1620 – Atlantique nord-est ,Charlat Ambrosin – Arcaxoni

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Bernardo Baroncelli explique, dans un portulan de 1560, que Chypre est généralement située trop loin, trop au nord: « La correction de la distorsion n’était cependant pas seulement une question de raccourcissement de la distance entre Chypre et l’Afrique mais aussi de rotation de l’axe entier de la mer dans le sens horaire d’environ 8 °, déplaçant le bassin de la Méditerranée orientale et la mer Noire vers le sud ».

Plusieurs autres cartographes présentent une Méditerranée corrigée, mais les marins tardent à tenir compte de ces modifications et Marseille est parmi les derniers centres cartographiques à procéder à cette correction. L’école marseillaise de cartographie est animée par quelques personnalités : la famille Oliva, venue de Messine puis de Naples, installée à Marseille au début du XVIIe siècle, Charlat Ambrosin d’abord pilote à la calanque du « Lacydon[1] » (devenue le Vieux-Port) avant de produire l’Atlas de la Méditerranée dans le but d’aider ceux qui naviguent vers le Levant. Puis il y a Augustin Roussin, qui publie l’Atlas Provençal de la Méditerrannée en 1633. On a fait valoir qu’avec Roussin, Ambrosin et Oliva disparut la dernière génération de cartographes-artistes et de cartographes-marins, qui combinait un peu de science et beaucoup d’art. La génération suivante de « géographes » sera faite de savants : astronomes-voyageurs. Les travaux de Maretz en 1633 et de Peiresc en 1635 marquent ce tournant, mais furent complètement perdus. Cassini et son élève Guillaume de l’Isle (1675-1726) sont ceux qui ont le mérite d’avoir réduit la longueur de la Méditerranée dans l’article paru dans l’Encyclopédie sur la « mer Méditerranée».

(voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k246589/f573.image)

 

Tiré de l’Atlas nautique de la Mer Méditerranée, de l’Océan Atlantique nord-est et d’une partie de la Mer Noire

A Marseille par Charlat Ambrosin [Cartographe] l’an 1620.

Charlat Ambrosin utilise cinq feuilles de parchemin pour sa carte de la Méditerranée. Celle-ci introduit le principe des cartes dans les cartes, montrant trois détails, chacun avec une orientation de la rose des vents différente : Malte (en bas à droite), la Sicile (avec l’Etna en éruption), et la côte nord-africaine.

arcaxoni

Les cartes intérieures comme celle de Tunis, sort exceptionnellement détaillées pour l’époque.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59010941/f5.item

Anciennes Cartes marines, Donald Wigal, 2013.

[1] – Ce nom – mot grec désignant un marais salant – viendrait du nom de la source près ou dans l’église des Accoules ; aujourd’hui encore, le terme Lacydon est régulièrement utilisé pour désigner le plan d’eau du Vieux-Port.

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Raphaël

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