudewyn (16..-17.. ; graveur et éditeur d’estampes). Éditeur scientifique Éditeur : (Leyde)
(1) – On lui doit « Les Embouchures et les lits anciens de l’Adour avant le XVIe siècle ». (1897). Bibliothèque-Centre de documentation du Musée Basque, Musée Basque et de l’Histoire de Bayonne, Château-Neuf Place Paul Bert, Bayonne
 
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Aimé

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