1500  – Juan de la Cosa – Arcaxar

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Juan de la Cosa est probablement né en Biscaye, d’où le surnom de Vizcaino, auquel il doit avoir ajouté le nom du quartier de La Cosa, à Santoña, où il est caboteur en 1496.

Juan de la Cosa, capitaine du Santa María, possède ce navire amiral du premier voyage de Christophe Colomb en 1492. Le navire fait naufrage dans la nuit du 24 au 25 décembre au large du site actuel de Cap-Haïtien, en Haïti. Lui (malgré sa propriété partielle du navire) et une poignée de fidèles fuient vers La Nina, attendant à quelques centaines de mètres derrière le navire amiral, mais ils sont refoulés par Vicente Yanez, capitaine de La Nina. En 1494, la Cosa reçoit une compensation des monarques espagnols pour ce naufrage et obtient le droit de transporter docientos cahíces[1] de trigo (deux cents cahices de farine) d’Andalousie à Biscaye, et est exempté de certains droits.

L’amiral des Indes, tout en le jugeant sévèrement à propos de son attitude durant le naufrage, l’accepte pour cartographe dans sa seconde exploration (1493-94). Dans le troisième voyage qu’il fait au nouveau monde, il est, malgré la présence d’Amerigo Vespucci, pilote principal de la flotte d’Alfonso de Ojeda qui reconnut le littoral du Venezuela[2] depuis Paria jusqu’au cap de la Vela (1499-1500), reconnaissance qui est poursuivie l’année suivante jusqu’à Nombre de Dios (isthme de Panama), par l’escadre de Rodrigo de Bastidas, sur laquelle il est également pilote. Quatre navires portugais ayant tiré des esclaves et des produits de ce littoral, il est chargé de porter à Lisbonne (1503) les plaintes de la reine Isabelle, qui le nomme alguazil mayor[3] du golfe d’Uraba et qui lui confie une flottille, avec le titre de capitaine général, pour former quelque établissement dans une des terres reconnues par lui. Il gagne le golfe de Darien, mais sa tentative de colonisation est entravée par le mauvais état de ses quatre bâtiments, la famine et l’hostilité des indigènes. Il a peine à regagner les Antilles, puis l’Espagne (1506), sur les côtes de laquelle il a à faire (1507) une croisière pour protéger contre les corsaires les navires revenant d’Amérique. En 1508, il fait une autre expédition en Tierra Firme (continent américain) avec deux caravelles, et en 1509 il part avec deux cents hommes, montés sur un navire et deux brigantins, pour son septième voyage en Amérique. En passant par Saint-Domingue (Haïti), il arbitre comme alguazil d’Uraba un différend entre le gouverneur de la Castilla del Oro, Diego de Nicuesa, et celui de la Nueva Andalucia, Alfonso de Ojeda, et décide que la grande rivière de Darien (rio Atrato) leur servira de limite. Il veut encore s’établir dans le golfe d’Uraba, mais Ojeda dont il est le lieutenant préfère Cartagena. À peine débarqués, ils sont assaillis par les Indiens et Juan de la Cosa meurt percé de vingt flèches empoisonnées le 28 février 1510. Ses constantes infortunes donnent à penser qu’il était moins habile comme pilote et colonisateur que comme cartographe. http://www.cosmovisions.com/Cosa.htm

La carte ou portulan de Juan de la Cosa[4] est un planisphère peint sur deux pièces jointes de parchemin, 93 cm de haut et 183 cm de large. C’est le seul travail cartographique réalisé par un témoin oculaire des premiers voyages de Christophe Colomb aux Indes qui a été préservé. C’est la plus ancienne représentation incontestée des Amériques. La carte contient une innovation importante qui distingue ce planisphère des autres cartes marines produites à l’époque : la représentation de l’équateur et du tropique du Cancer ; y figure aussi la ligne nord-sud de démarcation établie par le traité de Tordesillas. C’est un signe que des latitudes astronomiquement observées peuvent avoir été incorporées dans la représentation. Cette carte montre un plan d’eau au nord de Cuba qui se trouve dans une partie non découverte du Golfe du Mexique. Certains historiens ont affirmé que quelques-unes des Antilles apparaissent sur les cartes antérieures telles que la carte Pizzigano de 1424, mais il n’y a pas de consensus à ce sujet. De plus, la carte Vinland montre une partie de l’Amérique du Nord, mais il est très probablement faux. La carte de la Cosa montre les terres découvertes jusqu’à la fin du XVe siècle par les expéditions en Amérique des castillans, portugais et anglais.

Une France rabougrie…

Il représente également une grande partie de l’Ancien Monde, selon le style graphique de la ville médiévale dans les portulans et notamment de l’arrivée de Vasco de Gama en Inde en 1498. Sa riche décoration laisse deviner qu’il a été ordonné par un membre puissant de la cour des Rois Catholiques qui gouvernaient les royaumes de Castille et d’Aragon à ce moment-là. Le haut de la carte (côté ouest) est dans la partie du cou[5], peut-être pour éviter de montrer de vastes terres inconnues dans le Nouveau Monde.

Au sommet, couvrant la région où l’Amérique centrale aurait dû apparaître, se trouve une illustration de saint Christophe (allusion évidente à Christophe Colomb) traversant la rivière, l’enfant Jésus sur les épaules ; sous celle-ci une inscription indique le nom de l’auteur : Juan de la Cosa la fizo en el puerto de Sa: mja[6] en año de 400 (sic !). La calligraphie est soignée, en particulier pour les noms des continents et le Mare Oceanum figurant au milieu de l’Océan Atlantique. Cependant, de nombreuses autres inscriptions sont illisibles. Ce portulan comporte plusieurs routes loxodromiques[7]. La surface des mers est assez sobre, on y trouve surtout des roses des vents et quelques navires représentatifs de l’époque. L’intérieur des continents est abondamment illustré : dans chaque royaume figure l’effigie des souverains, à Babylone se trouve la Tour de Babel, aux confins de la Mer Rouge on voit la reine de Saba brandissant une épée, et les rois mages traversent l’Asie vers la Syrie. Les territoires conquis sont indiqués avec des drapeaux représentant les conquérants, suivant l’usage de l’époque. L’attrait principal de la carte est la représentation du Nouveau Monde, des Antilles à l’Amazone. Parmi les noms représentés, on trouve Costa Anegada (côte submergée) et Mare Dulces (mer d’eau douce) près du delta de l’Orénoque, Venezuela (petite Venise) près du lac Maracaibo, ou bien Bocas del Dragon (bouche du dragon) près de Trinidad. Cuba est représentée comme une île, alors que, moins de dix ans auparavant, Colomb était persuadé qu’elle faisait partie du continent asiatique ; le premier tour de l’île ne sera fait qu’en 1508. Les quelques ébauches de l’Amérique du Nord, c’est-à-dire la côte de Terre-Neuve et le Labrador, suggèrent que La Cosa a eu connaissance du voyage de John Cabot en 1497 ; y figurent aussi Madagascar & Zanzibar (en persan « pays des esclaves ») qui viennent d’être découvertes par Vasco de Gama. Les terres sont représentées avec cinq drapeaux anglais et près de ces côtes se trouve la légende Mar descubierto por ingleses (mer découverte par les Anglais). Cependant, la correspondance de cette représentation avec les côtes réelles n’a jamais pu être établie avec certitude. La Cosa, en représentant les Amériques de manière graphiquement différente, ne fait rien d’autre que de transcrire la distance géographique et symbolique d’avec le vieux continent. Le choix des couleurs, l’iconographie utilisée pour représenter les puissances européennes, mais aussi les royaumes africains, inscrivent une distance immédiate avec le monde sur lequel Colomb règne en maître incontesté, puisque rien ne vient corroborer l’hypothèse de la présence d’autres peuples et encore moins de structures de pouvoir. Alors que l’espace insulaire est, dans ce document en voie d’être cartographié puisque utilisant le même code couleur que l’Europe, si nous le confrontons avec le planisphère de Cantino (1502), nous constatons qu’il est en réalité considéré comme un espace de transition, important tout de même, l’auteur y représentant les puissances présentes, bénéficiant là d’un lieu de passage entre les deux mondes.

Juan de la Cosa a vraisemblablement dessiné cette carte au retour de son quatrième voyage en 1499-1500, à l’intention de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle Ire de Castille. Elle a vraisemblablement été déposée à la Casa de Contratación[8] de las Indias de Séville, où les cartes étaient archivées. En 1514, elle se trouve chez l’évêque de Burgos, Juan Fonseca, ancien président de la Casa de Contratación. Elle rejoint plus tard le Vatican. En 1810, suite à l’invasion de Napoléon Ier, une grande partie des archives secrètes du Vatican est transférée à Paris. Après son abdication, elle retourne au Saint-Siège, mais de nombreuses pièces sont laissées sur place, dont cette carte. Charles Athanase Walckenaer, co-fondateur de la Société de géographie de Paris, la découvre en 1832 chez un marchand et l’achète. Elle est rachetée à sa mort par le gouvernement espagnol, et se trouve aujourd’hui au Museo Naval de Madrid.

https://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/293741

The Planisphere of Juan de la Cosa (1500) : The First Padrón Real or the Last of Its Kind ?, Joaquim Alves Gaspar, 2017, Periódico Terrae Incognitae, Vol. 49, Nº1, Nº de Páginas 68-88

 

Planisphère de Juan de la Cosa (1500), Bibliothèque virtuelle de la Défense, Espagne

Détail ; Arcaxar

http://dx.doi.org/10.1080/00822884.2017.1295600

http://bibliotecavirtualdefensa.es/BVMDefensa/i18n/catalogo_imagenes/grupo.cmd?interno=S&path=76693&posicion=1&presentacion=pagina&registrardownload=0

http://bibliotecavirtualdefensa.es/

https://fr.qwertyu.wiki/wiki/Map_of_Juan_de_la_Cosa

Voir https://www.juandelacosa.es/la-carta

Consulter https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530607195/f12.item.zoom

Le Noël fatal de la Santa Maria

Ce 24 décembre 1492 au soir, la mer est calme. Le célèbre navigateur a donc confié la barre de la « Santa Maria », le plus lourd et le moins maniable des trois bateaux, à un jeune marin inexpérimenté. Fatale négligence ! Car, maîtrisant mal le gouvernail et les courants, le mousse laisse l’embarcation dériver vers une zone d’eau peu profonde. La nef s’abîme alors sur les récifs. Impossible de la dégager, elle finit par se coucher et se briser près de Cap-Haïtien.

La seule relation est celle qu’en donne Colomb lui-même dans son journal de bord, donc subjective et justificatrice puisque destinée aux souverains espagnols à qui il doit rendre des comptes.

Alors qu’on naviguait par peu de vent depuis l’aube de ce lundi 24 décembre, l’Amiral aurait, vers minuit, décidé de se coucher, n’ayant pas dormi «depuis deux jours et une nuit»… et tout le monde à bord de la Santa Maria en aurait fait autant, laissant le gouvernail aux mains d’un mousse. Et crac, échouage sur un récif à marée descendante, la nef donne de la bande, prend l’eau par les fissures de sa coque, elle est irrémédiablement endommagée.

Que d’étrangetés ! N’est-il pas curieux d’abord qu’un personnage réputé aussi pieux que Colomb ne fasse mention d’aucune quelconque célébration de la Nativité, ou bien serait-ce qu’on l’ait trop copieusement fêtée ? Comment peut-il avoir tant manqué de sommeil alors que ses bateaux avaient été au mouillage pendant les trois jours précédents, ou bien serait-ce que son obsession d’obtenir des indigènes de l’or par troc et des renseignements sur l’emplacement des mines l’ait tenu éveillé jusqu’à en négliger son besoin de repos ? Comment, sachant les parages dangereux, peut-il avoir pris le risque de naviguer de nuit (et en cette nuit qui aurait dû être de ferveur religieuse), ou bien serait-ce qu’il vienne justement d’apprendre que ces mines, celles du Cibao, sont plus à l’est et qu’il soit impatient de les atteindre?

Colomb va accabler son maître d’équipage, Juan de La Cosa, qu’il accusera de s’être enfui en barque vers la Nina au lieu d’obéir à ses ordres pour parer au désastre. Difficile de croire que ce La Cosa, remarquable marin, ait déserté les tentatives de sauver le bâtiment… dont il était propriétaire et dont la perte serait sa ruine. La fuite, en l’occurrence, pourrait bien être plutôt celle de l’Amiral devant ses propres responsabilités. Ne s’en prend-il pas aussi à la Santa Maria elle-même, qu’il dit maintenant « trop lourde et impropre à la découverte », et aux gens de Palos qui la lui ont fournie !

Le naufrage s’est produit à peu de distance du village du principal cacique indien du nord-ouest de l’île (actuellement la région de cap Haïtien), Guacanagari, qui précisément, quelques jours plus tôt, avait invité Colomb à le visiter. Compatissant, ce « roi » mobilise ses sujets et leurs canoës pour transporter à terre et ranger à l’abri tout ce que contient le navire. Le lendemain, vêtu de la chemise et des gants que l’Amiral lui a donnés, honorant celui-ci d’un banquet de mets locaux, il lui offre un masque « avec des grands morceaux d’or aux oreilles, aux yeux et en d’autres endroits », ce dont son hôte ressent « beaucoup de plaisir et consolation de la nef perdue ». Mieux encore, Colomb reconnaît dans ce naufrage et même dans la « trahison » empêchant de remettre le navire à flot « la volonté de Notre Seigneur qu’il s’établisse là», argument providentialiste propre à toucher en son point sensible Isabelle la Catholique.

À vrai dire, Colomb ne songe nullement à rester à Hispaniola, tout au contraire : il faut qu’il rentre en Espagne s’il veut faire valider ses droits sur sa découverte avant que d’autres n’entreprennent et ne réussissent une aventure au total si facile. Mais il ne dispose plus que d’un seul bateau, la Nina, qui est le plus petit, depuis que Pinzón fait route à part avec la Pinta. D’ailleurs, préoccupation plus brûlante encore, ce cabochard en escapade ne va-t-il pas être de retour le premier, s’attribuer le mérite du succès, voire simplement présenter à Leurs Altesses les réalités sous un jour moins brillant, au détriment des intérêts de l’Amiral ?

Décision immédiatement annoncée : on laissera près du village de Guacanagari ceux qu’on ne pourra prendre à bord dans « une tour et une forteresse » bâties en planches récupérées de la Santa Maria, avec « autant de munitions et de subsistance qu’il convient à une forteresse », insiste Colomb… Sans doute est-il conscient de ce que le naufrage a révélé aux Indiens que leurs visiteurs blancs ne sont pas des dieux venus du ciel mais de simples humains vulnérables. Sans aucun doute surtout, il saisit l’occasion pour passer à la phase de colonisation qu’il projetait, mais « pas dans ce voyage », comme il le note dans son journal de bord du 26 décembre. « Je tiens pour dit, y écrit-il, qu’avec les hommes que j’ai, je subjuguerais toute cette île dont les gens sont nus, sans armes et très couards sans remède. La raison d’être de cette tour (est) qu’ils obéissent avec amour et crainte. » Crainte surtout : la reconnaissance de l’Amiral envers l’obligeant Guacanagari ne sait mieux s’exprimer ce jour-là que par des salves d’honneur à la bombarde et l’espingole qui, par leur vacarme, clouent de frayeur la foule indigène.

Doté de « beaucoup d’artillerie », le premier établissement européen du nouveau monde va s’appeler « Navidad », c’est-à-dire Noël, rattrapage peut-être de dévotions négligées. Les volontaires ne manquent pas, « qui désirent beaucoup, pour le service de Vos Altesses et pour me faire plaisir, savoir où en est la mine où l’on cueille l’or ». Ainsi, à défaut de pouvoir tenir ses mirifiques promesses avec les quelques légers bijoux obtenus au premier voyage, Colomb en reporte-t-il l’accomplissement plus loin dans l’avenir, les colons laissés à Navidad étant gage que les souverains espagnols seront bien obligés de financer la poursuite de son entreprise par un deuxième voyage.

Preuve d’un dessein bien arrêté, l’annonce, le 27 décembre, que la Pinta a été vue un peu plus à l’est et que donc Pinzón va probablement le rejoindre (ce qui se produira le 6 janvier) ne lui fait rien changer à la construction du fortin et aux préparatifs de départ, sinon même les accélérer. À peine mentionne-t-il la nouvelle dans son journal de bord où, par contre, il se met à véhémentement récriminer que s’il avait eu la Pinta avec lui, il aurait été sûr de rapporter un tonneau d’or en continuant d’explorer les côtes de l’île, ce qu’il n’avait osé faire seul… Bref, c’est maintenant la faute à Pinzón!

Revenir en Espagne escorté de 20 Indiens des « antipodes » est pour Colomb plus important que tout. Mais, que n’attend-il Pinzón ? Il pourrait alors reprendre sans grand retard cette exploration, tout en ramenant ses effectifs au complet avec les deux bateaux… Non ! Le 4 janvier à l’aube, Colomb va donner à la Nina l’ordre de départ. Aussi petite qu’elle soit, il y aura trouvé place pour les Indiens qu’il a « retenus » avec lui, de gré ou de force. À la lecture du journal de bord, on en dénombre très exactement 20 depuis le 12 octobre à Guanahani jusqu’au 12 décembre à Hispaniola. Paraître en Espagne triomphalement escorté d’un Barnum d’étonnants spécimens des peuplades des « antipodes » passe pour le découvreur avant le sort (qui sera tragique) des trente-neuf sacrifiés de Navidad.

« Le Noël fatal de la Santa Maria », Robert Lechêne, L’Humanité du lundi 4 janvier 1993.

[1] – Cahiz, pl. Alicante. Le Cahice, mesure de capacité pour grains et autres corps secs, usitée en Espagne ; variable d’une région à l’autre, allant de 180,49 litres à Saragosse à 677,93 litres à Valence !

[2] – La nommèrent Vénézuela, ou petite Venise, à cause d’un village qu’ils y trouvèrent bâti sur pilotis , dans de petites îles.

[3] – L’alguazil mayor est un officier chargé de l’exécution des sentences et jugements rendus relativement aux paiements à faire, à la saisie et vente d’objets, aux emprisonnements, et à la punition des crimes.

[4] – Voir sa biographie : http://www.cosmovisions.com/Cosa.htm

[5] – Support ordinaire de l’écrit au moment où ces cartes sont apparues, le parchemin était particulièrement adapté à un usage nautique en raison de sa souplesse et de sa résistance ; la peau — généralement de mouton ou de veau — était souvent employée dans sa totalité, comme en témoigne ici le rétrécissement correspondant au cou de l’animal. Le vélin – parchemin très lisse et très fin – est une peau de vélot (veau mort-né).

[6] – Santa Maria del Puerto, aujourd’hui Santoña, province de Santander.

[7] – En mer, la ligne droite n’est pas souvent la route la plus courte. Durant les navigations océaniques, on entend souvent parler de l’orthodromie et de la loxodromie. Une route loxodromique est représentée sur une carte marine en projection de Mercator par une ligne droite, mais elle ne représente pas la distance la plus courte entre deux points ; la route la plus courte, appelée route orthodromique ou orthodromie, est un arc de grand cercle de la sphère.

[8] – La Sala de los Almirantes (Salle des Amiraux) à l’Alcázar était le siège de la Casa de Contratación (Bourse de commerce), d’où s’effectuait le monopole avec les Indes. Par le biais de leur Casa de Contratación, une «maison du commerce» créée pour réglementer le commerce et l’approvisionnement, la couronne espagnole contrôlait dans les moindres détails tout ce qui concernait le commerce et les voyages en mer. Même leur école de navigation et de cartographie gardait des secrets commerciaux littéraux en interne.

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Raphaël

2 commentaires

  1. Bonjour,

    En lisant votre article, vous avez mentionné la représentation de la tour de Babel à Babylone, selon de Juan de la Cosa, qui la localise au niveau de l’Egypte/Soudan, proche de la Mer Rouge.
    Je souhaiterais obtenir plus de précision sur cette ancienne localisation de la tour de Babel. Pourquoi sur d’autres cartes nous pouvons constater la présence du nom “Babylon” et de ses dérivés au niveau du Soudan ? Avez vous plus d’information sur ce sujet ?
    (En excluant la forteresse romaine de Babylone au Caire)

    Merci d’avance pour votre réponse,
    Cordialement

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