Madagascar 1947 – Un Testerin dans la tourmente des guerres coloniales

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À Joaquim,

en mémoire de son arrière-grand-père.


 

Ce dernier mois d’août 2019, alors que je me trouvais à l’Île de Groix au moment du Festival International du Film Insulaire, un des films projeté le vendredi 23 au Cinéma des Familles, avait tout particulièrement attiré mon attention : « FAHAVALO MADAGASCAR 1947 », de la réalisatrice Marie-Clémence Andriamonta-Paes. Et pour cause : sur la cheminée de mon salon, trône une pointe de sagaie provenant d’un guerrier qui l’avait donnée à mon beau-père, Fernand Léglise, à l’occasion d’une confrontation entre son commando de marine et un groupe de rebelles malgaches (fahavalos). « On nous avait débarqué sur une plage… Nous avions des fusils mitrailleurs, comment aurions-nous pu tirer sur des gens armés d’arcs et de sagaies ?… »

Nous étions en 1947, et le croiseur Duguay-Trouin sur lequel il avait été affecté, était en opération à Madagascar, avec pour mission le « harcèlement de concentrations de rebelles malgaches[1]. »

 

Jean Fernand Léglise était le fils aîné d’une fratrie de trois, né le 2 mars 1928 à La Teste, de Pierre André Léglise, né le 12 mai 1904 à La Teste, et de Marie Valérie Clément, née le 6 septembre 1905 au Teich, mariés le 25 novembre 1926 à La Teste.

 

Après l’obtention du certificat d’études le 28 juillet 1940, et bien qu’étant un excellent élève, Fernand va entrer en apprentissage à 14 ans, dans l’entreprise Ramond pour apprendre le métier de forgeron serrurier. À cette époque, la famille Léglise habite rue Camille Pelletan à La Teste de Buch.

 

Le 28 juin 1946, il s’engage pour trois ans dans la Marine nationale auprès du bureau de recrutement de Rochefort, et le 7 juillet, rejoint le centre de formation de Mimizan. Il en sortira le 15 novembre, après avoir obtenu le brevet élémentaire de matelot d’équipage de 2ème classe, sous l’immatriculation : 867R46.

Son livret de solde nous apprend que le 3 septembre 1946, « étant occupé en service commandé à une compétition d’athlétisme à Ondres, (il) a fait une chute accidentelle sur l’épaule droite, occasionnant une fracture de la clavicule. »

Au sujet de cet « incident », Fernand avait une toute autre explication, beaucoup plus prosaïque. Étant déjà une forte tête, il disait avoir reçu ce coup au cours d’une rixe qui l’avait opposé à un officier du centre de formation.

Quoi qu’il en soit, s’il était en mal d’action, les évènements allaient rapidement y remédier. Le 1er décembre 1946, il embarque pour cinq mois, à Toulon, sur le croiseur Georges Leygues. Il y restera jusqu’au 1er mai 1947, date à laquelle il est affecté à bord d’un autre croiseur, le Duguay-Trouin, également basé à Toulon, sur lequel il effectuera la totalité de son engagement militaire.

Croiseur Duguay-Trouin (1923 – 1953)

C’est donc à ce titre qu’il va se trouver mêlé de près aux « évènements » qui allaient secouer la grande île durant toute l’année 1947, et même au-delà, puisque Madagascar qui dut subir par la suite une féroce répression de la part des autorités coloniales, ne sera considérée comme définitivement pacifiée qu’au printemps 1949.

 

Pour comprendre les raisons qui avaient causé le déclenchement de la révolte des Malgaches, il faut remonter un peu le cours de l’histoire et rappeler quelle était la situation de Madagascar, avant, et pendant les années qui précédèrent les « évènements ».

 

Avant la conquête française de 1895, Madagascar était un état souverain gouverné par des rois et des reines issus de la lignée de Radama 1er (1793 – 1828), qui avait unifié l’île dès 1810. Tout en essayant de limiter les influences européennes (notamment française et anglaise), qui n’avaient cessé de s’exercer depuis le XVIIe siècle, ses hériters successifs avaient mené une politique de progrès et d’alphabétisation visant à améliorer le sort des populations locales. Ainsi, avant 1896, il existait environ 2000 écoles rurales gérées par des congrégations religieuses, protestantes et catholiques, où l’on apprenait à lire, à écrire et à compter en malgache.

 

À partir de 1896, tout va changer : « Le premier acte du colonisateur, en l’occurrence Gallieni, nous dit Jacqueline Boiteau[2], fut de briser les symboles et d’écraser la hiérarchie en place. Deux hauts dignitaires malgaches furent fusillés pour rébellion […] sans l’once d’une preuve », un ministre et le propre oncle de la reine Ranavalona III. La souveraine elle-même fut destituée et exilée, d’abord à la Réunion, ensuite à Alger. C’est d’ailleurs pendant son exil algérien que la reine effectuera, du 30 juin au 25 juillet 1901, un séjour à Arcachon[3].

La résistance à l’envahisseur prit alors la forme d’une guérilla. Plus connue sous le nom de « Mouvement des Menalamba », son éradication complète ne sera définitive qu’en 1915. Elle coûta la vie à environ 100 000 malgaches, nous précise encore Jacqueline Boiteau.

 

Quant à Gallieni, durant ses neuf ans de mandat, il allait transformer en profondeur les structures de l’île « de manière à servir les intérêts des affairistes de tout poil et du gouvernement français[4]. »

Tout le temps que dura la période coloniale, très peu de Malgaches obtinrent la nationalité française. Ils étaient des citoyens de seconde zone, soumis à un statut spécial « d’indigénat » pour tout ce qui touchait aux droits civiques, sociaux et à la justice. Le non-paiement de l’impôt menait directement à la case prison, à la confiscation des terres et au travail forcé.

Ainsi, dès 1896, il est décrété que : « Tout individu mâle, âgé de 16 à 60 ans, sera astreint à fournir à l’administration cinquante journées de neuf heures de travail dans l’année au titre des prestations en nature[5]. »

Selon le révérend père Pierre Suau, toujours cité par Jacqueline Boiteau : « 70% des milliers d’hommes qui contribuèrent à construire routes, chemins de fer, ports… au seul bénéfice des colons, ne survécurent pas à ce régime esclavagiste qui ne disait pas son nom. »

« FAHAVALO MADAGASCAR 1947 », de la réalisatrice Marie-Clémence Andriamonta-Paes.

Il faudra attendre 1925 pour qu’un semblant de règles soit établi par le gouverneur Olivier, sous le nom de « Smotig » (Service de la main-d’œuvre des travaux d’intérêt général).

Bien qu’une loi eût été votée en 1946 abolissant le travail forcé, celui-ci ne prendra véritablement fin qu’en 1952, grâce aux luttes des travailleurs malgaches, et après l’adoption en métropole du code du travail d’outre-mer qui instaure la semaine des 40 heures et les congés payés. Si l’on ajoute à cela la trahison des promesses faites à la Libération, et le sentiment qu’éprouvait la grande majorité des Malgaches d’avoir été « bafoués, ignorés, exploités », voilà très brièvement résumés les principaux ingrédients qui allaient provoquer le début de la rébellion au cours de la nuit du 28 au 29 mars 1947.

 

Cela commence par la prise par les rebelles, du camp militaire de Moramanga, afin de fournir des armes aux insurgés.

Trois semaines après, le 18 avril, les autorités coloniales dont la volonté est de minimiser la gravité de la situation, diffusent le communiqué suivant : « La rébellion est maîtrisée. La France est toujours à Madagascar et y restera… Les auteurs de la rébellion seront poursuivis et chatiés[6]. »

Dans le même temps, le pouvoir profite de l’instabilité de la situation pour arrêter les principaux dirigeants du M.D.R.M. (Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache), parti autonomiste pourtant considéré comme modéré, et prononcer sa dissolution le 10 mai 1947.

 

La réalité sur le terrain est tout autre. En effet, à partir du mois d’avril, la rébellion ne cesse de s’étendre, menaçant de nouvelles localités dont les habitants (principalement les femmes et les enfants) sont évacués pour échapper aux exactions dont ils sont la cible.

Le trafic ferroviaire est paralysé. De nombreuses concessions appartenant à des colons sont pillées et livrées aux flammes. Tananarive elle-même vit sous la menace grandissante des insurgés.

 

C’est dans ce contexte explosif que le Duguay-Trouin, parti de Toulon le 9 mai et après avoir fait escale à Port-Saïd et à Djibouti, arrive le 28 mai à la base navale de Diégo-Suarez, au nord de Madagascar, où il mouille l’ancre jusqu’au 31. Presque aussitôt, il appareille pour Tamatave (ancien nom de Toamasina) où, du 2 au 4 juin, les actions militaires vont véritablement comencer. Le commando « François » débarque sur la plage où il a pour mission de briser l’encerclement de l’usine électrique menacée de sabotage par les rebelles. Le jeune Fernand Léglise (il n’a que 19 ans en 1947) faisait-il partie de l’expédition ? En tout cas, cette première intervention est couronnée de succès.

Les jours suivant, le croiseur mouille à l’île Sainte-Marie, puis met le cap au sud où il effectue un bombardement aux abords de Mananjary, puis dans les parages de Mahanoro et Manakara. Le 8, il jette l’ancre devant Fort-Dauphin, puis appareille ensuite pour Tuléar et Majunga. Le 19, après avoir bouclé son premier tour de la grande île, il regagne la base de Diégo-Suarez afin de procéder à des réparations. Il y restera jusqu’au 2 juillet, date à laquelle il part pour Nosy-Be qu’il quittera le 7 juillet, direction Maroantsetra, dans la baie d’Antongil, où sa compagnie de débarquement met pied à terre. Le 9, cap sur Tamatave, où le jour suivant, un premier commando est débarqué, suivi d’un autre le lendemain. Quelques jours plus tard, le 27, le croiseur mouille devant Mananjary, toujours dans le but de débarquer des troupes. Dans le mois qui suit, il séjourne assez longuement à Tamatave, « pendant que les opérations de rétablissement de l’ordre et de pacification, auxquelles les marins prennent une large part, se poursuivent. »

 

En effet, le Duguay-Trouin n’était pas le seul bâtiment de la Marine nationale engagé dans la lutte contre la rébellion. Il y avait aussi l’aviso La Pérouse, le patrouilleur L’Ajaccienne, l’escorteur Tunisien, ainsi que de nombreuses autres troupes terrestres amenées dans l’île à partir de mai 1947. Tout d’abord des tirailleurs sénégalais (présents à Madagascar depuis 1946), mais aussi d’autres unités provenant d’Indochine, « trois compagnies de la légion et des troupes prélévées sur les forces d’occupation en Allemagne[7]. » En tout, des milliers de soldats (on avance le chiffre de 30 000 hommes) qui vont permettre aux autorités coloniales de passer de « la défensive à la contre-attaque[8] », et finalement de faire basculer le cours de ce qu’il faut bien appeler « la guerre d’indépendance de Madagascar » en leur faveur.

 

Le 25 août, le croiseur appareille de nouveau pour Sainte-Marie où il rembarque ses commandos, ramenés par L’Ajaccienne et le Tunisien. Le lendemain, il rejoint sa base de Diégo-Suarez qu’il atteint le 27, après avoir accompli son deuxième tour de la grande île. Son séjour sur place se prolonge jusqu’au 10 septembre, avant de repartir pour Tamatave où il arrive le 12, chargé cette fois de « conduire en mission à La Réunion, le général Pellet, comandant en chef du théâtre d’opérations, et l’amiral Amanrich. » Le 9 octobre, il est de retour à Tamatave et regagne presque aussitôt sa base de Diégo-Suarez où il rentre en carénage.

 

En consutant la liste des « récompenses » attribuées au croiseur le 30 septembre, on entre un peu plus dans le détail des opérations auxquelles participa activement le jeune Fernand Léglise. On apprend notamment que sous le commandement du capitaine de frégate Barthélémy, l’équipage du Duguay-Trouin « a contribué au rétablissement de l’ordre à Madagascar, par l’effet moral de sa présence ; par l’appui de son artillerie ; par les opérations offensives menées par deux commandos qu’il a mis à terre, à la disposition des autorités militaires […] ; par le transport et le débarquement de troupes et d’approvisionnement. »

 

Mais on l’a vu, à trois reprises au moins, le Duguay-Trouin est resté immobilisé à sa base de Diégo-Suarez : du 19 juin au 2 juillet, du 27 août au 10 septembre, et du 17 au 27 octobre, soit en tout, une quarantaine de jours.

Est-ce au cours de l’une de ces escales que notre Testerin, qui à l’instar des autres marins, bénéficiait de permissions à terre, connut et aima une jeune Malgache ? C’est plus que probable puisque, de l’aveu même de l’intéressé, au moment de son départ de Madagascar qui a lieu la 27 octobre, la jeune femme se trouvait enceinte de plusieurs semaines.

 

C’est donc à cette date que le Duguay-Trouin quitte Madagascar pour l’Indochine, via Colombo, capitale de Ceylan (ancien nom du Sri Lanka).

 

Comme indiqué plus haut, à ce moment là, les divers foyers d’insurrection sont loin d’être tous éteints. Si les colons semblent désormais hors d’atteinte, la population malgache, et principalement sa frange la plus pauvre (les paysans et les villageois), prise en étau entre l’armée française et les rebelles, va à son tour payer un lourd tribut à la guerre. Tandis que les actes de violence continuent de part et d’autre, à partir de la fin de 1947, le pouvoir colonial va mettre en place une nouvelle stratégie basée sur « la psychologie et le symbolique : la comédie des cérémonies de soumission imposées, avec sacrifice de zébu et serment exigé[9]. » Il s’agit de montrer des hommes (la plupart du temps des civils) armés de sagaies et présentés comme étant des guerriers rebelles venus se soumettre aux autorités françaises. Pour le Malgache en effet, la sagaie représente la virilité du guerrier, elle est à la fois l’arme de la chasse et le symbole de son statut social. La remettre à un soldat français signifie clairement reconnaître sa défaite et faire appel à sa clémence. Est-ce à l’occasion d’une cérémonie de ce genre, que Fernand entra en possession de la fameuse pointe de sagaie ? Il n’est plus là pour le dire, mais j’aurais tendance à le penser… Car enfin, précise Chantal Valensky, « les vrais rebelles, ceux qui sont organisés en unité, se rendent à partir de juillet 1948 seulement. Et si des cérémonies de soumission avaient dû être organisées pour eux, c’est avec quelques fusils et mitrailleuses qu’ils auraient accompli leur reddition[10]… »

 

Le bilan final des affrontements est terrible. Bien que le nombre de victimes fasse, de nos jours encore, l’objet de vives discussions[11], le traumatisme qui s’ensuivit est toujours bien présent dans la mémoire de Madagascar. Pour reprendre une expression d’Abdul Sow, c’est peut-être ce qui explique cette « conspiration du silence » qui entoure aujourd’hui encore, les évènements de 1947[12].

Certes, il s’agit pour les autochtones d’une défaite, mais Madagascar est maintenant indépendante depuis 1960. Quel ne fut donc pas mon étonnement d’apprendre de la bouche même de Marie-Clémence Andriamonta-Paes (avec qui j’échangeai à l’issue de la projection de son film), que l’histoire de l’insurrection de 1947 ne fait pas partie des programmes scolaires de Madagascar. « D’ailleurs, ajouta-t-elle, là-bas, l’enseignement public est en pleine déliquescence. Tout repose exclusivement sur le privé… »

 

Il est clair que la révolte des « fahavalos » ne fut pas seulement une guerre de libération nationale. Elle fut aussi le théâtre d’affrontements sanglants entre Malgaches partisans de la présence française, et ceux désireux d’obtenir l’indépendance. Le film de Marie-Clémence Andriamonta-Paes le montre très bien : dans la grande île, les plaies sont encore à vif et le « roman national malgache » reste à inventer.

Pointe de sagaie rapportée par Fernand Léglise

Mais qu’est devenu Fernand Léglise après le départ du Duguay-Trouin en octobre 1947 ?

Son périple sur les mers du globe va se poursuivre pendant toute l’année 1948 et une partie de 1949, et le mener jusqu’en Extrême-Orient (Golfe du Siam, Cambodge, Cochinchine, Annam et Tonkin), territoires placés alors sous protectorat français, où les hostilités contre le Viêt-Minh avaient commencé depuis 1946.

 

Pendant cette période, le Duguay-Trouin, basé à Saïgon, sous le commandement du capitaine de vaisseau René Sacaze, participera à diverses opérations militaires : coups de main à terre, bombardement de camps viêts, missions de maintien de l’ordre, etc. Le croiseur ne quittera l’Indochine que le 22 septembre 1951, pour regagner Toulon où il sera finalement désarmé le 29 mars 1952.

 

Fernand ne sera pas du voyage de retour. Échappant à la tourmente de la guerre dont le pire restait à venir, il avait quitté le navire le 11 mai 1949, en situation de congédiement, étant titulaire d’une permission libérable de 3 mois et 5 jours. Au total, il aura donc effectué un temps de service militaire dans la « Royale » de 3 ans, 1 mois et 18 jours.

 

Enfin revenu chez lui, « le Chinois », comme on l’appellera désormais, travaillera quelques années au sein de la scierie familiale, rue Camille Pelletan, et plus tard sur le port de La Teste, en tant qu’ostréïculteur. Entre-temps, il connaîtra une jolie couturière d’Arcachon, Monique Nivelle, née le 9 juillet 1928 à Montbron (Charente), avec laquelle il se mariera le 27 octobre 1950. Le couple aura trois enfants : Jean, né le 23 juillet 1952, Nicole, née le 1er septembre 1954 et Marie-Lys, née le 3 juillet 1961.

 

Fernand Léglise décèdera à son domicile de Cazaux, le 13 décembre 2005.

Francis PÉDEMAY

B. Les précisions concernant l’itinéraire du Duguay-Trouin pendant la campagne de Madagascar, sont tirées de photocopies d’un chapitre IV d’un ouvrage, consacré à « l’Historique du croiseur DuguayTrouin», dont hélas la référence m’est inconnue, les recherches sur internet n’ayant rien donné.

Ces photocopies avaient été envoyées par la poste à Fernand Léglise, en mars 1998, par un certain J. Nicoli de Porto-Vecchio, un sien camarade, qui comme lui, avait vécu les évènements de 1947 et désirait en partager le souvenir.

[1] Francis Arzalier et Jean Suret-Canale, Madagascar 1947 La tragédie oubliée, Actes du colloque AFASPA / Université Paris VIII Saint-Denis, 9, 10 et 11 octobre 1997, Laterit / Mémoires de Madagascar, 2018, p.240.

[2] Madagascar 1947 La tragédie oubliée, p. 71.

[3] Voir à ce propos Ranavalo à Arcachon, in bulletin de la S.H.A.A.P.B., numéros 123 et 124, 2005.

[4] Madagascar 1947 La tragédie oubliée, p. 72.

[5] Idem, p. 72.

[6] Madagascar 1947 La tragédie oubliée, p. 225.

[7] Madagascar 1947 La tragédie oubliée, p. 228.

[8] Idem, p. 229.

[9] Madagascar 1947 La tragédie oubliée, p. 313.

[10] Idem, p. 264.

[11] On avance le chiffre de 590 citoyens français (y compris les soldats) et de 11325 à 89000 Malgaches, beaucoup ayant succombé de malnutrition ou de maladie, après s’être réfugié dans la forêt pour échapper à l’armée ou à la rébellion.

[12] Madagascar 1947 La tragédie oubliée, p. 234.

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Aimé

3 commentaires

  1. Trés intéréssant. Je suis allé à 2 reprises à Madagascar dans les années 70 ,l’ile continent m’avait séduit pour bien des raisons. J’avais fait des recherches sur son histoire,notamment les événements tragiques de 1947 (ou à l’époque,on parlait de 100 000 morts,chiffre qui a été contesté et qui d’ailleurs fait toujours l’objet de polémiques). Merci pour vos recherches,votre récit qui évoque bien des souvenirs personnels tellement Madagascar m’a marqué. Je pourrais parler des heures de mes rencontres, des sites inoubliables de Diego Suarez, Nocy Be, Tuléar, Fort Dauphin, des villages d’Antsirabé,de Fianarantsu (avec le célèbre Papillon..) mais aussi de la pauvreté, de la misère de nombreux habitants, en particulier dans les bidonvilles animés par le père Pedro. Sincèrement et encore MERCI pour votre témoignage.

    • Les problèmes de Madagascar sont complexes. Aussi, il est nécessaire de nuancer l’histoire d’un pays divisé par des rivalités ancestrales entre les peuples de la cote (Tamatave) et des Hauts Plateaux (Tana), des indépendantistes et des partisans de la présence française car la colonisation française a contribué à mettre en place d’importantes infrastructures à Tana, Diego, Majunga notamment mais aussi des exploitations agricoles dans les coteaux du Betsilao (vignes) ou piscicoles sur la cote ouest. Certes, il y a eu une répression sanglante mais l’exploitation des Chinois du régime de Ratsirak à aujourd’hui n’est-elle pas plus cupide et inacceptable ? Madagascar a beaucoup souffert du régime communiste de la fin des années 70. Plusieurs amis qui s’y sont rendus récemment pour des missions humanitaires m’ont rapporté que le pays était totalement à l’abandon, les populations exploitées vivant une misère noire (notamment dans les plantations de litchees ou de denrées tropicales). Il n’y a plus de Zoma (marché) à Tana, les infrastructures ont été détruites,Les Malgaches souffrent. Aussi, beaucoup de jeunes s’exilent comme à La Teste par exemple Merci encore pour votre excellent récit Monsieur Pédemay.

  2. Bonjour, mon père Christian Nicet a bien connu votre beau père car il était radio sur le Duguay-Trouin. Il était aussi de la teste et a fait le même périple que lui… J’ai aussi en ma possession une pointe de sagaie ramenée de Madagascar.
    Cordialement

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