Au XVIIIe siècle, les diligences comme les malles-poste sont conduites par un postillon qui est attaché à un seul relais et porte une plaque métallique au bras indiquant le nom de ce relais et son numéro de rang. Le postillon monte sur le cheval de brancard à gauche. Il dirige non seulement sa propre monture mais aussi le « coursier » qu’il a à sa droite ainsi que le ou les chevaux qu’il a éventuellement devant lui.
Arrivé au relais suivant, le postillon dételle ses chevaux et les fait « rafraîchir » c’est-à-dire se reposer. Il revient alors, au pas, à son relais de départ car il lui est interdit de mettre ses coursiers au galop.
En 1827, un règlement impose sur les diligences un frein manœuvrable par le conducteur : les postillons deviennent progressivement cochers. Fait rarissime pour l’époque, les postillons bénéficient d’une retraite après 20 ans de service ou en cas d’invalidité.
Créées en 1835 en France, jusqu’à la Première Guerre mondiale, les plaques indicatrices en fonte placée au bord des routes pour indiquer les directions et les distances sont appelées « plaques de cocher (1) » ; jusqu’en 1845, les principaux matériaux utilisés sont aussi, les plaques en bois peints, les poteaux en pierre avec lettres gravées ou peintes, les enduits de mortier avec lettres peintes, les plaques en tôle avec lettres peintes. Les plaques de cocher sont souvent disposées sur des obélisques ou des croix aux carrefours, selon une loi du XVIIIe siècle qui stipule que des indications doivent figurer à tous les carrefours. Beaucoup de croix et d’obélisques ayant été détruits à la Révolution, on les plaça sur des mâts métalliques. Celle que nous présentons, rue de la Liberté dans le quartier de la barrière St-Genès, limite Talence / Bordeaux, était sur l’annexe d’un Chemin de Grande Communication : le fléchage indique à 1 km le CGC 104, celui-ci allait de Bordeaux à Arcachon.
1658 Postes et traverse de France, Langlois – Lac de Cazaux relié à l’Océan
Carte générale de toutes les postes et traverse de France, Nicolas Langlois (1640-1703). Lithographe
Passe par Petit Bordeaux, Le Barp, Le Puy de Laugubat (Le Puy de Langubat), Belin, Le Muret, Lipostey, La Bouhere, Ianguillet (Languillet), Laliarrye (Laharrye), Lesperon, Castelz, Mayesc, Les Mons, St Vincent, Les Vagues et Ondre (Ondres), Bayonne, Bidar et St Jean (St Jean de Luz).
Libraire, graveur, éditeur et marchand d’estampes et de cartes (aurait été reçu imprimeur en 1686), fils du libraire et marchand d’estampes parisien François Langlois dit Chartres ; baptisé le 29 avril 1640 à Paris, il est reçu maître le 29 juillet 1655, à la condition de ne pas établir d’association avec Pierre II Mariette, second mari de sa mère Madeleine de Collemont, veuve de François Langlois. À la mort de sa mère (1664), il hérite cependant d’une partie du fonds de son père. Éditeur notamment d’almanachs muraux gravés en taille-douce. En juin 1679, les scellés sont apposés chez lui pour cause de contrefaçon d’une planche de l’hôtel des Invalides protégée par un privilège ; il n’obtiendra mainlevée qu’en mai 1685. Décédé peu avant le 1er avril 1703, c’est le père du libraire et éditeur d’estampes Nicolas II Langlois (1670?-1707), qui lui succédera à la même adresse.
(1) – À l’origine ces plaques sont désignées sous les termes de tableaux indicateurs (1835), de poteaux indicateurs (1833). On trouve également le terme de plaques indicatrices. Il est communément admis que les tableaux indicateurs sont situés à une hauteur comprise entre 2m50 et 3 mètres de façon a êtres vus par les cochers. À la vérité, il n’y a jamais eu de hauteur spécifiée pour leur mise en place, cette hauteur dépendant de la façade du bâtiment. Par contre, les Ponts et Chaussée, dés 1835, proposent la construction de poteaux indicateurs dont la hauteur hors sol est effectivement de 2m50.