Le rendez-vous est fixé sur le parking du Cribus, un restaurant sis au 288 boulevard de la République. Le temps est incertain, le fond de l’air, très frais : on nous annonce de la pluie – qui ne viendra pas – pour l’après-midi. C’est donc bien emmitouflé(e)s que nous emboîtons le pas à notre charmante guide, M. H. Ricquier, pour une balade apéritive dans les rues quasi désertes d’Andernos-les-Bains. Nous sommes vingt-cinq à avoir répondu présents à cette escapade automnale.
Nous sommes impatients de vérifier l’assertion de Sarah Bernhardt : « Andernos, quelle que soit la promenade que l’on fasse, on est entouré de beauté ». Le circuit que nous propose notre Nathalie nous permet de nous extasier devant de nombreuses villas de caractère dans le bourg. Est-il nécessaire de les signaler dans l’ordre de notre découverte ou selon l’intérêt porté ? Peu importe puisque, toutes, elles sont remarquables.
Voici donc « La Fraternelle », villa de briques et de bois de style « pêcheur », construite en 1918 à l’emplacement d’une ancienne usine à gemme ; «Yamilé » de style Art-déco avec une forte connotation hollandaise, toute de briques rouges, aux ouvertures arrondies et incrustées de faïence ; « Yamina », arcachonnaise de 1912, ancien pavillon de chasse au décor de branches illustrant le courant orientaliste d’alors ; « Jan-Sim », datant de 1920, au pignon original orné d’une dentelle de bois et aux encadrements d’ouverture raffinés ; « Koxépa » à quelques pas de là, tout aussi originale…
On admire ensuite l’église Saint-Éloi, érigée au XIe siècle – ce qui en fait une des plus anciennes du Bassin – et qui servait d’étape aux pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Puis on longe la plage pour se pencher sur les vestiges d’une villa gallo-romaine, découverts lors du déplacement du cimetière.
Notre flânerie nous conduit devant « Sigurd » construite en 1920 par la famille Tapié de Céleyran, apparentée à Toulouse-Lautrec qui appréciait d’y séjourner, « Myosotis » de type arcachonnais, érigée en 1915, « La Cigale » et « La Fourmi », deux villas voisines qui communiquent entre elles nous rappellent notre célèbre fabuliste. Aujourd’hui sans nom, « Zizi Jac, également appelée « Mignon », construite en 1906, nous plaît avec son porche de style hispano-mauresque, très présent au début des années 1900…
Le froid, et la faim, nous rendant impatients, notre guide nous fait prendre le chemin du retour. En passant, nous découvrons encore « Les vacances », un ensemble immobilier construit à l’emplacement de la villa « Euréka » où vécut Sarah Bernhardt de septembre 1914 à janvier 1916, villa détruite en 1978. Et encore, « Magali », actuel poste de police municipale et anciennement musée jusqu’en 1985 et bibliothèque jusqu’en 1997… « Tijuka », érigée en 1908 par Durocher, propriétaire terrien au Brésil qui lui donne le nom d’une montagne proche de Rio de Janeiro (rachetée en 1959, elle devient, après quelques aménagements, l’Hôtel de Ville).
« Diogène » : est-ce la dernière villa admirée ? Elle date de 1908, est de style Art nouveau avec des carreaux de faïence, caractéristiques de l’architecture balnéaire de la 1ère partie du XXe siècle…
Il est environ 13 h quand nous nous engouffrons dans la salle du restaurant où nous attendent une sympathique hôtesse et une gracieuse serveuse – dommage pour le kir renversé sur deux de nos amis… – et une table dressée en fer à cheval. Le menu ? Vous le connaissez et ceux qui l’ont dégusté, l’ont apprécié. Quant aux animations qui ont suivi, sous la houlette de notre estimé Aimé – déjà là ! –, c’est une autre histoire qui vous est contée par ailleurs… Maria K. (lasse)
https://andernos-tourisme.fr/wp-content/uploads/2019/07/BAT-juin-villas-2016-3.pdf